Une courbure de l'espace-temps (saison 4)
Chapitre 31 : Epilogue : think we're alone, now
3480 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 17/10/2025 14:47
Repères chronologiques : cette scène s'insère comme une scène coupée de The Umbrella Academy, saison 4, episode 6, à la place de la scène d'épilogue.
Soundtrack suggérée : The Birthday Massacre - I Think We're Alone Now. Il est hautement recommandé de lire ce chapitre en l'écoutant.
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Je n'avais jamais tellement aimé la période des fêtes de fin d'année, vous savez ?
Parce que chez moi, ça n'avait jamais été un sujet, surtout depuis le décès de ma mère. Parce que je n'avais pas assez de thune pour faire plaisir à qui que ce soit comme je l'aurais voulu. Parce que Klaus - lui - aimait ça à l'excès, justement parce qu'il n'y avait jamais eu droit. Vous vous rappelez de quelle façon il a confectionné une année des guirlandes de tampons périodiques dans un squat, et que l'une d'elle s'est enflammée.
Mais j'ai appris à aimer ça. Cette année.
Peut-être parce que The City est de nouveau vibrante, et scintille en dépit du froid et des longues nuits. Peut-être aussi parce que la neige me rappelle l'époque où nous avons ouvert les yeux sur cette nouvelle vie.
Peut-être parce que ça fait exactement un an que nous sommes là.
Le dimanche matin a une saveur particulière, et pas seulement parce que j'ai négocié de terminer à midi, à la petite quincaillerie où Rodrigo m'a encore réembauchée.
Ne vous méprenez pas : j'adore toujours ce boulot, avec ses inventaires de boulons, de chevilles de douze et de joints de wc. Les longues conversations avec les geeks du DIY. Et les réparations de petit électroménager au coin du comptoir, parce que je sais bien faire ça. Oui, j'adore toujours travailler. Mais le temps où je fuyais dans le travail parce que le quotidien cognait trop dur est révolu, croyez-moi.
Marcher dans The City est ce que je préfère, à la sortie du boulot. Traverser Argyle Park, avec ses joggers courageux qui bravent les allées glacées, les gamins qui se fracassent à coups de boules de neige, et le kiosque à crêpes qui fume, brouillant la vue des gratte-ciels au dessus des sapins.
Les mains dans les poches de mon manteau de cuir cousu des patchs de mes groupes de métal préférés, j'assume complètement d'avoir de nouveau effilé mes cheveux et teint les pointes en fuchsia et turquoise. J'emmerde ceux qui auraient quelque chose à redire à ça, ou à mes Dr Martens hautes jusqu'aux genoux, avec des lacets néon. A mon écharpe violette, longue comme celle du Dr Who. Au large lotus qui s'étend de nouveau dans mon dos. Et au parapluie retourné, à l'intérieur de mon poignet.
Ce que j'aime le plus, je crois, en arpentant ces allées ? C'est de percevoir tous les sons de la ville, comme une machine colorée et bruyante, pleine d'odeurs, délicieuses ou pas. Oh, Argyle Park n'est pas un parc de conte de fées éthéré : les dealers et les bikers sont toujours là, dans un coin eux aussi. Mais c'est la vie, brute et vraie. Tout comme l'est le reste de cette ville d'affaires et de culture, au bord des lacs, ayant poussé sur un village de pionniers.
Non, The City pas parfaite : elle connaît son lot de violence, de misère, et tous les jours ne sont pas tranquilles. Mais elle est vivante, vibrante, et libre. Foisonnante et insolente, parfois injuste et inégalitaire, mais souvent inclusives et progressiste. Elle ne se justifie jamais d'exister, avec ses cafés, ses concerts et ses marches des fiertés. Et elle n'a besoin d'aucun dictateur pour rayonner.
J'aime imaginer toute la vie derrière les fenêtres de ces immeubles. Le fait qu'il y a là toujours quelqu'un en train de chanter, taffer, baiser, dormir, s'engueuler ou jouer à un bon jeu rétro. Je ne sens plus rien de tout ça dans l'énergie.
Mais malgré tout je sais.
Je sais que Viktor - à cette heure - a laissé le bar à son second, et souhaité la bonne journée à ses habitués. Il a pris la mallette de son violon et sa sacoche à partitions, parce que - ce soir - il va jouer avec son 'petit quintette sans prétention', dans l'appart de celle qu'il prétend pour l'instant n'être qu'une amie.
Il a remonté le col de sa veste à col mouton, et est parti sur Crescent Boulevard où il a salué le serveur d'April Shower, en lui donnant des nouvelles de son chat. Puis le directeur du Théâtre Icarus, où il est encore allé écouter une sonate ce mardi. Il a fait un détour par la librairie pour récupérer un roman, en espérant bientôt voir le sien sur les rayons.
Oh il s'emporte toujours, de temps en temps, ça fait partie de lui. Et il lui suffit de partir camper un weekend dans en forêt, pour revenir transformé.
Oui, je sais.
Je sais que Luther a relevé la visière de son casque, et l'a laissé avec le reste de ses affaires de pompier, avant de descendre la rampe de métal en esquissant une petite rotation de pole-dance. Il a salué ses collègues, surtout celui avec lequel il troque des vinyles vintages de seconde main.
Il a pris une moitié de donut de chez Griddy's dans la boite, celui à la framboise. Et il a zippé son teddy, celui qu'il dit souligner juste comme il faut sa courbe de biceps. Oh il est fier de sa gonflette, vous ne pouvez pas imaginer, même s'il a encore cette tendance à toujours attendre la validation de son coach comme celle d'un père. Peu importe : maintenant, c'est lui qui veut devenir papa.
Il a retrouvé Sloane qui l'attendait devant la caserne. Ils ont réservé un vol pour Prague, dans quelques jours : elle a eu de bon prix, par l'agence de voayges où elle a commencé à bosser il y a trois mois. Elle a repéré un ensemble d'appliques murales rétro, au marché aux puces d'Argyle Sud, possiblement pour le Grand Escalier. Ils iront cet après-midi, avec Appolo. Apollo, c'est leur chien.
Ce que je sais d'autre ?
Je sais que Diego donne son dernier cours de la semaine, avec son école itinérante de close-combat. Wanda est rutilante, chargée jusqu'au plafond de matériel destiné à faire 'cogner dans le bon sens' les gamins démunis des quartiers Nord. Il ne gagne pas sa vie avec ça, il fait des livraisons. Mais il a étudié tous les soirs, et a décroché de retourner sur les bancs de l'école de police de The City l'an prochain.
Lila et lui ont tous les deux vraiment un caractère compétiteur terrifiant, parfois : vous ne savez pas ce que c'est que de les voir s'engueuler, aucun des deux ne voulant lâcher le morceau. Et puis ça se termine sur le bar dans un baiser langoureux et rien - vous m'entendez, rien - ne peut en fait les séparer.
Cet après-midi, Gracie va passer sa ceinture marron de jiu-jitsu, dont Lila est professeur particulier. Mon pari est que ses pauvres adversaires vont encore déclarer forfait, juste en l'ayant croisée dans les vestiaires, et que Lila va les traiter de poules mouillées. Elle, a déjà été obligée de lever le pied. Quand elle aura accouché des jumeaux, ils vont certainement moins rigoler.
Car oui, je sais tout ça. Tout comme je sais aussi qu'Allison attend Claire à la sortie de son cours de danse jazz, près du lycée.
Elles vont aller prendre le bus ensemble, et peut-être passer chez le disquaire, parce que l'étagère des divas R&B ne sera jamais assez remplie. Ce soir, elles iront au cinéma ensemble : figurez-vous qu'on est finalement bien mieux, de ce côté-là de l'écran.
Après quelques mois à faire des petits boulots de coiffure, doutant de savoir faire autre chose de ses dix doigts, Allison a fait un bilan de compétences. Elle a repris des études, et passera fin mai un diplôme accéléré pour être travailleuse sociale. Et elle souhaite poursuivre par un cursus en droit, et continuer d'utiliser sa voix pour défendre les minorités.
Elle est encouragée par Donovan, qu'elle a rencontré en juin. Encore un professeur, figurez-vous. Elle le rend déjà dingue, ça ne durera peut-être pas. Mais ce n'est pas grave, parce qu'elle est en train d'apprendre à faire des concession, et tout simplement à aimer.
Et je sais encore autre chose.
Claire et elle retrouveront sûrement Ben, à l'arrêt de bus, pour finir le trajet.
Vous ne le reconnaîtriez peut-être pas, avec ses cheveux impeccables, ses lunettes design et son costume-cravate bien coupé. Avec son don incontestable pour les cryptos et sa connaissance des marchés, il a été recruté en deux semaines, et a travaillé six mois en Corée, par choix. N'importe quelle boîte lui ouvre ses portes, et cette compétition du quotidien lui plaît.
Quand il est off, il oublie tout. Il décoiffe ses cheveux, il envoie valser ses chaussures vernies et passe un bon vieux hoodie. Il aime contempler la mer, relire Kerouac et courir des heures sur son tapis roulant. Son petit côté égoïste et solitaire ne disparaîtra jamais. Et pourtant il n'est plus seul, lui non plus.
Il fréquente Jennifer, qu'il a rencontrée par un hasard heureux, sur le banc d'Argyle Park que je suis d'ailleurs en train de passer. Elle aussi, s'avère aimer les Backstreet Boys et les films de série B. Elle le nomme 'mon petit calamar'. Et lui l'appelle déjà sa 'moitié'.
Comment je sais tout ça ? Parce que je les connais sur le bout des doigts. Parce qu'ils sont ma famille : pas celle dans laquelle je suis née, mais est-ce si peu commun ? Celle que j'ai choisie, qui m'a choisi aussi, qui a été réunie avec moi par l'univers, et personne d'autre, ça je le sais.
Reconstruire nos vies n'est pas de tout repos, vous l'aurez compris, et c'est ça qui est bon.
Nous sommes partis de pas grand-chose, mais pas non plus de rien. Avec un état civil, ce qui est déjà bien, et les clés de cette grande baraque austère, sur Rainshade Square, qui nous a permis de ne pas être à la rue. Encadrée d'un boucher et d'un lavomatic, avec un grand perron menant à une lourde porte flanquée de vitraux. Un bâtiment que tout le quartier nommait "Le Manoir", sans vraiment connaître son histoire, et que - sur des générations - on avait toujours connu abandonné.
Croyez-moi, Hargreeves Mansion est devenue la plus incroyable colocation que vous ayez jamais vue : presque une petite communauté. Je ne dis pas que nous y resterons pour toujours. Mais nous y puisons depuis un an toutes les forces nécessaires à nous envoler, et nous y reviendrons toujours, c'est certain.
Elle est faite d'innombrables pièces hautes en couleurs et en mobilier de seconde main, où nous pouvons nous isoler ou bien nous retrouver. Aujourd'hui, sa pierre grise est recouverte de vigne vierge : verte en été, rouge à l'automne. Au milieu des feuilles, toutes les ferronneries et volets ont été repeints en rose poudré : même l'escalier d'évacuation, qui donne sur la ruelle arrière, au pied duquel Klaus me retrouve à présent.
Et une nouvelle fois, je sais.
Je sais qu'il m'attendait à la fenêtre sur le bord de laquelle fermente sa kombucha, et qu'il est descendu dès que mes semelles épaisses ont tourné au coin. Un signe de la main. 'Hello'. Oui, ces tatouages sont de retour, même si les fantômes ne le sont pas. Ils font partie de son histoire. Ils font partie de lui.
Il porte des Converse montantes aux couleur d'un coucher de soleil californien, sous un pantalon noir en cuir verni qui disparaît dans un impressionnant manteau boho-chic violine. Des lunettes de soleil rondes sont flanquées au milieu de ses boucles, même si le temps est nuageux. Son nouveau Gao Yord se devine, sous son pull à mailles lâches, et il porte bien trop de colliers pour que je puisse les compter.
Vous n'imaginez pas quel fatras est son dressing, installé dans l'ancienne chaufferie. Vous n'avez pas non plus envie de connaître le détail de ce qui se trouve dans ses tiroirs, et encore moins la teneur de ses nuits. Mais il n'a pas touché une goutte d'alcool en un an, ni de rien qui se fume, s'injecte ou se sniffe. Et il est bénévole à la rehab de Lakeshore Hills, où il anime aussi l'atelier de 'yoga tantrique'.
Croyez-le ou pas, ses activités de coaching new age payent très bien, et il a un nombre d'abonnés croissant sur ces plateformes étranges qui n'existaient pas de notre temps, et que l'on nomme 'réseaux sociaux'. Parfois, j'hésite à installer un contrôle parental sur son smartphone. Mais le mieux reste qu'il apprenne à tenir à distance ce statut de gourou 2.0.
Cette année, nous avons ri, nous avons pleuré, nous avons joué dans le trafic. Celui de la Septième Avenue, en courant au milieu des embouteillages de Crescent Boulevard : pour ne pas rater le début du Rocky Horror Picture Show. Il ne dort toujours pas dans son lit. Peut-être qu'il n'y arrivera jamais. Et je m'en fous complètement, parce qu'en vérité ça me va. Ça, et de toujours revenir m'écrouler sur le même canapé avec lui, peu importe ce qu'il s'est passé dans notre journée.
Est-ce que je l'aime ? Jusqu'à la mort. D'une façon sur laquelle aucune étiquette ne collera jamais. J'emmerde à nouveau tous ceux qui essaieront de nous conformer à ce qu'ils imaginent des notions de genre, d'affection ou de relation hétéro. J'emmerde aussi ceux qui essaieront d'y voir ce qui n'existe pas, ou manqueront la beauté de ce qui est.
Alors son bras accroché au mien, nous allons prendre le bus qui joue toujours de la foutue bossa-nova. Pour seulement une poignée de stations, au travers des klaxons de la mi-journée : jusqu'à la 7ème avenue, à côté de Jimmy's Slushie. Là où un petit jardin héberge un seul et unique troquet, aux néons vintage et aux lignes Art-Deco, avec une Corvette Stingray des années 70 garée devant.
L'Obsidian Café. Là où - comme tous les dimanches - nous nous retrouvons tous pour bruncher.
Ce diner, Max l'a acheté pour une bouchée de pain, et l'a rénové de ses mains, avec toute la technologie de pointe dont il est l'inventeur. Il le tient tout seul, habillé d'un joli costume noir, tablier anthracite à la taille, et cheveux bien gominés. Seul ? Sauf si vous comptez Delores, le mannequin qui invite les clients à entrer. Et Esperanza, une blondinette en robes à pois, qui est sa toute première habituée. Elle télétravaille là en semaine, et mon avis est que c'est autant pour lui que pour sa sélection de cafés.
Gracie court vers nous dès que nous descendons à l'arrêt de bus, suivie par Claire, ses mains dans les poches de sa doudoune et l'air à la fois souriant et blasé, comme toute bonne ado. Nous saluons Lila, Diego et Allison, Klaus enlace Ben qui le repousse en râlant, mais avec un sourire en coin. Nous entrons : Sloane, Luther et Viktor sont déjà là.
Sauver le monde, ce n'est pas toujours agir en héros. Parfois, c'est provoquer l'Apocalypse, en son sens premier. Un changement. Un renouveau. Faisons-nous courir un risque à ce monde en étant en vie ? En nous réunissons à nouveau aujourd'hui ? Nous ne sommes pas un paradoxe, encore moins une menace : juste de simples lignes de code inoffensives, glissées dans le grand algorithme d’un univers réécrit avec humilité.
Nous enlevons nos manteaux qui s'entassent les uns sur les autres, sur le porte-manteau à pieds rétro. Klaus envoie valser ses Converses contre le porte-parapluie et restera pieds nus. Il les embrasse tous, même ceux qu'il a vu ce matin. Et Max regarde tout ce petit monde, avec son habituel sourire en coin. Claire s'approche du juke-box clignotant : aujourd'hui, c'est elle qui choisira la première chanson.
Ce qu’il est advenu du Grand Explorateur, restitué à sa planète mourante ? Nous l’ignorons, et peu importe. Nous avons fort à faire pour préserver notre propre environnement, ici, par nos gestes du quotidien et un brin d’engagement. Il n’est pas trop tard, pour nous humains. Moi j'ai de l'espoir. Et ce caillou est notre seul vaisseau dans l’espace-temps.
Bien sûr, la marque de son monocle n’a pas complètement disparu. Garder nos souvenirs, c’est aussi un peu le garder lui. Mais il avait raison sur un point, l’âme humaine a cette force de reconstruction : avec le temps, dans l'affection et la connexion. Le passé nous hante chaque jour un peu moins et s’éloigne, de plus en plus. Nous faisant découvrir maintenant les meilleures stations du grand Métro de nos vies.
À présent, il n'y a plus dans l'Obsidian Café que le son de la musique, de nos rires, de nos chamailleries, et de la vapeur du perco. Oui, cet endroit se trouve précisément sous la porte de la machinerie de l'univers, bien planquée sur la Terre 'par quiconque l'a créé'. Comme il le souhaitait, Max gardera un oeil dessus, et sur quiconque la convoiterait. Mais elle restera bien fermée, dans les branches des arbres au-dessus : pour un bon moment encore, j'en suis convaincue.
Les seuls marigolds qui fleurissent ici sont ceux que Max garde en pot sur le comptoir, près de son mini-sapin. Des Bonanza, des Durango, dans la bonne odeur des sandwichs au pastrami. Nous n’avons plus de pouvoirs, plus de cette sorte-là, mais nous en avons un bien plus grand. Celui de pouvoir donner nous-même un cap à nos vies.
Au milieu de vous, rien de plus.
Max quitte le derrière de son comptoir, traverse notre petit groupe où Claire apprend à Gracie quelques pas de Beyonce. Il attend que Ben ait fini d'entrer, après que Jennifer ait fini par arriver. Puis il retourne le petit écriteau, et déclare le café 'fermé', pour tout autre que nous.
Klaus danse, lui aussi, les main de Luther sont déjà des pinces de crabes, et Diego se jette dans la mêlée. Viktor sourit, Ben étire un sourire un coin, et bientôt, nous dansons. Tous ensemble. Oui, même moi.
Nous continuons à exister. Nous donnons notre meilleur doigt d'honneur à ceux qui ont tenté de tirer des ficelles pour qu'il en soit autrement.
À la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, 43 femmes à travers le monde ont donné naissance simultanément. Aucune de ces femmes n’était enceinte au début de la journée. Nous ne sommes plus que neuf, mais nous portons la mémoire de l'histoire de nos vies.
Nous dansons, comme quand personne ne nous regarde.
Et je crois que nous sommes seuls, à présent.
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Notes :
Je me souviens de mon émotion, en terminant d'écrire la Saison 1 de 'Une courbure de l'espace temps'. Presque de la tristesse, de laisser cette saison derrière moi. Aujourd'hui, qu'en est-il en posant le point final sur cette 4e et dernière saison ? Je ne ressens que de la joie ! Pour ces deux ans passés dans cette colossale aventure, et pour le chemin que les personnages ont fait.
J'étais terrifiée par cette saison 4, principalement en raison du matériel d'origine. Et pourtant, il m'a fourni toutes les bases pour construire ici, cette issue où ils continuent tous de se chamailler. Toujours avec des défauts, toujours en galérant un peu. Humains, rien de plus.
Dans mes plans, il y a de continuer les Mémoires des jeunes années de Rin et Klaus. Et aussi de réécrire la saison 1, que je souhaiterais étoffer. Vous n'avez pas fini d'entendre parler des Hargreeves, croyez-le bien.
Un immense merci à vous tous qui me lisez,, en particulier à ReiraLoxar et CemeteryFaerie, que l'univers a réuni avec moi grâce à cette histoire. Sans vous, les Hargreeves ne continueraient pas à danser quand personne ne les regarde.
Et si vous avez lu silencieusement cette histoire jusqu'au bout, même dans des années : laissez-moi un petit mot, vous ferez vraiment - vraiment - ma journée ! ♡