Teenage Dream : Le rêve d'une adolescente

Chapitre 3 : Episode 2 : Une discussion mouvementée

1950 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 07/11/2016 18:01

  Cher Journal, tu te souviens de la où j'en étais tout à l'heure? J'étais obligée de m'arrêter d'écrire parce que c'était l'heure du dîner. Après, M. Jil m'a expliqué que l'école de Carmen Arranz était une école dans laquelle les personnes qui veulent devenir comédien, chanteur ou danseur peuvent entrer afin d'avoir des cours qui leur permettront de devenir professionnels. Sans hésiter, j'ai dit oui. C'était comme un rêve devenu réalité. Le seul problème, c'est que je devais partir en Espagne. Heureusement que je me débrouille bien en espagnol!

  Peu de temps après m'avoir parlé de cela, M. Jil est parti et j'ai rejoins Charlotte et Maureen qui n'avaient pas encore fini de manger.

- Alors, qu'est-ce qu'il voulait ton prof de 5ème? demanda Charlotte.

- Il avait une proposition à me faire, expliquai-je. Il veut que j'intègre une école où on apprend le chant, la danse et le théâtre. Ah oui, et la musique aussi.

- C'est génial, tu aimes chanter, non? dit Maureen.

- Oui, mais je vais devoir vous laisser toutes seules, les filles, parce que je pars en Espagne!

- En Espagne?! s'exclamèrent Charlotte et Maureen en même temps.

- Oui, c'est là-bas que se trouve l'école. Vous allez me manquer, les filles!

  Je les pris dans mes bras, quand soudain, la sonnerie retentit.

- C'est la deuxième sonnerie, non? demandai-je.

  Nous regardons autour de nous, les gens de notre classe sont déjà tous partis! On ne nous le diras pas deux fois : on prends nos sacs et on file direction cours de français. Pas de chance, qand on arrive, la classe est déjà rentrée. Ni Charlotte ni Maureen n'osent frapper à la porte, alors je m'y colle.

   Personne ne réponds, alors je tente d'ouvrir la porte. Fermé à clé! Mais oui, bien sûr! M. Jil me l'avait dit : on n'avait pas français aujourd'hui, la prof n'était pas là! Ce que je peux être bête, des fois!

- C'est vrai que la prof n'est pas là, aujourd'hui! M. Jil me l'avait dit!

- Qui est ce M. Jil? demanda une voix derrière moi.

  Je me retournai. La proviseur du lycée! Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire?

- C'est un de mes anciens professeur, madame.

- Mlle Jolier, dans mon bureau immédiatement. Vos amies peuvent bien se passer de vous pendant une heure.

  Une heure? Mais qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça? Je ne lui ai même pas menti! M.Jil est bien mon ancien prof de 5ème, et je ne lui ai même pas manqué de respect, à la proviseur!

  Je la suis à travers les couloirs de l'admnistration, complètement paniquée. Que va-t-il m'arriver? On arrive enfin dans le bureau de la proviseur. M. Jil était déjà assis, et la proviseur m'invite à m'asseoir à mon tour.

- Au moins vos mensonges sont les mêmes et ne changent pas selon la personne à qui je parle.

- Euh... je peux savoir pourquoi je suis convoquée ici? demandai-je.

- Vous connaissez déjà M. Kévin Jil, votre soi-disant ancien professeur.

- Vous ne me croyez pas, madame? demanda M. Jil.

- Pas une seconde. On n'a encore jamais vu un professeur de 20 ans qui a, qui plus est, déjà eu des élèves auparavant.

- C'est un surdoué, madame, si vous chercher sur internet, vous verrez qu'on ne vous mens pas, intervins-je.

- C'est vrai, j'ai fait de nombreuses interviews à 14 ans quand je suis devenu prof pour ma première année.

  La proviseure tapa quelque chose sur le clavier, et à la tête qu'elle faisait, elle avait dû trouver la preuve qu'on ne mentait pas.

- Vos parents arriveront d'une minute à l'autre, Mlle Jolier.

- Mes parents?

  Soudain, on entend des pas qui se rapprochent. Sûrement mes parents, qui devaient être paniqués! Ils doivent croire que j'ai fait une énorme bêtise pour finir chez la proviseur.

  Ils frappent à la porte : ça y est, je suis morte! Ils entrent : j'avais raison, la panique et l'inquiétude se lisent sur leurs visages.

- M. et Mme Jolier, je vous en prie, installez-vous, les salua la proviseure. 

  Avec M. Jil, nous étions donc obligés de laisser nos places à mes chers parents. Surpris, mon père s'exclama : 

- M. Jil? Mais que faites-vous ici? Si je me souviens bien, vous étiez le professeur de ma fille au collège, non?

  Merci, papa! Tu viens de nous sauver la vie!

- Alors vous aussi vous le reconnaissez, conclut la proviseure, visiblement déçue. 

  Mais son visage s'éclaira aussitôt après.

- Cet ancien... professeur, s'est introduit dans MON lycée en se faisant passer pour un élève.

- Nous ne sommes pas responsables de ce que fait ce jeune homme, madame. Mais pourquoi nous avoir convoqués si notre fille n'a rien fait? demanda mon père. 

  Bien répondu papa! La proviseure se ridiculiserait devant mes parents, c'est sûr. Je n'ai rien fait de mal, et mon père n'aime pas être dérangé du travail pour rien.

- M. Jil a proposé à votre fille d'intégrer une école en Espagne dans laquelle on apprend le chant, la danse, le théâtre et la musique. Etiez-vous au courant?

- Non, nous ne le savions pas. 

- Je vous en parle car je refuse qu'une élève de son talent ne finisse dans une école pour guignols.

- Ne vous inquiétez pas, madame, Lucie ne quittera pas votre établissement.

- Vous pouvez récupérer votre fille maintenant, expliqua la proviseure, les cours de cet après-midi sont annulés à cause de la grève des enseignants.

  Mes parents et moi nous levons, mais avant que je quitte le bureau, M. Jil dépose un papier dans ma main. Je n'ai pas le temps de le regarder maintenant, car je dois suivre mes parents. Mon ancien professeur de 5ème, quant à lui, part seul de son côté.

  Mes parents sont garés juste en face du lycée. A peine monté dans la voiture, mon père dit ce qu'il n'a pas osé devant la proviseure : 

- Pourquoi tu ne nous as rien dit?! cria-t-il.

  Il avait beau crier pour me faire peur, maintenant je n'avais plus peur de lui.

- Je ne l'ai su qu'aujourd'hui, papa, comment voulais-tu que je te prévienne?

- Tu n'iras jamais dans cette école, c'est bien compris?

- Tu ne m'en empêcheras pas éternellement, j'aurais 18 ans l'année prochaine.

- Ah, ça y est, parce que tu crois que t'as 18 ans tu penses être adulte! Mais tant que tu vivras sous mon toit, ma fille, tu ne seras ni chanteuse, ni actrice ou même danseuse, ni compte pas!

  Nous étions arrivés à la maison, et en colère, je claquai la porte de la voiture avec force, trop de force au goût de mon père.

- Elle t'as rien fait, la voiture! répliqua-t-il.

- Je crois que j'ai encore la liberté de claquer les portes de voitures comme je veux!

- Non, pas sur ma voiture!

  Je partis monter dans ma chambre, mais mon père me prit par le poignet.

- Avise-toi encore une fois de me parler sur ce ton, et tu t'en prends une.

  Il me lâcha et je courus jusque dans ma chambre. Je ne pleurais pas, contrairement à ce qu'il croyait. Il ne me fera plus jamais pleurer. Je ne suis plus une petite fille, maintenant je suis une femme, il n'y a que lui qui ne le vois pas. 

  J'ai toujours aimé mon père, mais je n'ai jamais supporté son autorité. Vous pensez peut-être qu'il me battait, mais non, quand j'étais petite j'avais juste droit à une fessée lorsque je faisais une bêtise. Mais s'il ose me frapper aujourd'hui, je n'hésiterai pas à me défendre. 

  Quelqu'un frappe à la porte de ma chambre. C'est ma mère. Mon père crie tellement et se met tellement en avant qu'elle en devient invisible. Les cheveux blonds relevés en chignon vite fait, je devinais qu'elle avait commencé à préparé à manger.

- Est-ce que ça va? me demanda-t-elle doucement.

- Oui, ne t'inquiète pas.

- Je sais que tu voulais entrer dans cette école, mais ce n'est pas sérieux, comme carrière. Un jour ou l'autre, tout peut s'arrêter. 

- Tu ne crois pas en moi, c'est ça? Merci de ta confiance, ça fait toujours plaisir!

- On fait ça pour ton avenir, expliqua ma mère.

- C'est le seul argument que t'as trouvé? Moi je croyais que ton silence, c'était une protestation passive, mais en fait, t'es d'accord avec lui! Va-t'ens, je ne veux pas rester avec des gens qui me trahissent.

- Tu me remercieras quand tu seras plus grande, dit ma mère avant de sortir de ma chambre.

  Quelle traîtresse! Elle était de son côté, en plus? 

  Je me calme un peu, quand soudain, je me rends compte que je tiens toujours le papier de M. Jil dans ma main. Je le déplie et voit un numéro de téléphone. M.Jil avait écrit à côté : « Au cas où tu changes d'avis ».

  Je n'hésite pas une seconde. Je sais parfaitement ce que je vais faire.

  

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