Petit à petit

Chapitre 2 : je ne supporte plus rien

747 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/05/2018 02:24

Je me rends vers mon école, beaucoup d'enfants humains sont heureux de me voir. Ils disent ''wow ! Un monstre instituteur c'est pas commun du tout ! C'est génial !''


Ça me rend joyeuse de les voir sourire, je donne le meilleur de moi même, malgré... ça...


Une fois arrivée, je m'installe dans la salle des professeurs ornée de meubles contenant des livres ainsi que de photos accrochées aux murs, j'étais apparemment la seule monstre à enseigner dans cette école.


Un professeur en costume vient me parler :


« Bonjour à vous votre majesté, comment ça se passe la famille et les amis ? » Dit-il sur un ton d'humour.


« Arrête de m'appeler ''votre majesté'', je ne possède plus ce titre ! » mon visage se crispe de colère et je serre les poings.


« Pourtant quand c'est le squelette qui te fais un ramassis de blague et de jeux de mots, tu n'es pas la même... Il soupire de tristesse. Je voulais juste détendre l'atmosphère... ces derniers temps tu es... c'est quoi le mot déjà... ? Irritée. »


« Je voulais à tout prix éviter le sujet... » un bruit de cloche coupe notre conversation, je pars, sans un mot, laissant l'humain dans l'ignorance.


Je viens chercher ma classe dans la cour de récréation, j'entends les enfants se ranger en silence, puis j’aperçois la routine habituelle de mon collègue... les adolescents de sa classe sont incontrôlables et il s'acharne contre eux. Il pose le regard sur moi l'air de dire ''À l'aide'', je détourne le mien.


« Bien les enfants ! Allons-y. »


...


La journée se passe plutôt bien, quand j'aperçois un de mes élèves gribouiller sur son carnet, je m'approche de lui :


« Mon enfant, il serait plus raisonnable que tu dessines sur autre chose que ton carnet de cours, tu ne crois pas ? Je lui souris. S'il est plus simple pour toi de suivre les cours en dessinant je ne te retiens pas. »


J'entends un bruit de paille et un choc derrière la tête de mon élève, j'ouïs ensuite une moquerie « C'est le chouchou à Toriel ça ! » je regarde immédiatement dans la direction de celui qui a fait ça.


« Max... tu arrêtes ça tout de suite si tu ne veux pas que je te punisses une fois de plus ! Et tu m'appelles Madame. Continuez vos exercices et je ne veux plus de mal-entendus, c'est clair ? » et je m'assois à mon bureau.


...


La sonnerie retenti, il est temps de manger. Je retrouve mon très cher collègue. Il a l'air complètement vide.


« Ils sont incontrôlables ! Pas moyens de leur apprendre quoi que ce soit ! » agacé, il prépare son café et s'affale sur le canapé.


« Les enfants sont plus simples à gérer, pourquoi n'envisagerais-tu pas cette option ? »


« Simple ? Il rit d'euphorie. Tu es un monstre, c'est évident qu'ils t'écoutent. Je ne vois pas pourquoi tu es si énervée ces derniers temps alors que tu as une classe de rêve, des amis sympas et euh... t'as un mari ? »


La fameuse question que Toriel voulait absolument éviter ! « Je ne dirais pas mari, juste... hum... une personne à qui je tiens énormément. »


...


La journée se termine. J'ai des copies à corriger.


Je vois Sans en train de dormir sur un banc « Tu m'attendais Sansy ? »


Il ouvre un œil « Ouep, j'ai ramené la gamine chez nous, Paps l'aide à faire à manger pour ce soir. » dit-il en se levant quasiment en perdant l'équilibre. « On rentre ? Tu as l'air assez fatiguée, te ''prends pas le crâne'' surtout. »


Je souris un peu et détourne le regard. « Est-ce que ça serait mal vu si on... se prend la main? » je rougis un peu.


« Tu sais, j'm'en fous un peu du r'gard des autres, si tel est ton désir... juste... Papyrus va encore m'en vouloir si il voit qu'on batifole devant lui. »


Il me prend la main et nous empruntons le chemin du retours, quand tout à coup je tombe à genoux sur le sol froid et pleure, le squelette pose sa main sur mon dos, en signe de réconfort.

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