The Mercy Road

Je tombe.

Je vais mourir.

Il fait sombre, je ne vois plus rien. 

J'entends le vent souffler dans mes oreilles. Mes cheveux me fouettent le visage. Je suis paralysée. Ma voix ne sort plus et même si je criais le vent la couvrirait. 

Je ferme les yeux. Résignée. 

Je vais mourir. 

Maman, Papa, tout le monde, je vous attends de l'autre côté.

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Une brise me caresse doucement. Je sens une certaine douceur sous mes doigts. C'est ça quand on meurt ? J'essaye de bouger mais mon corps ne semble plus me répondre. Doucement, tout doucement, j'entrouvre un œil. Il fait sombre, je vois un minuscule point de lumière juste au-dessus de moi, comme une étoile lointaine. Puis elle disparaît.  

J'essaye de bouger encore une fois, heureusement, mes orteils et mes doigts répondent. Je bouge une jambe. Ouch ! J'espère que ce n'est pas le paradis parce que c'est extrêmement douloureux. 

J'arrive malgré tout à m’asseoir. Je suis dans une sorte de grotte, taillée dans une roche grise irrégulière. Je suis tombée sur un lit de magnifiques fleurs jaunes qui ont dû amortir ma chute. Je me demande comment j'arrive à voir puisqu’aucune lumière ne semble filtrer ici. 

Apparemment je n'ai rien de cassé, un miracle, juste quelques contusions. Je me relève lentement malgré mes jambes lourdes. Mon pull bleu à rayures violettes est en piteux état, plein de poussière avec des trous sur les bras et dans le dos. Mon short assortit n'est pas mieux. Mes chaussures semblent avoir résistées au choc. 

Je suis en vie. 

Je respire, difficilement, mais je respire. 

Les fleurs étaient douces, leur parfum m'enivre et leur présence est plus rassurante que ces parois sans forme. L’envie de retourner m’allonger est forte mais je dois sortir d'ici. 

Je suis déterminée.

Je commence à marcher.