Un désir ardent.

Chapitre 2 : Chapitre II

1540 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:24

"- Bone appétite ! s'exclama Papyrus en s'asseyant à table. NE T'AVISES PAS DE FAIRE UNE AUTRE BLAGUE, SANS, ajouta-t'il en voyant la mine de son frère s'illuminer."

    Les trois amis passèrent un moment délicieux tandis qu'ils mangeaient avec appétit les spaghettis. Elles n'étaient pas spécialement bonnes, et même un peu trop cuites, mais rien ne pouvait finalement être plus parfait qu'un petit plat soigneusement préparé par une personne que l'on aime. Et sans et Frisk aimaient Papyrus et sa gentillesse indéniable.

    "- J'ai bien mangé ! s'écria l'humaine en tapant sa bedaine. 

- Oui, et tu t'en es encore mis partout ! Regarde-moi un peu toute cette sauce autour de ta bouche... soupira Papyrus avec une exaspération exagérée. Moi, le grand Papyrus, ne tolère pas qu'un de mes invités soit aussi sale !"

    Sans s'empara de sa serviette et la colla sur la bouche de Frisk, qui la prit dans ses mains pour s'essuyer. Elle lança un bref coup d’œil au squelette avant de détourner le regard, ce que ce dernier ne manqua pas de remarquer.

    Le téléphone de Papyrus sonna, et ce dernier se précipita dessus pour décrocher. Il s'éloigna de la cuisine pour être plus tranquille tandis qu'il discutait avec Undyne qui venait de l'appeler.

    Frisk se mit à débarrasser la table, Sans la regardant faire avec paresse. Elle était beaucoup plus calme depuis quelques minutes. Papyrus revint dans la cuisine, le torse bombé.

    "- Moi, le grand Papyrus, suis invité chez Undyne pour un rendez-vous entre amis ! Je ne rentrerais que demain, mais soyez sans crainte, j'ai rempli le frigo de nourriture et je garde mon téléphone sur moi. ET IL EST HORS DE QUESTION QUE TU AILLES DANS MA CHAMBRE, SANS ! Quant à toi Frisk, tu as bien sûr le droit d'y aller, ajouta Papyrus."

    Sans haussa les épaules en lançant un clin d’œil à son frère. Frisk lui souhaita une bonne soirée tandis qu'il partait, fermant la porte à clef derrière lui. 

    "- On dirait qu'on est plus que tous les deux, gamin...

- Je peux rentrer chez moi si tu veux... Tu préfères peut-être rester tout seul, je veux dire...

- Non, de toutes façons Papyrus a sûrement déjà appelé Toriel pour lui dire que tu dormais ici, ce serait bizarre de rentrer.

- ...Cool ! J'ai envie de regarder la télé !"

    Elle se précipita dans le salon avant de sauter sur le canapé, comme remplie d'une énergie nouvelle. Sans la rejoignit lentement, se gagnant à la paresse. Il alluma la télé et donna la télécommande à Frisk pour qu'ils puissent regarder une émission bizarre dans laquelle des personnes stupides passaient leur temps à se disputer et sortir des bêtises, le tout dans une grande maison très belle. Cela amusait beaucoup Frisk, bizarrement. Sans, lui, n'en comprenait pas les subtilités.

    "- Euh, explique-moi ce qu'il y a d'intéressant dans le fait que Joshua ait embrassé Mary, s'te plait...

- C'est si romantique !!! s'exclama Frisk en serrant la télécommande dans ses mains tout en voyant les deux personnages dans la télé s'embrasser généreusement devant les caméras. ...Bon, d'accord, j'avoue que c'est franchement stupide, mais c'est drôle à voir, ajouta-t'elle en rigolant."

    Sans vira son regard vers l'humaine et pouffa de rire en voyant qu'elle restait malgré tout hypnotisée par l'écran. Il décida de la taquiner un peu.

    "- Avoue-le, que tu adores ce genre de trucs romantiques, lâcha Sans en plaçant ses bras derrière son crâne.

- Pas du tout ! Ce genre de stupidité ne me fait aucun effet ! nia-t'elle en croisant les siens.

- Tu es sûre ?"

    Sans se pencha doucement vers elle, un sourire mesquin sur le visage. Frisk esquissa un geste de recul mais le squelette la bloqua en posant ses mains sur ses épaules pour la plaquer contre le canapé. Elle poussa un petit gémissement de surprise tandis qu'il approchait doucement son visage du sien. Il lutta contre son désir presque maladif de raccourcir la distance qui séparait leurs deux visages.

    "- S-sans, tu... je... balbutia-t'elle, une goutte de sueur perlant sur sa tempe.

- Tu voies que ça te fait de l'effet, gamin ? niaisa-t'il en se redressant, délivrant l'humaine.

-... Hein ? souffla-t'elle, hébétée.

- Hé hé, je dois admettre que pour le coup je t'ai bien eu... je suis vraiment SANS-ationnel, fit le squelette, lui adressant un clin d’œil."

    Frisk eut le souffle coupé pendant un court instant, remplaçant peu à peu sa surprise par un sentiment de colère. Elle frappa avec toute sa force l'épaule de son ami qui se frotta en poussant un cri indigné. Elle se leva et partit en sanglotant dans la chambre de Sans avant que celui-ci ne puisse dire quoi que ce soit, choqué. Un bruit de porte qui claque résonna dans la maison, puis plus rien.

    "- S'énerver pour si peu, franchement... marmonna-t'il."

    Il culpabilisait néanmoins d'avoir joué ce tour là à l'humaine et voulut se faire pardonner. Il éteignit le poste de télévision et monta les marches des escaliers qui menaient à sa chambre. Il avança doucement et s'approcha de la porte pour en saisir la poignée ronde et dorée. Il la tourna, ouvrit la porte, et entra dans la pièce sombre, seulement illuminée par la lumière de la lune. Il se dirigea vers son lit, où était allongée Frisk, enroulée dans une couverture.

    "- Hé, gamin, je... je m'excuse, pour tout à l'heure, je pensais pas que ça allait t'énerver, et si je l'avais su je l'aurais pas fais... marmonna-t'il, gêné."

    Aucune réponse. Il s'installa au bord du lit et posa sa main sur l'épaule de Frisk, le regard impassible. Il décida de vider son sac.

    "- La vérité, c'est que j't'apprécie beaucoup... J'aime passer du temps avec toi, j'aime quand tu rigoles à mes blagues... On fait les 400 coups quand on est ensembles, on s'éclate quoi... J'ai vraiment dépassé les bornes, sur ce coup, j'suis minable..."

    Sans se laissa tomber à côté de Frisk, s'allongeant à son tour sur le lit. Cette dernière semblait le fixer : Il ne saurait pas vraiment le dire étant donné qu'elle avait toujours les yeux fermés. Leurs visages étaient proches, mais restaient à une distance tout de même raisonnable. Le squelette sentit alors une petite pression sur sa main. Frisk l'avait prise et la tenait doucement mais fermement.

    "-... Dors avec moi, s'il te plait. Juste cette nuit... supplia-t'elle, la tête baissée."

    Le squelette eut un temps de réflexion, ne sachant pas quoi dire. Il voulait se cacher sous les draps et ne plus jamais en sortir tant il était embarrassé, mais il ne pouvait pas. 

    "- D-d'accord, je resterais... HeEem... << Bone >> nuit, Frisk, plaisanta-t'il pour oublier son malaise.

- Bonne nuit, Sans... marmonna-t'elle, un petit sourire amusé sur les lèvres."

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