Ceux qui brûlent dans la lumière

Chapitre 38 : Un retour chaleureux

4199 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/06/2021 23:40

Un retour chaleureux


Anduin me serre dans ses bras. La chaleur de son corps et la tendresse de son étreinte me berce doucement, apaisant mon cœur meurtri. Ses doigts viennent caresser doucement ma chevelure de jais et même le vent mauvais des Maleterres ne peux briser ce moment privilégier que je partage avec mon amant. 

•        Il est vraiment temps de quitter ses terres maudites. Intervient Anduin d’une voix doucereuse.  

•        Oui, je dois récupérer mes affaires à l’intérieur. Répondé-je sur une petite voix.

Je recule d’un pas, essuyant mes yeux humides du revers de ma manche en soie. Il glisse sa main dans la mienne avec un léger sourire et la conduit jusqu’à ses lèvres pour y déposer un baiser avant de nous diriger vers la porte. Une fois à l’intérieur, je remarque quelques gardes de l’Alliance qui s’agenouillent devant nous, mise à part un. Celui-ci tiens fermement Shalamayne, son orbe éclatant brille d’un éclat lumineux. Jaina s’avance de la pénombre brusquement. Surprise, au premier abord, mais heureuse de la voir, je suis quelque peu honteuse de ne pas l’avoir aperçu plus tôt à cause de mon empressement à m’échapper. Elle s’approche de moi d’un pas rapide avant de me prendre brusquement dans ses bras.

•        Lynawen, je suis tellement soulagée de te voir saine et sauve.

Elle encadre mon visage de ses paumes glaciale pour me regarder droit dans les yeux avant de me prendre à nouveau aux creux de ses bras et, avec une certaine hésitation, je passe les miennes dans son dos. L’archimage finit par me libérer de son emprise, mes prunelles se perdent dans un coin de la pièce où se trouve mes deux amis souriants. Même si le tableau est agréable, il manque une touche de peinture, une bonne couche de bleu avec un air grognon… À cette pensée, mon cœur se serre. Je pousse la porte de la pièce qui me retenait encore prisonnière il y a quelques minutes. Je saisie mon arc et mon sac de toile avec mes affaires. Dans un coin de la salle, celui qui contient mon armure est entre ouvert. Je lâche tout et me redresse, comme attirée par son contenue. J’attrape, les mains tremblantes, le plastron de cuir clouté défoncé par les coups de bottes sans pitié du soldat elfe. Il est taché de mon sang séché qui a noircie à certain endroit. Le simple fait de le contempler affole mon rythme cardiaque, chaque battement de mon cœur me plonge dans un état d'angoisse accompagné de la douloureuse et insupportable impression que les os de ma main se broient, tous comme mes côtes se brisaient, sous des assauts violent mais invisible me coupant partiellement la respiration. Je tombe sur les fesses, agrippant mon haut dans l’espoir de calmer mes palpitations et reprendre doucement le contrôle de mon corps. Me rassurant à messe basse que cette souffrance n’est pas réel et reprends peu à peu mon sang froid.

•        Lynawen ! Intervient Anduin dont la voix est foudroyée par l’affolement.

•        Je vais bien… Marmonné-je.

•        Non, tu ne vas pas bien ! S’emporte-t-il avec ferveur.

Son regard azuré dérive sur le sac contenant ce qu’il reste de mon armure, une palette d’émotion toutes différente des unes des autres se dessinent sur sa figure, le choc, le dégoût, la colère, puis le chagrin s’empare de ses traits qu’il peine à maîtriser. Sa main s’illumine et une flamme composer de lumière jaillit de ses doigts pour embraser le sac. Je regarde la flamme de lumière danser et emporter avec elle son contenue, je ne me sens pas en colère ni soulagée mais je ressens une certaine satisfaction à la voir partir en fumée. Anduin passe mon bras par-dessus ses épaules avant de me soulever dans ses bras et me sors de la pièce d’un pas déterminer.

•        Jaina, veuillez prendre les affaires de Lynawen. Ordonne-t-il.

L’archimage acquiesce, encore ébranlée par le geste plus que surprenant d’Anduin, j’imagine qu’elle n’a guère l’habitude de voir le jeune roi, lui si inébranlable d’apparence, perdre son sang-froid si facilement.

•        Anduin, je peux marcher. Je ne suis pas fragile. Affirmé-je.

Le jeune roi ne me répond guère. Au lieu de ça, je sens contre ma peau dénudée ses doigts légèrement bouger et une lueur bleutée nous englober avant de me sentir disparaître totalement comme immatériel. Cette sensation s’estompe et la lumière du soleil couchant me fais plisser les yeux, j’en détourne la tête. La brise vient nous saluer accompagnée des bruissements des feuilles. Mes yeux s’habituent à la luminosité et le bosquet de haie s’offre à moi. Des souvenirs de ce lieu submergent mon esprit, la première fois que j’ai aperçus ce petit îlot circulaire isolé dénaturant l’immense jardin du château, ma rencontre fortuite avec Anduin un soir, mes leçons d’apprentissage à la lumière, nos discussions, puis c’est devenue notre petit nid intime, mon coin de paradis sur Azeroth. Je gesticule pour faire lâcher prise Anduin. Mes pieds foulent le gazon d’un vert émeraude, mes doigts effleurent le banc, puis le tronc de l’arbre dont l’écorce porte toujours les stigmates de mes flèches et mon regard se perds ensuite sur les haies qui me surplombent de leur hauteur. Les larmes picotent mes yeux, pourquoi je me sens si émotive ? Je ne me suis absentée que pendant un long mois, mais j’ai l’impression que ça fait une décennie.

•        J’ai quelque chose pour toi, ferme les yeux, Lynawen. Intervient la voix doucereuse d’Anduin.

Je me tourne vers lui, levant un sourcil intrigué. Anduin, un doux sourire aux lèvres, insiste. Son sourire contagieux s’immisce sur le mien. Je ferme alors mes paupières, j’entends ses pas froisser l’herbe et ses mains patauger dans ma tignasse puis le contacte de quelque chose de froid et de lourd sur mon crâne. Mon aimé saisit avec délicatesse mon poignet me guidant vers l’objet dans ma chevelure. Mes doigts parcourent ses courbes, j’ai toute suite su ce que c’était, je la reconnaîtrai entre mille. C’est ma broche ! Ma précieuse broche, je ne peux me retenir de la tripoter encore et encore, elle est si chère à mon cœur.

•        Merci… Murmuré-je sous le coup de l’émotion.

Anduin est sur le point de me répondre quelque chose mais je l’arrête, posant mon doigt sur sa séduisante bouche, puis je viens caresser son visage. Mon amant semble apprécier mon geste aimant à son égard, recouvrant ma main de la sienne. Elle est chaude et réconfortante. Son visage est rougissant, tout comme le mien, lorsque je viens chercher ses lèvres mais je n'éprouve qu'une brève émotion et, d’un léger tournis, je bascule presque en arrière, mettant prématurément fin à notre baiser. Anduin me rattrape et j’appuie ma tête contre son torse. Je suis exténuée et cette douleur dans mon cœur, même auprès de mon bien aimé, ne cesse de me rappeler à son existence. J’essaie d'être forte devant lui et de profité pleinement de nos retrouvailles tant attendu mais j’ai du mal à saisir cet instant de sérénité. Anduin m’observe silencieux et son regard trahi ses pensées. Je n’ai pas attendu qu’il me le dise une deuxième fois pour le reconnaitre, je me blottie contre lui, tremblotante.

•        Je ne me sens pas très bien, je souhaite me reposer… Marmonné-je.

Il me caresse affectueusement les cheveux avant de me prendre part la main mais je ne l’entends pas de cette oreille et m’agrippe à son bras droit comme si ma vie en dépendait. Le trajet jusqu’au château est certes silencieux mais je n’ai pas besoin de ses mots, rien que lui à mes côtés est d’un grand soutien. Nous traversons le petit jardin extérieur en passant les couloirs ouverts qui l’encadre, lui donnant son air carré si particulier, j’ai l’impression que la lumière de l’extérieur le rend plus lumineux que d’habitude ou est-ce juste mon imagination. Ce petit îlot de verdure, d’habitude peuplé de gens qui se prélassent, est totalement déserté. Seul un hippogriffe dort à l’ombre des feuilles d’un arbre et un chat malicieux essaye d’attraper les plumes de sa queue. Nous passons l’encadrement de l’arche qui donne sur la salle du trône et deux silhouettes se dessinent face à nous, bloquant le passage. Deux gardes portant fièrement les couleurs de l’Alliance, deux hommes. Derrière eux, j’aperçois un attroupement de personnes de toutes races. Je ne peux cacher mon étonnement de voir tant de personnes réunie dans une pièce si peu adaptée à un tel regroupement de foule.

•        Que passe-t-il, Anduin ? Demandé-je, inquiète et cherchant le réconfort de son regard.

Anduin me sourit chaleureusement avant d’extraire doucement son bras de mon étreinte et recule de quelque pas en arrière, s’effaçant volontairement du tableau.

•        Madame. Intervient un des hommes. Je me nomme Haldrik.

Je le fixe, dubitative, ne comprenant pas la scène qui se déroule sous mes yeux.

•        Vous ne devez pas vous en souvenir, Madame, mais nous nous sommes déjà rencontrés à Lordaeron. Nous avons combattu ensemble et vous m’avez sauvé de la mort. Vous m’avez sauvé de la peste. Grâce à vous, ma fille n’est pas devenue orpheline.    

•        Toutes les personnes ici présente vous sont redevable, Madame. Intervient le deuxième homme. C'est pourquoi nous sommes venus vous présenter nos remerciements les plus sincères.

Mes yeux s’écarquillent de stupeur de voir toutes les personnes présentes dans la salle du trône s’agenouiller brusquement devant moi dans une symphonie de cliquetis de métal mélanger aux froissement de tissus. Pourquoi ? Je n’ai rien fait de spécial, je me suis battue tout comme eux, ils ont sans doute été plus brave et plus courageux que moi, ils ont tous été héroïque. Je n’ai fait que mettre à profit le don de la lumière au même titre que tous les prêtres et paladins qui la manient. Je ne mérite pas une telle haie d’honneur et encore moins d'être acclamée comme une héroïne. Je suis juste une femme ordinaire, vulnérable et tout cela me mets dans un embarras sans nom… Les larmes commencent à me monter aux yeux et forcent farouchement la barrière de mes paupières. Sans comprendre ce qu’il se passe, je me retrouve au centre de la foule, ayant droit à des gestes amicaux, des tapes sur l’épaule et d'autres accolades amicales.

•        Allons, laissez-la respirer ! Retournez à vos occupations ! Grogne une voix sévère.

La foule s’écarte, vidant peu à peu les lieux dans un tintamarre avant de s’amenuiser, plongeant la pièce dans le silence. Il est vite brisé part des pas résonnant sur le marbre pour s’arrêter à mon niveau. Se dressant devant moi, de toute sa hauteur, Genn Grisetête me lorgne de son air sévère. Va-t-il encore être désobligeant avec moi ? Je me mordille la lèvre, pas vraiment prête à encaisser ses remarques acerbes. Le vieil homme dépose sa main sur mon épaule avec une affection insoupçonnée, me perturbant sur l’instant.

•        Malgré mes réticences envers vous, jeune fille, le vieil homme que je suis et tout de même soulagé de vous voir en vie. Dit-il rudement.

•        Merci. Répondé-je sur une petite voix avant de continuer sur ma lancée. Je ne mérite guère tous ces éloges…

•        Détrompez-vous, même si ça m’agace de le reconnaître. Ronchonne le vieux loup. Vous avez réellement accompli un exploit sur le champ bataille. Vous avez manié l’épée du défunts roi Varian et protégé son fils. Ensemble, vous avez relevé notre armée vous l’avez guidé et protégé. Vous êtes devenu un symbole pour l’Alliance.

Ses mots improbables me touchent droit au cœur, me faisant pleurer de plus belle, le vieux loup ne cache pas sa gêne à mon égard, reculant d’un pas lorsque je m’approche de lui.

•        Allons, jeune fille, gardez vos élans affectueux pour le roi et vos amis étranges. Grogne Grisetête.

Soudainement, un puissant vrombissement interrompe notre conversation, nous nous tournons tous vers la source du son. Jaina, suivit de Lydran, Nawe et des gardes font leur entrée dans la pièce. Le Portail magique se ferme brusquement derrière eux dans un bruit étouffé. Le soldat tenant Shalamayne la restitue au jeune roi alors que Jaina s’avance vers moi et essuie mes larmes de son pouce me faisant plisser des paupières par réflexe avant de me rendre mes affaires avec un sourire chaleureux aux lèvres. Je me tourne vers mes deux amis mais leurs présences, bien que grandement appréciable, me remémore encore une fois l’absence de Yeadrel. Je ravale de force ma tristesse et me tourne vers Anduin.

•        Tu ne connais pas encore Nawe, on s’est rencontrée à Lordearon. Elle s’est retrouvée mêlée à toute cette histoire par ma faute …

•        Un honneur, votre altesse. Dit-elle en faisant une gracieuse révérence.

•        Ma beauté, allez-vous cesser de vous blâmer ? Intervient Lydran.

Je baisse la tête et me mordille nerveusement la lèvre, deux bras enserrent ma taille par derrière et la chevalière en forme de tête de lion à son doigt m’indique clairement que c’est mon Anduin. Le blondinet en profite pour m’embrasser sur la tempe.

•        Je me range du côté de ton ami le Kal’dorei, ce n’est en rien ta faute, ma douce, mais une succession de circonstance malheureuse. Il se tue un instant avant de reprendre. Par contre, elfe, cessez de vous adresser de façon inconvenante envers ma compagne.

•        Votre Altesse, je crains devoir décliner votre demande je m’adresserai comme bon me semble à la séduisante créature que vous tenez dans vos bras. Exclame Lydran avec désinvolture.

Je n’ai guère besoin de voir le visage de mon amant pour savoir que la réponse de Lydran l’a plus que contrarié. Nawe sort de l’ombre et saisit le bras de Lydran, l’elfe la nuit la lorgne avec étonnement avant de la reluquer et de sortir son plus beau sourire aguicheur.

•        Je suis exténuée, vous êtes d’ici, n’est-ce pas ? Et si vous me montriez une auberge sympathique où je pourrais séjourner ? Dit-elle.

•        Avec plaisir, charmante demoiselle. Rétorque Lydran.

Nawe entraine le druide vers la sortie du château, me graciant d’un clin œil discret, voilà qui me dépêtre d’une situation délicate. Je n’aurai pas supporter un conflit entre deux personnes qui me sont chères, pas dans mon état actuel.

•        Comment peux-tu te lier d’amitié avec un être aussi déplaisant. Soupire Anduin, agacé.

•        Je pensais comme toi avant, j’ai appris à le connaitre ce n’est pas un mauvais bougre. Répondé-je, épuisée.

Anduin soupire une deuxième fois mais n’insiste pas davantage. Ensemble, nous passons cette vieille porte en bois et de fer grinçante qui conduit aux appartements. Nous montons les marches pour regagner ma chambre. Ma main tremble de façon incontrôlable au moment de saisir la poignée. Je prends alors une grande respiration pour me calmer et ouvre la porte. La pièce est parfaitement rangée et propre, une odeur d’encens à la lavande flotte dans l’air et me chatouille les narines. Lors de mon départ pour Lordaeon, ma chambre était plus que bordélique. Je vois que Anduin voulait qu’elle soit agréable pour mon retour. Tout comme pour le bosquet, ça fait bizarre de remettre les pieds ici après ce long mois de séquestration dans le palais de Lune-d’Argent. Je récupère le livre d’Aethas et laisse tomber mes affaires au sol avant de me précipite vers la table de chevet où je le dépose. J'ouvre le tiroir, le collier en croissant de lune de Lydran est toujours là. Rassurée, je le referme. Je m’assoie sur mon lit et mon amant s’avance vers moi, restant debout comme un piquet. Je m’empare de ses deux mains et entrelace nos doigts. Anduin me sourit et se penche vers moi pour m’embrasser sur le front.

•        Repose-toi, mon amour. Dit-il avec tendresse.

•        Tu veux bien me serrer dans tes bras jusqu’à que je m’endorme ? Demandé-je timidement.

Anduin baisse subitement la tête l’air désolé avant d’avoir le courage de plonger à nouveaux ses iris dans les miennes.

•        J’en ai envie mais je ne peux pas, ma douce, je dois faire mon compte rendu des négociations avec la Horde à mes conseillers. Répond-il, peiné.

•        Je pensais naïvement que tu resterai auprès de moi au moins aujourd’hui… Mais je comprends, ton devoir de roi est primordial, des vies en dépendent.

Je le lâche et fuis ses doux yeux d’azur. J’évite le geste affectueux d’Anduin en me levant brusquement jusqu’à ma commode pour en sortir une robe de chambre. J’entends Anduin se déplacer dans la pièce et la porte qui s’ouvre.

•        Dès que j’en ai fini, je te promets de te rejoindre au plus vite. Dit-il, aimant.

Je me contente de hocher la tête et le bruit de la porte se referme tout juste après, me laissant seule avec mes sombres pensées. Je me déshabille, éparpillant mes vêtements et sous-vêtements dans la chambre avant d’enfiler ma robe de chambre et je me glisse dans les couvertures épaisse et chaude de mon lit. Je me roule en boule l’intérieur avec Yaedrel qui me hante et je suis prise d'un énième sanglot. J’enfouis alors mon visage dans mon oreiller pour les étouffer. Je finis par sombrer dans le sommeil, épuisée par mes propres pleurs.

J’en suis arrachée par une main qui frôle mon épaule. Affolée, je me redresse brusquement, repoussant cette dernière vivement dans un geste protecteur, pensant stupidement que j’étais de retour à Lune-d’Argent. Mais lorsque j’aperçois un Anduin surpris, je me sens idiote et désolée.

•        Pardonne-moi, j’ai cru qu’on… ça n’a guère d’importance. Soufflé-je de désarroi.

Mon amant me contemple, les yeux débordant de compassion, mais il y a aussi une touche d’inquiétude dans le fond de ses iris azurées. Il me caresse doucement le visage et appuie longuement sa bouche contre la mienne, des milliers de papillons prennent subitement leur envolent dans mon estomac lorsque nos lèvres commencent une étreinte langoureuse. Ses papillons se transforment en désire plus brûlant pour mon amant, tout comme ce jour-là, dans la cabine alors que nous voguions vers un avenir incertain. Maintenant que nous sommes réunies, je sais que la lumière ne cessera jamais de veiller sur nous. Les lèvres d’Anduin descendent dans ma nuque sans prévenir, m’arrachant un petit gémissement lorsque sa langue vient lécher mon cou. Mes doigts s’agrippent farouchement au dos de son manteau, appréciant le délice de sa bouche sur ma peau. Rougissante et le cœur battant à la chamade, j’attrape, hésitante, le revers de sa redingote et la fait lentement glisser le long de ses bras, Anduin me dévore du regard avec une telle intensité que tout mon être frémit d’excitation. Nous nous embrassons pendant que je commence à le dévêtir avec soin et précaution, dévoilant son corps si bien sculpté pour mon plus grand ravissement. Anduin fait glisser ses mains sur mes cuisses avant de saisir le bas de ma robe de chambre et la soulève par-dessus mes épaules pour ensuite me rejoindre dans les draps. Ses doigts effleurent les quelques cicatrises qui parsèment ma peau avec chagrin, j’ai vu la lumière faire scintiller sa paume avant de s’évanouir aussitôt, les marques sont toujours visibles, elles s’effaceront avec le temps. Anduin, les yeux larmoyant, embrasse chacune d’entre elle. Ses lèvres dérivent de son objectif premier, venant à la place goûtée à ma poitrine alors que ses doigts explorent avec timidité ma féminité. Mon corps se cabre à son contacte si doux, si intime, chaperonné de mes gémissements à chaque fois que sa bouche où ses doigts parcourent ma peau. Anduin se glisse au-dessus de moi et me recouvre de son corps chaud et enivrant. Nos visages se retrouve face à face, si près que son souffle sur ma peau attise mon désir déjà si ardent.

•        Je ne laisserai plus rien nous séparer. Chuchote-t-il avec amour. Je t’en fais la promesse.

•        Je t’aime Anduin. Murmuré-je tout en lui détachant les cheveux.

Sa chevelure blonde dévale ses larges épaules, mon bien-aimé me contemple comme si j’étais la plus belle des œuvres d’art. Un sourire s’esquisse sur son joli minois avant de chercher à s’approprier mes lèvres. Mes jambes encadrent naturellement son bassin, le laissant nous unir dans un geste doux et prévenant, le plaisir de le sentir s’immiscer en moi est si puissant que j’enfonce mes ongles par inadvertance dans la chair de ses omoplates. Anduin grimace un instant. Au final il lâche un petit rire qui m’illumine d’un sourire sincère. Je ferme les paupières m’abandonnant totalement à lui et au délice de nos deux corps en proie au plaisir, chassant l’espace d’un instant les ténèbres et laissant place à la lumière dans mon cœur.



/Voilà, j'espère encore une fois que ce chapitre vous aura plu, je m'excuse encore d'avance de la possible maladresse du passage intime entre les deux amants c'est toujours pas un type d'écriture que je maîtrise. 


Je tiens à remercié toute les personnes qui lisent mon récit, silencieuse ou non. Un grand merci à vous. :) /

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