Les deux soeurs

Chapitre 26 : La voix du royaume des ombres

2899 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/07/2021 20:40

Episode 28 : La voix du royaume des ombres

 

Miya se trouvait au sommet du dirigeable, avec Marik et Bakura. Ils étaient l’un face à l’autre sur l’arène du duel. Les deux garçons se lançaient des piques, enfin plus que ça, car chacun d’eux voulait envoyer l’autre au royaume des ombres.

-   - Tu es prêt ! A la fin de ce duel, celui qui d’entre-nous aura connu la défaite, le paiera au prix fort ! fit Marik d’une voix très calme en croisant les bras.

-       - Ahhh ! fit Bakura en riant.

-       - Crois-moi, tu ne ricaneras pas plus, quand je t’aurais expédié au royaume des ombres.

-   - Je ne ricanerais plus, mais je m’esclafferais quand tu seras happé par les ténèbres éternelles.

-         - Bakura, fait attention quand-même. Tu n’as pas vu le dragon de Râ à l’œuvre, fit Miya.

-      - Il peut compter sur l’aide de mon alter-ego, répondit Marik.

-        - Tu as tout compris, ce qui signifie que je connais toutes tes cartes, et tes stratégies.

-      - Bakura ! appela la jeune fille, mais il ne lui répondit même pas.

Miya secoua la tête, en haussant les épaules, elle voulait lui dire qu’elle avait aidé Marik à se constituer un nouveau jeu, d’ailleurs beaucoup des cartes venaient de sa réserve de cartes. Le jeune homme avait passé quelques instants plus tôt d’ailleurs.

-       - Je te rassure, la carte de Dieu Egyptien que tu détiens n’a plus aucun secret pour moi.

-        - Ni pour moi, dit Miya tout bas.

En échange de ses cartes, la jeune fille avait demandé à avoir la carte en main, elle voulait être sûre, et elle avait en effet pu lire le texte sans aucune difficulté.

-        - Tu vas bénéficier de l’aide de Marik, ce traitre, mais cela ne te mettra pas à l’abri de la fureur du dragon ailé de Râ. Quand j’en aurais fini avec vous deux, vous irez rejoindre le pays du noir permanent.

-       - Avant de commencer, il y a quelqu’un qui aimerait avoir une conversation en tête à tête avec toi, informa Bakura.

-        - L’autre Marik ? supposa Miya.

-         - Je lui accorde deux secondes, consentit Marik.

-      - Je parviendrais à reprendre le contrôle de mon corps, tout simplement parce que j’ai mis le destin de mon côté.

Miya leva les yeux au ciel, le destin avait bon dos quand même, elle était d’accord avec Kaiba, sur ce point-là du moins. Chacun est libre de faire de sa vie ce qu’il veut. Sa sœur et elle avaient changé la vision de Shizu avec son collier, n’est-ce donc pas que le Destin n’existe pas. Cela étant, Marik pourrait reprendre le contrôle de son corps, il en avait les moyens et les possibilités. Odion était semble-t-il un point clé pour aider l’un, et nuire à l’autre. La jeune fille n’était donc pas d’accord avec le Marik actuel pour sa confiance et son contrôle du destin de Marik.

-       - Désolé, mais tu devrais savoir que moi seul contrôle ton destin. C’est-à-dire que vous irez tous les deux dans les bas-fonds du royaume des ombres pendant que moi, je m’emparerais des pouvoirs phénoménaux du pharaon.

-      - Tu t’es emparé de mon corps, et maintenant tu voudrais prendre les rennes de mon destin, fit Marik, à travers Bakura.

-       - Je crains fort que ce soit déjà fait ! Il est trop tard pour opposer une résistance, j’ai pris ta place. Et toi, tu seras bientôt qu’un grain de poussière balayait par le vent de l’oubli, dit Marik en riant.

-    - Avant de trouver refuge ici, je me suis abrité dans l’esprit de Téa, cela m’a permis d’écouter Shizu raconter l’histoire passionnante de ta naissance. Ma sœur a expliqué ton intrusion dans mon corps. C’est le jour où j’ai subi l’initiation des gardiens du tombeau qui ont semé les graines de ton existence. C’est toi, qui m’a entrainé dans cet engrenage maléfique, en condamnant mon père au royaume des ombres. Bientôt, tu devras payer pour les souffrances que tu nous as infligé.

-     - Que j’ai infligé. Je suis né des entrailles de ta haine, j’ai poussé sur le terreau de ta jalousie, et je me suis nourri de ta colère que tu vouais à ton père. Tu es donc tout aussi responsable que moi.

 

Miya en avait un peu marre de les entendre. Marik et son complexe de « je suis le seul à souffrir » Genre Calimero, comme s’il était le seul à avoir vécu un drame familial. Il voulait peut-être qu’elle lui raconte l’histoire de sa famille, pour en rajouter une couche ? Elle n’était pas très joyeuse non plus.

-       - Que c’est émouvant ! fit Bakura moqueur.

-       - Tout à fait, commenta Miya avec un sourire en coin.

-       - Maintenant, je connais la vérité ! Pendant des années, Odion m’a caché l’ignoble vérité, et m’a laissé croire que c’était cet étranger qui avait fait disparaître mon père. Maintenant, je sais que c’était toi.

-         - Il me semble t’avoir déjà dit qu’il n’y avait plus rien à faire !

-      - Non tu te trompes, le dénouement de ce duel signifiera ta chute et sonnera l’heure de ma revanche, s’écria Marik au travers de Bakura.

-        - Mais sans moi, tu n’es personne ! rétorqua l’autre Marik.

Bakura et l’autre Marik se mirent à débattre des conditions de l’aide de l’esprit de l’anneau. Miya observait l’un et l’autre des duellistes, elle n’avait nécessaire envie d’en encourager un plus que l’autre. Mais elle se demandait quand même lequel des deux pourrait lui offrir la réponse qu’elle attendait depuis le début de cette histoire. Mais aussi les pouvoirs qui lui semblaient à porter, sans comprendre comment, et pourquoi. 

-      - J’ai cru comprendre que tu espérais t’emparer des pouvoirs du pharaon. Aurais-tu omis de me signaler l’existence d’une magie plus puissante que celle des sept objets du millenium. Tu m’as tenu à l’écart de certains secrets, Marik, il est temps de me les dévoiler. Dis-moi, tout et ensuite on pourra conclure un nouvel accord, s’écria Bakura.

-      - Bakura ! Tu ne peux pas faire au milieu d’un duel… Par contre, si tu gagnes, je suis sûre que Marik acceptera de te dévoiler ces secrets… après tout, ils ne sont pas bien loin, puisqu’ils sont … tatoués sur le dos de Marik ! dit Miya en croisant les bras.

Elle fixa Marik avec un sourire. Elle avait après tout, elle aussi entendu l’histoire du jeune homme que Shizu avait raconté, et puis même, Marik lui-même en avait parlé durant son duel contre Maï, même si Bakura n’a pas pu l’entendre.

-       - Et si c’est moi qui gagne ? demanda Marik…

-      - Tu seras sans doute débarrassé de l’autre Marik, et de … Bakura ! répondit Miya en fixant à son tour Bakura.

-         - Alors … Assez-parler, Jouons ! s’écria Marik au travers de Bakura.

-      - Tu vas perdre ce duel, et gagner un allé simple pour le royaume des ombres, ajouta Bakura en riant.

Miya trouvait qu’il riait comme un idiot, mais Marik n’avait pas fait mieux quelques instants plus tôt. C’était presque à celui-ci qui riait le plus fort et le plus diaboliquement possible, alors qu’ils avaient l’air plus idiots qu’autre chose. 

-       - Tu ne sais pas ce que tu vas affronter ! Je vais inviter les ténèbres du royaume des ombres à venir assister à notre confrontation. Et elles te consumeront à petit feu. Que la pénombre s’abatte sur cette arène. Prépare-toi à livrer une bataille d’une intensité unique ! Sache que les ténèbres éternelles du royaume des ombres vont avoir le plaisir de dévorer l’un d’entre nous au fur et à mesure que ces points de vie diminueront.

 

Miya regarda les ténèbres s’installaient sur le terrain. Elle sentit une étrange sensation s’emparait d’elle. Elle avait l’impression d’être plus …. Forte. La jeune fille leva les mains devant elle pour les observer. Les ombres avaient l’air de pénétrer son corps. Elle se mit à nouveau à entendre une voix, cela commença par des murmures à peine audibles. Miya regarda autour d’elle, pour savoir d’où cela pouvait venir, ou de qui cela venait. Mais il n’y avait rien, et se retourna vers les deux duellistes sauf qu’ils avaient disparu. Elle était dans un endroit sombre. La jeune fille commença à marcher devant elle, mais elle ne rencontra rien, ni obstacle, ni personne. Il n’y avait rien.

-       - Bon, pas de panique ! Réfléchis ! Tu es dans le royaume des ombres. Tu pourras marcher pendant des heures, que tu ne verras toujours rien, commenta la jeune fille. 

Miya se décida donc à s’asseoir en tailleur, au milieu des ombres. Jusque-là, elles n’avaient rien fait à la jeune fille, à part tourner autour d’elle en gémissant. Et il y avait toujours cette voix, qui semblait parler à l’intérieur d’elle.

-        - Bien, je suis prête, qui es-tu ? Où es-tu ? demanda Miya.

Soudain, l’elfe noire apparu devant elle, et se tenait au-dessus de la jeune fille. D’accord, c’était assez spécial de voir un monstre des duels de cartes être là. Mais de ce qu’elle avait cru comprendre, Pegasus s’était servi d’anciens hiéroglyphes égyptiens pour dessiner ses cartes, et ses dessins représentaient des monstres dont les anciens rois égyptiens se servaient pour affronter leurs ennemis.

-      - Bon, ça répond à mes questions ! Que me veux-tu ? demanda alors Miya.

-      - Tu ne sais pas qui tu es ? demanda l’elfe noire avec une étrange voix profonde.

-      - Euh, Miya ! proposa la jeune fille

-         - Avant cela…

-        - Avant cela ?

-       - Avant ta naissance !

-        - Tu veux dire mon ancienne vie, ma vie antérieure ?

-       - Oui !

-       - Comment puis-je savoir qui j’étais ?

-       - Tu étais … commença l’elfe noire,

Puis elle s’arrêta, et leva la tête, comme si elle pouvait voir quelque chose dans les ténèbres. Miya se retourna mais il n’y avait rien, que les ténèbres, encore et toujours les ténèbres. Pourtant la jeune fille crut voir un reflet rouge, mais c’était sans doute un effet d’optique, à force de fixer du noir.

-     -  Le collier du millénium sert aussi à voir le passé ! dit l’elfe noir.

-         - Oui, certes, mais si je reste là, je ne vais pas, voir grand-chose, commenta Miya.

A peine deux secondes après avoir dit ça, la jeune fille se retrouva assise en tailleur sur le sommet du dirigeable en face du terrain de duel où s’affrontait Marik et Bakura. Aucun des deux n’avaient vraiment fait attention à sa disparition, à moins que son corps soit toujours resté là, et que seul son esprit avait voyagé dans ces ténèbres. La jeune femme se releva et vit que le corps de Bakura avait été grignoté par les ténèbres.  C’était donc que Marik entendait par consommé à petit feu par les ténèbres. Super !

 

Miya observa le terrain de duel, Bakura avait le corps mangeait par les ténèbres, il devait donc avoir perdu des points de vue. Et il contrôlait quatre monstres sur le terrain, il y avait le Gobelin Zombie (Att1100/Def1050), Maitre des poupées (Att00/Def00), Comte déchu (Att2000/Def700) et le guerrier sans tête (Att1450/Def1700).

Marik, de son côté, était encore un seul morceau, il devait avoir tous ses points de vie, et n’avait sur le terrain qu’un monstre Drillago (Att1600/Def1100), et une autre carte cachée.

Bakura 1900 – Marik 4000

-      - Maintenant que j’ai réussi à m’emparer de ta précieuse carte de Dieu Egyptien, tu es condamné à une défaite inéluctable, dit Bakura.

Miya comprit donc que le jeune homme avait réussi à mettre la main sur le Dragon ailé de Râ, sauf que Marik paraissait bien calme, malgré la perte de sa carte. Bakura avait ses trois monstres sur le terrain pour invoquer le Dieu égyptien, alors pourquoi Marik n’était-il pas si inquiet.

-      - Cela m’étonnera que ça te fasse plaisir que j’ai mis la min sur ta précieuse carte, car une fois qu’il aura frappé, je triompherais, alors que toi, tu seras englouti à tout jamais par le royaume des ombres, fit Bakura.

-      - Et je pourrais récupérer le corps que tu m’as volé, ajouta Marik au travers de Bakura.

-      - Détrompe-toi, parce que tu te mettras à genoux devant moi pour demander pardon, et tu te confondras en remerciements quand tu te rendras compte que tu ne serais rien, si je n’avais pas été là, répondit Marik à son alter-égo.

-       - Comment ça ? demanda ce dernier.

-       - Quand tu étais encore un enfant naïf et chétif, c’est moi qui suis venu à ta rescousse en soumettant ton corps à ma puissance, et en te forçant à revendiquer cette baguette. Depuis ce jour, tu as pu disposer de cet objet, tandis que moi j’étais trouvé refuge dans les bas-fonds de ton âme, et j’y suis resté. Mais maintenant j’ai repris le contrôle et moi seul, peut brandir la baguette du millénium.

-       - Jusqu’à ce que le dragon de Râ te détruise.

-      - Je suis désolé, Marik, mais ces menaces grotesques, commence à me lasser. Laissons le jeu des ombres déterminer qui de nous deux va disparaitre. Alors permets de moi de rependre le duel, annonça l'autre Marik.


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