Une annonce de paternité
Chapitre II
Sakura Haruno considéra d'un oeil sceptique la carte de visite posée sur son bureau. L'adresse sur l'enveloppe avait été griffonnée à la hâte, nota-t-elle, sourcils froncés. Audace, clin d'oeil ou insolence ? Elle avait reçu une vingtaine de dossiers complets à la suite de son annonce, et pourtant c'était ce simple carton avec un nom et un numéro de téléphone qui mobilisait son attention !
S. Uchiwa... Un homme qui savait s'entourer de mystère, assurément. Le premier réflexe de la jeune femme fut de jeter le tout à la corbeille, mais elle se ravisa au dernier moment et glissa le papier dans son agenda. Pendant une semaine entière, Sakura laissa sa décision en suspens. Et puis, brusquement, sa curiosité l'emporta. Pourquoi ne pas relever le défi en convoquer aussi ce candidat original ? Après tout, elle avait pris de plus grands risques dans sa vie !
Le rendez-vous fut fixé. Trois jours plus tard, avec une vague appréhension, Sakura vit S. Uchiwa pénétrer dans son cabinet...
Ce sera lui ! comprit-elle aussitôt, avec une certitude déconcertante. Mais cette sensation de vertige ne dura qu'une fraction de seconde. Résolue à ne rien laisser percer de cette conviction pour le moins prématurée, elle l'invita à entrer de son ton le plus professionnel.
- Monsieur Uchiwa, je présume ? Asseyez-vous, je vous en prie.
Mais Sasuke Uchiwa ne bougea pas d'un millimètre. Figé sur le pas de la porte, il se caressait le menton, incapable de dissimuler sa surprise. Il n'avait connu que deux avocates dans sa vie. L'une était une féministe acharnée, plus austère qu'une religieuse dans un couvent, et l'autre une petite femme rondelette d'une cinquantaine d'années avec des lunettes à double foyer. Or si on lui avait annoncé que la femme qui se tenait devant lui était un mannequin top model, il l'aurait cru sans une seconde d'hésitation.
- Vous êtes bien Sakura Haruno ? s'enquit-il, incrédule.
- Mais oui. C'est moi.
- Si je m'étais attendu à cela ! laissa-t-il échapper tout bas.
Sakura réprima un sourire. Elle était habituée à ce type de réaction de la part des gens qui la voyaient pour la première fois. Et que le séduisant Sasuke Uchiwa soit sensible à son charme n'était certainement pas pour lui déplaire...
- Ne voulez-vous pas entrer ? fit-elle en désignant d'un geste gracieux le fauteuil en face de son bureau.
A nouveau maître de lui, Sasuke acquiesça avant de fouler d'une démarche assurée les quelques mètres carrés de moquette qui le séparaient de son interlocutrice. Une façon comme une autre de voir son visage de plus près ! Il était d'ailleurs difficile d'en détacher le regard lorsqu'on s'était risqué à le poser sur lui une première fois. Des traits fins, un nez délicat et droit et une peau, fine, pâle, presque translucide. Des cheveux roses, qui ne lui enlevaient rien de son charme, au contraire. Et brusquement, il vit ses yeux. Des yeux extraordinaires, d'une nuance de vert juste un peu plus clair que l'émeraude mais avec le même éclat de pierre précieuse...
Reprenant ses esprits, il serra brièvement la main qu'elle lui tendait et un sourire presque narquois joua un instant sur ses traits.
- Je dois vous avouer que vous ne ressemblez en rien au portrait que je m'étais fait de vous, Miss Haruno.
- Il faut toujours se méfier des a priori, monsieur Uchiwa, répliqua-t-elle d'un ton léger.
Sakura avait été aussi agréablement surprise par son allure et son physique que lui semblait l'avoir été par les siens. Mais c'était une observation qu'elle préférait garder pour elle ! La jeune femme avait déjà reçu une douzaine de candidats à la suite de son annonce et avait vu défiler quelques imposteurs, des jeunes gens trop beaux ( Sasuke les surpasses haut la main ) à la recherche d'une "" protectrice "" fortunée, des plaisantins hilares et même quelques postulants sérieux. Mais aucun d'entre eux n'avait éveillé en elle le moindre intérêt. Sasuke Uchiwa était différent. En quoi exactement, elle n'aurait su le dire, mais sa présence transformait la pièce. Contrairement aux autres, ce n'était pas à l'avocate qu'il s'adressait mais à la femme en elle et ce fait seul était infiniment troublant.
Luttant pour garder son masque d'impassibilité, la jeune femme croisa les mains sur son bureau. Sasuke, pendant ce temps, sortait de la poche intérieure de son veston une coupure soigneusement pliée.
- C'est bien vous qui avez fait passer cette annonce dans le City Magazine Express ?
Notant qu'il fronçait les sourcils, Sakura se raidit imperceptiblement. Jusqu'à cet instant précis, son projet lui avait paru parfaitement logique et simple. Mais elle voyait soudain à travers les yeux de cet inconnu la mine désapprobatrice et son assurance vacillait.
- Oui, c'est moi, répondit-elle d'une voix sèche.
- Pourquoi ?
Il était resté debout devant elle et Sakura eut la soudaine impression de se trouver face à un juge.
- Il me semble que le texte était formulé en termes clairs, monsieur Uchiwa.
- Il y est question de paternité.
- C'est exact.
Les deux mains posées à plat sur son bureau, Sasuke se pencha pour scruter intensément son visage.
- Savez-vous ce que cela implique, Miss Haruno ?
Elle eut un petit rire.
- Mais oui. Si cela vous choque, pourquoi êtes-vous venu ?
Sasuke commençait à se le demander lui-même. Lorsqu'une semaine s'était écoulée sans qu'il reçoive de réponse, il avait fini par considérer son idée de "" génie "" comme une folie sans lendemain. Si bien qu'au moment ou elle lui avait enfin fixé un rendez-vous, il avait beaucoup perdu de son enthousiasme initial. Et à présent que cette jeune femme resplendissante se tenait devant lui, son projet lui apparaissait plus que jamais comme une aberration mentale !
Non, il ne parvenait à compendre ce qui avait pu pousser une femme comme Sakura Haruno à passer une annonce pareille. A moins que... Peut-être agissait-elle tout simplement pour le compte de quelqu'un d'autre, après tout ! Avec une nonchalance caclculée, Sasuke se laissa tomber dans un fauteuil.
- Et maintenant, Miss Haruno, jouons cartes sur table. A qui, exactement, servez-vous d'intermédiaire ?
Interloquée, Sakura l'observa.
- Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
- Qui est votre cliente ? La dame qui désire avoir un enfant ?
Sakura hésita un instant. Mais à quoi bon mentir ?
- En l'occurence, monsieur Uchiwa, j'opère en mon propre nom.
Pendant quelques secondes, Sasuke la regarda fixement. Puis il éclata de rire. Le feu aux joues, la jeune femme se redressa.
- Mon initiative vous paraît-elle à ce point comique, monsieur Uchiwa ?
- Assez, oui ! Pas à vous ?
- Absolument pas !
Sasuke secoua la tête. Que diable manigançait-elle, franchement ? S'il avait eu affaire à la créature pâle et effacée qu'il s'attendait à rencontrer, tout aurait été clair. Mais Sakura Haruno était une beauté, une femme à commettre des ravages dans le premier coeur masculin venu ! Etait-elle complètement naïve ? Ou s'agissait-il d'un quelconque coup monté ? Et dans ce cas, quel profit comptait-elle en retirer ? Non, décidément, cette femme représentait pour lui un mystère total. Et il était bien résolu à ne pas sortir de ce cabinet avant de l'avoir éclairci !
- Ainsi vous désirez un enfant, Miss Haruno. N'avez-vous jamais songé à l'adoption ?
- Ce serait trop long. De plus, je tiens à ce que l'enfant soit de moi. Croyez-moi, monsieur Uchiwa, je n'ai pas pris cette décision à la légère.
- Et l'insémination artificielle ?
Les joues de Sakura s'empourprèrent.
- Il est important pour moi de savoir qui est le père.
- Choisissez le donneur, dans ce cas.
- On ne peut jamais être certaine, s'exclama-t-elle, agacée. Et le système me répugne, si vous voulez toute la vérité !
Sasuke se pencha vers elle, ses yeux noirs rivés aux siens.
- Et que pensez-vous, mademoiselle, du sentiment communément appelé "" amour "" ? D'autre part, vous avez peut-être entendu parler également de la respectable institution nommée "" mariage "" ?
Piquée au vif, Sakura le fusilla du regard. De toute évidence, il cherchait à lui faire perdre contenance, à la tester. Or, c'était à elle que revenait ce rôle ! Si Sasuke Uchiwa espérait avoir le dernier mot avec elle, il se trompait.
- En tant qu'avocate spécialisée dans les affaires de divorce, je suis en contact étroit avec cette institution, en effet. Et j'ai quotidiennement l'occasion de voir ce que devient le sentiment que vous venez d'évoquer au bout de quelques années de vie commune ! Il y a exactement vingt ans que j'ai pris la décision de ne pas tomber dans ce piège et je n'ai pas rencontré un couple depuis qui ne me fait confortée dans cette résolution. Voilà. Est-ce tout ce que vous désiriez savoir ?
Sasuke écouta cette déclaration sans se démonter. Dieu sait pourtant que cette nouvelle donnée modifiait la situation. S'il apprenait à la jeune femme dans quel but il avait répondu à son annonce, elle le renverrait avec fracas ! Il faudrait qu'il fasse preuve d'une diplomatie exemplaire s'il voulait voir son projet aboutir, songea-t-il, fourbissant ses armes. Pour commencer, il s'agissait de déterminer ce qu'elle pensait exactement du mariage. Et cela avant de risquer la moindre proposition hasardeuse !
- Avez-vous déjà été mariée, Miss Haruno ?
- Jamais, monsieur Uchiwa.
- Qu'est-ce qui vous rend si amère, dans ce cas ? Je croyais que n'importe quelle femme était disposée à tenter l'expérience au moins une fois.
Les yeux de Sakura lançèrent des éclairs.
- Je ne suis pas "" n'importe quelle femme "", vous m'entendez ? Je suis avocate et le divorce est en quelque sorte mon pain quotidien. Je peux vous certifier que les drames auxquels je me trouve confrontée jour après jour suffisent amplement à me décourager.
L'explication était incomplète, estima-t-il aussitôt. Il devait y avoir une raison cachée, autrement plus décisive.
- Vous m'avez confié avoir pris cette décision il y a vingt ans. Or, vous n'étiez pas encore avocate à cette époque, si je ne m'abuse.
- C'est exact, monsieur Uchiwa, mais là n'est pas la question. Nous sommes ici pour passer un marché et non pas pour philosopher sur le couple et ses bienfaits. Parlons affaires, voulez-vous ? De ce point de vue, ma position est très claire : je veux un enfant à trente ans, je veux connaître le père, et je me refuse à assumer une relation longue durée avec celui-ci. C'est aussi simple que cela.
Parfait ! songea Sasuke. Il existait bel et bien un point commun entre eux : il leur fallait à chacun un compagnon temporaire. Autrement dit, un arrangement devait être possible. Du bout des doigts, il pianota sur le bureau.
- Il ne s'agit donc pas d'un jeu pour vous, mais d'un projet longuement mûri, observa-t-il pensivement.
- Je suis heureuse de vous voir enfin convaincu, monsieur Uchiwa.
Sakura croisa nerveusement les jambes. Cet homme était vraiment impossible ! Même si, d'instinct, elle avait porté son choix sur lui dès le premier instant, elle n'en demeurait pas moins sur ses gardes. Tous les autres postulants avaient joué le jeu et s'étaient comportés comme des demandeurs d'emplois face à un éventuel futur employeur. Ils s'en étaient remis à elle, attendant son jugement. Mais Sasuke Uchiwa avait su sans effort renverser les rôles. C'était lui qui l'avait assaillie de questions jusqu'ici, lui qui avait conduit l'entretien ! Et elle se surprenait à demeurer suspendue à ses lèvres à attendre patiemment qu'il poursuive l'interrogatoire !
- Eh bien, Miss Haruno, puisque vous semblez décidée à aller jusqu'au bout de cette périlleuse entreprise, le plus simple serait peut-être que nous nous appelions par nos prénoms, qu'en pensez-vous ?
Il ne manquait pas d'audace ! Et pourtant... mesurant pour la première fois les implications de leur pacte, Sakura ne put s'empêcher de sourire. Même si leurs relations devaient rester éphémères, il était impensable de concevoir un enfant ensemble en continuant à user des cérémonieux "" monsieur "" et "" mademoiselle "" !
Le rire mélodieux de la jeune femme mit un terme à la tension entre eux. Invinciblement attirés, leurs regards se rencontrèrent et restèrent un instant rivés l'un à l'autre. Elle lui tendit la main.
- Moi, c'est Sakura, annonça-t-elle d'une voix douce.
Il serra longuement ses doigts entre les siens.
- Voilà qui est beaucoup mieux. Je m'appelle Sasuke.
Fascinée, Sakura srcuta ses traits comme si elle commençait seulement à le voir vraiment. Des lèvres sensuels qui s'ouvraient sur un sourire perpétuellement narquois, des yeux d'un noirs pronfonds et une masse de cheveux noirs encadrant un visage translucide. Etait-il beau au sens classique du terme ? Elle n'aurait su le dire. Pris un à un, les différents éléments éléments n'avaient rien d'extraordinaire et pourtant il émanait de l'ensemble une incroyable séduction.
Impossible de nier qu'il exerçait sur elle une puissante attirance qu'elle avait le plus grand mal à maîtriser... La jeune femme se demanda fugitivement si elle ne s'aventurait pas sur un terrain dangereux. A priori, elle estimait nécessaire qu'il existe un certain magnétisme entre elle et le père de son futur enfant. D'un autre côté, si Sakura avait choisi de s'adresser à un inconnu, c'était précisément dans le but d'éviter toute interférence affective ! Elle avait .envisagé tout d'abord d'avoir recours à un de ses amis ou même, pourquoi pas, à un de ses anciens amants. Mais la situation aurait été moins nette. Or, ce bébé, Sakura le voulait à elle et rien qu'à elle...
Sakura sursauta en constatant que Sasuke tenait toujours sa main dans les siennes. Elle se dégagea d'un geste brusque. Il s'agissait avant tout d'un entretien. Et il était pour le moins paradoxal que son candidat ait réussi à passer une demi-heure dans son cabinet sans parler une seule fois de lui-même !
- Vous connaissez mes intentions à présent. A votre tour de m'expliquer pourquoi vous avez répondu à mon annonce, Sasuke.
L'espace d'une seconde, il hésita. Comment réagirait-elle s'il lui disait la vérité, tout simplement ? Sakura Haruno semblait avoir les pieds sur terre. Qui sait si elle n'accepterait pas en toute simplicité ? Mais non, sa phobie du mariage la conduirait vraisemblablement à lui désigner la porte sur-le-champ. Optant pour la prudence, Sasuke décida de lui confier la seconde raison qui l'avait poussé à se rendre au rendez-vous.
- Une immense curiosité, voilà tout.
- C'est tout ? Rien que la curiosité ?
- Quel autre motif pourrais-je avoir ? A propos, je suppose que je ne suis pas le seul postulant. Qu'est-ce qui a amené mes concurrents à réagir à votre proposition peu ordinaire ?
- L'argent, principalement. La plupart espéraient une rémunération substantielle et...
- Ce n'est pas possible ! l'interrompit-il, sidéré. Vous voulez dire que vous allez payer pour ce service !
Le visage de Sakura se ferma.
- Vous avez une façon fort déplaisante d'exprimer les choses, monsieur Uchiwa. N'oubliez pas que vous êtes ici pour défendre votre candidature. Puisque vous n'avez pas envoyé de curriculum vitae, je présume que vous avez l'intention de m'apporter verbalement les précisions nécessaires.
Sasuke haussa les épaules. Sakura Haruno avait le don de le décontenancer. L'air entre eux était chargé de tension, l'attirance avait été immédiate et réciproque, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Alors pourquoi cette sécheresse de ton, cette attitude réservée ? De toute évidence, Sakura s'appliquait à maintenir entre eux la plus grande distance possible, comme si le "" service "" qu'elle demandait devait se passer dans l'anonyme le plus complet. Etrange...
Sasuke Uchiwa, si tu avais le moindre bon sens, tu tournerais les talons à l'instant même et tu oublierais cette femme au plus vite. Mais ce fameux bon sens, il semblait déjà l'avoir perdu. En vérité, l'idée de couper définitivement les ponts lui paraissait même insoutenable ! Et pas seulement à cause des Etablissements Uchiwa et Cie... Quoi qu'il en soit, faire plus ample connaissance avec Sakura était une chose, se soumettre à son interrogatoire en était une autre. Et Sasuke n'avait aucune intention de se prêter à cette formalité. Un sourire mi-tendre mi-ironique erra sur ses lèvres.
- Vouz avez ma carte avec mon nom, mon numéro de téléphone et mon adresse. Je n'en sais pas plus sur vous...
- Mais, monsieur Uchiwa...
- Sasuke, fit-il, imperturbable.
Avec une nonchalance délibérée, il rectifia le noeud de sa cravate et se leva.
- Si vous voulez plus d'informations, je suis certain que vous disposer des ressources nécessaires pour les obtenir, Sakura.
Sur ces mots jetés avec une désinvolture, il se dirigea à grands pas vers la porte. Juste avant de sortir, Sasuke ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil par-dessus son épaule. Il se figea net. La jeune femme avait les yeux rivés sur lui et dans ses prunelles vertes, il lut une vulnérabilité inattendue. Elle était déçue, comprit-il, étrangement troublé. Et pourtant, il était bien décidé à laisser planer un certain mystère sur sa personne. De toute façon, si la jeune femme ne s'intéressait pas suffisamment à lui pour se renseigner, elle n'accepterait pas non plus ses conditions. Or, si Sakura poursuivait un but bien déterminé, lui avait aussi le sien. Et il ne s'en laisserait détourner sous aucun prétexte !
La jeune femme se leva et il lutta contre la tentation de retourner vers elle et de la prendre dans ses bras. Pourquoi ne pas tirer un trait sur ce qui venait de se passer ? Il pourrait l'inviter à dîner le soir même et ils oublieraient ce marché idiot... Mais non, il était déjà trop tard. Tant de choses avaient été dites entre eux qui ne pouvaient plus être éffacées...
- Je ne sais pas qui est la Sakura dissimulée derrière cette façade, murmura-t-il d'une voix rauque, les doigts crispés sur la poignée. Je ne suis même pas certain que je l'apprécierais...
- Cela aurait-il une importance ?
- Une très grande importance.
Déjà il sortait dans le couloir lorsqu'il tourna les talons une fois de plus.
- Quand vous aurez rassemblé sur moi les renseignements nécessaires et vous vous sentirez prête pour une conversation sérieuse, n'hésitez surtout pas à m'appeler, Sakura.
- Au revoir, monsieur Uchiwa, rétorqua-t-elle, glaciale.
- Au revoir, Miss Haruno.
Sasuke s'éloigna à contrecoeur. Mais il avait confiance. Il entendrait de nouveau parler de Sakura Haruno. Il ne pouvait tout simplement en être autrement !