Quand la sirène sonne pour Jonah
Chapitre 2 : Secours au cœur des flammes
423 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 05/10/2025 18:35
La chaleur était suffocante, les flammes léchaient encore les murs et la fumée réduisait la visibilité à presque rien. Marjan avançait à tâtons dans le couloir ouest, lampe braquée devant elle, le tuyau d’air de son masque grésillant à chaque respiration.
— Zone encore instable, attention aux plafonds, prévint Paul dans la radio, sa voix étouffée par le masque.
Un craquement sec retentit au-dessus d’eux, faisant tomber des morceaux de plafond carbonisé. Marjan se baissa d’instinct, cœur battant à tout rompre.
— Jonah ! cria-t-elle, sa voix étouffée par l’appareil. C’est tata Marjan, Jonah, si tu m’entends, réponds-moi !
Le silence n’apporta que le crépitement des flammes. Paul, derrière elle, scrutant les portes une à une.
— Rien dans cette salle, annonça-t-il, essuyant la buée sur sa visière. On continue.
Un grésillement dans la radio. La voix haletante de Mateo.
— J’ai peut-être quelque chose ! À l’étage des sanitaires, côté sud. J’ai entendu un bruit.
Matéo ouvrit la porte des toilettes, envahies par une fumée âcre et épaisse. La lampe de son casque perça l’obscurité, mais l’air brûlant piquait déjà sa gorge. Un bruit étouffé le fit sursauter : de petits sanglots, à peine audibles sous le crépitement du feu. Son cœur s’emballa.
— Jonah ? cria-t-il, la voix étranglée par l’urgence.
Un gémissement faible lui répondit. Il s’avança rapidement et aperçut une cabine entrouverte. L’enfant était recroquevillé contre le mur, les yeux rouges et larmoyants, respirant avec difficulté. Ses petites mains tremblaient, crispées sur son chandail noirci par la suie.
— Ça va aller, mon grand… je suis là, murmura Matéo en s’agenouillant.
Jonah, pris de panique, recula légèrement. Matéo posa doucement une main sur son épaule pour le rassurer. Il retira son masque à oxygène et le tendit à l’enfant.
— C’est Mathéo, souffle-t-il. Tu me reconnais ? Viens avec moi, on va sortir de là.
Les larmes de Jonah coulèrent plus fort, mais il laissa Matéo l’aider. Son petit corps tremblait, secoué par la peur et l’inhalation de fumée.
Matéo l’entoura de ses bras et le souleva doucement.
— Tiens bon, Jonah… On sort ensemble.
Chaque pas vers la sortie était une lutte contre la fumée qui brûlait leurs poumons, mais Jonah se cramponnait, ses yeux fixés sur le visage rassurant du pompier.