Quand la sirène sonne pour Jonah

Chapitre 8 : Le retour du sourire

653 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/10/2025 22:41


Jonah bougea légèrement, sa petite main cherchant à tâtons dans les draps. Un gémissement rauque lui échappa, puis ses paupières battirent lentement. Il ouvrit les yeux, encore un peu engourdi par les médicaments, l’esprit embrumé.

Il mit un moment à reconnaître l’endroit. L’odeur aseptisée, le bourdonnement des machines, la sensation étrange de la canule sur son visage… et soudain, la peur revint, violente.

— Papa ! appela-t-il, la voix enrouée, presque inaudible. Papa…

TK bondit du fauteuil où il s’était assoupi juste à côté du lit.

— Je suis là, mon trésor. Je suis là.

Il s’approcha rapidement, se penchant sur lui pour caresser doucement sa tête. Jonah se mit à pleurer doucement, de grosses larmes de panique roulant sur ses joues.

— Shh… murmura TK. Tu es en sécurité maintenant.

Carlos s’était approché aussi, serrant doucement la main libre de son fils. Jonah le regarda à travers ses larmes, cherchant un repère, une certitude.

— C’est fini, mon cœur. Tu n’es plus dans l’école. C’est fini. Tu es avec nous.

Jonah hocha faiblement la tête, mais n’arrivait pas à se calmer. Ses yeux cherchaient partout dans la pièce, et soudain, ils croisèrent ceux d’Andrea.

Elle s’approcha doucement, un sourire plein de tendresse au coin des lèvres.

— Hola, mi amor

Jonah la fixa un instant, hésitant, puis ses mains cherchèrent les siennes.

— Abuela… murmura-t-il.

Andrea caressa doucement son bras, évitant la brûlure bandée.

— Regarde qui est venu te rendre visite, dit-elle en lui désignant Owen.

Puis Jonah remarqua une silhouette familière à l’autre bout de la chambre. Ses yeux s’écarquillèrent.

— Grand-papa… ? balbutia-t-il.

Owen s’avança, s’agenouillant près du lit et lui tendant la main.

— Salut, bonhomme. T’es un vrai héros, tu sais…

Jonah hocha lentement la tête, un petit sourire timide apparaissant malgré la peur encore présente.

— Tu restes, grand-papa ? murmura-t-il, la voix tremblante.

— Aussi longtemps que tu veux, petit bonhomme, répondit Owen, s’agenouillant pour se mettre à sa hauteur.

Il serra la main d’Owen avant de regarder TK et Carlos.

— Vous… vous restez là ? demanda-t-il, la voix encore fragile.

— Toujours, mon trésor, répondit TK, le serrant contre lui.

Jonah sembla respirer un peu plus profondément, se sentant entouré et protégé par toutes ces personnes qu’il connaissait et aimait. Peu à peu, il commença à parler, d’abord doucement, sa voix encore fragile mais pleine de volonté de raconter ce qu’il avait vécu.

Il se tourna vers Owen.

— Il y avait beaucoup de fumée dans mon école…

Jonah hocha lentement la tête, puis chercha le regard d’Andrea.

— Et puis… les docteurs… ils m’ont mis ce… ce truc dans mon bras… et ça faisait très mal…

Andrea posa sa main sur son épaule, la caressant doucement.

— Je sais, mon ange… mais tu as été si courageux. Tu t’en es très bien sorti.

Encouragé par la présence de tous, Jonah se détendit un peu plus. Sa voix devint plus vive et curieuse, presque comme s’il retrouvait son ton habituel d’enfant :

— Et puis… grand-papa, tu as vu ? Grâce m’a apporté plein de ballons !

TK esquissa un sourire fatigué, et Carlos laissa échapper un petit rire étouffé.

Jonah tourna la tête vers Andrea, ses yeux brillants malgré la fatigue :

— Et Abuela… tu as vu ? C’est Mathéo et Nancy qui m’ont apporté un chien pompier !

Les petites anecdotes s’enchaînèrent, Jonah parlant de tout et de rien… Chaque mot, chaque rire nerveux, chaque question simple d’enfant rassura TK et Carlos, qui purent enfin respirer un peu. Voir leur fils retrouver petit à petit sa curiosité et son énergie d’enfant normal leur apportait un soulagement immense.

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