La traduction
La nuit suivante…
La lune baignait la chambre d’une lueur argentée, glissant entre les rideaux entrouverts pour effleurer doucement les draps. TK, allongé dans le lit conjugal, tournait et se retournait sans trouver le sommeil. Peut-être était-ce l’excitation de la veille, ou le souvenir encore brûlant des murmures torrides qu’il avait surpris. Une chose était certaine : cette nuit, il restait aux aguets.
Carlos dormait profondément, son souffle régulier ponctuant le silence de la pièce, une main lâchement posée sur le ventre de TK. La chaleur de sa peau contre la sienne était réconfortante, presque hypnotique.
Et puis, tout doucement, ça recommença.
— “Mmm… ven aquí, mi amor…”
TK ouvrit les yeux en grand, le cœur battant un peu plus vite. Il tendit un bras vers sa table de chevet pour attraper son téléphone et ouvrit l’application "notes", tapant à l’aveugle avec des sourcils froncés.
— “No aguanto más… te necesito ahora…”
Carlos bougea légèrement, un frisson de voix grave et plaintive glissant hors de son sommeil.
— “Tócame así… sí… justo así…”
TK jeta un regard à son mari endormi, bouche entrouverte. La respiration de Carlos se faisait plus profonde, ponctuée de petits grognements presque imperceptibles, qui faisaient frissonner TK de la tête aux pieds.
— Est-ce que je devrais être jaloux… de moi-même ? murmura-t-il, amusé. Parce que si c’est bien moi là-dedans, t’as vraiment l’air de passer un bon moment, mon cœur.
Il retourna à son téléphone, tapant quelques mots phonétiquement, le souffle court :
— “No pares, TK… me vuelves loco…”
TK s’arrêta net, les yeux ronds. Il avait compris. Il avait entendu son prénom.
— OK, là c’est confirmé. Je suis dans ce rêve. Et visiblement, je fais un excellent travail.
Carlos grogna doucement, se retourna sur le dos sans se réveiller, un léger sourire flottant sur ses lèvres. TK le contempla, un mélange d’amusement et de tendresse dans les yeux, puis se pencha doucement pour secouer son épaule.
— Carlos… bébé ?
Carlos papillonna des paupières, confus, et tourna la tête vers lui.
— Hein ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu me réveilles… il est quelle heure ?
TK s’assit en tailleur, un air faussement innocent sur le visage, un sourire malicieux aux lèvres.
— C’est toi qui m’as dit de te réveiller si ça recommençait…
Carlos fronça les sourcils, encore à moitié dans le brouillard de son rêve.
— …Quoi ?
Puis, comme si le souvenir du rêve revenait doucement à la surface, ses yeux s’illuminèrent d’une lueur chaude, presque provocante.
— OK. Et si je t’invitais… maintenant, pendant que je suis réveillé ?
TK haussa un sourcil, un sourire carnassier s’étirant sur ses lèvres.
— Ah, monsieur Reyes se rattrape.
— C’est la moindre des choses, non ? Après t’avoir rendu fou en plein milieu de la nuit…
— Trop tard, bébé. J’étais déjà fou de toi.
Ils éclatèrent de rire, la tension et la chaleur de la pièce montant d’un cran. TK se pencha alors pour l’embrasser — éveillé cette fois, bien décidé à rejoindre ce rêve, version 100 % réelle. La peau contre la peau, le parfum de Carlos, le goût de ses lèvres… tout était intensément vivant, électrisant, et totalement irrésistible.