La traduction
Chapitre 4 : Les secrets nocturnes de TK
1034 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 07/10/2025 19:52
L’ambulance venait de revenir d’une intervention. TK et Nancy étaient en train de remettre de l’ordre dans le matériel et papotait tranquillement.
— Tu penses qu’on a assez de pansements compressifs pour le reste de la garde ? demanda TK en replaçant une boîte dans le compartiment du haut, fronçant légèrement les sourcils comme pour réfléchir à voix haute.
— Si on fait pas trois carambolages d’ici ce soir, ouais, répondit Nancy en haussant les épaules, un petit sourire amusé aux lèvres.
Un silence confortable s’installa, interrompu seulement par le cliquetis du métal et le bruissement des sachets de matériel. Puis TK souffla, l’air faussement désinvolte :
— Carlos a encore parlé dans son sommeil cette nuit.
Nancy s’arrêta net, un sourire déjà en coin.
— Sérieux ? Encore ? OK, t’as pris des notes cette fois, avoue.
TK sortit son téléphone de sa poche, l’air fier comme un scout.
— Bien sûr. Je dois probablement avoir assez de matière pour écrire un roman.
Nancy lâcha un petit rire tout en refermant un tiroir.
— Capitaine ! On va avoir besoin de toi, lança-t-elle, curieuse.
Intrigué, Tommy arriva près d’eux, un sourire amusé aux lèvres.
— TK a quelque chose à nous partager, rigola Nancy. Vas-y, lis-nous ça.
— OK, attends…
TK chercha dans ses notes, se racla un peu la gorge, et commença avec application, les yeux brillants d’amusement :
— “No aguuuanto masss… Té nesiseto… ”
Tommy se figea, les sourcils froncés, avant de se mordre les lèvres pour ne pas éclater de rire. TK, lui, continua, imperturbable :
— “Tocami… assssi…”
Cette fois, Tommy ne tint plus. Un rire aigu et soudain résonna dans l’arrière de l’ambulance, la faisant se pencher en avant, la main sur le ventre.
— OK, stop ! STOP ! cria-t-elle en agitant la main devant elle. TK, tu viens littéralement d’assassiner l’une des plus belles langues du monde…
— Quoi ? J’suis pas si pire quand même… J’ai pas pris espagnol au lycée, moi. Et quand Carlos parle dans son sommeil, il n’articule pas exactement comme dans une appli de langue , protesta TK, un petit sourire coupable aux lèvres.
Tommy essuyait encore ses larmes au coin de ses yeux, essayant de retrouver son sérieux.
— Bon, passe-moi ton téléphone. Je vais essayer de déchiffrer ce que t’as noté, lança-t-elle en haussant un sourcil, le ton mi-amusé mi-accusateur.
TK lui tendit son cellulaire avec un air solennel.
— Attention, c’est du matériel sensible. Hautement suggestif.
Nancy roula des yeux pendant que Tommy attrapait le téléphone et se penchait sur l’écran, fronçant légèrement les sourcils pour se concentrer.
— OK… “ No aguanto más… te necesito ahora ”… je n’en peut plus, j’ai besoin de toi maintenant… Ensuite “Tócame así, justo así ” … oh là là, murmura-t-elle avec un petit sourire en coin.
Elle lança un regard moqueur à TK, secouant la tête.
— T’es sûr qu’il dormait ? Parce qu’on dirait plutôt qu’il auditionnait pour un film pour adultes…
TK leva les mains, l’air innocent, exagérant ses gestes.
— Je jure que je dormais aussi… Enfin, jusqu’à ce qu’il me réveille en parlant…
Tommy poursuivit sa lecture, le doigt suivant les lignes tapées à la hâte, ses yeux brillants d’amusement :
— “Tócame así”… touche-moi comme ça… “me vuelves loco”, tu me rend fou Et “No pares”… ne t’arrête pas
Nancy donna un petit coup de coude à TK, faussement outrée.
— Et toi, tu dors à côté de ça et tu fais rien ? lança-t-elle, mi-choquée mi-amusée.
— J’ai pas osé la première fois… Mais, la nuit dernière… murmura TK, un sourire malicieux au bord des lèvres.
Nancy gloussa aussitôt, les yeux brillants d’amusement.
— Mais comment c’est possible que tu ne saches pas ce qu’il disait ? Il ne parle pas espagnol quand vous… j’veux dire…
— Si, mais disons qu’il ne fait pas des phrases complètes. C’est plus… bref, je ne prête pas vraiment attention à ce qu’il dit dans ses moments-là… souffla TK, en haussant les épaules.
— Tu réalises que je ne pourrai plus jamais croiser Carlos sans penser à ça ? lança Tommy en pointant un doigt accusateur vers lui, un sourire en coin.
TK leva les mains, faussement coupable, les joues légèrement rosies.
— Désolé, je ne pouvais pas demander à mes belles-sœurs ou à Andréa… Et j’ai essayé Google Traduction… ça ne marchait pas vraiment, avoua-t-il, mi-contrit mi-amusé.
Nancy éclata de rire, secouant la tête.
— Tu m’étonnes ! Après avoir écorché l’espagnol comme tu viens de le faire ? Franchement, t’as massacré la langue de ton mari. Tu devrais avoir honte !
TK secoua la tête, mi-consterné, mi-amusé.
— Ça doit rester entre vous et moi… j’veux pas que toute la caserne soit au courant, les deux gardes comprise…
— J’dirais rien… promis Nancy
— Promis, jura Tommy, un petit sourire malicieux au coin des lèvres.
TK prit place sur le rebord du marchepied de l’ambulance.
— Je pense sérieusement à demander des cours à Carlos…
Nancy arqua un sourcil, un sourire en coin.
— Des cours ? De langue… ou de langue ?
TK la pointa du doigt, faussement choqué.
— Hey ! J’essaie d’être un mari attentionné, ici.
— Mmh. T’essaies surtout d’être prêt pour la prochaine scène classée X version espagnole.
Et à ce moment-là, comme si l’univers voulait ponctuer la scène, Mateo s’approcha d’eux, deux cafés à la main.
— Qu’est-ce que je viens d’entendre ? dit-il en tendant un gobelet à Nancy.
Nancy leva les yeux au ciel en riant.
— Rien du tout… juste TK qui pense à prendre des cours d’espagnol pour mieux comprendre les gémissements nocturnes de son mari.
Mateo haussa les sourcils, intrigué.
— Sérieux ! Nancy ! Je croyais qu’on avait dit que sa restait entre nous…, lâcha TK d’un ton accusateur.