La journée Catastrophe

Chapitre 4 : Boue, chaos et journée sans répit

645 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/10/2025 18:52


— Hmm… 38,8… souffla TK pour lui-même, fronçant les sourcils. Il va falloir du Tylenol, se dit-il mentalement.

Jonah, les joues brûlantes et légèrement moites sous la couverture, se tortilla un peu avant de poser sa tête sur l’épaule de son père.

— Je veux rentrer à la maison… couina-t-il d’une voix faible.

— Je sais, mon cœur, répondit TK en caressant ses cheveux humides. Papa Carlos fait de son mieux pour venir te chercher rapidement.

Jonah le regarda, les yeux dans l’eau. TK sourit légèrement pour le rassurer.

— Ne t’inquiète pas, mon cœur, dit-il. Nancy va revenir bientôt avec un médicament pour te faire sentir mieux. On a tout ce qu’il faut dans l’ambulance pour que tu sois soulagé.

Quelques minutes plus tard, la porte de la salle de repos s’ouvrit doucement. Nancy entra, un petit flacon de Tylenol et une compresse humide à la main, suivie de Matéo.

Une fois le médicament ingéré, TK réinstalla Jonah dans le lit.

—Tu veux que je te prête mon téléphone ? Je pourrais mettre ton émission préférée.

Jonah leva ses yeux brillants vers lui et hocha vivement la tête, sans attendre une seconde de plus.

TK déverrouilla l’écran, lança l’application favorite de son fils et lui mit le téléphone dans les mains.

— Tiens, mon grand. Profites-en. Moi je dois aller aider Tommy et Nancy. Mais Mathéo va rester avec toi pour veiller, d’accord ?

Jonah resserra la couverture autour de lui et esquissa un petit sourire reconnaissant.

— Merci, papa.

TK l’embrassa sur le front avant de se relever… pile au moment où l’alarme retentit de nouveau dans toute la caserne.

— Intervention au 1300, rue Sheffield, besoin de support médical d’urgence. Femme blessée.

Il pressa la main de Jonah une dernière fois avant de sortir en vitesse, rejoignant Nancy qui était déjà en train d’ouvrir les portières de l’ambulance.

Arrivés sur les lieux, la scène ressemblait à un spectacle de cirque mal organisé. Une foule compacte encerclait un terrain vague transformé en véritable arène de boue. Les cris et les rires fusaient encore, mais le combat était terminé. Au sol, une femme couverte de boue gémissait en plein milieux de la mare, incapable de se relever, tandis que son adversaire, tout aussi sale mais encore debout, se faisait retenir par des spectateurs surexcités.

— C’est légal ce genre de combat? , murmura TK en descendant de l’ambulance.

Tommy et Nancy s’élancèrent avec lui, enfonçant leurs bottes dans la boue jusqu’aux chevilles. Chaque pas était un effort, chaque mouvement éclaboussait le trio de la tête aux pieds.

— OK, on va la sécuriser d’abord, lança la Capitaine Vega, en tendant un bras pour soutenir la femme.

— Je m’occupe de vérifier ses constantes, annonça TK, déjà couvert de boue sur le pantalon et le torse.

Après quelques instants d’efforts et de coordination, ils réussirent à installer la femme dans l’ambulance, ses vêtements trempés et maculés de boue. TK se redressa enfin, regardant son uniforme dégoulinant,

— Génial, souffla TK.

— Bon, au moins, on est tous dans le même bateau… ou plutôt dans la même boue, souffla Tommy, un sourire en coin.

TK passa un dernier regard à son uniforme, sachant déjà ce qui l’attendait à la caserne : une deuxième douche, un deuxième uniforme propre… et surtout un méga nettoyage de l’ambulance…

TK soupira en essuyant la boue qui lui coulait sur le cou. Encore une intervention catastrophique, et la journée n’était pas terminée.


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