Aucun repos

Le soleil déclinait déjà derrière les bâtiments, mais à l’intérieur de la garderie, une odeur âcre de monoxyde flottait dans l’air, mêlée aux cris effrayés des enfants. Soixante petits corps furent évacués en un flux désordonné mais maîtrisé, certains tremblants, d’autres en pleurs, et trois inconscients nécessitant une attention immédiate.

Tommy et TK passaient les masques à oxygène à la chaîne, leurs mains tremblantes mais sûres de précision, tandis que la sueur perlait sur leur front. Chaque respiration distribuée était un petit triomphe sur le danger invisible qui planait. Nancy, accroupie près d’une civière, stabilisait un petit garçon à peine conscient, murmurant des mots rassurants qu’il ne pouvait presque pas entendre mais qui semblaient suffire à calmer sa frayeur.

Marjan et Paul, quant à eux, ouvraient portes et fenêtres, laissant l’air frais s’engouffrer dans les couloirs saturés, tout en guidant les enfants vers la sortie avec patience et fermeté

Judd, hurlait ses ordres avec l’autorité d’un général sur le champ de bataille, chaque mot précis et nécessaire. Dans ce tumulte, chacun jouait son rôle avec une efficacité redoutable, conscients que chaque seconde comptait pour sauver des vies.

Ils étaient tous unis par la même mission : sortir chaque enfant, chaque vie, de ce nuage invisible mais mortel.