Saut dans le temps

Chapitre 11 : La fête des familles

862 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/10/2025 23:47


Rose traversait la cour en saluant quelques visages familiers. Elle aperçut enfin une silhouette connue près du stand de limonade.

— Léïla ! lança-t-elle en agitant la main.

La fille de Marjan leva la main, sourire radieux, mais Rose remarqua vite qu’elle n’était pas seule. Un garçon brun, mèche rebelle et regard assuré, se tenait à côté d’elle. Diego… le fils de Mateo et Nancy.

— Eh ben, vous êtes là tous les deux ! dit Rose en s’approchant.

Le trio se mit à l’ombre, profitant d’un petit moment de répit au milieu du brouhaha de la fête.

— Tu te rends compte que les vacances sont presque finies ? lança Diego en faisant tourner son gobelet vide entre ses mains.

— Ouais… soupira Rose. J’avoue, j’ai pas trop envie de retourner en classe.

— Mais bon, pas le choix, fit Léïla. Surtout si tu veux devenir pompier un jour, Diego.

— Ouais, franchement, je sais pas si c’est réalisable, marmonna le garçon en haussant les épaules.

— Faut pas se décourager avant d’avoir essayé, lança Rose en posant une main encourageante sur l’épaule de Diego. J’suis sûre que ton père va t’aider si c’est vraiment ce que tu veux…

Alors qu’ils discutaient encore, Rose leva les yeux et aperçut Jonah et Charlie non loin de là, un peu à l’écart près des camions. Le jeune homme tenait la main de la fille de Judd.

— Oh mon Dieu, regardez mon frère… murmura-t-elle, un mélange d’amusement dans la voix. Sérieux, il est même pas subtil…

— On dirait qu’ils sont déjà en mode couple officiel, lança Diego en secouant la tête.

— Clairement, ton frère tient pas à la vie… rigola Léïla. Charlie Ryder, faut pas avoir froid aux yeux.

— Ils se connaissent depuis qu’ils ont deux ans… ajouta Rose, comme pour donner raison à son frère. Bon… je devrais retourner vers mes pères, souffla-t-elle à mi-voix. Sinon l’un d’eux va venir me chercher pour savoir si je vais bien…

— Ah, je vois… ton bras, hein ? demanda Leïla, comprenant tout de suite. Maman m’en à parler…

— Oui, répondit Rose en passant sa main sur sa manche, comme pour s’assurer que le bandage restait caché. Mais je vais bien, hein… juste un peu… surveillée de près, ajouta-t-elle en jetant un coup d’œil en direction des adultes.

— Ils t’aiment, répondit Léïla en lui emboîtant le pas.

— Je sais… souffla Rose en esquissant un sourire timide.

Le trio s’éloigna donc vers le groupe d’adultes. T.K., Carlos, Marjan, Tommy, Paul et Judd discutaient autour des tables, riant et échangeant des plaisanteries.

— Eh ben, vous voilà enfin ! lança Carlos avec un sourire chaleureux.

— Tu te sens bien, princesse ? demanda T.K. en s’approchant, sa voix douce et rassurante.

Rose jeta un coup d’œil à ses amis, un sourire en coin aux lèvres.

— Qu’est-ce que je vous avais dit… marmonna-t-elle, à moitié pour elle-même.

lle la prit dans ses bras pour un câlin tendre, et Rose sentit un mélange de chaleur et de légère exaspération : exactement ce qu’elle avait prévu, mais impossible de bouder Marjan.

— Toi, ma grande, t’es la seule qui n’a jamais refusé un câlin, dit Marjan avec douceur.

Leïla, à côté, roula des yeux en souriant, habituée à ce genre de démonstration maternelle.

— Maman ! On n’a plus cinq ans ! lança-t-elle en riant.

— Bon… maintenant que tout le monde sait qu’on va bien, on y retourne, fit-elle en attrapant la main de Leïla.

Mais au moment de s’éloigner, son regard accrocha celui de Jonah, passant devant avec Charlie. Instinctivement, elle lança, avec son humour piquant :

— ¿Buscas un lugar para besarte ? (Vous cherchez un endroit pour embrasser ?)

Carlos avala de travers sa gorgée de soda et toussa légèrement, la joue rougissante. Mathéo et Nancy éclatèrent de rire, secouant la tête en signe d’amusement.

— Rose ! grogna T.K., un sourire en coin trahissant son amusement.

— Quoi ? J’ai juste dit tout haut, ce que tout le monde pense ! répliqua Rose en haussant les épaules, avant de se détourner en riant et de s’éclipser discrètement.

Jonah, un peu gêné par la remarque, lança un regard noir à sa sœur, comme pour lui dire de se calmer, mais il reporta vite son attention sur Charlie, qui le fixait avec de grands yeux curieux, intrigué par l’échange.

— Je suppose que je ne devrais pas demander la traduction… marmonna Judd en levant un sourcil, en jetant un regard à Carlos.

— Crois-moi, tu ne veux pas savoir, répondit Carlos, un petit sourire en coin trahissant son embarras.

Rose, de son côté, s’était éloignée vers le buffet avec Diego et Leïla. Le trio riait aux éclats, comme s’ils venaient d’inventer la meilleure blague de la journée.



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