Ce qu’il reste de moi

Chapitre 9 : Danser jusqu’à se perdre

1169 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 25/10/2025 00:14

Carlos suivait le mouvement de TK sur la piste, un sourire accroché aux lèvres, mais l’esprit complètement ailleurs. Chaque geste, chaque petite torsion de ses hanches au rythme de la musique lui faisait un effet qu’il n’avait pas prévu. Les bras de TK, les épaules tendues, la sueur qui perlait doucement sur sa nuque… tout ça le rendait fou. Et il savait que TK ne se rendait pas compte à quel point il était… irrésistible.

Il se rapprocha un peu plus, sans le vouloir vraiment, laissant leurs corps se frôler. Juste assez pour que le parfum de TK, chaud et légèrement sucré, lui chatouille la gorge. La chaleur qui émanait de lui était palpable, et Carlos sentait son propre désir grimper à mesure que TK se laissait aller à la musique.

— Tu sais que tu es canon… murmura-t-il, presque pour lui-même, mais assez fort pour que TK l’entende.

TK tourna la tête vers lui, un sourire espiègle aux lèvres, un éclat de défi dans les yeux. Ses doigts effleurèrent le bras de Carlos, envoyant une décharge électrique entre eux. Carlos inspira profondément, essayant de garder un semblant de contrôle, mais c’était impossible. Il aimait tout : la façon dont TK se laissait aller, son rire, son énergie. Il sentait son corps réagir à chaque geste et il n’y avait plus moyen de reculer.

Leur danse devint plus rapprochée, presque collée. Les corps se pressaient, s’entremêlaient, et Carlos posa sa main dans le bas du dos de TK. La tension entre eux était palpable, presque insoutenable. La musique, la lumière, la chaleur de la foule — tout semblait conspirer pour les rapprocher.

TK le regarda droit dans les yeux, le souffle court. Carlos savait que ce qu’ils faisaient, là, sur cette piste bondée, n’était plus juste de la danse. C’était un jeu dangereux, un fil tendu entre désir et contrôle.

— Carlos… souffla TK, un peu plus bas, presque inaudible au-dessus de la musique.

Le simple son de sa voix fit monter le désir de Carlos d’un cran. Il ne pouvait plus. Il savait que TK non plus. Il sentit la tension atteindre son point de rupture, le souffle de TK sur sa joue, ses mains qui effleuraient maintenant ses bras…

— On devrait… sortir d’ici, murmura-t-il à son oreille.

TK hocha imperceptiblement la tête. Ils se frôlèrent une dernière fois, puis Carlos attrapa sa main. Ensemble, ils quittèrent la piste, la chaleur et la musique derrière eux, cherchant un endroit plus intime pour enfin laisser parler ce désir qui brûlait entre eux.

L’air de la nuit leur tomba dessus comme une délivrance. Frais, presque violent après la chaleur étouffante du bar.

Carlos tenait encore la main de TK, et il sentait ses doigts trembler légèrement — d’adrénaline, de désir, ou peut-être des deux. Ils se mirent à marcher sans vraiment savoir où aller, portés par une urgence qu’aucun mot n’aurait pu calmer.

À peine sortis du halo des néons, TK tira doucement sur sa main, le forçant à s’arrêter. Carlos se retourna, et avant même qu’il ait le temps de parler, TK l’attrapa par le col pour l’embrasser. Un baiser franc, brûlant, sans calcul.

Carlos répondit aussitôt, avec la même fougue. Leurs corps se percutèrent presque, leurs souffles se mêlèrent dans la fraîcheur de la nuit.

Il glissa une main dans les cheveux de TK, l’autre autour de sa taille, le ramenant contre lui jusqu’à ne plus savoir où l’un commençait, où l’autre finissait.

— TK… souffla-t-il contre sa bouche, à bout de souffle.

Mais TK ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits. Il recula d’un pas, lui lança un regard chargé de tout ce qu’ils avaient retenu depuis des semaines — depuis cette foutue soirée où TK était parti avant qu’il puisse lui dire à quel point il le voulait.

Carlos sentit la chaleur lui remonter jusqu’au visage, une pulsation dans la poitrine qui battait plus fort que la musique derrière eux.

Ils reprirent leur marche, rapides, précipités presque, leurs épaules se frôlant, leurs doigts se retrouvant parfois pour mieux se lâcher.

Quand ils atteignirent enfin la Mustang, Carlos n’eut même pas le temps de sortir les clés. TK l’attira de nouveau à lui, le plaquant doucement contre la portière.

Le métal froid contre son dos contrastait avec la brûlure du baiser. Cette fois, il n’y avait plus de retenue. Plus de contrôle. Juste la faim, brute et sincère.

Carlos passa une main derrière la nuque de TK, approfondissant le baiser. Son autre main remonta lentement le long de son flanc, sentant la chaleur de sa peau à travers le tissu. TK haleta contre ses lèvres, ses doigts glissant sur la ceinture de Carlos, sans jamais aller plus loin.

— On… devrait monter, murmura Carlos, la voix rauque.

TK hocha la tête, incapable de parler. Carlos ouvrit la portière passagère, recula le siège d’un geste rapide, presque fébrile et ils se glissèrent à l’intérieur dans un désordre de souffles et de rires étouffés.

Leurs genoux se frôlèrent, leurs respirations s’entrechoquèrent. Carlos passa une main sur la nuque de TK, sentant les mèches humides coller à sa peau. Il l’attira doucement contre lui, leurs lèvres se retrouvant avec la même urgence contenue.

Tout semblait réduit à ça : le froissement de leurs vêtements, le bruit sourd du cuir, le souffle haletant qui emplissait la voiture.

Carlos sentit la main de TK glisser contre sa poitrine, descendre lentement jusqu’à sa taille. Chaque geste, chaque frôlement, chaque respiration devenait une provocation silencieuse.

— Bordel, TK… murmura-t-il, la voix brisée entre un rire et un gémissement. T’as aucune idée à quel point j’ai envie de toi…

TK répondit par un sourire, ses doigts glissant jusqu’au col de la chemise de Carlos pour en défaire les premiers boutons. Le tissu céda dans un froissement doux, dévoilant la peau chaude, le battement rapide d’un cœur qui semblait suivre le même tempo que le sien. Carlos répondit en glissant les mains sous le tissu du t-shirt de TK. La chaleur de leur peau se mêla enfin.

Ils ne parlaient plus, ne pensaient plus. Il n’y avait que cette fièvre, cette évidence. TK se laissa retomber contre la banquette, Carlos au-dessus de lui, leurs fronts se touchant. Leurs souffles se confondirent, lourds, brûlants, emplis d’un désir qu’ils n’avaient plus la force de taire…

Laisser un commentaire ?