Protocole Rapatriement - An Alien Story
Lewis, chargé d'équipement d'analyse, arriva devant le sas nord.
Il sortit son badge et le passa devant le petit boîtier d'accès. Le voyant vert s'illumina, les mots "accès autorisé" s'affichèrent en même temps que la lourde double porte coulissait pour laisser le passage libre.
Accompagné de deux ouvriers, il avançait lentement dans le long couloir. Ils portaient tous les trois des tenues d'exploration : bottes, lunettes et casques de sécurité renforcés. Au dos, des sacs remplis d'équipement leur permettraient de faire des prélèvements.
Dans la pénombre, les faisceaux de leurs lampes frontales suivaient leurs regards et se croisaient tels des sabres lasers.
Des gouttes de condensation ruisselaient des murs. L'atmosphère était inhabituelle, très différente des endroits habités de la colonie.
Au bout du chemin, ils débouchèrent sur un dédale de galeries inachevées. « La zone a certainement été condamnée avant la fin des travaux » pensa l'un d'eux.
« Pour optimiser le temps de travail, séparons-nous. Harlow, tu prends les deux de droite, Ketter celles du centre » ordonna Lewis.
Les deux hommes se regardèrent un instant et bien que n'étant pas rassurés, obtempérèrent sans discuter.
« Rapport par radio toutes les dix minutes » ajouta-t-il avant de reprendre sa route.
Harlow était un homme robuste, taillé pour les travaux lourds plus que pour la réflexion. Ses épaules étaient larges et toujours bien droites. Son visage était marqué par les années passées à creuser. Sa combinaison portait déjà des marques d'usage malgré son arrivée récente, preuve qu'il n'était pas du genre à ménager ses efforts.
Ketter, lui, était beaucoup plus jeune et inexpérimenté. Sa combinaison semblait encore flambant neuve. Biologiste de formation, il n'avait que très rarement quitté le laboratoire. Vérifiant sans cesse ses capteurs, ajustant sa lampe, cherchant des repères, sa démarche sautillante et mal assurée trahissait une nervosité constante. Et dans cette mission cela pouvait, à tout moment, basculer en panique.
« Bien compris » s'écria Harlow en s'engouffrant dans le tunnel.
Son pas était décidé, cette mission le changeait de la routine habituelle. Il n'allait pas s'en plaindre.
À mesure qu'il s'enfonçait dans l'allée, l'atmosphère ambiante changeait. Après une longue carrière de mineur, il pensait ne plus pouvoir être surpris à ce niveau, mais il n'avait jamais connu ça. Une tension olfactive presque viscérale, qui agissait non pas uniquement sur l'odorat, mais sur les cinq sens. Ces effluves tétanisaient ses muscles, glaçaient son sang.
Plus il respirait, plus son corps se crispait. Comme si cette odeur malsaine n'était pas prévue pour être respirée par des humains.
Ketter avançait à tâtons. Depuis sa désignation pour cette mission, il appréhendait de ne pas être à la hauteur, il n'avait aucune expérience du terrain.
Sa progression fut ralentie par des effluves putrides. Il avait du mal à supporter la sensation que ces émanations pénétraient en lui. Ses poumons semblaient s'atrophier pour refuser d'être en contact avec cet air nauséabond.
Un craquement brisa le silence, il se retourna d'un bond. Il agita la tête pour éclairer l'ensemble du néant qui le précédait. Rien.
Sa radio grésillait, avait-il entendu un bruit ou était-il à cran ?
Son sac à dos posé au sol, Harlow s'était accroupi pour faire des relevés. Alors qu'il manipulait un instrument de mesure il crut apercevoir quelque chose.
Il se releva et scruta les alentours. Rien.
Soudain, tout devint froid. Un fracas métallique s'abattit derrière lui. Une ombre gigantesque se déploya dans son dos.
Le sol vibra. Une odeur d'ammoniaque se mêla à celle du sang. Il laissa tomber son détecteur de particules.
Son instinct lui hurla de fuir mais il resta sans réaction face à cette masse démesurée et menaçante. Elle ouvrit grand sa bouche, couverte d'un liquide gluant dégoulinant.
Un appendice surplombé d'une petite mâchoire sortit de l'orifice et tenta d'asséner un coup à Harlow. Celui-ci poussa un cri mais put l'éviter de justesse et, retrouvant ses esprits, se mit à courir dans la direction opposée.
Ketter n'arrivait pas à se concentrer sur sa tâche, le moindre craquement le faisait sursauter. Il voulait sortir de là au plus vite, avançant avec hâte. Il se figea lorsque le cri d'Harlow lui parvint.
« Harlow ? Que se passe-t-il ? C'est toi qui as crié ? » demanda-t-il en parlant dans le micro de la radio qui était attachée à son épaule. Aucune réponse.
« Lewis ? Quelqu'un m'entend ? » s'inquiéta-t-il de plus belle.
Pendant qu'il triturait les boutons de sa radio, il ne vit pas que le monstre se faufilait à quelques pas de lui.
Un léger cliquetis résonnait au-dessus de lui. Il crut d'abord qu'il s'agissait d'un écoulement d'eau, mais le rythme était trop régulier. Il leva les yeux, et son souffle se coupa.
Marchant au plafond, le prédateur s'était rapproché de sa proie.
Une fois assez proche, il se laissa tomber, et dans un mouvement souple, se retrouva sur ses pattes face à sa victime.
Le xénomorphe courait derrière Harlow, ses griffes produisaient un raclement strident sur le sol en métal.
Il était plus rapide, gagnant du terrain sans effort. D'un saut, il devança sa cible et bloqua le passage.
Le pauvre homme rassembla toutes ses forces et décocha un violent coup de poing dans le flanc de la bête. Celle-ci n'eut aucune réaction, elle ne bougea pas d'un centimètre.
Cette fois, elle ne rata pas, et lui transperça le crâne. Le corps si puissant la seconde précédente s'écroula comme une feuille de papier.
Dans le même temps, Ketter ne put éviter l'attaque qui fracassa le haut de sa tête. Il perdit immédiatement connaissance. Une queue le saisit et l'entraîna dans le néant.
Odeur, Chaleur, Signal, Cible, Capture, Repli
Les appels radio avaient été laissés sans réponse par Lewis. Il parlait à haute voix, décrivant tout ce qu'il voyait.
Les murs et les structures environnantes étaient recouverts d'une substance organique visqueuse et sombre, à mi-chemin entre la résine et le mucus.
« J'observe une masse sombre et brillante à quelques mètres, posée sur le sol, comme une pierre ovoïde suintante. Je distingue mal ses contours depuis ma position. Je m'approche. » disait-il à voix basse, se déplaçant vers son point d'intérêt.
« Il s'agit d'une sorte d'œuf, haut d'environ soixante centimètres. Quatre lobes épais sont écartés en croix, laissant apparaître une cavité luisante et humide. La surface est composée d'une peau translucide et huileuse. » ajouta-t-il.
Non loin, se trouvait un corps. Il s'accroupit et approcha sa lampe du sol. Il toucha du bout des doigts le bord d'une coulée sombre.
Lewis l'identifia grâce au badge, étonnamment encore en place, sur la chemise malgré le trou béant au milieu du thorax.
« Sujet identifié : Ouvrier WK005. Absence de signes vitaux. Lésion au sternum majeure, perforation interne. » Il continua son rapport sans évoquer la moindre émotion.
CJ arpentait les couloirs sans autre but que de faire redescendre l'adrénaline après son expédition secrète qui avait failli mal tourner.
Parviendrait-elle à trouver un accès ?
Alors qu'elle passait à proximité du sas de la zone Nord, elle aperçut la diode d'accès virer au vert.
Le bruit caractéristique d'ouverture retentit avant que les portes ne s'ouvrent.
Lewis en sortit.
Sa démarche était lente et précise. À chaque pas, ses chaussures laissaient des traces. Elle suivit les empreintes sombres qui étaient bien différentes des taches poussiéreuses du personnel qui revenait de la mine.
Accélérant pour s'approcher de lui, elle remarqua que sa combinaison était couverte de fines éclaboussures sombres. Une substance qui reflétait la lumière.
« Tu reviens de l'inspection de la zone Nord » l'apostropha-t-elle sans préambule.
« Affirmatif, j'y ai fait des relevés pour analyser les causes du déclenchement des alarmes. Mon rapport préliminaire est qu'il s'agit d'un dysfonctionnement. Aucune anomalie détectée. » répondit-il sans hésitation.
« Pas trop de boulot de faire tous ces relevés seul ? » le questionna-t-elle avec étonnement.
« Pourquoi déduis-tu que j'étais seul ?
- Parce que je t'ai vu sortir, et personne ne t'a précédé, ni suivi
- Affirmatif » répondit-il immédiatement.
MA// les coupa, « Le protocole a été optimisé pour ne pas réduire la productivité durant l'inspection. »
Il se contenta d'acquiescer, comme on coche une case dans un formulaire.
CJ resta silencieuse. Lewis avait déjà repris sa marche, sans un mot de plus. Elle sentit son estomac se nouer. La peur ne venait pas de ce qu'elle ignorait, mais de ce qu'elle pourrait découvrir.
Dès qu'elle entra dans le laboratoire, avant même qu'elle n'engage la conversation, Saldano lui lança « Tu sais si l'inspection s'est bien passée ? J'espère que mon collègue a bien fait son travail, sinon ça va encore retomber sur tout le labo. »
« Tu parles de l'inspection de la zone Nord ? » répondit-elle, surprise par cette entrée en matière.
« Oui, il y a toujours un biologiste dans l'équipe qui gère ce genre d'alerte. Et Ketter redoute toujours d'être désigné. Comme je ne l'ai pas vu depuis, je suppose que c'est sur lui que c'est tombé.
- Ah... »
CJ ne sut quoi répondre. Elle ne voulait pas éveiller des soupçons sans preuve mais elle avait bel et bien vu Lewis sortir seul. Elle trouvait aussi la situation de plus en plus étrange.
« Je ne manquerai pas de vérifier cela quand j'aurai le rapport » finit-elle par ajouter.
Elle s'éloigna songeuse.
Elle devait vérifier les rapports, c'était la seule chose à faire.
Ne pouvant réfréner sa curiosité qui ne cessait d'augmenter au fur et à mesure de la journée, elle se dirigea vers son module de repos.
Elle afficha les instructions du protocole d'inspection sur son écran. Ses craintes se confirmèrent rapidement. Il était bel et bien indiqué que trois personnes minimum étaient nécessaires.
Elle resta un instant sur la ligne de texte. Trois personnes. Les chiffres ne laissaient aucune place à l'interprétation.
Néanmoins, elle s'efforça de ne pas tirer de conclusion hâtive mais son cerveau tournait à mille à l'heure.
Le rapport de Lewis fut ensuite affiché à l'écran. Il était anormalement court. Les conclusions ne reposaient sur aucune analyse concrète.
De plus, la phase préliminaire faisait bien référence à trois désignations pour ensuite ne plus en mentionner qu'un seul.
Elle essaya d'afficher les logs pour vérifier l'historique. "Accès restreint. Niveau d'autorisation insuffisant" clignotait à l'écran.
Son sang ne fit qu'un tour.
« Le protocole d'inspection exige trois agents. Pourquoi le rapport stipule-t-il trois personnes ? Pourquoi finalement Lewis était-il seul ? » Elle avait décidé de confronter MA// sur les incohérences.
« Erreur de registre. Le protocole a été optimisé, les autres intervenants ont été réaffectés. » répondit la voix, d'un ton bienveillant.
« Réaffecté ? Par qui ? Où ça ? » s'énerva CJ.
« L'ouvrier Harlow était en fin de mission. La présence du biologiste Ketter n'était plus nécessaire car les analyses avaient diminué. Ils ont donc été désignés pour le protocole rapatriement.
- Mais je n'ai pas validé ces affectations !
- La compagnie m'a autorisé à valider certaines tâches sans décision humaine. »
La communication se coupa.
Pendant un moment, CJ resta seule, les yeux fixés sur l'écran devenu noir.
Elle ne tenait pas en place. Elle s'asseyait dans un coin, croisant et décroisant les jambes puis, se relevait presque immédiatement pour faire les cent pas à travers la salle des agents.
Au bout de quelques minutes, la porte s'ouvrit et Saldano entra, la mine enjouée.
« Tu en fais une tête ! On dirait Lewis dans un bon jour » plaisanta-t-il.
« Suis-moi » chuchota-t-elle.
Ils marchèrent sans se parler jusqu'au module de repos de CJ.
À peine entrée, elle déposa son dispositif auditif dans le réceptacle prévu et fit un signe de la main à Saldano pour qu'il enlève aussi le sien.
Il lui lança un regard qui signifiait « T'es sérieuse ? »
Regardant autour de lui, il essayait de mettre ses idées en place.
Il finit par obtempérer. Il posa lentement l'appareil sur la tablette, comme s'il manipulait quelque chose de fragile.
Sans un mot, elle se dirigea vers le compartiment sanitaire. La main sur la poignée, elle fit un signe de la tête l'invitant à la suivre.
Il hésita un instant, mais les yeux pressants de CJ le décida.
Elle referma la porte derrière lui.
« Tu n'en ferais pas un peu trop ? Tu te crois dans un film d'espionnage » commença-t-il, presque hilare.
« Écoute moi jusqu'au bout, ensuite tu pourras plaisanter » chuchota-t-elle.
Saldano la fixa les bras croisés « Ok, raconte. Pourquoi tu m'as fait retirer mon appareil alors que nous sommes à l'intérieur d'un module personnel ?
- Parce que je veux être sûre qu'on est seuls. »
Il eut un petit rictus nerveux.
« Tu deviens parano.
- Peut-être, mais il se passe des choses.
- Je t'écoute. »
Il soupira, tira une chaise et s'installa.
« J'ai vu sortir Lewis du sas Nord. Seul. »
Les mots semblèrent le déstabiliser.
« Seul ? Tu en es sûre ?
- Oui. Aucune équipe. Sa combinaison était couverte d'une matière sombre, presque brillante. Il m'a dit qu'il avait effectué des relevés, mais...
- C'est impossible, il faut être en équipe pour ce genre d'opération.
- Exact. J'ai vérifié le rapport, il y a eu trois désignés puis une modification du protocole. Soi-disant une optimisation. »
Saldano fronça les sourcils, cherchant une explication rationnelle.
« Comment ça ?
- Le rapport indique que Lewis était seul dès le départ.
- Mais alors, où est passé Ketter depuis des heures ? »
Le nom résonna dans sa tête. Son visage devint blême.
Il chercha une explication, n'en trouva pas. Se passa la main nerveusement sur le front.
« Il a été "réaffecté". Protocole de rapatriement
- Ce n'est pas possible, je serais au courant, ça ne se fait pas si vite
- Je sais... »
Elle parlait vite, rapportant sa conversation avec MA// : les modifications de protocole, la mission du biologiste qui n'était plus nécessaire et la nouvelle politique de la compagnie d'accepter des validations directes de l'intelligence artificielle sans confirmation humaine.
« Ce n'est pas possible, c'est contraire à tous les règlements ! » s'indigna-t-il.
Elle lui détailla sa théorie, la mine actuelle n'avait pas été entièrement sécurisée à cause de problèmes géologiques, ce qui la rendait inexploitable sur le long terme. La compagnie avait alors entrepris de déplacer petit à petit les ouvriers dans un autre secteur, sous un faux prétexte pour ne pas inquiéter les travailleurs restants sur place.
L'homme l'écoutait attentivement.
« Mais vu les événements j'ai peur que ça soit plus grave. Si MA// a les pleins pouvoirs, qui sait ce qu'elle peut avoir décrété. Qui surveille les conditions de travail dans cette nouvelle zone ? »
Il semblait tomber des nues.
« Je commence même à avoir des doutes sur le minerai. Il est censé contenir un composé capable de régénérer les tissus et contrer les dysfonctionnements cellulaires. Vous arrivez à extraire ce composant du minerai ?
- Ce n'est pas ici que sont faites les recherches sur le minerai, il est directement envoyé ailleurs
- Tu veux dire que tu n'as jamais eu la moindre roche entre les mains ?
- Ça n'a jamais fait partie de mon boulot CJ. »
CJ resta un moment immobile.
La lumière du couloir filtrait à travers la cloison vitrée de son module. Elle pensait aux mots de Saldano, à MA//.
La voix résonnait encore dans sa tête. « Certaines tâches peuvent être validées sans décision humaine. »
Le silence lui paraissait encore plus lourd que d'habitude.
Puis un signal sonore retentit, un visiteur. Elle se retourna brusquement.
Elle ouvrit. Son père se tenait là, silhouette fatiguée dans la lumière pâle du couloir. Son badge encore dans sa main.
Il fit un pas dans la pièce. Son regard était perdu, presque absent.
Il ne parla pas tout de suite. Il semblait chercher ses mots.
« CJ... pourquoi tu ne m'as rien dit ? » dit-il sans la saluer.
« Salut papa ! De quoi tu parles ? »
« J'ai reçu la notification. Protocole rapatriement. Tu ne veux vraiment pas que je reste ici avec toi ? On aurait pu en discuter »
Elle resta figée.
« Ce n'est pas possible... je n'ai rien signé. »
Un silence.
Elle resta debout, sans bouger, le souffle court.
« Je pars demain. »
CJ sentit une pression dans la poitrine, la même qu'autrefois, juste avant la fermeture du sas.
Elle se retourna vers son écran, une ligne verte venait d'apparaître : "Protocole rapatriement : validation en attente - Superviseur Agent Jones."
Elle resta devant l'écran, incapable de bouger. L'air lui parut plus dense, moins respirable. Elle se sentait oppressée, comme si la pièce rétrécissait.
Le message ne changeait pas. Pas même un clignotement.
Le voyant de MA// restait éteint. Noir. Comme pour signifier qu'elle l'ignorait.
Elle recula d'un pas. Sa main tremblait.
Elle ferma les yeux.
Quand elle les rouvrit, elle comprit que tout était déjà décidé, avant même qu'elle ait vu le message.
La ligne de commande avait disparu. À la place, les mots : "Délai expiré, validation automatique effectuée."
Son père se tenait toujours dans l'embrasure de la porte, sans un mot. Il baissa les yeux, comme s'il venait de comprendre.
CJ, elle, ne regarda pas son père. Juste la porte du couloir.
Elle attrapa son badge.
Sans un mot, elle sortit.
Elle savait déjà où aller.
MA//LOG 048 : Rapport d'affectation - nouvel agent de sécurité.
Agent précédent : G. Robins (décédé).
Remplacement requis : immédiat.
Sélection du nouvel agent
Nom : Jones, CJ
Ancien poste : Responsable de la sécurité - Forage Delta8
Historique : Retard d'exécution. Incident majeur.
Analyse du profil :
Conformité au protocole : 97,2 %
Taux d'obéissance aux directives : optimal
Risque émotionnel : faible
Risque d'insubordination : nul
Validation du transfert : effectuée