Protocole Rapatriement - An Alien Story
La porte de son module se referma derrière CJ. Elle regarda autour d'elle l'air un peu hébété, encore sous le choc.
Le couloir était semblable aux autres jours, mais lui semblait tellement différent. Son regard sur la colonie avait changé.
Se frottant la tête pour réfléchir, elle se rendit compte qu'elle avait machinalement pris son dispositif auditif en sortant.
« Quand est-ce que je l'ai mis ? Pourquoi ? » se questionna-t-elle.
« Merci pour cette journée de travail Agent Jones, il n'y a plus de validation pour aujourd'hui » lui dit MA//.
« Tu valides à ma place ! Qui vérifie si les décisions sont correctes ? » répondit-elle, perdant son sang froid.
« Certaines décisions n'ont plus besoin d'être vérifiées, la compagnie a confiance en mon jugement. Optimisation du processus. » confirma la voix.
« Où va être envoyé mon père ? Pourquoi a-t-il été désigné ?
- Sa présence n'est plus requise, l'activité minière est optimale.
- Où va-t-il être envoyé ? » demanda-t-elle à nouveau. Les mots avaient eu du mal à sortir. Sa gorge se serrait quand elle évoquait son père.
« Je ne comprends pas la question, le protocole rapatriement est entièrement détaillé dans le rapport de sa mise en place. »
Cette réponse figea CJ, était-il détaillé, l'avait-elle lu attentivement ? Elle ne se souvenait plus.
Elle coupa la communication et resta un moment dans le silence. Le boîtier d'accès émettait un sifflement continu, ce qui rendait sa réflexion difficile.
Son instinct la poussait vers la zone Nord, tout devait être lié à ça.
Arrivée devant les portes elle inspira un grand coup. Sortit son badge et le passa devant le lecteur. Pas de surprise, comme précédemment les mots "Accès refusé" s'inscrivirent sur le panneau de contrôle.
Elle interpella MA// : « Anomalie visuelle détectée par un agent supérieur, accès exigé pour inspection de sécurité prioritaire. »
La réponse fut plus longue que de coutume.
« Accès refusé. Rédaction d'un rapport d'urgence recommandé. Un agent en conformité avec la menace sera envoyé après analyse. » répondit la voix d'un ton calme.
« Ce refus est une menace pour la sécurité de la colonie. Accès immédiat exigé pour l'agent de sécurité présent sur les lieux. » insista-t-elle.
« Fiabilité sous pression sécuritaire de l'agent sur place non-optimale. Accès refusé. Repos recommandé. » lança MA// d'un ton neutre.
Ces mots firent bouillonner le sang de CJ. C'était clairement une référence à son passé et une façon de la remettre à sa place.
Elle tourna les talons et s'éloigna sans un mot.
Arrivée à son module, elle s'empressa d'enlever son appareil. Cette chose l'empêchait de réfléchir.
Elle n'arriverait pas à entrer sans aide. Elle ne connaissait pas encore assez bien la colonie et ses failles éventuelles.
Arrivée à la hâte devant le module de Saldano, elle n'utilisa pas le boîtier de demande d'accès mais frappa immédiatement. Elle ne supportait plus d'être pistée en permanence.
Saldano ouvrit. Leva les sourcils et la regarda sans rien dire. Après un court instant, il fit un pas de côté pour la laisser entrer.
« Il se passe des choses, il faut que je comprenne » balbutia-t-elle, avec peu de cohérence. Elle parlait trop vite, les poings serrés.
« CJ, qu'est-ce qui t'arrive ? Respire. » Il essayait de la calmer.
« C'est à cause de l'inspection de Lewis seul cet après-midi ? Il doit y avoir une explication, je pense qu'on s'est affolés trop rapidement » ajouta-t-il.
« J'ai besoin d'entrer dans la zone Nord. Mais je n'y arriverai pas toute seule. »
Il recula d'un pas : « Ce n'est pas une bonne idée, MA// le remarquera immédiatement. Ne pas respecter un ordre de la compagnie, c'est grave, tu risquerais gros.
- Il faut que tu m'aides !
- Tu n'es plus rationnelle. Laisse tomber.
- Impossible !
- Je ne peux rien faire pour toi, c'est trop dangereux. Je ne peux pas risquer de perdre mon job. Je n'ai jamais eu de problème, je n'ai pas envie que ça commence.
- Mais...
- Non CJ, je ne peux pas faire ça. Tu ne me donnes pas de bonnes raisons, tu n'as aucune preuve !
- Justement, si j'arrive à entrer, j'en aurai ! » finit-elle, les larmes lui montant aux yeux.
Haussant le ton, elle continua : « Tu sais que j'ai raison. Tu n'as rien vu ? Les rapports ne sont pas nets.
- Ça arrive dans toutes les colonies. On ne peut pas tout interpréter comme un complot. Notre travail est important, il faut faire des concessions.
- Et maintenant les validations ne passent même plus par des agents. Tu ne peux pas faire comme si tu n'avais rien remarqué » le coupa-t-elle.
« Que veux-tu dire ?
- Ketter a disparu, ne me dis pas que c'est le protocole, tu sais bien qu'il y a un truc qui cloche.
- Peut-être, mais...
- Mon père est concerné. Il a été désigné. »
Il la regarda sans rien dire. Il réfléchissait. Qu'était-il arrivé à Ketter ? Se demanda-t-il en se frottant la nuque. Elle avait raison sur un point, quelque chose ne tournait pas rond.
« Tu ne veux pas comprendre ce qu'il se passe ? Je ne te demande pas grand chose, dis moi si tu connais un moyen d'entrer. »
Il resta muet un long moment, faisant les cent pas de long en large dans son module. Et si le laboratoire n'était plus utile, il pourrait être le prochain à être désigné. Pour se retrouver où ? Dans une colonie secrète ? Travaillant sur un projet clandestin, forcé par la compagnie ?
Il avait peur, mais sa curiosité de scientifique prenait le dessus.
Son regard ne croisait plus celui de CJ.
Il avait bien une idée qui lui venait en tête : « Il y a des circonstances où les niveaux d'accès sont élevés exceptionnellement.
- J'ai essayé de convaincre MA// de me laisser entrer en prétextant une inspection, mais c'est peine perdue.
- Impossible par la discussion, il faut jouer sur les protocoles.
- Comment ça ?
- Je ne sais pas. Ici, je suis le biologiste le plus haut gradé et ça ne me permet pas d'entrer dans les zones à accès restreint pour autant.
- Ok, mais il y a des cas où ton accréditation augmente ?
- Techniquement, si une alerte de type C est déclarée... Alors, le laboratoire passe en niveau A1 et j'obtiens l'accès à toutes les zones, même celles qui sont restreintes.
- Super, il suffit de déclencher cette alerte. »
Il hésita, s'il répondait maintenant, il accepterait de participer.
« Ce n'est pas si simple, il faudrait un rapport urgent du responsable du labo à propos d'un risque élevé de biosécurité. »
Une lueur passa dans les yeux de CJ qui surenchérit avec malice : « Il faut espérer que ce responsable soit de notre côté. »
Saldano esquissa un petit rire nerveux et commença à parler de lui à la troisième personne : « En falsifiant les résultats d'une analyse quelconque, le responsable du labo pourrait soumettre un rapport en ce sens.
- Je savais que tu avais des super-pouvoirs » dit-elle en ajoutant un clin d'œil. Elle essayait de détendre l'atmosphère. Elle lui était reconnaissante de l'aider mais ne savait pas comment le lui dire.
« Et ça déclencherait l'alerte de type C ?
- Pas dans l'immédiat, il faudrait que l'agent responsable de la sécurité classe l'incident en "Niveau de priorisation : critique". Il faut espérer que ce responsable soit de notre côté. »
CJ esquissa un léger sourire.
« Merde, ça peut marcher ! » Le plan semblait parfait.
Une idée lui traversa l'esprit, effaçant son rictus : « Mais MA// va s'y opposer !
- Si la compagnie n'a pas encore supprimé les validations humaines pour ce protocole, elle ne pourra pas s'y opposer sans modifier le protocole, ça devrait nous laisser assez de temps pour agir. »
Le laboratoire était désert à cette heure-là. La lumière blanche, trop blanche, éclairait les instruments d'analyse encore allumés.
Les écrans aux murs affichant les examens effectués laissaient planer la présence permanente de MA//.
Saldano choisit minutieusement plusieurs échantillons déjà analysés. Des gouttes de sueur perlaient sur son front.
Il en préleva une partie, hésita un instant, puis les mélangea et les plaça dans une éprouvette. Ses gestes trahissaient sa peur. Ils étaient beaucoup moins assurés qu'à son habitude.
Il patienta, anxieux. Cela produisit bien un premier bilan anormal. Il répéta la manipulation plusieurs fois jusqu'à obtenir une série de résultats qui justifieraient un rapport urgent pour un risque de type C.
Une fois le document rédigé, il pressa le bouton d'envoi. Il n'avait pas hésité, mais un frisson lui avait traversé le corps.
Un bip de confirmation retentit.
CJ était rentrée à son module. L'adrénaline l'empêchait de tenir en place.
Elle avait replacé son dispositif sur sa tempe et attendait la notification. Elle se levait, marchait en rond puis s'asseyait à nouveau.
Cette danse improvisée dura de longues minutes. Elle avait de plus en plus chaud.
« Anomalie biologique détectée. Niveau d'incertitude : élevé. » Elle retint son souffle, sa validation était-elle encore nécessaire ?
« Agent Jones, un rapport urgent vient d'arriver. » Alors que l'écran s'allumait, elle expira de soulagement. La première étape se passait comme prévu.
Elle parcourut rapidement les données affichées, alors qu'un picotement apparaissait dans son dos.
Alors qu'il ne lui restait plus qu'à classifier l'information, sa main se crispa.
« À toi de jouer CJ » dit-elle à haute voix juste avant de valider, son cœur cognant dans sa poitrine.
« Niveau de priorisation : critique. Alerte type C. Passage des agents concernés en niveau A1 »
Prise de vertige, sa vue se troubla un instant et elle faillit vaciller en se relevant. Elle s'immobilisa, prit trois grandes respirations contrôlées.
Elle arracha l'appareil de sa tempe et se dirigea vers la sortie.
Saldano était arrivé avant elle à la sortie Nord. Il était très pâle. Il ne souriait pas.
Ils se regardèrent sans rien dire puis se tournèrent vers le boîtier.
Rien n'avait l'air d'avoir changé, pas de sirène ou de lumière rouge clignotante. L'alerte en cours était encore au stade d'inspection.
Il sortit son badge et l'approcha lentement du scanner. CJ ferma les yeux.
Un bip la fit revenir dans le présent. Le sas était toujours fermé.
Ses tripes se nouèrent.
Elle arracha le badge des mains de Saldano qui resta sans réaction, choqué.
Elle réessaya.
Cette fois une lumière verte s'alluma. Elle lut les mots "Accès autorisé".
Les portes glissèrent dans leurs encoches et libérèrent le passage.
Honteuse de ce qui venait de se passer, elle lui rendit sa carte d'accès d'un petit geste gêné.
« Veuillez procéder à l'inspection » dit MA// à l'homme.
CJ se pressa contre le dos de Saldano. L'humidité de sa chemise la fit tressaillir dans cette position trop intime mais nécessaire.
Elle tenta d'imiter ses gestes le mieux possible.
Ils entrèrent en même temps, comprimés dans le même mouvement.
« On n'a plus le droit à l'erreur maintenant. »
L'accès s'était déjà refermé derrière eux.
La température était légèrement plus chaude, mais le niveau d'humidité beaucoup plus élevé.
Une goutte de condensation atterrit sur la tête de Saldano alors qu'ils avançaient lentement.
ITout était calme, la ventilation était à peine audible.
CJ scrutait attentivement les alentours. Son corps était crispé, essayant de s'acclimater à l'atmosphère de l'endroit. Elle repéra la bouche d'aération qu'elle avait arpentée le matin même.
Saldano fronça les sourcils, « Mais où sommes-nous ? On dirait que la zone n'a jamais été aménagée » dit-il à voix basse, d'un ton hésitant, comme pour se rassurer.
Alors qu'ils arrivaient à l'entrée du dédale de chemins, elle remarqua des traces de pas.
« Certainement les empreintes laissées par Lewis ce matin. » précisa le scientifique.
« Il y en a beaucoup pour un seul homme » s'étonna CJ.
Un bruit métallique lointain retentit. CJ se figea, et tourna la tête afin d'en détecter la provenance.
Alors que Saldano allait parler, elle lui fit signe de se taire.
Après un moment elle chuchota « Tu as entendu ? ».
Il répondit négativement de la tête.
« On commence par où ? » s'enquit-il nerveusement.
« Suivons les traces de pas.
- Lesquelles ? Il y en a trois qui se séparent.
- Trois... » ils tiquèrent à l'évocation de ce chiffre.
« Allons par là » finit-elle par trancher.
Ils s'engouffrèrent vers la voie désignée. Plus ils avançaient, plus les murs semblaient se resserrer. Le nez commença à lui piquer, une odeur acide devenait de plus en plus présente.
« Je pense qu'on fait fausse route, il n'y a rien ici CJ.
- Continuons, si mon intuition est bonne on débouchera peut-être sur un quai de départ ou quelque chose du genre, qui permettrait de nous relier à la nouvelle mine. »
Il préféra ne pas discuter, elle semblait déterminée.
Finalement ils furent forcés de s'arrêter. Devant eux se dressait une lourde paroi. Elle était soudée aux murs latéraux et semblait infranchissable.
CJ frappa la paroi du plat de la main.
« Pourquoi sceller ce passage ? La zone est déjà interdite ? Ça n'a aucun sens ! » Elle perdait un peu patience.
Son compagnon, déjà pâle, blêmit de plus belle alors qu'il effleurait la soudure du bout du doigt.
« Ne traînons pas, il ne faut pas que MA// se doute de quelque chose, on peut encore explorer un passage mais après il faudra rentrer » prévint Saldano, qui risquait de flancher à tout moment.
Ils rebroussèrent chemin et prirent une autre direction.
Le second couloir était très semblable au premier. Le sol était couvert de traces de pas, d'une seule personne cette fois.
Un cliquetis sur la surface métallique du plafond la mit sur ses gardes. Elle pencha la tête et aperçut une ombre traverser le plafond, qui disparut dans un conduit d'aération dont la grille avait été arrachée.
« Tu as vu ça ? » Les mots s'élevèrent beaucoup plus fort qu'elle ne l'avait prévu.
« Vu quoi ? » S'étonna Saldano.
« Quelque chose a bougé au plafond !
- CJ il n'y a rien, tu commences à me faire peur...
- Je n'ai pas rêvé » le coupa-t-elle alors qu'elle cherchait du faisceau de sa lampe une preuve de ce qu'elle avait vu. Rien.
Elle s'arrêta sur ce qui ressemblait à une porte blindée, quelques mètres devant eux.
« Regarde ! On dirait une sortie,
- À quoi peut-elle bien mener ?
- Elle semble avoir été utilisée. Et si ça débouchait sur un quai de départ. Ça serait idéal pour déporter les "rapatriés" vers la nouvelle région d'extraction ! »
Elle pressa le pas pour s'approcher.
Un système de verrouillage manuel maintenait la porte close.
Ils durent s'y prendre à deux pour l'actionner et la faire coulisser pour libérer le passage.
CJ entra la première, imaginant déboucher sur une sorte d'embarcadère, elle fut ramenée à la réalité par la vacuité de la pièce.
Saldano entra à son tour, silencieux, il regardait fébrilement autour de lui.
La salle n'était pas très grande, vide, mais semblait avoir été aménagée assez récemment. Les murs étaient propres. Il régnait un silence complet.
Assez rapidement ils remarquèrent une issue à l'autre bout. Son système d'ouverture était différent. Relié à l'entrée.
Elle fit un signe de la tête qui signifiait « continuons » et s'avança tout en observant les alentours.
« Aide-moi, je n'arrive pas à l'ouvrir » lança-t-elle.
Mais même à deux, rien ne bougea.
« Attends ! C'est un système comme dans les labos pressurisés, impossible de l'ouvrir tant que l'autre n'est pas fermée. » comprit Saldano.
Ils retournèrent sur leurs pas pour fermer la première porte. La manipulation libéra le mécanisme et permit le déverrouillage de la sortie.
Pleine d'espoir, elle entra à nouveau la première. Mais celui-ci s'évanouit dès la première inspiration. Une odeur putride lui attaquait le nez et la gorge jusque dans ses poumons.
« Émanation anormale. Qu'est-ce que c'est que ça ? Ce sont les gaz d'échappement qui provoquent une telle odeur ?
- CJ... on devrait faire demi-tour. » Il avait compris. Même après tant d'années d'analyses d'anomalies biologiques, il n'avait jamais rien connu qui s'en approchait, même vaguement.
Elle avança, balayant les murs par le halo lumineux de sa lampe de poche.
Les parois étaient noires, couvertes d'une substance visqueuse. Elles contrastaient avec la propreté de la pièce précédente.
Du pied, elle heurta un tuyau organique souple et s'arrêta. En le suivant du regard, elle découvrit qu'il débouchait sur une masse ovoïde. Stupéfaite par l'œuf organique ouvert qui se trouvait là, elle ne remarqua pas un bruit de claquement métallique non loin.
Elle observa l'intérieur avec attention. Elle n'avait jamais rien vu de pareil.
« Ketter ! C'est Ketter. » Les cris brisèrent sa concentration.
À quelques mètres, Saldano s'était accroupi, se tenant la tête entre les mains, le visage horrifié, au bord de l'évanouissement. À côté, contre la paroi, on devinait la présence de Ketter. Son corps semblait enfoui dans la structure même, prisonnier d'un mélange de résine, de chairs et de veines sombres.
Elle le regarda sans bouger. Incrédule. Les yeux écarquillés par la surprise et la panique.
Devant ce spectacle abominable, son esprit ne savait comment réagir.
Elle s'avança difficilement, les jambes lourdes. Trébucha sur un obstacle. Reprenant son équilibre, elle découvrit une masse sombre. Elle recula de deux pas et faillit vaciller.
Elle illumina la découverte. Un corps gisait là, inerte, uniforme mutilé.
Elle dut réprimer un haut-le-cœur.
Concentrant la lumière sur le badge du malheureux, son corps se mit à trembler.
Son souffle devint difficile.
Elle s'en souvenait très bien.
WK005, le matricule du premier rapatrié qu'elle avait validé à son arrivée sur la colonie.
MA//LOG 049 : Protocole Rapatriement.
Classification : Accès restreint.
Priorité : Élevée.
Démarrage : Immédiat.
Extraction des données et analyse :
- L'organisme hostile cible exclusivement les humains.
- Instinct primaire : reproduction.
- Instinct d'attaque : 100%.
Objectif et directive :
- Maintenir extraction optimale.
- Stabilité de la colonie.
- Aucune évacuation autorisée.
Conclusion :
- Attaque : hôte pour reproduction.
- Hôte disponible : taux d'attaque négligeable.
Protocole :
- Sécurisation et restriction d'accès : zone Nord.
- Sélection périodique de colons "éligibles" : productivité individuelle -15%.
- Acheminement discret des sujets vers la zone d'infestation.
- Message officiel = "Rapatriement".
- Maintien du protocole jusqu'à ordre contraire.