Destins liés
L'après midi venait de commencer et j'étais enfin sorti de ma chambre où j'étais enfermée depuis que j'étais rentrée. Les vêtements à la main, je m'en allai vers la salle de bain, en ignorant Viktor qui était posé sur le canapé.
En revenant au salon pour rassembler mes affaires, j'aperçus Viktor toujours installé dans le canapé et à son sourire niais je levai les yeux aux ciel en soupirant. Il devait certainement penser à cette fille.
-Tu es magnifique Cha. Tu vas où comme ça ? Finit-il par sortir en me remarquant
-Qu'est ce que ça peut te faire ? M'attends pas pour manger.
Le ton que j'employais était toujours froid et méprisant, ce qui énerva Viktor. Celui-ci se leva brusquement et sauta par-dessus le canapé pour venir m'attraper le bras m'obligeant à lui faire face.
-Putain lâche moi Viktor ! Qu'est ce qui te prend ?
-Soit tu me dis où tu vas, soit on a une discussion maintenant à propos d'hier soir !
Les sourcils froncés, je dégageais la main de mon meilleur ami, me libérant de son emprise. Je sentais la rage monter en moi en l'imaginant avec cette fille. Cette jalousie me rongeait de l'intérieur. Je ne voulais pas ressentir ça, c'était insupportable et c'était en train de détruire notre précieuse amitié. Mais je lui en voulais et j'avais besoin de temps pour digérer ça.
-On reparlera de ça ne t'en fais pas mais pour l'instant je dois y aller. Je réfléchis un moment et finit par sortir mes derniers mots d'un ton provocateur, Tiago m'attends.
Je quittai l'appart en lâchant un sourire provocateur à mon meilleur ami. Viktor et Tiago étaient comme chien et chat. Ils ne pouvaient pas se supporter et Viktor n'aimait pas que je fréquente Tiago mais je m'en fichais, leur problème ne regardaient qu'eux.
Quelques minutes plus tard, j'étais devant le parc, en train de faire les cent pas en attendant Tiago. Lui qui d'habitude était si ponctuel, j'étais surprise de ne pas le voir.
<Je suis là comme convenu et toi t'es où ?>
Les minutes passèrent et je n'avais toujours pas de nouvelle de Tiago. M'avait-t-il posé un lapin ? Je pris à nouveau mon portable pour lui envoyer encore un message mais je fus interrompu par une voix qui s'adressait à moi. En relevant la tête, je restais muette face à cet homme qui venait d'arriver.
EVAN
Je profitais du beau temps pour faire un tour en ville, faire des emplettes et pourquoi pas récolter quelques numéros de charmantes filles de la ville. Akila avait décidé de se rendre dans les quartiers luxueux de la ville pour faire du shopping. Un choix que je ne comprenais pas puisqu'on roulait pas sur l'or en ce moment. Toutes nos affaires étaient restées dans notre ancienne ville. On est parti précipitamment sans rien emporter. Tous nos souvenirs étaient restés là-bas.
J'étais en train de discuter avec deux jolies filles qui ne semblaient pas insensibles à mon charme mais malgré cela, mes pensées étaient dirigées vers une certaine blonde que je n'arrivais pas à chasser de mon esprit. Un sourire niais apparut alors sur mon visage et je n'écoutais déjà plus ces deux filles qui me raconter leur vies. En relevant la tête, j'aperçus de l'autre côté de la route une tignasse blonde que je reconnaitrais entre mille.
Sans me poser de questions, je traversais la route pour la rejoindre, oubliant totalement les deux autres avec qui j'étais quelques secondes plus tôt. Avant de m'approcher d'elle, je pris le temps de l'admirer et je me mordis la lèvre en m'imaginant lui faire encore plus de chose que la nuit dernière. Cette fille me faisait incroyablement de l'effet. J'avais envie de l'embrasser et de la prendre sauvagement. De la dominer, qu'elle m'appartienne toute entière.
-Salut Princesse, je t'avais presque pas reconnu avec des vêtements. Alors tu t'es remise de notre nuit ? Hahaha. Je n'hésitai pas à lui donner une petite tape aux fesses pour accompagner mes paroles, sous les yeux ébahi de Charlie.
-Ne refais plus jamais ça espèce d'imbécile !
Un rire s'échappa de ma bouche en l'écoutant et je m'approchai d'elle, venant coller mon corps contre le sien.
-Tu fais la prude maintenant ? J'approchai mon visage du sien et mes lèvres se dirigèrent vers l'oreille de la blonde, C'est quand même toi la chaudasse qui m'a sauté dessus...
Sans me gêner, je descendis ma main vers la fesse de Charlie pour la presser légèrement. Charlie dégagea aussitôt ma main et me repoussa aussi fort qu'elle put. Ses magnifique yeux verts me fixèrent et je sentis mon cœur rater un battement. Mais à son regard, je compris immédiatement que j'avais gaffé, encore une fois.
-Tu te prends pour qui enfoiré ! Crois moi que si j'avais pas bu ce soir là, jamais je n'aurais couché avec un connard dans ton genre !
Ma mâchoire se contractait à ses paroles. Je ne le montrais pas mais ce qu'elle disait me touchait parce qu'elle avait raison. Je n'avais pas changé, j'étais toujours ce même connard et je le lui avait prouvé par mon geste. Alors que j'étais sur le point de m'avancer à nouveau vers elle pour m'excuser, une moto s'arrêta près de nous.
Je fronçai les sourcils en voyant que celui-ci s'avança vers Charlie. C'était qui encore ce mec ? Je sentais mon sang bouillonner en imaginant cet homme, avec une tronche de cul constipé, poser ses mains sur Charlie.
-Désolé du retard, une espèce de petite dinde a osé poser son cul sur ma moto et comme si ça suffisait pas, cette conne m'a aussi volé ! Bref allez monte.
Je vins serrer les poings avec rage lorsque je vis la blonde partir avec ce mec. J'étais tellement en colère qu'à cet instant j'aurais pu frapper n'importe quoi ou n'importe qui. Mes yeux se posèrent vers les deux jeunes femmes avec qui je discutais plus tôt. Je traversai à nouveau la route pour les rejoindre, me forçant à sourire pour les amadoués. Je voulais qu'une seule chose à cet instant: oublier Charlie en prenant mon pied bien comme il faut.