Elle s'apellera Lily

Chapitre 7

2004 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 14/03/2015 21:09

Les cours de musiques n’étaient malheureusement pas à la hauteur de mes attentes. On formait une sorte de gros orchestre, travaillait une partition et notre solfège, bref, une perte de temps, je pouvais faire ça chez moi, enfin je devrais dire chez nous maintenant. Et en plus, je pourrais travailler la partition de mon choix à la place des classiques de la musique….

Classique.

Je décidais donc d’attendre le cours de chant avant de choisir un club. Je ne voulais pas m’engager dans plusieurs clubs, sinon je n’aurais pas le temps de travailler après les cours pour me payer la batterie de mes rêves. En plus, j’adore faire du baby-sitting, ça me donne l’impression d’avoir une tonne de petits frères ou de petites sœurs…Castiel m’accompagna ensuite jusqu’au lieu de travail de sa mère, je voulais m’occuper de ça au plus vite pour en être débarrassée. Elle me posa tout en tas de question sur mes couleurs et mes matières préférées, le style de musique que j’aime, mes goûts pour tout un tas de trucs en fait. J’en sortais rincée, moi qui pensait qu’elle me mettrait juste sous le nez un nuancier de couleurs en me disant « quelle couleur tu veux pour ta chambre ? », bah j’étais complètement à côté de la plaque !Elisa était très sympa, décontractée, élégante… J’aurais adoré l’avoir pour mère à la place de la mienne. Avec elle, j’avais vraiment l’impression d’être écoutée, et surtout comprise.Ensemble, nous sommes passées chercher à manger chez un chinois qu’elle connaissait bien. Je lui racontais en chemin ma première journée au lycée et lui dit que j’irais faire du shopping avec une amie ce samedi.

-Tu veux un peu d’argent de poche ?

-Non, je te remercie, j’ai pas mal d’argent de côté.

Je n’avais pas vraiment envie de les taxer en plus de squatter chez eux. Je leur devais déjà bien assez comme ça.

-Comme tu veux, mais tu as le droit à 50 euros d’argent de poche par mois si tu veux, ça fait partie des choses que l’on a négociés avec tes parents, tu ne pouvais pas rien avoir comparé à notre Castiel, ce n’aurait pas été juste.

J’en restais bouche bée, mes parents ne m’avaient jamais donnés d’argent de poche.

-Wouah ! Merci !

-Par contre, je te préviens, ce sera comme pour Castiel, si tu ne fait pas tes corvées selon le planning, ça sera supprimé.

C’est déjà tellement beau d’avoir de l’argent qui te tombe tout cuit dans le bec !

-Normal.

-On te considère un peu comme notre fille, on t’a vue grandir en même temps que notre fils, on ne pouvait pas faire moins pour toi que pour lui.

Je lui sautais au coup pour la remercier.

 

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Je passais le reste de la semaine à rencontrer mes camarades de classe. Rosalya était une fille exubérante, de bonne composition et vraiment brillante. Iris, joviale et sympathique, semble être amie avec tout le monde. Violette, timide et réservée comme pas possible avait une âme d’artiste et la tête souvent dans les nuages. Peggy se prenait pour une journaliste et passait son temps à courir après les scoops ou à défaut les scandales. Kim, athlétique et enjouée, avait une façon de parler très familière, mais une fois passé ce cap, il était facile de s’entendre avec elle.

Je m’entendais plutôt bien avec Ambre, celle-ci était éperdument amoureuse de Castiel. Elle passait son temps à parler de lui et de combien il pouvait être formidable. J’avoue qu’à la longue, c’était parfois un peu pénible. Elle pouvait être drôle et spirituelle, et elle avait un sens certain de l’esthétisme ainsi qu’un goût prononcé pour la mode. Je ne comprenais pas pourquoi Castiel la repoussait. Elle pouvait être vraiment charmante.

Li par contre, était particulièrement froide et calculatrice, elle me faisait froid dans le dos. Charlotte, elle, avait un côté pimbêche et c’était une grosse tête, du genre à avoir les meilleures notes sans avoir à lever le petit doigt. Elle semblait pourtant être du genre à travailler quand même.Ce matin, je devais rejoindre Ambre pour la séance de shopping. Je me levais en faisant le moins de bruit possible, espérant ne pas réveiller l’ours qui me servait de colocataire de chambre…

-Mmmmh, qu’est que tu fais Thèm ?

-Rendors-toi Cast, je vais rejoindre Ambre en ville ce matin.

On chuchotait tout les deux, comme si le sommeil nous appelait encore.

-Mais pourquoi tu traines avec elle ?

Il s’asseyait sur le bord de son lit, les yeux bouffis de sommeil et la tête ébouriffée.

-Je ne sais pas trop… Je crois que j’ai un peu pitié d’elle, et puis je la trouve quand même sympa moi… Pourquoi tu as rompu avec elle Cast ?Je m’asseyais à mon tour sur mon matelas, les jambes croisées et le dévisageais.

-Je ne l’aimais pas, c’est tout.

-Alors pourquoi tu es sortit avec elle ?

Je ne savais pas trop pourquoi c’était important pour moi, mais ça l’était.

-Je voulais juste essayer….

Pas besoin d’être devin pour deviner de quoi il parlait, c’était une fille sexy et pas farouche, facile d’accès pour lui...

- ça, c’est pas cool pour elle.

Je parle en connaissance de cause, j’ai fait la même chose avec un mec en 3ème, il m’a collé jusqu’à la fin du collège !

-Ouaip. Mais tant pis pour elle, je vais pas me forcer. Tu auras fini quand ? On a répète cet aprèm et je pensais t’emmener avec moi.

-Dis moi à quelle heure tu veux que je sois rentrée et je serais là. J’ai trop hâte de vous voir jouer.

-En général, on commence vers 15h, soit là à 14h30 grand max, sinon je pars sans toi !

Il se remettait déjà sous sa couette, après un regard mauvais vers le radio réveil. Je lui promettais d’être rentrée à temps avant de filer prendre une bonne douche.

 

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Il est 9h30, je sonne à la porte de l’appartement dont l’adresse est indiquée sur le papier que m’a donné Ambre. A vue de nez, ça doit être plutôt chic comme appart quand on voit déjà le décor du hall d’entré de l’immeuble.Ambre finie par m’ouvrir la porte, un rouge à lèvre à la main.

-Ah ! Thémis, te voilà, entre !

Je laissais mes chaussures dans l’entrée pour pas salir, puis la suivais jusqu’au salon. Une grande baie vitrée donne sur la place principale du centre-ville. Situé au 6ème et dernier étage, on a une vue plongeante superbe sur le centre ville et les toits voisins.

-Installe toi, j’arrive d’ici 10 min, je n’ai pas finie de me maquiller.

Je m’assoie dans un confortable fauteuil en cuir et observe les environs, le salon est superbe, la décoration est contemporaine et design. Leurs parents doivent bien gagner leur vie… Je continuais mon observation quand mon regard croisa deux yeux dorés tout ensommeillés et passablement surpris.

-Bonjour Nathaniel !

-Bonj... Bonjour Thémis. Qu’est-ce que tu fais ici ?

Me réponds l’éphèbe ébouriffé.

-J’attends ta sœur, on doit faire les boutiques ensembles ce matin. Je t’ai réveillé en sonnant à la porte ?

-Non, pas vraiment…

Je me levais du fauteuil dans lequel je m’étais installée et me rapprochais de lui en balançant le bassin de manière sensuelle, exultant intérieurement en le voyant déglutir péniblement.

-Tu es malade ? Tu as une petite mine….

-Je n’ai pas très bien dormis, ce n’est rien.

Je posais ma main délicatement sur son torse, effleurant juste les pectoraux puis glissais mon visage près du siens et murmurait à son oreille :

-Arrête de rêver de moi la nuit et tu dormiras mieux.

Je m’écarte ensuite de lui sans lui laisser le temps de répondre et me dirige vers sa sœur que j’avais vue arriver au bout d’un couloir.

-Ca y est, tu es prête Ambre ?

-Oui, on peut y aller.

Nathaniel nous tournais le dos, mais j’aurais pût parier qu’il était tout chamboulé alors qu’il se dirigeait vers ce que je supposais être la cuisine et son petit déjeuner. Je trouve juste pas croyable qu’un mec aussi sexy soit toujours puceau à 18 ans. Sa sœur m’avait dit qu’il avait redoublé une classe plus jeune. J’avais un peu de mal à le croire étant donné qu’il cartonnait dans tout les cours pour ce que j’ai pu en juger. Je tâtais le terrain et me renseignais mine de rien.J’aime les hommes comme lui, un beau visage et un physique de rêve. Je songeais qu’il y avait bien trop longtemps que je n’avais pas tenu le corps d’un homme contre le mien. Je ne sortais que depuis quelques  jours avec Jax et on n’avait pas encore conclus quand j’ai cassé par texto avec lui. Ce blondinet aux allures d’ange était décidément bien appétissant…

 

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