Elle s'apellera Lily

Chapitre 27

2299 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 23:31

-Olie ! Mais qu’est-ce que tu fais là ! Je suis trop contente !

-Salut poupette ! Moi aussi je suis heureuse de te voir Thèm, mais là, tu nous colle juste la honte…

J’eu le bon sens de rougir, je me dégageais et m’asseyais à table pour éviter de me faire jeter hors du restaurant.

-Ton Castiel m’a invitée il y a presque un mois. Tu me connais, j’allais pas refuser un voyage gratos au soleil, et puis si en plus ça me permet de voir ma meilleur amie…

Castiel s’était assis et nous regardais avec son sourire satisfait.  Décidément, je ne me serais jamais attendue à ça.

-Tu es arrivée quand ?

-Ce matin, et j’ai déjà fait de belles rencontres !

Le clin d’œil appuyé qu’elle me faisait laissait entendre qu’un bel homme était dans le coup…

-Alors ? ça pousse à ce que je vois !

-Oui, un peu trop vite à mon goût d’ailleurs ! Quand j’irais me baigner demain, les gens vont crier à la baleine, j’ai pas intérêt à prendre un maillot de bain bleu !

-Pfff, le premier qui se moque de toi, je l’atomise ! répliqua Castiel direct.

-Il est pas mignon ? Demandais-je à Olympe tout en attrapant la main du défenseur des espèces en voie de disparition (les baleines hein ! pas moi !) qui rougissait en détournant le visage.

-A croquer !

Pour se donner contenance, Castiel attrapa la carte du menu pour commander. Le pauvre, je le plaindrais presque, des vacances avec moi et Olympe ne seraient pas vraiment des vacances pour lui.

-Alors ? Votre groupe commence à bien marcher dis-donc, j’ai vue des photos de vous dans la presse, on ne parle que de toi au lycée Thèm ! Tu verrais comme les filles de la classe sont jalouses de toi ! Déjà qu’à la base, elles ne nous aimaient pas beaucoup, mais là, c’est de pire en pire !

-C’est vrai qu’on a pas mal de succès, mais bon, tu te doute bien que ça vas pas durer, avec l’arrivée du demi-globule, on va pas faire carrière très longtemps…

-Demi-globule ? Roh ! C’est meeeugnon ! En tout cas, vous aurez quand même eut le temps de gouter un peu à la célébrité… ça fait quoi d’être une star ?

-C’est super dur, on passe son temps à contrôler chacun de nos faits et gestes, on doit surveiller tout ce qu’on dit et en plus, les gens nous regardent comme des bêtes de foire. Tu peux pas savoir tout ce qu’il s’est passé !

-Bah justement, raconte !

Et voilà ! Comme je disais, pauvre Castiel ! On était parties à piailler comme des pies. Entre les commérages sur mon ancien lycée, le beau blond rencontré à la plage, mes déboires avec les mecs de ma classe et l’évolution du demi-globule, les sujets de discutions ne manquaient pas !

Il m’arrivait parfois de croiser le regard de mon homme pendant la discussion, posé sur moi avec un sourire attendri sur le visage. Il semblait lui aussi beaucoup plus détendu.Le repas se déroula dans la bonne humeur, même si le pauvre Castiel ne participait pas beaucoup à la conversation. Tout était délicieux ! Après le diner, on s’installait dans les fauteuils confortable d’un salon du rez de chaussé pour continuer de papoter tranquillement. Je laissais Castiel remonter à la chambre le premier. Il préférait nous laisser discuter tranquillement entre fille, mais je ne tardais pas à piquer du nez. La fatigue du vol en avion combinée à celle de la grossesse et à toutes ces émotions m’avait épuisée. Je quittais Olympe en lui demandant si elle voulait bien m’accompagner dans ma sessions shopping du lendemain ce qu’elle s’empressa d’accepter, ça faisait tellement longtemps qu’on n’avait pas fait les boutiques ensembles !

Je prenais l’ascenseur pour monter à la chambre. Entrais sans faire de bruit puis fermais la porte à clef. J’enlevais mes chaussures et avançais à tâtons, la baie vitrée laissait entrer la lumière de la lune et celle-ci éclairait le corps de Castiel allongé sur le lit.

Il avait enlevé sa chemise, ne gardant que son boxer, et était allongé sur le dos, un bras derrière la tête et l’autre pendant dans le vide. Je m’approchais discrètement, enlevant en chemin mes vêtements superflus et récupérant un de ses T-shirt en guise de chemise de nuit. Je montais ensuite sur le lit à quatre patte, essayant de faire le moins de bruit possible tout en dévorant des yeux sa plastique superbe. Il ne dormait pas, je le voyais maintenant à sa façon de respirer, je commençais à le connaitre par cœur. Je profitais encore un instant du spectacle qu’il m’offrait, conscient que je le dévorais des yeux, rendant ainsi les choses plus excitantes, une sorte de fébrilité dans l’air.

J’approchais mon visage du sien, déposais un baiser sur ses lèvres avant de m’écarter pour profiter de la chaleur de son regard puisqu’il avait maintenant ouvert les yeux. Il leva le bras qui tombait du lit pour poser sa main sur ma joue, effleurant mes lèvres de son pouce avant de se redresser pour pouvoir les atteindre de son souffle. Il s’arrêta à quelques millimètres à peine de celle-ci, je sentais la chaleur de son haleine chatouiller mes lèvres, celle de sa main glisser vers mon cou puis vers ma gorge, le tout sans me quitter un instant du regard. Lorsque la tension fut trop forte, je m’emparais voracement de sa bouche, oubliant toute retenue alors que sa main glissait sous l’un de mes seins.Nous étions seuls au bout du monde, dans un décor de rêve et près l’un comme l’autre à passer des vacances magiques en commençant par cette première nuit.Le lendemain, je dévalisais la boutique de vêtements en compagnie d’Olympe. J’abandonnais l’idée de dissimuler mon ventre et mettais en avant ma poitrine qui se développait à vue d’œil en même temps que le bidon. A moi les maillots de bain deux pièces qui donnaient un décolleté vertigineux et les petites robes d’été à bretelle… Je découvrais également la plage de la réunion, sentant entre mes orteils s’insinuer le sable fin et chaud de ce lieu paradisiaque. Je goutais à la douce chaleur de l’eau dans laquelle nous nous baignions.

Au début, je m’inquiétais de ma silhouette lorsque nous nous retrouvions sur la plage, mais bien vite, c’est celle de Castiel qui retient toute mon attention. Même si je passais beaucoup de temps en compagnie d’Olympe, je faisais attention à toutes les filles qui s’approchaient de mon homme un peu trop près. Il faut dire que plus il bronzait, plus il était sexy ! Déjà qu’à la base il a un sacré potentiel…

Je n’arrivais pas à savoir si c’est l’ambiance vacance à la plage ou si ce sont les hormones qui me jouaient des tours, mais j’étais en permanence dévorée par le désir… Je n’avais parfois même pas besoin de le voir. Penser à lui me suffisait.

Olympe partit la veille de noël rejoindre sa famille. Je pleurais en la prenant dans mes bras avant de la laisser monter dans l’avion. Nous avions trouvées ça trop court toutes les deux. Il nous restait ensuite que 4 jours avant le concert de nouvel an qui se déroulerait à Paris ! Et oui, Cast ne m’avait pas caché que les vacances surprises. Un concert dans la capitale de la France… Rien que ça. J’avais hâte d’y être, surtout qu’on arrivait la veille du concert pour tout préparer, j’aurais peut-être l’occasion d’aller voir la tour Eiffel !

Le jour du départ de l’hôtel, j’étais mitigée entre la déception de devoir quitter cette île paradisiaque et l’excitation de me retrouver dans la capitale de la mode ! J’embarquais une panoplie de cadeau souvenir pour tout les copains et les parents de Castiel. Je prenais même quelque chose pour Nick qui avait été bien sympa de nous laisser ces vacances en amoureux.Le retour au froid de l’hiver parisien fût rude, et je retrouvais mon manteau et mon écharpe en regrettant amèrement les presque 30°C de l’ile de la réunion.

Nick nous réceptionna à l’aéroport, nous assaillant de consignes diverses et variées, nous expliquant qu’avant le concert nous devions rejoindre la salle pour régler les instruments et s’assurer que le son est bon, que nous allions passer par une séance de relooking, qu’il fallait choisir notre tenue de scène, bref ! Un retour à la réalité bien speed et bien brutal !

A peine avions nous posés un pied dans l’hôtel que je me voyais embarquée par une jeune femme que Nick me présenta comme étant ma coach spécialisée en relooking. Je jetais un œil à Castiel qui s’en allait avec le sien puis suivis sans faire d’histoire la jeune femme. On commença par une séance de coiffure, Mes trop longs cheveux qui avaient bien poussés furent coupés pour retomber pile poil au niveau de mes omoplates, mes boucles sculptées en anglaises magnifiques qui encadraient mon visage. S’en suivis une séance d’essayage de fringues, de chaussures, d’accessoires divers et variés puis une séance de test de maquillages pour savoir tout de suite ce qui serait fait pour celui de demain.

Ça ne me dérangeait pas vraiment, j’adorais la mode et j’étais contente de faire les frais de stylistes et de spécialistes parisiens. Par contre, j’imaginais en me marrant la tronche que devait tirer Castiel s’il était dans la même situation que moi… Quand enfin on me déposait à l’hôtel, j’étais rincée. Le retour à la réalité me semblait trop brutal et les bruits incessant de la capital finirent par me donner mal au crane. Je demandais au réceptionniste le numéro de ma chambre et montait me coucher sans même prendre le temps de manger. Je me réveillais le lendemain avec une sensation de vide étrange. Je tâtais les draps à côté de moi, vides. Je m’asseyais dans le lit cherchant des yeux Castiel mais ne voyant aucune trace de sa présence.Inquiète, je prenais une douche rapide, enfilais des vêtements confortables puis descendais à la réception demander de ses nouvelles. L’homme me répondit qu’il se trouvait probablement dans sa chambre. Je demandais donc le numéro et frappais à la porte, commençant à m’inquiéter de plus en plus.

Ça faisait une éternité que nous n’avions pas dormis séparément. Qu’est-ce qu’il se passait ?

 

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