"Hier, l'amour était un jeu tellement facile à jouer."

Chapitre 16 : Chapitre 14

1927 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 03:08

Chapitre 14

 

 

 

 

'' Il faut que tu lui dises. L'intégralité de mon soda passa dans mon nez me faisant m'étouffer à cette phrase subitement lancée par ma meilleure amie.

Pardon ?

Ça devient insupportable. Même Lysandre s'en est rendu compte ! Je crois même qu'il essaie de pousser Castiel à se déclarer mais tu te doutes qu'il ne veut rien entendre.

Rosa... Aide moi à tuer Lys'. Déclarais-je d'un air blasé. Je sais pas trop comment m'y prendre... J'ai vraiment envie de lui avouer tu sais... Même si j'ai un peu peur de le perdre si jamais ce n'est pas réciproque.

Ça le sera. Crois-moi je ne l'ai jamais vu comme ça avec une fille. Même Debrah ce n'était rien à côté !

J'espère que tu as raison... Mais je ne veux rien prévoir. Je veux lui annoncer au feeling, quand je sens que je suis à l'aise, de toute façon on sera ensemble vingt quatre heures sur vingt-quatre alors je trouverais forcément l'occasion.

Tu as intérêt, il est tout à toi pour une semaine entière. Ajoute-t-elle avec un sourire. 

 

Quelques jours plus tard c'était enfin le départ pour moi et Castiel. J'essayais tant bien que mal de cacher mon excitation excessive. Tout le monde s'était réunis chez moi afin de nous souhaiter bon voyage. Iris hésitait entre rires et pleurs et n'arrêtait pas de répéter que nous allions lui manquer. Rosalya ne cessait de me faire des gros câlins et de me faire des clins d'oeil comme pour me rappeler notre petit secret. Quant à Lysandre, on aurait dit une vraie maman avec Castiel, ne cessant pas de lui répéter de faire attention à lui mais aussi à moi et de bien se comporter. Castiel râlait tandis que nous nous moquions gentiment.  

 

Et toi promet moi de bien t'occuper de Démon ! Il va faire la gueule sinon, je le connais ! Grommela Castiel.

Mais oui tu en fais pas ! Insista Lysandre.

Rah je vous envie trop ! Vous allez vous éclater ! Sautillait Alexy.

À ce propos Alexy, j'ai une petite surprise pour toi, mon chou ! Déclairais-je avec un sourire. Comme tu m'as confié récemment que vous pouviez pas vous voir comme vous voulez toi et Kentin à cause de ses parents, mon appartement est à vous pour la semaine où je m'absente, faîte comme chez vous mes amours, d'accord ?

Heu, ça me gêne un peu tu... Commença Kentin.

C'est vrai ?! Oh mon Dieu ! Tu es le meilleur ami que tout le monde rêve d'avoir ! Ria-t-il les yeux brillants. Je savais qu'il sauterait de joie, il est completement accroc à son petit ami et ne s'en cache pas, je les trouve adorables tous les deux. Alexy extériorise énormément ses émotions contrairement à Kentin qui a toujours été quelqu'un de timide.

Moi je serais toi je laisserais pas mon lit à ces deux-là hein... Plaisanta mon rebelle.

Castiel, tu ne penses qu'à ça. Lui rétorquais-je.

Et en sachant ça tu pars quand même avec moi une semaine alors qu'on partage notre chambre ? Ambitieuse !" Me taquina-t-il.   

 

 

Je lui mis un coup de coude bien senti dans les côtes. Je devais être rouge comme une tomate à cause de ses allusions débiles. Débiles... C'est moi qui le suis. Je me voile la face... Comme si je n'avais pas imaginé ce moment avec lui des dizaines de fois déjà... J'ai honte en y repensant et de ce fait, mon visage a dû reprendre une nuance de rouge plus foncé.

Le taxi nous attend en bas de chez moi et une foix les valises chargées, je me retourne pour voir mes amis nous faire des signes de mains tandis que nous nous éloignons toujours plus loin. Je me retourne alors vers Castiel qui me regarde si tendrement que je souris en le contemplant, sourire qu'il me rend. J'adore le voir sourire... Je l'aime, je l'aime, je l'aime... Incommensurablement, je l'aime...

Nous voilà à la gare, puis dans le train et enfin, à destination. Je n'ai jamais mis les pieds à Paris, Castiel lui est très à l'aise, il connaît bien le coin car il y vient souvent voir des amis ou encore pour des festivals, concerts ou autres. Je me sens étourdie dans cette immense ville où tout et tout le monde va si vite. Je sens alors la main de Castiel saisir la mienne doucement pour m'entraîner avec lui.

Son contact me brule, me consume au plus profond de moi. Je n'ai jamais aimé comme aujourd'hui. J'ai tendance à penser que maintenant ma vie est tout simplement merveilleuse et qu'avec lui elle peut l'être pour toujours. Je veux profiter de chaque instant, comme si je les volais à la vie même, les voler sans vergognes à elle qui m'offre tant, de peur qu'un jour elle n'essaye de reprendre cet être maintenant si indispensable à mon bonheur. Nous arrivons à notre hôtel pour déposer nos affaires et je suis toujours sur mon petit nuage, tout est somptueux, j'ai l'impression d'être en lune de miel !

Castiel m'invite à entrer en première dans la chambre, et je ne suis pas surprise de n'y trouver qu'un seul lit. Si d'abord je me réjouis, je pense immédiatement au mal aise que cela va engendrer quand Castiel le découvrira. Mais je crois ne le connaître pas encore assez : 

 

Je prends ce lit-là ! Clame-t-il en sautant dessus.

Imbécile, haha ! Il est toujours là pour détendre l'atmosphère. Et le timing parfait pour cela. Je me lance à mon tour sur le lit en riant. D'accord ! Mais je dors de ce côté !

Hey c'est mon lit, tu dormiras où je te dirais de dormir !

 

Je me relève avec un sourire et contemple un peu plus la chambre en me dirigeant vers la salle de bain. Une magnifique baignoire remplit la salle avec une robinetterie brillante et sophistiquée. La chambre est lumineuse et accueillante et déjà je ne veux plus en sortir, rester ici à l'admirer, simplement. J'ai soudain un pincement au coeur en pensant qu'il faudra partir, même si nous avons quelques jours devant nous, c'est un cadeau si somptueux que j'aimerais qu'il dure à jamais, l'éternité même me semblant incroyablement courte en cet instant. Je sais que je suis ici grâce à mes amis, mais je n'oublie pas "pourquoi" je suis ici : Je veux enfin lui avouer. Prendre le risque de défaire ce qui nous unit, à la recherche de plus grand.   

 

"Ils sont pas croyables quand même... Ricanna-t-il.

Comment ? M'interloquais-je, me sortant de ma reverie.

Tu vas pas me dire que tu n'as pas compris que qu'ils essaient de faire de nous deux, non ? Plus flagrant, tu meurs ! Je ne sus pas répondre à ça. Je ne savais pas comment le prendre. Cela le rebutait-il ? Puis je me lançais...

Et toi... Tu en penses quoi de tout ça... ?

Hein ?

Oublie. Je n'ai rien dit. L'air me semblait terriblement lourd tout à coup. On sort ? J'accompagnai un mouvement précipité à ma parole en me dirigeant à grande enjambée vers la porte.

Charlie. Détends-toi. Tout baigne, ok ? Je suis... 'Fin, c'est cool d'être ici sans les autres, tu vois... ?Une lueur d'espoir m'atteignit soudain. Qu'essayait-il de dire? Je me monte la tête ? Tu veux aller quelque part en particulier...? Je suis crevé perso' et... Il fait bientôt nuit, alors le tourisme...

Oui tu as raison, je suis bête...

Mais si tu veux, on peut alller manger un bout ? Le quartier latin c'est sympa... Je t'invite...

Je... Je paierais, ça me gène... Merde je n'arrive même plus à parler et je tremble de tout mon corps... Pourquoi il a cet effet sur moi ? Je me mets dos à lui et essais de reprendre un semblant de contenance. Je vois pas pourquoi tu ferais ça, haha... Et soudain ce contact électrique me prend dans la nuque alors qu'il m'a retourné face à lui pour m'offrir notre premier baiser. C'est chaud, doux, intense et je sens mes jambes défaillir sous le geste.

Là, c'est plus clair, peut-être ? Souffle-t-il son regard dans le mien. Un long silence s'installe, pourtant il n'est pas désagréable. J'ai... Aucune envie de quitter cette chambre, là, maintenant...

Moi non plus... J'articule difficilement et mes paroles ne sont qu'un murmure, le souffle court. J'enlace alors le plus doucement du monde mes bras autour de sa nuque et m'approche pour lui réclamer un second baiser qu'il ne tarde pas à me donner tout en m'enlaçant la taille.

Je crois qu'on ne verra pas grand-chose de Paris à part cette chambre d'hôtel si tu continues... Sourit-il. Il est tellement beau, je ne peux pas m'empêcher de le dévorer du regard.

Je suis avec toi, ça m'est égal de l'endroit où on est. Je souris à mon tour. Tout mon stress s'est envolé. Il est doux, tendre, beaucoup plus que je ne l'avais imaginé.

On fait quoi maintenant ? Il sourit timidement, tellement adorable.

Tout ce que tu veux... "

 

 

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