Amour sucré

Chapitre 7 : Que justice soit faite!

2061 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 08:33

Je pleure toutes les larmes de mon corps dans ma chambre. Mon père m'a privée de sortie malgré le fait que je lui ai juré n'avoir rien fait, il ne me croit pas.

En ce qui concerne ma mère, elle reste dubitative.

- J'ai du mal à croire que tu aies pu aller jusque là. M'avoue-telle. Il est vrai que tu stressais réellement pour ce test mais je ne te crois quand même pas capable de faire une chose pareille...

- Non, je n'ai rien fait ! Je ne sais pas comment ce foutu papier a pu se retrouver dans mon plumier mais c'est forcément quelqu'un qui me veut du mal.

- Oui mais qui alors ?

- Je ne sais pas ! Clamai-je désespérément.

Tout à coup, j'entends quelqu'un sonner. Mon père va décrocher le parlophone pour savoir qui c'est.

- Bonjour. Qui est-ce ? Dit il...Non, désolé, elle est punie, je ne la laisserais voir personne pour le moment...Bon, si vous le dites...Je vous laisse monter alors.

- Qui est-ce ? Demandai-je à mon tour

- Deux de tes amies. Me répond-il

Je me demande bien qui ça peut être.

Tout à coup, je vois Rosalya et Iris débouler dans ma chambre. Sans me dire Bonjour, Rosalya me sort :

- On est sûres que ce n'est pas toi qui as fait ça !

- Personne dans la classe le croit d'ailleurs. A part Camélia qui reste hésitante et Ambre évidemment. Continue Iris

- Donc, forcément c'est quelqu'un d'autres qui t'a mis dans cette situation et on a déjà notre petite idée de qui ça pourrait être... Poursuit Rosalya

- Ambre ! Concluent-elles en coeur

- Tu te souviens lorsque Ambre est allée se moucher en gym et a donc du retourner aux vestiaires ? Me demande Rosalya

- Oui, je pense...

Et là, l'image m'est apparue comme un flash. Mon sac que j'étais persuadée d'avoir fermé mais que j'ai retrouvé ouvert en revenant dans le vestiaire. Je ne me suis pas inquiétée plus que ça puisque rien n'avait disparu.

- Oui mais si c'est effectivement elle, comment le prouver ?

- J'ai eu le temps de jeter un coup d'oeil sur ce fameux copion lorsque la prof l'a brandit devant tout le monde. M'explique Rosalya. Et tu sais ce qui m'a le plus étonné ? On aurait dit qu'il y avait des coeurs sur les « i » et tu sais qui fait des coeurs sur les « i » ?

- Ambre mais il n'y avait que des formules dessus non ?

- Pas seulement, apparemment... A mon avis, elle n'a pas pensé à ce détail mais cela pourrait bien faire pencher la balance en ta faveur.

- Il faudrait une preuve plus tangible que cela...

- Tu sais à qui on pourrait demander... Propose Iris.

- Vas-y...

-Peggy ! Je suis sûre qu'elle pourra nous aider. D'autant plus que ce genre de chose ferait un super article.

- Oui mais moi, je ne peux pas sortir ni même retourner à l'école. Si tu le pourras dès le mardi qui vient et on compte bien t'aider à prouver ton innocence.

 

 

Une fois le jour j arrivé, Peggy avait déjà une idée en tête pour me disculper d'après Rosalya mais je n'en sais pas plus. En tout cas, je suis pressée d'aller à l'école pour clarifier tout ça. Ce qui m'est arrivé est particulièrement injuste et je veux être réhabilitée.

Lorsque je suis enfin arrivée à Sweet Amoris, Peggy se jette sur moi, me prend par le bras et m'éloigne des regards indiscrets pour me révéler son plan.

- J'ai réussi à photocopier ce fameux copion ! M'avoue-t-elle

- Comment ? La prof ne la pas jeter ?

- Non, heureusement. La directrice a préféré le garder comme preuve dans ton dossier personnel.

- Mais en quoi cela va nous aider ?

Peggy me montre la photocopie et je peux y voir les coeurs sur des « i » comme l'avait remarqué Rosalya.

- Tu sais ce qu'il y a de plus intéressant...

- Quoi donc ?

- Puisque j'ai pu voir de plus près ce copion, j'ai pu constater que vu la qualité du papier utilisé et son apparence, on aurait dit que ce papier provenait d'un bloc Clairefontaine. Et Ambre n'achète que des bloc notes de cette marque visiblement. Du moins, aussi loin que je m'en souvienne.

- En effet, ça peut se tenir. Moi, je n'achète que des blocs notes bons marchés. Je ne sais pas si ce sera suffisant pour la directrice, ni même pour Mme Delanay...

A ce sujet, Peggy ne voyait pas pour le moment ce qu'elle pouvait faire de plus pour m'aider mais je trouvais que c'était déjà gentil de sa part de s'être investie comme ça pour moi.

Lorsqu'on se rend en sciences, c'est le coeur lourd que j'assiste à ce cours. Mme Delanay me dévisage mais je ne peux pas m'empêcher de regarder dans la direction de Ambre. Elle sort de son sac un bloc de cahier Clairefontaine et là, mon sang ne fait qu'un seul tour lorsque je vois la première page déchirée de son bloc. Le bout manquant était à première vue de la même taille que celui du copion en question !

- Alors, c'est bien toi ! M'exclamai-je

- De quoi tu parles ? Rétorque-t-elle

- C'est bien toi qui a rédigé ce copion !

- Ne me mêle pas à tes histoires de tricheries, s'il te plaît !

- Alors comment peux-tu m'expliquer ceci ? Lui dis-je en prenant son bloc hors des mains et en montrant en évidence cette première page déchirée. Il était noté le nom d'un rendez-vous chez le docteur, c'est probablement pour ça qu'elle a gardé cette autre moitié. Et le plus frappant, c'est que son écriture ressemblait étrangement à celle du copion en question !

- Je ne vois pas le rapport ! S'insurge-t-elle

- Le rapport c'est que le copion semble provenir de ton bloc note et semble également avoir été rédigé par toi !

Mme Delanay s'approche de nous pour voir ce qu'il se trame :

- Que se passe-t-il encore ? Qu'est-ce que c'est que ce vacarme ?

- Il se trouve que comme je l'ai défendu, je n'ai pas fait ce copion, madame. De toute évidence, c'est Ambre qui a manigancé tout ça...

La prof regarde le bloc note de Ambre avant de déclarer :

- Suivez-moi toutes les deux dans le bureau de la directrice. En attendant les autres, continuez l'exercice indiqué au tableau dans le calme, cela va de soi !

Heureusement, il ne s'agit plus d'expérience comme exercice. Elle ne ferait pas la même erreur deux fois. Ambre et moi nous rendons avec Mme Delanay au bureau de la directrice. La prof lui explique la situation et lui demande si elle peut récupérer ce copion pour vérifier ces accusations.

La directrice ressort mon dossier et déplie le bout de papier pour le déposer à côté de l'autre moitié de la feuille. Il s'emboîtait parfaitement.

- Pourriez-vous m'expliquer ceci, mademoiselle ? Dit Madame Delanay en s'adressant à Ambre

- Je ne suis absolument pour rien ! S'exclame Ambre

- Il se pourrait aussi que vous ayez préparé ce copion ensemble... Continue-t-elle

- Ah ça, non ! Vociférai-je

- Non seulement, je n'y suis pour rien mais en plus, je ne ferais absolument rien avec cette conne ! Lance-t-elle

- Veuillez surveiller votre langage mademoiselle ! La gronde Mme Delanay

- Il est évident que ceci prête à confusion. Continue la directrice. D'autant plus que Ambre a déjà été renvoyée pour tricherie... Et connaissant les disputes virulentes entre les deux demoiselles... Oui, oui, je suis au courant de vos chamailleries incessantes, précise-t-elle. Je doute fort qu'elles aient effectivement comploté quoi que ce soit ensemble...

- Ecoutez madame, croyez-le ou non mais ce n'est pas la première fois que Ambre me fait ce genre de coup bas.

- Sans compter que l'écriture ressemble plus à celle de Ambre qu'à celle de Zoé... Conclut Mme Delanay. Malheureusement, je ne peux être sûre de rien mais le doute plane suffisamment que pour persister à penser que vous êtes effectivement en tord, Zoé. Je vous laisserai continuer votre test durant cette heure. Vous vous mettrez au fond de la classe pour cela.

- Quant à vous, Mademoiselle... La directrice s'adresse de nouveau à Ambre. Je vous tiens à l'oeil. La prochaine incartade et c'est le renvoi !

C'est avec le sourire aux lèvres que je retourne en cours. Justice a été faite !

Ambre persiste à défendre qu'elle n'y est pour rien mais je n'en crois pas un mot.

Lorsque le cours fut enfin terminé, Nathanaël vient près de moi pour s'excuser du comportement de sa soeur. Lui non plus ne la croit pas visiblement. Cela me fait plaisir que toute la classe ait cru en moi.

Enfin, je vais pouvoir mettre cette histoire derrière moi.

A la fin de la journée, je décide de rentrer à pied pour me promener un peu.

Tout à coup, une jeune femme s'approche de moi et me tend un bout de papier. Je crois que ce sont des enquêteurs, cela ne m'intéresse pas mais avant que j'ai eu le temps d'esquiver, la dame se présente :

- Bonjour Mademoiselle, désolée de vous déranger mais je m'appelle Suzie et je travaille dans l'agence de mannequin très réputée Amoris Beauty.

On cherche en ce moment un nouveau visage pour poser pour la couverture du célèbre magazine Jeune et belle (inventé). Il y a un casting à passer évidemment mais je pense sérieusement que vous avez vos chances, c'est pourquoi je vous propose de participer à notre sélection.

La jeune dame me donne un Flyer. Cela ne m'intéresse pas du tout mais bon

- Merci beaucoup ! Fis-je malgré tout. Après tout, c'est flatteur de me proposer ce genre de chose.

Elle s'éclipse et moi, je continue mon bonhomme de chemin. Quelle belle journée, quand même !

 

Laisser un commentaire ?