CHAPITRE 3

CASTIEL SOFT

____

Castiel Soft se réveilla dans sa chambre d'hôtel Londonienne et eut comme première image un dos. Un dos fin, légèrement hâlé. Un draps masquait le reste de sa nudité. Une casade de boucles dorées tombait dans le creux de ses reins.

"Ambre..." Il murmura son nom comme une douce prière. La mère de son enfant se tourna alors vers lui, un grand sourire au lèvres. Castiel tendit la main vers elle pour la toucher, pour savourer le contact de sa peau laiteuse sous la sienne pour lui transmettre son amour. Quand sa main se posa sur elle, Ambre poussa un cri. Elle se recroquevilla sur elle-même, pleurant de toutes ses forces. Ses ongles s'enfonçaient dans la chair de ses joues, mêlant son sang à ses larmes. Son corps sublime étaient spasmodiquement agités par des sanglots violents. Ses traits, déformés par une douleur physique et psychologique, se tordait dans un cri immonde dès que Castiel la touchait. Ce dernier était désemparé. Ambre était inconsolable...Les pleurs d'Ambre se transformèrent en cris de bébé, comme si la voix de sa fille avait remplacé celle de sa mère. Castiel se boucha les oreilles pour protéger ses tympans, mais ce geste ne fut d'aucune efficacité. Il avait l'impression que ses oreilles allaient exploser...Il était traversé par une douleur terrible, comme si chaque onde de son sortant du corps de sa douce était un couteau dont la lame s'enfonçait dans ses oreilles, et dans tout son corps...

Castiel se redressa soudainement, cette fois-ci réveillé. Il poussa un hurlement : "AAAAAMBRE!!!!!!". Son torse, nu, luisait de sueur. Ses cheveux bruns étaient collés par la transpiration son visage. Il haletaient. Une claque violente le sortit de cet état. Une jolie inconnue rousse et entièrement nue le fusillait du regard.

"Ambre? Je m'appelle Léanne! Connard! hurlait-elle. Il savoura les formes de son corps malgré la situation. Et en plus tu me mâtes?! Pervers!" "Léanne" enfila la chemise de Castiel de vitesse, pris ses vêtements éparpillés dans la pièce, son sac, ses chaussures. Elle sortit sans un regard pour Castiel, les épaules agitées de sanglots. Elle claqua violemment la porte de la chambre d'hôtel. Castiel ne tenta pas de la retenir, et la laissa partir sans un mot. Il lâcha un soupir las en remarquant qu'elle avait oublié son Iphone sur sa table de nuit. C'était la deuxième fois de la semaine qu'il faisait fuir une de ses conquêtes d'un soir à cause de ce cauchemar. Et ce n'était pas la réaction de ces demoiselles qui le dérangeait, non. Pour lui, toutes ces filles n'étaient rien. Pas même des jouets. Non, ce qui le dérangeait plutôt, c'était ce cauchemar qu'il faisait. La grossesse d'Ambre n'était qu'un accident. Lors de sa soirée pour ses dix-neuf ans, Castiel avait un peu trop poussé sur l'alcool, sa petite amie aussi et ainsi de suite. Quand, cinq semaines plus tard, Ambre lui avait annoncé "la nouvelle", Castiel l'avait violemment quittée, n'assumant pas son enfant, et s'était jeté corps et âme dans son travail. Il n'avait donné aucune nouvelle à la mère de son bébé. Quand elle fut arrivé à son septième mois, Castiel était venu s'excusé. Ils étaient jeunes, il ne voulait pas de cet enfant, il avait mal réagi. Bien sûr, Ambre ne l'avait pas pardonné. Quand Cassidy est née, Ambre Castiel ont convenu de l'élever un peu chacun de leur côté, comptant sur leur proches pour les épauler. Sauf que maintenant, Cassidy avait deux mois Castiel réussissait au travail, Ambre vivait sa vie comme elle le pouvait, et Castiel éprouvait encore des sentiments pour elle. La seule femme qu'il jamais vraiment aimé. Il rentrait de Londres dans deux semaines et appréhendait de revoir son ex et de s'occuper seul de sa fille.D'où ses cauchemars.

_____

Il prit une douche, enfila son costard et but un rapide café avant de partir. Son bureau était à dix minutes à pied. Il arriva dix minutes en retard. Il salua la jolie secrétaire à l'accueil, monta dans l'ascenseur puis entra dans le bureau de sa patronne. C'était une belle femme charismatique. Elle était grande, mince. Elle avait un forte poitrine et une peau métisse qu'elle devait à ses origines martiniquaises. Elle avait une large touffe de cheveux frisés en boucles noires qui lui tombait sur les épaules. Dessous se cachaient ce qu'elle avait de plus beau: son visage. Un nez fin et bien dessiné, une buche pleine en forme de cœur, des pommettes hautes, des grands yeux noirs qui, quand les regardaient de près, étaient parsemés de paillettes dorées, des cils long, recourbés, et épais et des sourcils parfaitement dessinés. Elle portait une chemise blanche déboutonné sur les trois premiers boutons et une jupe tailleur bleu marine qui lui allait à la perfection. Pour finir, elle état perchée sur des escarpins vernis blancs.

"Castiel?

-Madame Shork...

-Que me veux-tu si tôt?

-Naymi...Vous m'avez parlé de ce séminaire important dans deux semaines.

-Oh. Celui de New York?

-Celui-là même.

-Oui...Ta présence là-bas pourrait te valoir une jolie promotion...Tu sais que notre boîte bordelaise à grand besoin d'un patron et...

-Naymi. Je ne pourrais pas aller à ce séminaire. Mais nous trouverons bien un moyen pour ma promotion...Il lui adressa un sourire charmeur.

-Oh, Castiel je t'en prie. Pas de ça avec moi. Qu'est-ce qui peut bien être plus important que ce séminaire?

-Ma fille de deux mois.

-Sa mère s'en occupera. Elle s'en est bien occupée ces trois derniers mois, pendant que tu étais ici, à Londres, non?

-Je...Je ne peux pas faire ça à Ambre.

-Oh, pitié. Épargne moi ça. Une semaine de plus, une semaine de moins, qu'est-ce que ça peut lui faire à ta Ambre? Cette petite pute n'avait qu'à pas faire d'enfant si tôt.

-Seriez-vous jalouse, Naymi?

-Jalouse de quoi? Qu'elle ait un gosse à vingt ans? Dont le père n'est jamais là et se tape tout ce qui bouge?

-Ne dites pas de conneries! Castiel commençait à s'emporter. Vous connaissez ma situation...Pour compenser...J'ai une très belle chambre d'hôtel, vous savez?

-Pfff...C'est d'accord pour cette fois. Maintenant file avant que je ne change d'avis. Castiel déposa un rapide baiser sur ses lèvres.

-Tout ce que tu voudras, patronne. "