Arthur: La Vraie Malédiction

Chapitre 2 : Voyage et Imprévu

3566 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 29/07/2022 03:40

Le reste de la semaine s’était écoulé assez vite et entre-temps, Valentin et Caleb avaient été occupés chacun de leur côté. Le premier, obnubilé à l’idée de pouvoir tourner enfin sa première vidéo d’urbex sur un lieu de tournage abandonné, s’était occupé de réunir toutes les choses nécessaires à « l’expédition ». Lampes de poche, bouffe et eau pour ceux qui en auraient besoin, batteries pour les caméras, piles pour les torches, etc.… Il avait également pris contact avec le reste de son équipe et par chance, tous n’avaient rien de spécial de prévu ce week-end et avaient accepter de participer, au grand bonheur de Valentin.

Caleb, de son côté, s’était plus concentré sur l’approfondissement des recherches qu’avait mené son pote, qui n’en avait gratté que la surface. Sachant qu’il n’en découvrirait pas plus sur la légende locale de la secte d’Afrique, il avait décidé de se focaliser sur les disparitions de personnes signalées dans ce secteur. Et ce qu’il découvrit le laissa encore plus perplexe qu’avant. Selon de très nombreux et vieux articles trouvés sur le net, entre les années 30 jusqu’à aujourd’hui, plus d’une cinquantaine de personnes ont disparus dans les alentours du lieu de tournage du film Arthur et les Minimoys. Tous les 10 ans, une disparition, la dernière ayant été ce couple de touristes américains et leur fille, en 2005. Mais le plus troublant était cette absence totale de preuves et de témoignages à propos de ces disparitions, la police s’étant toujours refusée à donner des explications, ce qui était encore plus étrange.

Décidément, plus la recherche avançait et plus Caleb la sentait de moins en moins cette exploration. Il était tenté d’en parler à Valentin, lui dire que finalement ce ne serait pas une bonne idée, mais d’un autre côté il ne voulait pas non plus briser son rêve d’enfin tourner sa première vidéo et lancer sa chaîne. Caleb soupira. Oui, son bon coeur finirait par le perdre, mais il trouva une autre solution, risquée, mais envisageable.

Caleb eut une discussion avec Valentin et lui proposa de partir en avance afin de faire du repérage dans les alentours du lieu de tournage, qu’il dormira à un motel dans la ville la plus proche et que le reste de l’équipe le rejoindra là-bas pour faire l’urbex. Valentin fut convaincu par la proposition et accepta, remerciant son ami d’être aussi prévenant et investi. Caleb prévint donc son patron pour le prévenir qu’il ne pourrait pas être présent pendant quelques jours pour raison médicale. Il n’aimait vraiment pas mentir, encore moins à son boss et à son meilleur ami, mais s’il le faisait, c’était pour une bonne raison. Il ne partirait pas seulement en repérage comme il l’avait prétexté. Il était bien décidé à aller se renseigner directement sur place et découvrir le fin mot de cette histoire des plus mystérieuses. Caleb prit quelques affaires dans un sac et partit le lendemain très tôt, disant à Valentin qu’il les contactera quand il aura fait le repérage.

De son côté, Valentin, excité comme un gamin, passa le reste de la semaine à peaufiné le voyage. Deux jours seulement avant le grand départ, il décida de tourner une séquence dans sa chambre, qui servirait d’introduction pour la première vidéo. Tenant la petite caméra à bout de bras, vérifiant son micro au col de son t-shirt et s’assurant du cadrage qui filmait bien sa tête ainsi que son bureau et son ordinateur derrière lui, Valentin s’attela à tourner l’intro. Seulement, n’est pas comédien qui veut et n’étant pas habitué à se filmer comme ça, Valentin dut s’y reprendre à plusieurs reprises, à cause de diverses cafouillages. Faisant le vide dans sa tête, se concentrant, il souffla un grand coup et refit une tentative.

_ Salut à tous les amateurs d’urbex et de cinéma, c’est Valentin, et aujourd’hui je suis fier de poster cette première vidéo de l’équipe des Cinexploreurs. Pour cette toute première exploration, nous allons faire un tour dans le passé et revenir sur les traces d’un film français réalisé par Luc Besson et que beaucoup d’entre nous ont sûrement regarder étant enfants, je veux parler d’Arthur et les Minimoys.

Suite à ces mots, Valentin changea de plan et commença à filmer l’écran de son ordinateur pour montrer la page montrant une photo de la maison ayant servi de décor pour les films.

_ En effet, j’ai pu trouver l’emplacement de la fameuse maison que l’on peut voir dans les trois films. L’histoire est censée se passer aux États-Unis, dans le Connecticut plus précisément, mais la réalité est que non, c’est bien ici dans notre pays. La maison est aujourd’hui à l’abandon et donc un lieu privilégié à l’exploration.

Valentin refocalisa la caméra sur sa tête.

_ Sachez aussi que je ne serais pas tout seul dans cette aventure. Je serais en compagnie de Lucie et Sacha, deux amis que j’ai rencontré quand j’étais au lycée. Et il y aura aussi Caleb, mon pote d’enfance, qui est déjà parti là-bas pour faire du repérage et que nous rejoindrons dans deux jours. Bref, trêve de blabla et place à une aventure que vous n’oublierez pas de si tôt. À tout de suite.

Et coupé ! Valentin souffla, le sourire aux lèvres. Enfin, l’introduction était dans la boîte. Vite, il s’empressa de la sauvegarder et la copier-coller sur sa clé USB. Il commencerait la vérification et le montage des images avec Lucie une fois de retour à Paris après le voyage.

Cependant, Valentin ne se souvenait plus vraiment des films, ne les ayant pas vus depuis longtemps. Afin de pouvoir décrire quelques lieux avec précision, d’avoir les noms des personnages et par exemple décrire une scène dans tel endroit, il décida, dans la soirée, de revoir au moins le premier film en allant le chercher sur un site de streaming. Durant le visionnage, Valentin prit aussi soin de prendre des notes, ayant peur d’oublier les noms de personnages ou autres quand il sera sur place, pour voir raconter un maximum d’anecdotes quand il filmera la maison.


Deux jours plus tard…


Le grand jour du départ était enfin venu. Valentin s’était levé tôt afin de finaliser ses préparatifs. Ayant pris sa douche, vérifier une dernière fois qu’il n’oubliait rien et bouclé son sac, il quitta son appartement, descendant les étages en se frottant les mains à l’idée d’être sur place dès ce soir. Malheureusement, la météo n’était pas avec lui ce matin, la pluie commençant à tomber et le ciel étant couvert de nuages gris. Sérieusement, c’était la canicule et il fallait qu’il se mette à pleuvoir aujourd’hui ? Bonjour l’air moite digne des tropiques.

Pile devant son immeuble, une voiture était stationnée sur le bord du trottoir, et à l’intérieur, deux personnes qu’il connaissait très bien lui firent signe. Lucie et Sacha, ses potes de l’époque du lycée et en couple depuis maintenant un an. Sans attendre, Valentin grimpa dans le véhicule, s’installant sur la banquette arrière.

_ Salut, comment va ? dit Valentin avec enthousiasme et leur faisant la bise chacun à leur tour. Dis-donc, nouvelle voiture, je vois qu’on se fait plaise. Alors, est-ce que vous êtes chaud pour cette première exploration ?

_ Ouais, franchement, je sens que ça va être pas mal, commenta Sacha assis derrière le volant, de nature plus réservé mais tout de même motivé dans le projet.

_ C’est dingue de se dire qu’on va aller sur un lieu de tournage d’un film qu’on a vu étant gamins, ajouta Lucie avec le sourire. Je me rappelle plus trop des films j’avoue, mais je me souviens que le méchant avait un look assez creepy… comment il s’appelait déjà ?

_ Euh… attends… Maltazard, lui répondit Valentin en vérifiant sur son carnet de notes pour s’assurer qu’il ne disait pas de conneries.

_ Ouais c’est ça, dit Lucie. Quand j’étais petite, il me mettait trop mal. J’avais même fait un cauchemar de lui qui me courrait après chez moi.

_ Oh, pauvre choupinette, se moqua gentiment Sacha pour la charrier, ce à quoi il reçut un léger coup dans l’épaule ce qui le fit encore plus rire.

Les voyant se disputer gentiment comme ils avaient pris l’habitude de le faire, Valentin leva les yeux au ciel, mais partageant tout de même cette bonne ambiance. La voiture démarra et entama son trajet pour la première étape : sortir de Paris. Valentin avait indiqué à Lucie l’adresse du lieu qu’elle entra dans le GPS. Direction : le département de l’Orne, en Normandie.

_ La Trinité-des-Laitiers, souffla Lucie tout en cherchant sur son téléphone des infos sur cette commune à proximité du lieu de tournage. Ah ouais, c’est tout petit. 60 habitants.

_ Putain, c’est le trou du cul de la France ou quoi ? fit remarquer Sacha sans vraiment de finesse, ce qui lui valut un regard blasé de la part de sa petite amie.

_ La maison d’Arthur se trouve pas loin de la commune, en pleine cambrousse et entourée par la forêt, expliqua Valentin en vérifiant une nouvelle fois les informations sur internet depuis son téléphone portable.

_ Ok, et ou on doit retrouver Caleb exactement ? Il t’a appelé ? demanda Lucie.

_ Non, mais il m’a envoyé un message tout à l’heure, répondit Valentin. Il dit qu’il est dans un gîte qui se trouve à juste cinq minutes de la Trinité. Ça s’appelle Gîte Liseclaire de ce qu’il m’a dit.

Lucie décida de modifier les paramètres du GPS et entra l’adresse et les coordonnées du gîte en question qui fut dès lors localisé et le trajet modifié quelque peu.


Ainsi, le voyage de plusieurs heures jusqu’en Normandie commença. La voiture transportant les trois futurs youtubeurs urbex quitta la capitale et traversa la campagne française. Valentin profita du trajet pour reprendre quelques forces et dormir un peu, sa nuit ayant été courte. Sacha conduisit la première partie du voyage, et laissa ensuite Lucie prendre le relais pour le reste, en profitant lui aussi pour se reposer et être en forme pour ce soir.

Finalement, le voyage se passa sans la moindre encombre hormis un temps chaud mais dégueulasse, et le trio arriva finalement en fin de journée en vue du Gîte Liseclaire. La nuit allait tomber dans quelques heures à peine. L’endroit était charmant en apparence, placé sur un grand terrain herbeux entouré d’arbres. Un grand et accueillant chalet en bois se tenait là, disposant d’une sorte de véranda sur un côté. Il y avait aussi une petite terrasse, avec tables, chaises et parasols. Un beau petit coin de nature.

_ Sérieux, Caleb aurait pas pu trouver mieux dans le coin ? dit Sacha en dévisageant la baraque.

_ Sacha, commence pas s’il te plaît, souffla Lucie avec agacement. Moi je trouve ça plutôt joli… par contre… il s’est passé quelque chose on dirait…

Valentin et Sacha le remarquèrent aussi. Devant le chalet était garé une voiture de la gendarmerie et un brigadier attendait à l’intérieur, assis sur le siège passager. Se regardant les uns les autres, perplexe, le trio décida tout de même de descendre de voiture et se dirigea vers l’entrée. Du coin de l’oeil, Lucie crut remarquer le brigadier qui le suivait du regard depuis son véhicule, et cela la mit mal à l’aise. Valentin poussa la porte, entrant avec les autres. Ils arrivèrent dans une sorte de petit salon de réception tout à fait correct, mais ce qui attira leur attention fut la présence d’un autre gendarme, plus jeune que l’autre dehors et portant une fine moustache, en pleine discussion avec un homme d’une cinquantaine d’années qui était peut-être le gérant du gîte. Ce dernier semblait salement mal à l’aise, nerveux, ses mains agités et ne sachant pas ou se mettre, tandis que le gendarme gardait un sang-froid absolu, neutre et occupé à prendre des notes sur un calepin. Il régnait une curieuse ambiance, presque lourde et malsaine malgré le décor chaleureux.

_ Ah bonjour jeunes gens, fit alors le gérant en remarquant leur présence et tentant tant bien que mal de reprendre un sourire, forcé ça se voyait à mort mais ils ne firent pas la remarque.

_ Ben dis-donc, qu’est-ce qui s’est passé ici ? Y a eu un meurtre ou quoi ? commenta Sacha sans aucune finesse comme à son habitude.

Lucie encore une fois dut le rappeler à l’ordre, d’un coup de coude dans les côtes et un regard noir. Valentin soupira et s’excusa poliment auprès du gérant pour cette remarque déplacée, qui n’avait d’ailleurs pas échapper au gendarme qui lança alors un regard calme mais noir en direction du trio. Tout en rangeant son calepin, il approcha et vint presque coller son nez contre celui de Sacha qui n’osa plus bouger.

_ Et ça te fait marrer ? Les morts, tu trouve ça comique, p’tit con ? dit le brigadier d’une voix acerbe, ses yeux bruns durs fixant Sacha.

_ Veuillez l’excuser, monsieur, c’est une vrai tête de nœud quand il s’y met, mais il ne pensait pas à mal, intervint Lucie pour tenter de tempérer les ardeurs.

Le brigadier jeta un œil vers elle, puis vers Valentin, qui ne dit rien mais ne put cacher sa gêne quant à la situation.

_ Bon, à ce que je vois, vous allez pas l’air d’être du coin, dit le gendarme. Un petit conseil, faites pas trop les marioles. Je vous garde à l’oeil, pigé ?

Sur ces mots cinglants et vraiment pas agréables, il s’en alla, rejoignant son collègue à l’extérieur. Une fois le brigadier partie, Sacha souffla lourdement.

_ La vache, j’ai cru qu’il allait me péter la nuque.

_ Si seulement tu t’amusais pas à baragouiner des conneries sans réfléchir un minimum, ça se produirait pas, lui rappela Lucie.

Choisissant de laisser les tourtereaux se prendre la tête, Valentin s’avança jusqu’au gérant du gîte pour lui parler.

_ Bonjour monsieur et encore désolé pour ça. On est venu ici pour retrouver un de nos amis qui est arrivé ici il y a quelques jours. Il a du vous le dire, il s’appelle Caleb.

Valentin montra au gérant une photo de lui et son ami sur son téléphone. Celui-ci jeta un coup d’oeil et parut effectivement le reconnaître.

_ Ah oui, c’est vrai. En effet, il a passé plusieurs nuits ici, mais vous n’avez pas de chance, il est reparti ce matin même pour Paris.

Cette révélation surprit le trio, les laissant confus au possible, surtout Valentin.

_ Euh… quoi ? Attendez, y a forcément une erreur. On s’était donné rendez-vous ici, c’était l’idée.

_ Je veux bien vous croire, mais moi je vous dis ce que j’ai vu, c’est tout, ajouta le gérant. Il avait l’air vraiment pressé de partir.

Caleb serait reparti sans les prévenir et les aurait laisser en plan comme ça ? Valentin eut vraiment du mal à le concevoir. Pas Caleb. Pas son meilleur pote. Le gérant avait pourtant l’air sincère, d’ailleurs quel intérêt aurait-il à mentir ? Pour en avoir le coeur net, il s’éloigna un instant, repartant dehors sur le seuil de l’entrée et appela le numéro de Caleb. Quelques sonneries plus tard, l’appel fut prit.

_ Valentin ? fit alors la voix de Caleb.

_ Caleb ? Qu’est-ce que tu me fais là ? On vient d’arriver et le gérant du gîte vient de nous dire que t’es reparti ce matin pour Paris. C’est quoi cette histoire, tu peux m’expliquer ?

Il y eut d’abord un silence gêné durant de longues secondes avant que Caleb ne se décide à répondre.

_ Euh, ouais… Bon, écoute, j’ai voulu t’appeler je te jure, mais j’ai pas osé, parce que… J’avais trop peur de ta réaction, et…

_ Quoi ? Attends, arrête, je m’en fous de ça, ce que je veux savoir c’est pourquoi ?! le coupa Valentin, dont l’agacement se faisait de plus en plus sentir dans son ton.

_ Bon, écoute, j’ai été faire le repérage comme prévu, mais, honnêtement… Je la sens pas cette histoire, mec. J’suis désolé, mais vous allez devoir le faire sans moi.

_ Que… Quoi ? Putain, mais c’est quoi cette excuse que tu me sors ? Explique moi bordel !

_ C’est bon, lâche moi ! s’emporta Caleb à son tour. Je te signale que cette chaîne youtube c’est ton idée à la base, mais j’ai fait que suivre parce que je t’adore mec, mais j’ai pas les mêmes projets que toi, ok, tu peux comprendre ça ? Alors vient pas me prendre la tête ! Si tu veux la faire ta petite aventure au pays des Minimoys, fait le avec les autres, mais sans moi !

Valentin était sidéré par ce qu’il entendait. C’était bien la voix de son pote d’enfance, mais il n’arrivait pas à croire ce qu’il entendait sortir de sa bouche. Cela lui fit l’effet d’un coup de poignard en plein coeur. Sa voix était nerveuse, voire… triste ? Cependant, se sentant trahi, Valentin laissa la colère prendre le dessus et riposta, parlant tellement fort que cela attira l’attention de Lucie et Sacha qui vinrent voir ce qui se passait, voyant Valentin en rogne et rugir après son téléphone.

_ J’arrive pas à croire que tu me fasses un coup pareil ! Je te faisais confiance, putain ! Combien de fois on en a parlé de ce projet, hein ?! C’est toi qui a acheté ces caméras, tu te rappelles pas ?! Et toi, tu décides d’un coup comme ça, de nous envoyer chier et pour une excuse totalement osef ? T’es qu’un traître, tu m’entends ?!

Il ne reçut cependant aucune réponse, l’appel se coupant. Caleb avait raccroché, ce qui ne fit qu’accentuer la colère de Valentin qui essaya de le rappeler à plusieurs reprises, mais chaque fois, l’appel fut refusé. Très gênée par ce qu’ils venaient d’entendre, Lucie et Sacha vinrent voir Valentin qui restait enfermé dans un silence pesant, le regard noir et plongé dans le vide, serrant son téléphone dans sa poigne. Il sentit la main de Lucie venir doucement se poser sur son épaule.

_ Alors ? Qu’est-ce qu’il a dit ? elle demanda.

_ Il viendra pas. Il nous a dit de le faire sans nous, et il a même pas voulu m’expliquer pourquoi, soupira sombrement Valentin, encore sous le coup du sentiment de trahison qu’il éprouvait.

_ Attends, tu déconnes… Caleb et toi, vous êtes quasiment comme des frangins. Jamais il te ferait un coup pareil, c’est pas normal, intervint Sacha, qui pour une fois reçut l’appui de Lucie.

_ Ouais, ben… Faut croire qu’on ne connaît jamais vraiment les gens, fut la réponse acide que donna Valentin.

Il était vraiment écœuré, cela se sentait tellement qu’on pourrait couper sa colère au couteau.

_ Bon, écoute Valentin, si tu veux, on peut reporter l’exploration et revenir dans quelques semaines, suggéra Lucie.

_ Sûrement pas ! rétorqua Valentin en la coupant aussitôt. J’ai beaucoup trop investi dans ce projet et aujourd’hui c’est ma chance de le concrétiser enfin. Si Caleb a pas envie, tant pis, on fera sans lui, et dès qu’on rentre à Paris, j’aurais une bonne conversation avec lui, et croyez moi, il me donnera des réponses… En attendant préparez votre matos. Cette nuit : direction la maison d’Arthur.



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