Le pilier fragmenté

Chapitre 10 : Approbation d’union conjugale

4677 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 26/05/2021 04:25

Demain est un grand jour, mon père sera normalement arrivé si tout se passe bien. Cela fait plusieurs jours que tout se passe pour le mieux avec Julien, il est heureux et prend soin de moi constamment malgré ses absences puisque depuis quelques temps, il s’absente souvent

pour exécuter les demandes de Torres... dont je n’ai pas spécialement envie de savoir. 


Actuellement je suis dans un banquet d’un  confrère Templier de Torres et Du Casse, dont il nous a invité. Je ne comprend pas ces gens qui invitent n’importe qui : il y a des riches, des moins riches, des diplomates, des médecins et des... « courtisanes ». Ils sont vraiment étranges à avoir la décence d’immiscer quelques prostituées, néanmoins je pense que c’est une technique pour appâter les invités assez importants à sa merci... 


Je suis à l’étage entrain de discuter avec un groupe de personne plutôt aimables et je jette quelques coup d’œil par le balcon, sur la terrasse où se trouve Julien. Il reste en retrait entrain d’observer un homme en particulier dont Torres lui a demandé de le garder à l’œil. Il y’a des choses qui se trament ici dont j’ignore… peu m’importe, ce ne sont pas mes affaires.


Soudainement, je vois une courtisane s’approcher d’un peu de trop près Julien, elle essaie de le séduire d’une manière un peu aguicheuse. Ça tombe bien, je comptais descendre me servir un petit apéritif. En me servant, je mange et cesse de suite sa tentative en enlaçant le bras de mon fiancé au mien. 


  • Bonjour, vous avez besoin de quelque chose ? Demandais-je en lui souriant.


Elle me reluque de haut en bas, comprenant qui je suis. Julien surpris, mais pas gêné de ma présence, me tend volontiers son bras.


  • ... Si vous êtes insatisfait... Passez donc me voir. Dit-elle avec un fort accent espagnol et en lui faisant un clin d’œil aguicheur. 


Oh, la pauvre. Son ridicule ne me mets même pas en colère.


  • Certainement pas ! Débecte-t-il en riant grossièrement. Je ne pourrais jamais être insatisfait de cette sirène.


Elle s’en va, dépitée.


  • Plutôt fourbe d’amener des putains dans un banquet comme celui-ci, tu ne trouves pas ? Me demande-t-il avec un ton suspicieux.
  • Oui... j’ignore ce que votre confrère manigance... mais je doute que ce soit honnête tout ceci.
  • Je doute aussi. Dit-il en l’observant.
  • Bon... Je ne vais pas tarder à rentrer chez moi, je dois être prête pour l’arrivée de mon père demain... Dis-je en ayant l’esprit ailleurs.
  • Veux-tu que je t’accompagne chérie ? Me propose-t-il. 
  • Non ça ira, merci.
  • Dis moi, quand est-ce que tu lui avoueras notre relation ? Me demande-t-il avec un peu d’anxiété.
  • Dans quelques jours... Quand je serais prête à lui en parler. 
  • Très bien. Finit-il en m’embrassant sur la bouche.


Nous nous saluons puis me dirige vers la sortie pour rentrer chez moi. 


Nous sommes le lendemain et j’attends au port, en compagnie de ma soeur, notre père. Nous apercevons un frégate au loin, qui arbore un pavillon d’une épée sur fond vert avec écrit en dessous l’attestation de foi du musulman. Je vois mon père qui nous observe de loin en balançant ses bras de haut en bas. Une émotion de joie m’envahit, il m’avait tellement manqué ! Ma sœur hurle très fort « PAPA !», les larmes aux yeux. 


Le navire jète l’ancre, mon père descend rapidement et nous prend dans ses bras. Nous nous serrons tellement fort.


  • Mes précieuses filles... Murmure-t-il, ému.
  • Oh papa, tu nous a tellement manqué. 
  • Dit-elle avec une voix tremblotante.
  • J’espère que vous avez fais bonne route, père... Dis-je en remarquant ses cernes très prononcées.
  • Ah... Ce fut tempétueux mais... votre père a vécu pire que cela. S’exhibe-t-il fièrement. Allez, montre moi ton lieu de travail. Me demande-t-il.


Ses affaires restent dans la cale et décide de les emporter plus tard, nous partons en direction de mon entrepôt, Imrân l’accueil et se font aussi une belle embrassade. Mon père contemple chaque endroit, chaque recoin et chaque tissus, il vérifie le travail de nos travailleurs... 


  • Tu t’es très bien rattrapé ma fille. Ici, tu feras un bien meilleur commerce que moi avec tout ses riches espagnols.
  • Dès l’ouverture de cet entrepôt, nos affaires ont beaucoup porté leurs fruits. 
  • C’est très bien, je suis fière de toi. Dit-il en me caressant la tête.


Mon coeur se nourrit de gratitude en entendant ces mots.


  • Bien, il est temps pour moi de prendre un bon hammam et d’aller me reposer... Je n’ai pas dormis depuis bien longtemps. Baille-t-il.


Mon père s’en va chez son beau-frère se ressourcer, Nadia me prend la main et me ramène au bureau.


  • Meryem... Il va falloir qu’on lui dise. Dit-elle en stressant.
  • Je sais Nadia... Après qu’il ce soit bien reposé, je lui dirais.
  • Je serai à tes côtés, préviens moi quand tu le feras. 


Mon père s’effondre dans un sommeil profond et se réveille le lendemain après-midi. Je lui prépare son petit déjeuner préféré : des œufs au plat avec de l’huile d’olive, du thé sucré au miel et des figues.


  • C’est délicieux ! Se réjouit-il en goûtant. C’est l’un des plats qui me fait beaucoup rappeler ta mère, depuis le premier jour que je l’ai épousé, elle me le préparait avec amour. Se remémore-t-il.
  • Pourtant elle ne supportait pas les figues. Dis-je en plaisantant.
  • Il est vrai qu’elle avait une certaine réticence pour ce fruit. Ricane-t-il. Et j’ignore toujours pourquoi...
  • Salam père. Salue Nadia en se servant un verre de thé.
  • Salam benti. Toi aussi tu aides ta soeur dans ses affaires, maintenant ? 
  • Oui et je me débrouille plutôt bien. Avoue-t-elle fièrement.
  • C’est vrai, elle est douée. Confirmais-je.
  • Ça fait plaisir d’entendre cela, rien de mieux que de s’enrichir avec sa famille. Et Imrân... Se porte-t-il bien ? Demande-t-il en m’observant bizarrement.


Nadia et moi nous contemplons en haussant le sourcil puis je balaie mon regard en souriant à mon père.


  • Oui, c’est un très bon associé.


Il trempe son bout de pain dans l’huile d’olive en esquissant un sourire.


  • En plus d’être un bon associé, il fera un très bon mari. Dit-il en me faisant un clin d’œil.


Je fronce des sourcils et ma soeur se mit à lui parler.


  • Père... A propos de cela, nous tenons à t’avouer quelque chose. Dit-elle en essayant de paraître sereine.


Il se mit à nous regarder étrangement...


  • Imrân et moi... Nous nous aimons... et il s’entretiendra avec vous pour demander ma main. Avoue-t-elle timidement.


Son visage se replie. Il n’a pas l’air très emballé de cette information. Il me contemple avec un regard froid.


  • Qu’as-tu fais.
  • Rien père. Ce serait mieux de les rendre heureux... Vous ne trouvez pas ?
  • Qu’avez-vous fait pendant mon absence, hein ? Dit-il en haussant la voix.
  • Père, écoutez...
  • Je t’interdis d’avoir une quelconque relation avec cet homme, suis-je clair ?! S’écrie-t-il en tapant du poing sur la table. Il a été destiné pour Meryem, et il le sera toujours.


Les yeux de Nadia commencent à s’imbiber de larmes.


  • Père je refuse ! Dis-je fermement.


Il tourne ses yeux vers moi furtivement.


  • Quoi ?
  • Pourquoi voulez-vous empêcher leur amour ? Je ne l’aime pas et je ne l’aimerais jamais... j’aime un autre homme. Dis-je avec sang froid.
  • Meryem...
  • Il n’est pas Arabe.


Ses yeux s’écarquillent.


  • Et il n’est pas musulman non plus.


Il pose sa main devant sa bouche, outré.


  • Ce sera lui que j’épouserai.


Un silence nous envahît, on entend seulement les reniflements de Nadia. Il n’en revient pas de ce qu’il vient d’entendre.


  • Tu veux que je donne ma fille à un mécréant ? Cherches-tu à être renié ? Me menace-t-il.
  • Père. Écoutez moi, écoutez nous. Pour une fois. Nadia aime Imrân et moi j’aime un autre, si vous vous opposez à nos deux relations, nous serons au plus mal. C’est ce que vous souhaitez ? Nous voir tristes ?
  • Es-tu consciente de ce que tu me demandes ? Ne sous-estimez pas le mariage, c’est sacré et ce serait une grave erreur de laisser décider mes enfants de leur propre mariage. Vous êtes trop naïves et obnubilées par vos sentiments trompeurs.
  • Si vous empêchez notre union, je vous en voudrais pour toujours. Dit-elle en pleurant.


Il n’est pas si cruel que ça, il a l’air d’avoir pitié.


  • Crains Dieu ma fille. Me conseille-t-il. Je serais jugé devant lui de t’avoir laissé à un mécréant. N’inflige pas ça à ton pauvre père qui est assez fatigué...
  • Que Dieu me pardonne... Mais c’est lui et pas un autre. Je prend la responsabilité d’encaisser mes péchés.


Il me regarde, abattu, et ce regard me chagrine tout autant. Ça me fait mal de le voir comme ça, je me sens coupable. Il réfléchit longuement à mes paroles...


  • Je vais y réfléchir. Pour vous deux. Sachez que je le fais pour ne pas vous rendre malheureuses. Admet-il avec amertume. Comment s’appelle-t-il ? Me demande-t-il.
  • Euh Julien... Julien du Casse.


Il retient le nom puis se relève, s’apprêtant à quitter la demeure. Je ramasse les couverts, j’essuie la table et je fais la vaisselle.


  • Ouf, ça aurait pu être pire. Se rassure Nadia.
  • Oui... Mais rien est sûr. Je te conseille de t’entretenir avec Imrân. Je pense qu’il va le voir et lui parler de toi.
  • Que devrais-je lui dire ?
  • Demande lui ce qu’ils ce sont dit et ce qu’il lui a répondu en retour.
  • D’accord, merci... Elle m’enlace... J’espère qu’il fera preuve d’indulgence avec nous. 
  • Je l’espère aussi... Dis-je en lui caressant les cheveux.


Deux jours sont passés et il ne nous a toujours pas donné son verdict. Je stress énormément même si je n’en ai pas l’air, je suis peut-être entrain de lui présenter le pire prétendant qu’il puisse imaginer, je prie fort pour qu’un miracle se produit et qu’il finisse par me laisser à lui. 


Je range mon bureau dans mon entrepôt après m’être entretenu avec un de mes travailleurs, la porte s’ouvre, je regarde qui c’est... mon père.


  • Salam père. 
  • Salam...


Il marche lentement vers moi posant son regard au sol...


  • Nadia se mariera avec Imrân.
  • Oh ! C’est super ! L’avez-vous prévenue ? Dis-je avec enchantement.
  • Mais je refuse le tien. Poursuit-il impassiblement.


Mon coeur prend un coup, comment peut-il me faire ça...


  • Ce Julien du Casse, c’est un tortionnaire et un tueur à gage.
  • S’il-vous-plaît... Dis-je en laissant mes larmes couler.
  • Te rends tu comptes que tu pleures pour un monstre ? Des hommes comme lui j’en ai connu et ils sont tous... abonimables. Ajoute-il avec un regard perforant.


Il me contemple entrain de pleurer et de le supplier.


  • Etais-tu au courant ? Ajoute-t-il avec un ton insensible.
  • ... Oui... mais Julien est différent... 
  • Je ne veux rien savoir, oublie le.
  • Je ne pourrais pas ! Je ne pourrais jamais l’oublier, votre décision me fera tellement souffrir...
  • Alors souffre. Je préfère que tu souffres de cette manière plutôt que tu finisses décapitée par cet infâme.
  • Vous entendez vous... Il n’oserait jamais faire une chose pareille ! C’est moi qui le connais, pas vous.
  • Je n’en ai pas besoin et tu es beaucoup trop naïve pour bien le connaître. Il tue et il torture. C’est suffisant pour savoir qu’il manque cruellement d’humanité.
  • C’est faux...
  • Quoi qu’il en soit, ma décision est définitive. Tu devras passer à autre chose. Plus tard, tu me remercieras. 


Je me morfonds sur mon bureau en pleurs, il s’apprête à sortir et à me laisser dans cet état... je n’ai plus le choix maintenant, je dois lui avouer.


  • Je porte son enfant. Dis-je craintivement.


Il s’arrête brusquement et reste immobile pendant un long moment, il ferme la porte.


  • Tu... comment ?!
  • Vous avez très bien entendu.


Je savais que ça allait faire mauvaise impression, mais c’est le seul moyen de l’obliger à me laisser à Julien.


  • Comment as-tu osé... te salir... pour cet homme. Il me regarde avec dégoût.


Je reste silencieuse face à ses insultes...


  • Es-tu fière de toi ? D’avoir bafoué l’honneur que nous t’avons transmis ? Tu as déshonoré ton père. Je ne te pensais pas comme ça...


Ces mots me blessent tellement... Mais je ne peux rien faire à part assumer.


  • Je suis déçu et extrêmement dégoûté. Dit-il en refusant de me regarder dans les yeux... Je suis obligé de te laisser à lui maintenant que tu portes sa progéniture, tel le souhaite la tradition. Mais pour que tu comprennes bien ma douleur, tu ne seras plus à la tête de mon commerce. Tu as perdu toute ma confiance et j’estime que tu n’as plus l’étoffe d’une femme digne. Tu es tombé bien bas Meryem.


Sacrifier mon commerce pour Julien, ça m’est égal... mais je ne peux contenir mes pleurs... je me sens tellement idiote face à lui. Me sentir ignoré par son regard me blesse au plus profond de moi, il doit sûrement me voir d’un mauvais œil à partir de maintenant. Je ne pourrais peut-être... plus le récupérer. Je savais que ça allait partir loin... même si j’espérais un miracle, je sentais quelque part que ça allait mal se terminer. Me voilà à moitié reniée.


  • S’il pouvait se présenter ce soir, je verrais s’il en vaudra la peine. Qu’on en finisse. Dit-il froidement.
  • D’accord, père... Dis-je en essuyant mes pleurs.


Il s’en va en claquant la porte. Je suis chagriné au point d’éclater en sanglot mais je suis tellement fatigué de verser des larmes... Je me prépare pour aller prévenir Julien.


Arrivé chez Torres, avec un air contrarié, c’est El tiburon qui m’accueille. Il me demande de le suivre. Je me demande pourquoi mais bon... comme il est muet, je n’aurais aucune réponse venant de lui. Je le suis donc sans rechigner et m’emmène dans un sous-sol. L’ambiance est obscure et nous arrivons devant un portail en cuivre où je perçois en face : Torres, Julien, d’autres personnes qui doivent sûrement être des Templiers, autour d’une table. Je reconnais le confrère du banquet, il a l’air effrayé. El tiburon m’ouvre le portail et me dit d’avancer.


  • Bonjour Meryem. Me salue Torres.
  • Bonjour. Me salue Julien.


Les autres me contemplent étrangement.


  • Bonjour... 
  • Tu dois te demander ce que tu dois faire ici, installe toi je t’en prie. Me demande Torres.


Une place est libre près de Julien, je m’assoie donc près de lui.


  • Je ne suis pas Templier à ce que je sache ? Dis-je.
  • En effet... Mais tu m’as promis de prêter ton aide pour la course vers l’observatoire ?


Je reste silencieuse et hoche légèrement la tête.


  • Les Assassins sont entrain de s’affaiblir maintenant que nous savons où se trouve leurs repères. Je suis conscient que la lutte entre Templiers et Assassins ne t’intéresse guère. Mais comme, pour une raison inconnue, tu as voulu nous aider, sachant que le Sage est toujours recherché... Je voudrais que tu nous dise où se trouve l’Observatoire comme tu connais son emplacement.


Qu’est-ce que c’est que cette question... Elle n’a aucun sens. Torres ne fait pas preuve de persévérance et de sang froid cette fois-ci, cette traque du Sage à dut lui monté à la tête. Malheureusement pour lui, ce raccourci ne lui apportera rien.


  • Mais... Torres... J’aimerais bien vous le communiquer, mais les cubes de l’ancienne civilisation n’ont toujours pas été retrouvés, ce serait une grossière erreur de ma part que vous connaissiez son emplacement sans que nous ne pourrions utiliser le lieu correctement. De plus, lorsque je vous le communiquerai, ce ne serait certainement pas devant vos disciples. On m’a dicté de vous le dire à vous, seulement à vous.


Il me fait croire que les Assassins s’affaiblissent, mais vu comment il me supplie, c’est plutôt lui qui doit être en mauvaise posture... les Assassins ont-ils le Sage ? C’est la seule hypothèse qui puisse justifier sa demande. Et comme leurs affaires restent secrètes, même s’ils m’emmènent ici, je ne vais pas entendre la moindre information sur eux.


En observant le confrère du banquet, je suppose qu’il a dut être maladroit quelque part, une maladresse qui a sûrement attisé la colère des Templiers. Ce qui explique cette réunion, la peur qui se lit dans ses yeux et la demande de Torres. Et je pense fortement qu’il ne s’en sortira pas vivant. Hm... Dis donc agent 7, tu n’as toujours pas perdu tes talents d’analyse.


  • Écoutez la celle là, j’ignorais que l’exotique vendeuse de tissu savait quelque chose à propos de l’Observatoire. Et depuis tout ce temps tu ne lui a pas fais goûter à ton « interrogatoire », le français ? Débecte un homme roux.


C’était totalement gratuit de sa part... Je sens Julien lui jeter un regard noir.


  • C’est plutôt toi que je devrais interroger pour la clé que tu as soit-disant « perdue ». Menace-t-il.
  • Vas-tu me faire subir un si cruel supplice pour une vulgaire clé ? Ricane le roux . C’est plutôt elle qui doit en subir les frais, comme je pensais que même une femme ne pouvait t’affaiblir. En fin de compte... l’impitoyable tueur à gage personnel du Grand maître n’est qu’un vulgaire sentimental. Se moque-t-il.


Julien n’a pas l’air très affecté par ses moqueries.


  • Occupe toi de ta putain d’Assassins.
  • Ce n’est pas une putain enfoiré !
  • Que fera-t-elle d’un faible ingénieur lorsque les Assassins s’occupent bien d’elle ?


C’est donc comme ça que se déroule leurs réunions ? Quand je pensais aux Templiers, j’avais un peu froid dans le dos. Ce ne sont enfaite que des grands hommes qui se chamaillent comme des gamins...


  • Cessez vos gamineries ! Ce n’est pas le moment. Meryem, vous avez raison, inutile de se précipiter. Mieux vaut persévérer et réunir tous les outils comme convenu. Ce conseil est terminé, je vous informerais de vos prochaines missions, et pour lui. Emmenez le au cachot. Condamne Torres en parlant du confrère.


El tiburon et Julien l’attachent et l’emportent dans la prison près de cette salle. J’attend patiemment à l’entrée de la prison de la demeure...


Il sort de cette prison et nous nous embrassons.


  • Comment vas-tu ma chérie... dit-il en rafistolant son pistolet.
  • Ça peut aller... et vous ?
  • Un peu moins bien sans toi.
  • Hmhm... Je me suis entretenu avec mon père...
  • Et... ça s’est bien passé ?
  • ... Pas vraiment. Mais il a accepté... et ce soir, vous vous entretiendrez avec lui.
  • Meryem... Je dois savoir ce qu’il t’a dis à propos de nous. Murmure-t-il en me prenant la main.
  • Au début... Il s’est opposé par rapport à votre ethnie... ensuite son opposition s’est renforcé lorsqu’il s’est informé sur vous.
  • Je vois... Dit-il honteusement en baissant la tête.
  • Je ne me suis pas laissé faire et il fallait que je lui avoue ma grossesse.
  • Meryem, il ne fallait pas... dit-il en s’inquiétant.
  • Il le fallait, il n’avait pas d’autres choix que de me donner au père de mon enfant. Il m’a dépossédé de mon commerce après notre entretien.
  • Je suis désolé que cela ce soit terminé de cette façon avec ton père. Tu n’aurais tout de même pas dut lui dire sur notre enfant, il aura une image de toi qui me rendra malade.
  • Ça m’est égal... Je reste toujours sa fille après tout, même s’il a déversé sa haine sur moi.


Julien m’enlace et plonge son visage dans mon cou.


  • Rassure toi ma belle, Je lui montrerai que tu as fais le bon choix. 


Il approche son visage du miens et m’embrasse tendrement. Ses lèvres, me confortent tellement... Nous nous dirigeons vers notre chambre et Julien se déshabille pour prendre un bain, je l’aide à se déshabiller et nous discutons en même temps. Il se retrouve nue et s’arrête en me contemplant de haut en bas.


  • Allons ma jolie, je ne vais quand même pas prendre un bain sans toi, ce ne serait pas amusant.
  • Oh Julien, j’aimerais bien mais je ne suis pas d’humeur pour une partie de jambe en l’air dans votre baignoire. Dis-je en rangeant ses vêtements de côté.


Il trempe tout son corps en écartant ses bras et ses jambes, ce séducteur me perce du regard.


  • Je veux juste qu’on prenne un bain... ou plus si tu le souhaite. Dit-il en ricanant. Aller, viens. Poursuit-il en tapotant sa cuisse.


Je l’observe longuement en esquissant un sourire, il me fait un clin d’œil puis je finis par céder... Je me déshabille et attache mes cheveux, je prend du savon et me trempe sur lui. Il reste toujours posé comme un roi sur son trône et me déshabille du regard, bien que je sois déjà déshabillé. Avec la savonnette, je lui en passe sur son torse et ses bras...


  • C’est maintenant que je dois vous informer de nos coutumes. Dis-je en lui en tapotant légèrement son nez avec mon index.
  • Je suis toute ouïe, beauté.
  • Tout d’abord, vous avez la fâcheuse habitude d’entrer avec vos chaussures, c’est un manque de respect, il faut les enlever à l’entrée. 
  • Euh, très bien.
  • Ensuite, on ne sert pas la main aux femmes et on ne les fixe pas dans les yeux.
  • Comment devrais-je m’y prendre alors si je fais face à ton entourage féminin ?
  • Vous leur répondrez brièvement et leur jetez un regard tout aussi bref. Elles mêmes feront preuve de pudeur.
  • Je vois... Dit-il en me jetant un regard intrigué.
  • On salue par notre language : Salam Aleykoum.
  • S-salam Alak-Ale... Peux-tu répéter ?


Je me mis à rire soudainement, la façon dont il essaie de s’appliquer le rend si drôle et mignon.


  • Tu te moques de moi vilaine. S’offusque-t-il en me pinçant les fesses.
  • Aïe ! Vous me faites mal ! Dis-je en me tenant à lui.
  • Oh ma belle, ne fais surtout pas ce cri si tu ne veux pas réveiller la bête.
  • Eh bien arrêtez d’embêter mon derrière... Bien... Je vous apprendrais la salutation en route, continuons. Ne défiez surtout pas mon père, quoi qu’il puisse vous dire. Il y’a des choses à ne pas citer tel que : nuit de noce, grossesse etc... tout ce qui peut faire écho au domaine sexuel. Le domaine financier aussi, mais vous pourrez en parler lorsque c’est lui même qui décidera d’aborder le sujet. 
  • Entendu.
  • Oh et j’oubliais, par respect et par pudeur envers mon père, je ne pourrais pas m’assoir près de vous et nous devons surtout pas avoir de gestes affectifs devant lui et j’accentue bien la dessus. Avez-vous tout retenu ?
  • ... Je crois que oui. J’ignorais que c’était plus strict que nos propres coutumes néanmoins... je trouve cela respectable.
  • Je pensais que cela vous rendrais sceptique... je suis rassuré. Dis-je en lui frottant le dos.


Nous finissons notre bain puis nous nous séchons, avec une simple serviette autour de mon corps, nous choisissons ses vêtements.


  • Cette chemise est parfaite. Qu’est ce que t’en dis ?
  • Non Julien, pour une fois couvrez votre torse, et les hommes ne portent ni de la soie, ni de l’or.
  • Pour quelles raisons ?
  • Car ce sont des parures féminines chez nous.
  • Je comprend désormais cette simplicité vestimentaire chez vos hommes. La soie, je pourrais m’en passer, mais l’or. Ce sera un poil compliqué.
  • Mon amour... sans la présence de mon père, vous pourrez mettre ce que vous voulez. Cependant, si je vous dis de ne pas porter de l’or, c’est pour vous éviter une humiliation venant de lui.
  • Ce comportement me déplairait fortement. Annonce-t-il hostilement.
  • Je ferais en sorte... à ce qu’il ne vous provoque pas. Détendez vous. Dis-je en lui baisant la joue.


Nous lui trouvons enfin une belle tenue pour ce soir et nous commençons à nous préparer.


  • J’ai entendu dire... que vous ne consommez pas d’alcool. Est-ce exacte ?
  • Oh oui... j’avais oublié de vous le préciser. Ni de viande porcine d’ailleurs.
  • Mhmh... Cela me convient. Bien que le vin soit ma boisson préféré, je ne suis pas un grand buveur. 


Il finit de se préparer avant moi et se parfume avec son parfum phare aux senteurs boisées qui me donne envie de m’agripper sur son cou toute la nuit.


Je finis de me préparer aussi et me parfume légèrement. Julien semble m’admirer et m’enlace par derrière...


  • Je pourrais peut-être ne pas apprécier ton père mais je devrais le remercier d’avoir mit au monde une femme aussi magnifique... Finit-il en me baisant le cou.
  • Oh mon amour... vous êtes si charmant... Dis-je en l’embrassant sur la bouche et en observant sa tenue. Vous êtes très beau dans cette tenue, vous ressemblez à un mousquetaire. Dis-je en souriant.
  • Il ricane brièvement. Un mousquetaire… Répète-il.


Nous descendons et sortons de la demeure, mon bras enlacé au sien. Nous bavardons en nous dirigeant vers le manoir de mon oncle. Il paraît serein mais je sens qu’il est un peu anxieux. C’est sa première fois. J’ai confiance en lui, il m’aime et il est déterminé à ce que je sois sa femme bientôt.


À suivre...




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