Marcheuse de rêve

Chapitre 7 : Le clan de la Falaise

2474 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 01/12/2025 23:46

Illustrations liées à l’histoire, à découvrir sur le Forum (Attention Spoilers !) : 

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Cher journal : Pas de potion mais je suis quand même retourné sur Pandora. J’ai pas trop aimé mais finalement la journée s’est bien passée. J’ai enfin de la compagnie !


Enfin de la compagnie !

 

J’ouvrais les yeux. Il ne fallu pas 5 secondes pour me rendre compte que j’étais encore sur Pandora ! Mais je n’avais pas pris de potion ?! Comment c’était possible ? Je réalisais que j’étais peut être piégée dans un rêve qui pouvait devenir un cauchemar. Ou il fallait peut être prendre une autre potion ? Si Morgane avait vécu ça, pas étonnant qu’elle se soit suicidée !


Mais je n’eu pas le temps de réfléchir plus que je ressentis des présences qui arrivaient vers moi.

 

Je suis sorti de mon abri. Le corps du Toruk était toujours là. Des sortes d’oiseaux et crabes étaient déjà là et commençaient à le manger. Au moins c’était la preuve qu’il était bien mort.

 

 

Mais deux autres gros oiseaux venaient vers l’îlot. Et il y avait deux… Na’vis dessus. Enfin, ce n’était pas trop tôt !

 

Ils tournèrent au dessus de l’îlot, ils m’avaient sûrement vu mais je me contentais de les regarder. Je n’osais pas faire de gestes ou crier. On ne sait jamais, ça pourrait être mal interprété.

 

Finalement ils décidèrent de se poser et se dirigèrent vers moi. Je me rendais compte que je n’avais aucune connaissance en langue Na’vi. Mais peut être qu’ils parlaient une langue terrestre ?

 

C’était un couple et ils étaient assez conformes à ceux du film, à part des détails dans leurs équipements et vêtements. Ils étaient élégants alors que moi j’étais sale, les cheveux en bataille, sans véritables vêtements, juste une ceinture bricolée.

 

 

La femelle s’approcha d’abord du Toruk et l’examina. A un moment elle poussa un petit cri puis des petits piaillements. Eux aussi avec une aura qui fluctuait et chantait.

 

Je me décidais à faire quelques choses et je les saluais à la mode Na’vi par un geste et par la parole : « Ne gue te kamaie… ? ».Ils me renvoyèrent le geste de salut mais sans dire un mot. Ils poussèrent quelques cris dans ma direction. Mais je ne comprenais rien.

 

Alors ils me firent signe de la main de venir et j’obtempérais. Le male était plus grand que moi d’au moins une tête et la femelle plus petite me dominait néanmoins.

 

Ils m’examinèrent en soulevant mes cheveux, ma natte – dans les films on dit Kuru je crois -, ma queue mais en gardant au maximum leur distance. La femelle mis son doigt dans ma… enfin vous savez. Et goûta, le résultat ayant l’air de l’étonner. C’était très gênant mais après tout c’était peut être leur tradition. Ce qui était bizarre c’est que tout en restant silencieux, leurs expressions faciales s’animaient comme si ils essayaient de me parler.

 

A un moment le mâle parti vers le Toruk et commença à ouvrir sa chair avec son couteau. Il retira avec difficulté une grande dent et revient vers moi. Puis il me la tendit avec un sourire. La première fois qu’il me sourit ! Je pris alors la dent.

 

La femelle m’invita alors à la suivre et m’installa sur le cou de son oiseau-dragon, Ikran je crois qu’on dit dans les films. Elle monta derrière moi et on s’envola. Direction le grand continent qui barraient l’horizon.


Le Clan de la Falaise

 

Ce vol fut une bien belle expérience. Tout semblait si facile dans les airs, surtout quand c’est la monture qui se fatigue pour vous. On ne se déplaçait pas si vite que ça et j’avais le temps de bien voir les poissons dans la mer.

 

Le continent était bordé par des falaises de hauteur variables qui plongeaient directement dans la mer. Une foret dense avec des arbres colossaux couvrait tout le continent à perte de vue.

 

On approcha d’une très haute falaise qui dominait la mer d’au moins 200 ou 300 mètres. Difficile de dire car je manquais de repère. A un endroit de cette falaise il y avait des structures en bois qui prolongeaient des cavités creusées dedans. En fait c’était tout un village Na’vi troglodyte qui était bâti à la vertical. Je pouvais voir les habitants qui montaient et descendaient le long de sorte d’échelles. Des Ikrans étaient accrochés à la roche.

 

J’ai donc nommé ce village le « Clan de la Falaise ».

 

On se rapprochait d’une petite plateforme en bois. Je fermais les yeux, anticipant un atterrissage difficile. Finalement il se fit en douceur. Je descendis sur le sol avec une certaine angoisse de ce qui allait se passer maintenant après ce vol agréable.

 

Ensuite il fallait emprunter un chemin étroit à flan de falaise. Je découvrais avec bonheur que je n’avais le vertige dans le rêve, encore heureux ! Puis le chemin s’engagea dans un couloir visiblement taillé à main d’homme – enfin de Na’vis – dans la roche. Roche poreuse comme celle de mon îlot d’ailleurs.

 

Le couloir déboucha sur une grande dépression dans le sol. Elle avait une forme circulaire et était bordée de falaises haute comme 10 Na’vis au moins. Au centre de la cuvette il y avait un gros tronc couvert d’énormes piquants. Mais vu son état et l’absence de feuillage, l’arbre devait être mort.

 

La cuvette servait visiblement de jardin potager. Des arbres et buissons, dont beaucoup portaient des fruits et des fleurs multicolores, poussaient un peu partout et avaient l’air taillés et plantés comme dans un jardin anglais. C’était charmant.

 

Il y avait d’autres cavités, creusées dans la roche de la cuvette, fermées par des rideaux joliment tissés. Probablement des maisons troglodytes.

 

Je suivais toujours le couple qui m’avait amené ici. D’autres Na’vis se mirent à nous suivre. Visiblement je suscitais un certain intérêt. On arriva face à une grande cavité fermée par une façade plus ornée que les autres. Sans doute la maison du chef ?

 

Bientôt tous les gens de la cuvette furent autour de moi. J’entendais des cris, des piaillements, des bruits plus ou moins amicaux mais rien que je puisse reconnaître comme des paroles. Je voyais aussi leurs auras chantantes qui faisaient comme des volutes de fumées autour de leur corps, un peu comme si ils sortaient d’un bain très chaud dans un air glacial. Avaient-ils une langue secrète ?


Examen

 

La grande maison semblait plutôt être la maison collective et on attendit debout que tout le monde soit là.

 

Ce clan avait un couple dirigeant aux parures riches et à l’allure hautaine. Il y avait des enfants, pas très nombreux en fait, et tous les autres avaient l’air plutôt de jeunes adultes. Il n’y avait aucun vieillard. Ils portaient des parures plus ou moins complexes. Ceux aux parures les plus riches avaient aussi le plus de cicatrices. Ces « durs à cuire », on va les appeler ainsi, étaient hautains.

 

J’essayais de sourire à tout le monde, il n’y avait que les enfants et les moins « ornés » qui répondaient à mon sourire. A part le manque de paroles, je n’étais pas dépaysée par rapport aux films. J’eu le droit à un examen complet, de la tête au pied, en public. Y compris de mes parties intimes. L’aspect de ma « fleur » causa un certain intérêt, surprise plutôt.

 

Ensuite celui qui devait être le chef me demanda et pris la dent de « mon » Toruk que l’on m’avait confiée sur l’îlot. Il la leva au dessus de lui pour la monter à tous et ils émirent une sorte de « Ouah ». Puis il confia la dent à celle qui devait être la Tsahik. Je voyais bien que ces Na’vis communiquaient entre eux. C’était évident, leurs cris, leurs visages, leurs gestes, le montraient. Peut être qu’ils étaient télépathes ? En dehors du lien ? Mais pourquoi je n’entendais rien ?

 

Après un moment, assez long, ou apparemment il y avait un débat, assez animé vu certains cris, une femelle Na’vi se présenta devant moi. Ce n’était plus une enfant mais elle était habillée de la même façon, quasiment sans parure. En tout cas elle était bien mignonne avec son petit sourire timide et maladroit. Et elle m’invita à la suivre.


Remise à neuf

 

Ainsi je la suivi à travers le village vers une petite maison troglodyte qui se résumait à un simple couloir ou aurait pu allonger 5 ou 6 Na’vis, pas plus. C’était la demeure de cette Na’vi qui allait me servir de guide et d’hôte. Je nommais cette jeune femelle Fleur, à cause des fleurs dont elle se parait. 

 

La maison de Fleur était un endroit très modeste et on n’y attarda pas. Elle prit quelques affaires et m’invita à la suivre vers un petit étang situé près du centre la cuvette du village. Arrivé, elle me fit entrer dans l’eau jusqu’aux cuisses. Elle enleva ma ceinture bricolée, mon seul vêtements et elle prit une algue qui poussait dans le lac. Puis elle commença à me frotter. C’est vrai que j’avais besoin d’un bon toilettage. C’était très agréable, elle se montrait très douce et appliquée. Toujours avec un sourire bienveillant.

 

Evidemment quand on touche les seins, la queue, les cuisses et… oh mon dieu… ce qu’il y avait entre, il se produisit ce qu’il devait se produire. Il faisait bien chaud sur Pandora !

 

Fleur remarqua mon excitation mais continua son travail. Ensuite elle passa aux cheveux. Ce fut le plus long. Long… Elle démêla patiemment ma tignasse et la rassembla en nattes dont la taille variait avec la proximité avec le kuru.

 

Enfin on en vint au pagne. Un anneau en bois était passé sur la queue jusqu’à sa racine. Dessus était fixé deux cordeaux qu’on raccordait par devant avec un nœud. Le pagne en lui-même, attaché par un bout à l’anneau, était passé entre les jambes et remonté au dessus des cordeaux au niveau du ventre. Et voilà j’étais toute belle !

 

Fleur m’entraîna hors de l’étang vers une autre petite maison creusée dans la roche. A l’intérieur il y avait différents objets richement ornés qui étaient exposés. Fleur me montra un beau cadre de bois à quatre cotés irréguliers de la taille d’une tête. A l’intérieur se trouvait… un miroir ! Un miroir abîmé dont on ne savait pas bien si c’était un objet fabriqué ou une pierre naturelle. Mais je pouvais me voir dedans bien mieux que dans de l’eau. J’étais si jolie comme ça !

 

A ce moment là un Na’vi male vint nous rejoindre. Visiblement de haut rang vu sa parure et son aspect hautain, il me redonna ma dent de Toruk que j’avais remis lors de ma présentation au clan. Il avait fait un trou dedans pour passer un beau cordon tressé. Des dessins élégants avaient été gravés sur la dent. On me fit signe de mettre ce pendentif autour du cou. Sans doute le considérait il comme un trophée. Je le remerciai d’un timide signe de la tête, ne sachant pas vraiment comment ce serait interprété. Mais le jour étais déjà bien avancé dans cette journée bien remplie. Il était l’heure d’aller manger visiblement.


Le repas du soir

 

Le repas du soir n’était pas seulement un repas mais était une sorte de cérémonial collectif. Il se passait dans la maison commune ou on était un peu l’étroit. On mangeait mais on distrayait aussi par des danses, des chants et des pièces de « théâtre ». Bien entendu il y avait plein de choses que je ne pouvais pas comprendre.

 

La nourriture était composée de choses de la mer et de la terre dont je ne connaissais qu’une petite partie. Elle était cuite ou préparée, rarement crue. Pour moi c’était une surprise à chaque nouveau plat. Certains trucs étaient délicieux, d’autres bizarres mais j’essayais de cacher ma répugnance.

 

A un moment on m’invita sur scène. Je devais avoir l’air toute bête. Alors le Na’vi qui m’avait trouvé sur mon îlot monta aussi la scène et apparemment raconta mon histoire joignant les cris aux gestes et sans doute des choses que je ne pouvais pas percevoir même si je voyais leurs auras fluctuées comme des vagues autour d’un rocher. Evidemment je ne comprenais pas grands choses.

 

La nuit était tombée lorsque je suivi Fleur dans sa maisonnette. Je lui fis signe que j’avais… comment dire… un besoin naturel. Elle m’emmena alors dans une cavité qui aboutissait à un ruisseau souterrain qui se jetait un peu plus loin dans la mer. Il y avait une sorte de banc au dessus de l’eau. Bon il fallait faire comme ça apparemment. Ca va, c’était propre.

 

De retour à la maisonnette, je pus m’allonger sur une paillasse faite de feuilles tressées qui recouvrait de la paille. Pas de couvertures et on dormait nues. Il faut dire que la différence de température entre le jour et la nuit était infime.

 

J’allais sans doute m’endormir, alors je fis mentalement le point sur la journée. Elle s’était très bien déroulée. Je n’étais plus seule, les gens étaient gentils, je me sentais en sécurité. Finalement je ne regrettais pas d’être revenue dans le rêve. Mais je devais rester prudente…

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