Aventures : La Fanfiction - Saison 1

Chapitre 13 : Abri de fortune

1300 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/07/2025 17:41

Épisode 13 : Abri de fortune

Par Kumisukiro


Les quatre amis, accompagnés d'Elisabeth et de Hans, s'approchèrent de l'ancienne du village. Shin déglutit, pensant qu'il était le seul à avoir remarqué cette menace qui planait autour d'eux. Il fallait faire attention. L'archer en informa ses amis qui se réunirent finalement autour du puits. Ils entendaient une sorte de gargouillement dans le fond, comme si un bébé de deux cents kilos faisait des rototos. Théo prépara son énergie afin d'éclairer le fond du puits pour y voir plus clair, Shin proposa de geler l'eau, mais cette idée fut vite oubliée. En effet, il fallait que le demi élémentaire soit en contact avec l'eau, ce qui pouvait s'avérer être dangereux.


— On pourrait y faire passer Billy ! s'exclama Bob, un sourire sadique aux lèvres.


— Il serait tellement heureux d'aider Théo, renchérit Grunlek un brin d'ironie dans la voix.


Leurs compagnons rirent à cette remarque, ils imaginaient bien l'enfant sautant dans le puits, promettant à Théo de polir son épée.


Pendant ce temps, Balthazar s'approcha de l'ancienne afin de la distraire de ses trois amis qui étaient en train de bidouiller le puits. Il lui raconta leurs mésaventures et leur rencontre avec Elisabeth et Hans. La vieille dame le regarda avec un air circonspect, alors qu'Elisabeth glissa sa main dans celle du mage en adressant un grand sourire envers sa mère.


— Bon.... eh bien pas de problèmes, vous êtes les bienvenus chez moi, annonça l'ancienne, toujours aussi impassible.


— Merci bien, cela nous aide beaucoup ! dit Balthazar.


— Et vous êtes connus comment ? demanda la vieille, curieuse.


— Nous sommes des voyageurs en mission, nous sommes passés par la grande porte sur ordre du roi, mais nous nous sommes perdus par la suite, à force de gambader dans les près, puis nous nous sommes retrouvés nez à nez avec votre fille et votre petit-fils et nous on conduits ici, cela nous aide vraiment, euh, parce qu'on s'était perdus.


Le pyromage fit un demi-sourire, cherchant à rassurer son interlocutrice


— Vous pourrez loger chez moi, il n'y a pas de problèmes, par contre, si je peux me permettre, un homme de votre éducation ne devrait pas profiter de sa stature.


Elle le regarda avec le même air inquisiteur que l'inquisiteur.


— Vous savez, madame, je suis comme n'importe qui, je ne fais que profiter de ce que la vie m'offre.... tant qu'on la possède encore.


Du côté du puits, Théo illumina son gant de métal, orienta la lumière et vit que le bas du puits était légèrement toilé, comme une toile d'araignée à l'aube. Le Paladin soupira :


— Il y en a partout ! Il y en aura dans les arbres, les caves, les ruisseaux, les greniers, les trous de lapins.


— Oui, mais ici, il y a de l'activité, contrairement aux autres endroits. Fit remarquer Grunlek. Ce n'est pas seulement des toiles d'araignées comme il y a partout, il doit y avoir quelque chose de gros en dessous…


— Oui, mais on ne peut pas y toucher sans que ces choses se réveillent. Expliqua Shin.


Ils continuèrent à réfléchir pour trouver une solution, en effet, ils ne pouvaient pas priver tout ce village d'eau potable, et le temps d'aller trouver la source du problème, les habitants seraient déjà assoiffés. L'ingénieur eut soudain l'idée de construire un genre de tamis pour filtrer l'eau. Il fut vite approuvé par ses amis.


Finalement, ils entrèrent tranquillement dans la demeure de la vieille dame, tandis que Grunlek se rendait à la grange afin de préparer son ouvrage.


— Entrez mes amis, asseyez-vous, je vous en prie. Mettez-vous à l'aise, dit leur hôte, je vais vous apporter un peu de nourriture, votre route à dû être longue.


Balthazar jeta un œil sur Théo afin de voir si la blessure s'était aggravée. Malheureusement il observa que les veinules noires de poison reprenaient le dessus, malgré les sorts de soin du Paladin.


— Putain Théo, je t'avais dit de faire gaffe… lança le Mage, agacé.


Le patient ne répondit pas, il se laissait juste soigner par Bob en ruminant qu'il ne faut pas perdre de temps.


— Je peux vous laisser mon lit pour que vous puissiez vous reposer, Inquisiteur.


Le jeune homme acquiesça, il se leva et longea le mur pour accéder au dit lit. Mais, par curiosité, il tira un rideau qui séparait la pièce. Il jeta un coup d'œil à l'intérieur et quelque chose attira son attention, il s'approcha doucement et vit par la fenêtre un visage légèrement en retrait, avec un œil mauvais en train de les épier. L'espion remarqua le Paladin, il eut un regard coupable comme s’il était pris la main dans le sac. Il regarda à droite et à gauche avant de partir à toute vitesse.


Théo sortit de la pièce, bourra Bob qui s'écrasa contre un mur. Et.... sous le regard tranquille de Shin qui mangeait une pomme, il sauta par la fenêtre et explosa la vitre en mille morceaux. Il traversa la fenêtre, saisit le fuyard au vol, se tourna sur le dos en déséquilibrant sa victime. Ils tombèrent au sol, Théo le tenant par le col :


— Ce n'est pas moi ! Ce n'est pas moi ! J'y suis pour rien, c'était juste des ordres ! cria l'homme.


— QUI ÊTES VOUS ! demanda l'inquisiteur en prenant une voix menaçante.


Intimidé, l'étranger commençait à pleurer tout en implorant son agresseur de le laisser tranquille, qu'il ne suivait que des ordres. Mais ses lamentations furent interrompues par une gifle donnée par l'Aventurier.


— Calmez-vous et dites-moi qui vous êtes !


— Je.... Je suis Jenko… C'est mon nom… Je… Je travaille dans les champs.... Je suis un honnête travailleur.


Théo lui mit une seconde gifle, ses yeux inspiraient la terreur et des bouts de verre étaient encore incrustés dans sa peau.


— Pourquoi est-ce que vous regardiez par cette fenêtre ?


— On m'en a donné l'ordre… Depuis la vieille Tour…


— Qui vous en as donné l'ordre ?


— C'est l'intendant, c'est l'intendant qui m'a donné l'ordre de surveiller tout les passages....depuis trois semaines.... On est quelques-uns à avoir ce travail… Il se mit à pleurer de plus belle. ARRÊTEZ, J'AI PEUR !


Il fut relevé et emmené dans la chaumière (par la porte, précisons-le !)


— Mais… ma fenêtre ! Mais que faites-vous à Jenko ? s'écria la vieille dame, à peine revenue de la cuisine.


— Je paierais les réparations, assura le Paladin, silence.


— Mais ce n'est pas une question de…


— Silence.


— Mais..


— Silence !


— Monsieur…


— SILENCE !


— Les pommes sont vachement bonnes quand même.... dit tranquillement Shin pour couper court à la conversation étrange des deux interlocuteurs qui se trouvaient en face de lui.


— Mais qu'est-ce que c'était ce bordel les mecs, mais qu'est-ce que tu as fait Théo ?! C'est qui ce glandu ? demanda Bob.


Le mage demanda une corde à leur hôte et attacha leur prisonnier à une chaise, alors que le captif était en larmes


— S'il vous plait, je vous dirai tout, laissez-moi en vie, je n'ai rien fait !


— J'espère bien que tu vas tout nous dire, annonça tranquillement l'enfant de la lumière en faisant un double nœud dans le dos de Jenko.


— Cela dépendra de tes réponses ! dit Balthazar avec une voix faussement menaçante.


La scène paraissait presque banale aux yeux de Shin, il se disait qu'il y a deux jours ils se battaient contre des araignées et que la veille ils s'étaient retrouvés face à un monstre de cinq mètres de haut. Il croqua dans sa pomme, encore une soirée banale.


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