Aventures : La Fanfiction - Saison 1

Chapitre 14 : L'interrogatoire

1805 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/07/2025 09:51

Épisode 14 : L'interrogatoire

Par Tyessa


Théo regardait Jenko d'un mauvais œil.


— C'est pas moi, gémit-il, il y a méprise.


— Ta gueule, lui répondit le paladin méchamment.


Le chevalier prit une chaise sur laquelle il s'assit.


Bob se tourna vers la mère d'Elisabeth et lui dit d'un ton impérieux.


— Madame, allez nous chercher des cordes et des bougies si vous avez. (Puis se tournant vers Jenko) Je serais vous je lui dirais tout, tout de suite, car il n'est vraiment, vraiment pas commode, surtout quand il est énervé comme ça.


Shinddha, qui était occupé à manger une pomme, se tourna vers Théo et le vieux se demandant ce qu'il se passait.


— Je…, bégaya l'homme, mais… les murs ont des oreilles.


— Moi, je vous conseillerais de tout dire, dit la mère d'Elisabeth en apportant au demi-diable ce qu'il lui avait demandé. Mais si vous avez peur, pas de problème, je vais fermer les volets.


— Merci, remercia le pyromancien, si vous pouviez nous attendre dehors, on aura vite fini.


— Je vous laisse 5 minutes, dit-elle d'une voix sévère, je vous rappelle que vous êtes chez moi ici. Est-ce bien clair ?


— Parfait, sourit Balthazar, c'est tout ce qu'il nous faudra.


— On peut avoir plus de pommes ? demanda Shin complètement hors sujet.


— Allez vous servir ! De toute façon, j'ai bien compris que vous aviez pris ma maison comme étant la vôtre.


— Madame, tenta de calmer le paladin, madame du calme, on ne restera pas longtemps.


La vieille femme regarda d'un œil septique les aventuriers et sortit dehors fermer les volets.


— Jenko, demanda Théo pendant que, la lumière n'entrant plus dans le bâtiment, son armure s'allumait, écoute tout va bien se passer…


— Je ne suis pas sûr, coupa le vieux.


— C'est bien, se moqua d'un rire mauvais Bob, c'est très bien de ne pas être sûr.


— Si jamais, assura l'enfant de la lumière, si jamais, tu nous donnes les informations, celles dont nous avons besoin, tu partiras et tout ira bien. On n'est pas là pour te torturer, tu as deux choix : tu peux sortir d'ici vivant ou mort.


Balthazar esquissa un sourire mauvais, et posa une main sur le vieil homme.


« Rectification, corrigea-t-il, lui, il n'est pas là pour te torturer, mais moi, en revanche, je souhaite, je souhaite à tout prix que tu résistes et que tu ne nous donnes aucune information. S'il te plaît, résiste et ne nous dis rien.


— Jenko, demanda Théo en ignorant les dires du pyromage, de quoi as-tu peur ?


— Heu… je… de…, balbutia le vieux paysan, de mourir… de souffrir… de perdre la vie dans d'atroces souffrances.


— Ah, mais il faut pas, s'exclama Bob, mourir c'est rapide, c'est sans douleur presque. Non, c'est ce qu'il y a avant qui est drôle.


Et il éclata de rire, d'un rire malsain qui fit trembler encore plus l'homme attaché. Théo soupira, puis reprit calmement.


— Qui te fais peur ?


— J'ai le ventre noué, esquiva Jenko, est-ce que je peux prendre… s'il vous plaît…


Son regarde se figea sur Shinddha, en effet, le demi-élémentaire dégustait encore et toujours une pomme. Le pyromage, comprenant ce que le prisonnier demandait, prit un fruit, lui tendit et mordit à pleines dents dedans.


— Pas d'info, dit-il sous le regard limite outré de son ami paladin, pas de pomme.


— Bob, murmura l'inquisiteur d'un ton las, enfin.... est-ce que tu as soif Jenko ? Est-ce que tu veux boire quelque chose ?


— Oui… je, hésita-t-il, je veux bien.


— C'est ça, grommela dans sa barbe le pyromage, et tu veux lui sucer la bite aussi ?!


— On va te servir un verre de vin Jenko, reprit Théo en ignorant la remarque de son compagnon, tu vas prendre une pomme, tu vas manger, tu vas boire et ça ira mieux après. »


Le vieil homme se calma peu à peu, tandis que son interlocuteur lui tendait un verre de vin et une pomme. Le paladin le regarda, il était vraiment famélique et il fut pris d'un peu de pitié envers cet homme, ce qui est étrange venant de Théo si on y réfléchit bien.


— Bon Jenko, commença Bob, mon ami Jenko, mon meilleur ami Jenko de toujours, maintenant que tu es en train de manger et de boire à ta faim, est-ce que tu pourrais nous dire, même si tu parles la bouche pleine c'est pas grave, pourquoi tu nous espionnais comme ça Jenko ?


— Jenko, demanda l'inquisiteur, c'est quoi ton métier ?


— Je… je suis paysan, répondit-il en haussant légèrement la voix, je travaille la terre, je suis un honnête travailleur.


— Est-ce que tu as une ferme Jenko ? Est-ce que tu as une famille qui est à toi ?


— Non, je… je n'ai pas de famille.


— C'est dommage, le plaignit ironiquement Balthazar, c'est triste.


— C'est vrai, Jenko ? insista Théo.


— Il n'y aura personne pour te pleurer, se moqua alors Shin.


— Je ne te crois pas, soupira le paladin. Tu as une femme ? Tu as une famille ? Des enfants ?


— Ou… oui.


— Est-ce que tu as une ferme, qui est à toi ?


— Oui.


— Donc....


— Je sens, coupa Jenko, que… que vous êtes profondément bon, messire.


— Évidemment, acquiesça Théo, je le suis. Tu vas nous donner les infos, et personne ne saura que tu les auras donnés.


— D'accord, l'homme marqua une pause avant de reprendre. En fait vous êtes, vous-même, en quelque sorte, en quête de vérité ici, à savoir ce qu'il se passe… le… danger qui menace le royaume, c'est bien ça ?


— Bah oui, affirma Bob, sinon on te poserait pas de question mon petit Jenko, alors du coup…


— Oui, il faut, reprit le paysan, il faut, en fait, que je vous dise… quand… quand j'avais quatre ans, en fait, j'étais maltraité et.... c'est pour ça que je suis devenu quelqu'un de pas très fréquentable et… et j'ai développé une certaine méchanceté et… et… et donc pour ça, c'est évident que si je travaille pour des personnes peu recommandables, c'est parce que, à la base, je suis… moi-même j'ai vécu un passé terrible et…


— C'est passionnant, souffla le paladin, heu… sinon…


— Mais moi, ça m'intéresse, contredit alors le demi-diable, son histoire de passé terrible, mais ce qui est plus intéressant encore c'est en quoi ton avenir va être terrible ! (Il éclata d'un rire encore plus mesquin) Du coup, on peut revenir au sujet…


— Pour qui tu bosses ? lâcha brutalement Shin.


Jenko fronça légèrement les sourcils, se gratta les lèvres et reprit.


— Bon, alors… donc vous êtes un groupe d'aventuriers qui… vous prétendez pouvoir résoudre les problèmes c'est ça ?


— Comment ça prétendre, demanda le demi-élémentaire ?


— Vous, sourit le vieux en laissant apparaître le peu de dents qu'il lui restait, vous ne vous êtes pas dit que vous alliez avoir des problèmes ?


— Bon, écoute Jenko, soupira Théo plus qu'agacé par le manège de l'homme, il y a une chose très simple, ou tu vas me répondre à moi, ou tu vas lui répondre à lui.


Le paladin pointa du doigt Bob qui, avec un sourire sadique, alluma une bougie et regarda la cire fondre.


— Holà, clama le paysan, mais vous n'avez pas besoin, messire le… pyromage, d'allumer ces bougies, je pense que… votre sort est fait. Vous croyiez quoi ?


— Fini de jouer, coupa le fils d'Enoch !


— Excusez-moi ! tenta Jenko. Excusez-moi !


— FINI DE JOUER ! hurla Balthazar Octavius Barnabé Lennon en attrapant le vieux par le col. Qui vous a dit que j'étais pyromage ?


— Mais, se moqua-t-il, qu'est-ce que vous croyez ? Mais… en fait… mais… en fait vous êtes vraiment… des bleus ! Vous prétendez pouvoir résoudre les problèmes, et vous croyez quoi ? Vous croyez que vous êtes ici… Vous êtes ici, là, où exactement je le voulais !


L'homme éclata d'un rire sadique. Bob fronça alors les sourcils, quand une grande chaleur s'imposa dans le bâtiment ainsi qu'une odeur de brûlé. Le sol, les poutres, les murs se mirent à roussir.


— Vous êtes là exactement où je le voulais, hurla avec triomphe le couard !


— Le mec, se moqua le demi-diable, il essaye de nous tuer en foutant le feu, c'est pitoyable.


Sous le regard inquiet de Théo et de Shin, Bob, écroulé de rire, lança une boule de feu en pleine figure de Jenko qui courut dans toute la maison.


*******


Pendant ce temps-là, Grunlek était occupé, avec l'aide du jeune Hans et de sa tante, à fabriquer un filtre pour le puis, quand il perçut une odeur dérangeante ainsi que les deux autres personnes avec lui.


— Mon avis, dit-il, là, ça sent le roussi. Restez là, je vais aller voir ce qu'il y a.


Le nain se dirigea vers la maison, et vit qu'elle était en flamme. Il aperçut aussi, quatre hommes armés devant le bâtiment. Quand il voulut s'avancer discrètement, il marcha sur une brindille et cela fit se retourner un des hommes, armé d'une rapière.


— Théo, cria alors le golem, Shin, Bob, est-ce que vous êtes en vie ? Est-ce que vous allez bien ?


— Grunlek, répondit alors le pyromage d'une voix étouffé, on est dans la maison, essaye d'éteindre le feu, fais quelque chose !


— Il y a plein de monde à l'extérieur !


— Tue-les, hurla Théo !


— On arrive, annonça Balthazar, éloigne-toi des fenêtres !


Puis le nain se tourna vers les hommes.


— Messieurs, vous êtes entre moi et mes amis, j'espère que vous êtes là pour aider si ce n'est pas le cas, on va avoir un problème.


— Je n'irais pas, répondit l'homme à la rapière, jusqu'à vous appeler monsieur, vous n'êtes qu'un demi-homme après tout.


— Apparemment, je suis tombé sur quelqu'un étroit d'esprit, je vous écoute.


— Et donc ? Demi-homme, je suis peut-être entre vos amis et vous, mais, en attendant nous sommes en surnombre, vous êtes… à peine la moitié de l'un d'entre nous. Qu'est-ce que vous voulez faire ? Franchement, moi, ce que je vous suggère, semi-homme, c'est de prendre vos jambes à votre cou et de partir. Peut-être, éventuellement, nous vous laisserons crier comme une fillette dans votre fuite. À moins, que vous ne désiriez mourir maintenant.


— J'ai un très gros problème depuis que je suis tout p'tit, répliqua Grunlek, oui, je sais, je n'ai pas beaucoup grandi, c'est : je ne fais pas ce qu'on me dit. Donc… je vous invite, vraiment, à bouger ; parce que là, je suis peut-être tout seul, mais, quand mes amis vont sortir, ça va mal se passer.


— SI, ils sortent ! réagit l'homme. Mais allez y... fuyez et… peut-être que, je vous laisserais la vie sauve.

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