L'Ombre aspirant la lumière (M version)

Chapitre 5 : Le cœur du Joker ? (M version)

3173 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/07/2020 11:07

 5.

Il fait nuit quand je me réveille enfin. Mes yeux ont du mal à s'ouvrir. Je ne pensais pas manquer autant de sommeil. Je porte encore le pull de Jack. Il sent lui. Je me recroqueville pour former un cocon dans son haut. Je me laisse bercer par son odeur et je manque de me rendormir.

Je décide de me lever pour ne pas sombrer de nouveau dans les bras de Morphée. Mon téléphone n'a plus de batterie. Je le met en charge avant que Valentine panique et revienne. Quand il s'allume enfin, je vois tous les appels manqués de cette dernière, qu'elle à laissé ce matin. Je prends les devants pour lui dire que je vais bien.

Un numéro inconnu m'a laissé un message.


« Appel à ce numéro quand tu seras réveillée. J »


Jack. Je regarde tout autour de moi. Je suis sûre qu'il y a des caméras. Je décide d'en avoir la certitude.


- Tu viendras retirer ces foutues caméras Jack et les micros ! Envoie moi Tony !


Je vais m'asseoir sur le canapé en attendant l'homme de main de mon petit copain. Mon portable vibre. Un message du même numéro.


« Mon message n'était pas assez clair ? »


- Et mes demandes ?


De nouveau mon portable vibre.


« J'envoie Tony et un homme pour enlever tout le matériel. »


- Merci.


Je me lève pour aller me changer dans ma chambre. Je fais un petit tour sur moi même pour contrôler s'il y a aussi ici des caméras. Je n'en vois pas mais je suis convaincue qu'il y en a. Je retire le pull que je porte. Je me retrouve nue.


- Profite de la vue, pervers ! »


Je cherche dans mes tiroirs des sous-vêtements. J'en trouve des noirs qui se coordonnent parfaitement. Ils sont en dentelles et terriblement sexy. Dans mon armoire je cherche une robe. Je réalise que la robe de le veille est dans mon armoire. Tony a un double des clefs ! Et il est passé ici alors que je n'y étais pas !

Je sors en trombe de ma chambre encore en petite tenue pour me poster dans le salon.


- Non mais je rêve Jack ! Tu as un double de mes clefs !! Comment as-tu eu ça !?! Et tu envoies Tony ranger mes affaires dans MA penderie !


Je fonce sur mon portable pour attendre sa réponse. Je sursaute quand j'entends sa voix raisonner dans tout l'appartement. Il a aussi fait installer des enceintes !


- La vue n'est pas désagréable.

- Jack si tu veux que sa fonctionne ne joue pas au Joker avec moi.

- Mais je ne joue pas au Joker. Je suis le Joker.

- Pas avec moi ! Je peux accepter beaucoup de choses mais pas de me faire reluquer chez moi à mon insu.

- J'en prends note. Tout sera désinstaller très vite. Tony va frapper dans un, deux, trois.


Et effectivement au « trois », des coups se font entendre.


- Passe quelque chose bébé. Ce corps est à moi.


Je rêve où il vient de m'appeler bébé ? Je fonce dans ma chambre, passe une robe noire à fleurs rouges et violettes. Je cours ouvrir à Tony.


- Madame.


Un petit bonhomme au nez aquilin est caché derrière Tony. Je m'écarte pour les laisser entrer. Je me tourne vers l'autre homme.


- Que se soit clair. Si le Joker vous a dit de laisser quelques caméras, micros ou je ne sais quoi et que je l'apprends ! Je vous étrangle de mes mains avant de vous donner à manger aux poissons.


Le rire du Joker se fait entendre. Un rire glaciale et terrifiant.


- Je ne ris pas Ja..., je me demande si je peux l'appeler comme ça devant ses hommes, J.

- Je le sais. Enlevez tout.


Sur ses mots, le petit homme part dans chaque pièce et remplit un sac avec ce qu'il enlève. Je le regarde faire sans le quitter des yeux. Qu'il sache que je ne plaisante pas. Tony semble s'amuser de mon éclat de colère. Je n'irais pas le menacer mais si je le pouvais !

Le larbin de Jack pose le sac à mes pieds avec tout ce que mon petit-copain avait fait installer chez moi. Un véritable arsenal de la surveillance ! Je me demande même si le Louvre est mieux surveiller que je ne l'étais. Pour vous dire !

Je prends le sac que je vais ranger dans une armoire sous les yeux de Tony qui ne cesse de s'amuser à en croire par son petit sourire discret. Je prends mon portable que je mets dans ma poche.


- Je garde ça ! J'en parlerais moi même avec votre Patron. Non mais !

- Très bien Madame. Nous pouvons le rejoindre.


Nous sortons tous de chez moi et je ferme à clef la porte. Ma colère n'a absolument pas le temps de redescendre. Au contraire, je sors de la voiture encore plus en colère qu'en partant. Je ne laisse pas le temps à Tony de me parler. Je l'entends me héler mais je n'ai qu'une envie : faire la peau de Jack. Je pousse la porte de l'usine en colère.


- Il va falloir....


Je me stoppe net. Une centaine de têtes se tournent vers moi. Une estrade a été montée dans le fond de la grande pièce. Le Joker était, à n'en pas douter, en plein discours avant mon entrée. Je me fige ne sachant pas quoi dire ni quoi faire.

Tony franchit enfin la porte et se poste derrière moi. Avant qu'il ne puisse me prier de sortir, je vois dans les yeux du Joker, passer une étincelle d'amour de Jack. La voix du boss du crime se fait enfin entendre.


- Mon infirmière !!! Tut Tut ! Vous ne devriez pas être là.


Il saute de l'estrade et arrive en sautillant vers moi avec cet démarche à glacer n'importe quel sang. Sa voix est grinçante et son sourire déformer. Rien à voir avec ce que je connais de lui. Rien à avoir avec Jack.

Arrivé à ma hauteur il me passe les bras autour des épaules pour me pousser vers l'estrade.


- Nous allons faire les présentations de la charmante demoiselle.


J'aimerais lui dire que je m'en passerais bien. Mais je me suis mise seule dans se pétrin alors autant le vivre à fond. Si j'avais attendu Tony. Je ne serais pas là. Tony nous suit à cinq pas derrières.

J. me pousse devant le bord de l'estrade et attend que je me présente. Aucun mot n'arrive à sortir de ma bouche. Me retrouver face au gang du mal et leur dire qui je suis ne faisais pas parti de mon plan. Si j'ai encore un plan à ce stade.

Le Joker vient à mon secours.


- Elle est timide !! Ou apeurée ! Dans les deux cas c'est parfait ! Messieurs l'infirmière du Joker ! Applaudissez !


Tous applaudissent sauf Tony qui reste de marbre. Le Joker continue.


- Elle va rester avec nous un petit temps. Histoire de veiller à mon bon rétablissement. Et je verrais ce que je ferais de son joli petit visage plus tard.


Cette dernière phrase me fait réaliser, qu'avec le Joker je n'ai peut-être pas la vie sauve. Si son dédoublement est si fort que ça, peut-être que le Joker ne réalise pas qui je suis pour Jack. Je jette un regard à Tony. Ce dernier regarde loin devant lui et ne vois pas ma demande à l'aide.


- Tony emmenez la demoiselle dans ses quartiers.


Le Joker tourne le dos à ses hommes et me pousse vers le bas de la petite scène. Je me retourne avant de descendre pour le regarder. J. me fait un grand sourire. Un grand sourire à la Jack. Et me fait finalement un clin d’œil.

Je suis docilement Tony tout en entendant en boucle la voix de J. me dire « Et je verrais ce que je ferais de son joli petit visage plus tard. »

Mes quartiers se trouvent trois portes plus loin de la chambre de Jack. C'est une grande chambre avec une salle de bain comme la sienne. Elle semble construite sur le même modèle. J'ouvre un tiroir. Il y a des vêtements. Je me retourner vers Tony en l'interrogeant du regard.


- Le patron ne voulait pas vous voir déambuler sans nouveaux vêtements.

- Qui les a choisit ?

- Lui Madame.

- Quand ?

- Je ne sais pas Madame. Avez vous besoin de moi pour quelque chose ?

- J'ai une question

- Je répondrais si je le peux Madame.

- Il ne me fera aucun mal Tony ?

- Jack ne vous fera aucun mal.

- Mais le Joker peut...


Je termine cette phrase pour moi. Tony me regarde avec un petit brin de tristesse.


- Oui Madame. Le Joker le pourrait.

- Je peux vous poser une dernière question Tony ?


Tony hoche la tête pour me donner la permission de poser ma question.


- Vous connaissez Jack. Vous le connaissiez sans le Joker ?

- Non Madame. Le Joker faisait déjà son apparition au moment de notre rencontre. C'est tout ce que je peux vous dire.

- Oui je comprends. Merci Tony.


Sans plus de cérémonie, Tony me laisse seule dans la chambre. Je suis de nouveau face à toutes mes questions, peurs angoisses et cette voix dans ma tête qui ne me laisse pas en paix depuis hier soir. Je décide de faire l'inventaire mental de ma nouvelle garde robe pour penser à autre chose.

J'ouvre le tiroir du haut d'une grosse commode. Il y a des sous-vêtements. Tous plus sexy les uns que les autres. Jack aime la lingerie fine. Intéressant quand on voit l'état de son costume du Joker.

Dans les tiroirs du bas, il y a différents pantalons, jeans. Je trouve aussi des pulls et des t-shirts. Tout ce qu'il y a d'ordinaire mais dans l'armoire adjacente : des chemisiers de grands couturiers, des robes d'une qualité incroyable. Que ses soit des robes de tous les jours ou des robes de bal. Il y a un petit tiroir juste sous les chemises. Je l'ouvre. Des parures. Des parures de diamants et autres pierres précieuses. Un bracelet en améthyste attire mon regard. Il est absolument magnifique. Il est fait d'une grosse pierre ronde et un bracelet en argent. Après quelques instants à le regarder je ferme le tiroir pour me concentrer sur le bas de l'armoire. Une imposante rangée de chaussures s'y trouve : des baskets, bottes, bottines, derbies et escarpins. Je reste devant toutes ses chaussures comme une gamine. J'ai envie de tout essayer, tout porter.

Une paire d'escarpins noires attire mon regard plus que les autres. Je retire mes chaussures pour les enfiler. Je me sens comme Cendrillon ! Je fais un petit défilé avec. Après ma performance je remets les miennes.

La porte de ma chambre s'ouvre. Le Joker se tient dans l'encadrement de ma porte. Ce dernier passe la main dans ses cheveux recouvert de vert.


- Salut !

- Salut !

- Tu as fait le tour ?

- Oui ! Merci pour tout mais eu...

- Tu vas me dire que tu ne veux rien qui soient payer avec de l'argent sale.

- Tout à fait.

- Alors ne tant fait pas. Ce n'est pas le cas.

- D'où sors tu ça alors ?

- Je ne te dirais rien.


Je le regarde avec aberration. Je m’apprête à enchaîner. Je suis prête à batailler pour savoir mais il détourne habilement de sujet.


- Ton arrivée pendant ma petite réunion a fait sensation auprès de mes hommes.

- Pardon. J'étais en colère.

- J'ai vu ça ! Tu es très choupinette avec tes yeux noirs et tes joues rouges.

- Très drôle Jack. Savoir que tu as installé des caméras et des micros chez moi ne m'a pas plu ! Du tout. J'ai gardé ton matos chez moi.

- Comme si le garder était un problème. me chuchote-il.

- Jack ! dis-je en colère.

- Je ne reposerais rien de tout ça chez toi. Tu as ma parole.

- Merci.


Je vais pour le rejoindre et l'embrasser mais il me stoppe. Me repousse dans la pièce et ferme la porte. Je le regarde surprise.


- Mes hommes ne doivent pas savoir que mon infirmière est aussi ma... petite amie.

- Petite amie ?

- C'est ce que tu es non ?

- Oui.

- Tony a toute ma confiance. Les autres non. D'ailleurs évite donc de m’appeler Jack quand nous sommes avec les autres.

- Oui patron.

- Dans ta bouche le mot patron n'a pas le même effet sur moi.


Jack m'attrape, me faire faire un demi-tour et me plaque contre la porte close. Je le laisse m'embrasser avec fougue. Il prend une de mes jambes qu'il lève sur sa hanche de son bras valide. Son baiser s’éternise et il me laisse finalement respirer en se décollant de mon visage. Un feu s'allume dans mon ventre mais Jack me laisse là et part se mettre au centre de la pièce.


- J'ai quelque chose à te montrer, me dit-il.


Il se met face au mur qui est en direction de sa chambre. Sur le mur, je remarque un petit clou. Il appuie dessus et le mur coulisse. Je pousse un petit glapissement de surprise. Jack vient prendre ma main et m’entraîne avec lui dans le passage secret. Nous marchons quelques secondes dans le noir complet jusqu'à arriver dans sa salle de bain.


- Nous pourrons passer nos nuits ensemble sans que personne ne le remarque.

- Tu as beaucoup de passages secrets ici ?

- Tu ne pourrais pas tous les retenir.


Je lui souris gentiment.


- Je vais me changer et enlever mon maquillage. Met toi à l'aise.


Il dépose un baiser sur mon front. Se retourne et va trouver de quoi se changer dans son placard. Il reste de dos et retire sa veste violette. Il tente de retirer sa chemise seul mais il semble avoir du mal. Je vais pour l'aider mais il m'arrête en m'ordonnant de rester derrière lui. Il arrive à faire glisser sa chemise et cette dernière tombe au sol. Ses cicatrices dans le dos sont plus que visibles. Je les regarde le temps qu'il prenne un t-shirt. On dirait des serpents qui s’emmêlent. Je vois que mon petit copain tente de passer son t-shirt mais qu'il n'y arrive pas. Il finit par grogner de colère et balance son haut à travers la pièce.


- Foutu blessure à la con !

- Je peux t'aider. Tu veux que je reste pour ça.

- Je ne veux pas être un assisté ! C'était juste un prétexte pour te garder près de moi. Je vais rester comme ça.


Sans me jeter un regard il part dans la salle de bain se démaquiller. Je vais ramasser sa chemise, sa veste et son t-shirt. Je pose les premières sur une chaise et je plie le deuxième que je range dans la placard où il se trouvait avant de voler à travers la chambre.

Jack revient avec uniquement son pantalon de costume violet qui tombe surs ses hanches. On devine son V qui montre le bout de son nez sur le bas de son ventre. Sa démarche est celle d'un homme sûr de lui et plus celle désaxée du joker. Il est Jack.


- Tu as rangé mes affaires ?

- Oui. Il ne fallait pas ?

- Je l'aurais fait.


Je ne bouge pas en cherchant quoi lui répondre. Mes yeux se posent sur la blessure que j'ai tenté de recoudre de mon mieux. Je m'avance vers lui pour contrôler que tout tient toujours. Le fil semble résister aux gestes brusques du Joker . Il va avoir une nouvelle cicatrice.


- Il faudrait une compresse pour protéger d'avantage la plaie.

- Ne t'en fait pas tu as fait du très bon travail pour une amatrice.


Je le remercie. Il relève mon menton vers son visage. Nous nous regardons sans pouvoir se détourner l'un de l'autre. Je ne peux pas expliquer l'attirance électrique qu'il me procure. Je ne peux pas comprendre que je me sentes à ma place quand je suis dans ses bras. Je ne peux pas m'admettre que je suis heureuse quand il me regarde avec ses yeux tendres. Je voudrais avoir toutes les réponses à mes questions. Est-ce que les avoir me satisferait ? Je ne pense pas. Le fait de pas savoir doit aussi m'attirer. Le fait de vivre dans cette précarité à quelque chose de si attractif.


- À quoi tu penses ? me demande-t-il.

- Je me demande pourquoi je me sens si bien avec toi.

- Et tu as une réponse ?

- Non. Tu en aurais une pour moi ?

- Tu dois être fêlée.


Sa réponse me fait m'esclaffer. Je ris tellement que je n'arrive plus à respirer. Il me rejoint dans mon hilarité. J'arrive entre deux respirations à dire : « Venant de toi ! ».

Il m'attire à lui et me serre dans ses bras. Sa tête se pose sur la mienne et je l'entends sentir mes cheveux. Je passe mes bras autour de sa taille et je me blotti contre son torse en faisant attention à ne pas appuyer sur sa plaie. Il me berce doucement contre son corps brûlant.


- Tu as envie de faire quelque chose bébé ?

- Tu devrais te reposer. Tu as eu pas mal de choses à gérer aujourd'hui.

- Je ne veux pas dormir. Je veux être avec toi.

- En tant qu'infirmière je me dois de te forcer à aller te coucher.

- Me forcer ? Moi ?


Son regard devient rieur et joueur. En un mouvement de bras, il me plaque de dos contre son torse. Il vient mettre sa bouche tout contre mon oreille.


- C'est moi qui force ici.


Jack m'embrasse avec envie et après quelques baisers, j'arrive finalement à le faire obtempérer.


- Au lit !

- Non. Je veux rester avec toi.

- Je reste à côté de toi. Tu seras avec moi.


Je le pousse gentiment vers le haut du lit. Il accepte. Je remonte la couverture sur lui. Il vient se blottir dans mon dos et s'endort contre moi.

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