L'Ombre aspirant la lumière (M version)

Chapitre 6 : La folie que l'on ne peut pas cacher (M version)

837 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/07/2020 11:09

 6.

Je me réveille. Il fait encore noir. Jack dort paisiblement auprès de moi. Je me dégage gentiment de son étreinte. Je pars dans la salle d'eau pour me rafraîchir le visage. J'ai terriblement envie d'une douche. La prendre dans sa chambre risque de l'éveiller.

Je cherche à tâtons, sur le mur, un petit clou pour me permettre de retourner dans ma chambre. Quand le mur s'ouvre, je traverse le couloir tranquillement. Je trouve des nouveaux sous-vêtements dans le tiroir dédié et je laisse couler l'eau un instant pour qu'elle chauffe. Je m'engouffre dans ma cabine quand je juge que le liquide est à la température idéale.

Sentir se flot brûlant sur ma peau me fait le plus grand bien. Je me sens détendue et propre. Je suis en pleine reconnexion avec moi même quand j'entends des cris à l'extérieur de ma chambre. Je crois reconnaître la voix de Jack.


- Où est-elle ? hurle-t-il à répétition d'une voix tonitruante.


La porte de ma chambre s'ouvre à la volée. Il rentre dans la salle de bain avec des yeux injectés de sang. Je comprends qu'il n'est plus Jack. Que le Joker a pris le déçu. Que mon absence à son réveil la rendu fou. Qu'il a imaginé je ne sais quo qui l'a fait basculer dans une folie intense.

Je recule aussi loin que je le peux. Le mur me retient. Jack rentre la cabine et me prend le poignet. Il me fait voler à l'extérieur. Je m'écroule au sol. Ma tête frappe le sol. Je retiens un hurlement de terreur. Je vois sa main se lever dans les airs. Je sens la douleur de celle-ci sur ma joue avant qu'elle touche ma peau. Il lève un de ses pieds et me le lance en plein dans le ventre. Ce deuxième coup est encore plus violent que le premier et me fait bien plus mal. Un petit bruit sourd sort de ma bouche. Mais le Joker ne l'entend pas.

Sa main agrippe avec une rage surdimensionnée mes cheveux et me force à me mettre à genoux. Il lève son bras, où quelques heures plus tôt, une balle se trouvait, et il me gifle de nouveau.


- Arrête ! Jack s'il te plaît.


Je le supplie d'une voix cassée et brisée. Mes sanglots viennent brouiller mes mots. Mais le Joker ne s’arrête pas et continue de me cingler le visage. Il en vient à me griffer le visage. Ses mains passent de joue en joue. J'essaie de parler mais il me hurle de la fermer.


- Jack ! J'étais juste partie me doucher.


Le Joker suspend son geste. Tony rentre dans la salle de bain et se pétrifie d'horreur en voyant la scène : Son boss qui me maintient par les cheveux et mon corps recouvert de sang , tuméfié et complètement nu.


- Patron vous devriez arrêter.


Je n'ose pas me tourner vers Tony. Ni regarder le Joker. Quand enfin, je sens la poigne de ce dernier se desserrer de ma tignasse, je rampe dans la cabine de douche pour me mettre en boule le plus loin possible de lui. Je pleure comme une enfant dans mes bras. Les larmes sur mes joues ouvertes rendent la douleur encore plus insupportable.

Un bruit vient me faire lever les yeux. Le bruit du corps de Jack qui se laisse glisser contre le mur et qui touche le sol. Tony passe devant ce dernier sans lui accorder un regard. Il prend une serviette dans un tiroir et avance vers moi. Il tente de me couvrir mais je refuse. Je tremble tellement.


- Laissez moi vous aider. Je vais vous porter dans une autre chambre. Il ne vous trouvera pas.

- Il ne me trouvera pas ?

- Non Madame.


Je laisse Tony me poser la serviette sur le corps et me soulever. Il me porte avec une facilité déconcertante. En partant j'entends Jack murmurer quelque chose d'inaudible.

Tony me fait traverser de nombreux couloirs avant de me déposer enfin dans une pièce sombre.


- Vous êtes en sécurité ici. Je vais aller prendre de quoi désinfecter les plaies.

- D'accord.


Le sbire part et revient en un éclair avec ce qu'il faut. Il retire ma serviette. Je suis complètement nue devant un inconnu mais après ce que je viens de vivre, je ne le réalise pas. Il passe du coton sur mon visage et mes mains. Quand il semble satisfait de son travail, il sort et réapparaît avec une veste. Il me la passe et m'ordonne de m'endormir.


- Je n'y arriverais pas, je murmure.

- J'ai de quoi vous aider à dormir si vous le voulez.


Il me tend la boite de médicament de la veille qui était destiné au Joker. J'avale un comprimé et je m'endors aussitôt.

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