Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Chapitre 23 : Paradis secret

773 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:48

Mon cœur va lâcher. Je le sens. Sa main presse légèrement la mienne. Je jete un coup d'oeil à nos amis, en pleine conversation. Je suis Edeen dans un couloir sombre, qui mène jusqu'à un petit escalier en fer couleur rouille. Il me fait passer devant, plaçant une main précautionneuse dans le bas de mon dos. J'avance avec prudence, en prenant garde de ne pas coincer, un de mes talons dans un trou. Arrivé au bout de ces marches, se trouve une lourde porte en fer. Il me demande: "Prête ?" - Oui. L'excitation et la curiosité mêlées, me pousse à lui prendre la main. Il ouvre la porte, et se décalque devant moi un tableau splendide. Nous sommes sur un balcon en fer, où s'étend au dessus de nous à l'infini, les couleur du soleil couchant. Je relâche la main d'Edeen pour me diriger vers la rambarde, mais il ressert son étreinte. Je dois l'avouer, j'en suis ravie. - Edeen... C'est... - Magnifique ! - Époustouflant ! Il rit. Il est magnifique. Son rire semble ricocher dans l'air, comme un cailloux jeté dans l'eau. Il me lâche la main, s'appuye contre la rambarde et pose nonchalamment son menton sur sa main. - Bienvenue sur ma montagne Princesse. - Ta montagne ? - Oui. Si le rugby est mon échappatoire, cet endroit est mon refuge. C'est ici que j'aime me cacher de la société, du bruit, des sentiments. - Combien de femmes as-tu ramenées ici pour tes rencards ? - Aucune... Depuis aujourd'hui. - Pourquoi ? - Je te l'ai dis, c'est... - Non, je veux dire pourquoi moi ? - J'en sais rien. J'observe son profil, couvrant les reflets du soleil. Mes doigts rêvent de plonger dans ses cheveux et de l'attirer à moi. - Je crois que c'est parce que tu es différente. Dit-il soudain comme pour lui même. - En quoi ? - Tu me cherche, me provoque, me défis. Je déteste ça et pourtant... - Pourtant ? - J'adore, continu-t-il. Mais ça tu le sais déjà. - Et bien merci de faire tomber la façade du con, et me laisser voir ta part de fragilité. - Je ne suis pas fragile. - Tu préfère peut-être écorché vif, le taquinés-je. En un instant, il saisit mes poignets, et me plaque contre un mur. - Suis-je toujours si fragile ? Bien qu'il ne sourit pas, j'entends la malice dans sa voix. - Tu ne me fais absolument pas peur. - Je n'en doute pas, une seule seconde. Il me soulève, j'entoure mes jambes autour de sa taille comme un réflexe. Il plonge son nez dans mon cou, et trace du bout un chemin, entre le creux de ma gorge et la base de mon oreille. J'appuye ma joue contre ses cheveux en bataille. Il n'y a rien de féroce dans nos gestes, la douceur nous est très peu commune, mais nous va bien. Quelque chose a changé, sur ce balcon  à la  vu spectaculaire. Il s'est ouvert. Il a baisser la garde. J'ai peur de redescendre et perdre ce qu'il vient de m'offrir. Car derrière l'homme séduisant, se cache un être blessé. Et j'adorai le connaître davantage. Ça me paraît risqué, mais je suis irréversiblement attirée. J'ai juré de ne pas l'approcher, mais au diable les promesses. Je veux percer à jour ce mystérieux individu, aussi exaspérant peut-il être. Je relâche mes jambes, et il me fait glisser le long de son corps musclé. - J'espère t'avoir donné assez de preuve en matière d'excuses. - Oui je crois avoir perçu une once de sincérité. Il rit gêné, il est adorable. - Retournons au bar, avant que Grégory ne convertisse Ethan, rigole-t-il. - On leur demandera de se joindre à nous vendredi, pour leur second rendez-vous. - Sûrement pas Princesse ! Vendredi tu es toute à moi. Au faite, tenue sportswear exigée. - Ah oui ? Où irons-nous ? - Il te faudra attendre vendredi pour le savoir, Princesse. - Si c'est aussi magique qu'aujourd'hui alors je suis prête à endurer l'attente. Il me décoche un sourire radieux, et nous rejoignons notre table en silence. Il est déjà 19h29. Le reste de la soirée glisse littéralement. Entre rires, bières, et frites, j'apprends à connaître Ethan, Edeen fait du charme à Grégory. Et bien que nous soyons chacun à nos conversations, nous sommes plus proche que jamais. Vendredi marquera, j'en suis sûr, le début des problèmes... Ou d'autre chose.

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