Renaissance du lotus

Chapitre 14 : Trahison

3716 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/02/2021 11:00

L’homme aux cheveux blonds tournait le dos à Hasu, il était impossible à la jeune femme de déchiffrer les émotions de son ami. La tuer ? pensa-t-elle horrifiée. Gin venait-il vraiment de donner un tel ordre à son lieutenant ?! La shinigami eut un rire nerveux et lâcha, la voix cassée de chagrin :


- Allons Kira, ton capitaine n’a aucun droit de vie ou de mort sur moi ainsi… S’il veut vraiment m’éliminer pourquoi ne le fait-il pas lui-même ?


Le lieutenant ne lui répondit pas, Hasu retint son souffle. Il était son ami, jamais elle ne pourrait se battre à mort contre lui… Kira se tourna lentement vers elle, un air lugubre sur le visage et une main sur son zanpakutô.


- Je refuse de me battre contre toi Kira ! cria-t-elle, les yeux humides.


Le shinigami dégaina son sabre dans un bruit métallique inquiétant et lui chuchota, mélancolique :


- Comme tu veux Hasu, si tu te laisses faire cela rendra ma tâche d’autant plus facile…


Hasu fit un bond en arrière dans un juron tandis que le lieutenant tenta de lui asséner un coup mortel, elle dégaina aussi son zanpakutô. Des larmes roulèrent sur ses joues, se sentant profondément trahie. Elle n’arrivait pas à croire que la personne qu’elle pensait son ami le plus proche, son confident en quelque sorte, était en train d’essayer de la tuer. La shinigami pesta, malgré toutes les années d’entrainement ensemble elle ne connaissait pas le pouvoir du zanpakutô de Kira, contrairement à lui, elle avait clairement un désavantage. Elle pensa qu’il vaudrait peut-être mieux qu’elle prenne la fuite pour rejoindre son capitaine, mais Kira lui barra la route en lui lançant un sort de kidô. Non… Le lieutenant était trop doué pour lui fausser aisément compagnie.


Elle fit face à son ami, le regard dur, ils croisèrent violement le sabre, néanmoins la lieutenant ne s’efforçait jamais d’asséner de coups létaux contrairement à Kira. Hasu savait qu’elle ne pourrait pas continuer longtemps ainsi, le lieutenant était bon escrimeur et elle sentait une douleur lui tirailler son épaule, sa plaie saignait à nouveau.


- Tu ne libères pas ton zanpakutô ? interrogea Kira, sur ses gardes.

- Tu es vraiment sûr de vouloir cela ? rétorqua Hasu avec un rictus moqueur, je risquerais de te tuer par inadvertance.

- Tu prends vraiment trop à la légère ce combat, tu as sûrement loupé l’opportunité de t’en sortir vivante Hasu… dit d’une voix sinistre le lieutenant, lèves la tête, Wabisuke !


La forme du zanpakutô de Kira se changea, la jeune femme recula, méfiante, elle s’était toujours demandé à quoi servait l’apparence de son sabre. Elle remarqua que le shinigami l’affrontait absolument de front, alors Hasu l’évita dans un premier temps pour tenter de déceler le pouvoir de Wabisuke. Le lieutenant changea d’approche, s’obstinant à l’attaquer par sa gauche, avait-il remarqué qu’elle avait une épaule blessée ? Fatiguée, la jeune femme fut contrainte de contrer les offensives du shinigami avec son sabre. Hasu arqua un sourcil, un léger sourire se dessina sur les lèvres de Kira. Elle se questionna sur ce qui pouvait tant le satisfaire lorsque le poids de son zanpakutô l’entraina dans sa chute et elle finit les genoux à terre. Hasu tenta de décrocher son sabre du sol, en vain, elle eut juste le temps d’éviter la lame de son ami, qui lui lacéra le cou.


Haletante, la lieutenant posa une main sur sa nuque pour tenter de stopper l’hémorragie. Sa vue commençait à se troubler, elle était en train de perdre beaucoup de sang. Elle leva ses yeux tristes vers Kira, la shinigami refusait de croire qu’il venait d’essayer de la décapiter sans une once d’hésitation, lui, son ami, c’était un cauchemar… Son regard se tourna vers son zanpakutô, fiché dans le sol, elle jura, il était totalement inutilisable.


- Je t’ai sous-estimé, murmura-t-elle avec un faible sourire, le pouvoir de ton zanpakutô a l’air fourbe. Qu’en est-il exactement ?

- Wabisuke double le poids de chaque objet qu’il touche, répondit avec sérieux Kira.

- Je comprends mieux maintenant pourquoi tu ne m’as jamais dévoilé son pouvoir, souffla Hasu, il faut que tu puisses prendre les gens par surprise. Et malgré cela tu es obligé d’attaquer au corps à corps. Je suppose que c’est pour ça que tu as tant développé ton kidô, pour minimiser cette faiblesse…


Hasu fut soudain prit d’un fou rire, sentant sa conscience s’éteindre progressivement à mesure qu’elle se vidait de son sang. Kira toisa la jeune femme surprit par sa réaction alors qu’elle était aux portes de la mort.


- Tu es vraiment un shinigami effrayant, Kira Izuru, murmura-t-elle.


La shinigami se laissa glisser doucement sur le sol, le jeune homme s’approcha hésitant puis, étrangement, il s’énerva contre elle, d’une voix furieuse :


- Tu abandonnes déjà le combat ?! Je t’ai connu beaucoup plus combative que ça !


Kira plaça un pied sur le dos d’Hasu pour la plaquer à terre et glissa son zanpakutô rectangulaire sous son cou, prêt à lui trancher la tête. Elle leva ses yeux presque éteints vers le lieutenant et lui dit :


- Alors tu es vraiment prêt à aller jusque-là pour obéir à Gin? Même tuer une amie ?


Le shinigami sembla hésiter un instant face au regard d’Hasu, cette femme qu’il avait côtoyé tant d’années et dont il avait toujours eut une certaine fascination… Mais il se reprit et dit avec autorité :


- Avant d’être ton ami, je suis un soldat de Soul Society, je me dois d’obéir à mon capitaine.


Kira ne le dit pas mais pensa très fort « pardonnes-moi Hasu…. ». Elle perdit connaissance, la main tremblante il souffla presque d’apaisement, c’était mieux ainsi, ça serait peut-être plus simple… Le shinigami s’apprêta à commettre son geste, le souffle saccadé, lorsqu’un réatsu meurtrier éclata du corps de la jeune femme et l’obligea à reculer. La pression spirituelle était telle que Kira pouvait à peine respirer, elle était digne de celle d’un capitaine, Hasu se releva lentement et se tourna vers lui. Le lieutenant eut un hoquet de surprise, l’apparence de la shinigami avait légèrement changé, un regard jaune perçant perdu dans des pupilles sombres le fixait avec férocité. La jeune femme s’exprima d’une voix lugubre :


- Je ne peux pas te laisser la tuer, shinigami.


Des frissons parcoururent le corps de Kira, il était clair que la femme qui se tenait face à lui n’était pas Hasu.


- Qui êtes-vous ? interrogea le lieutenant, sceptique.


Un sifflement aigu s’échappa des lèvres de la créature, tandis qu’un rictus carnassier se peignait sur son visage.


- Mon nom est Jigoku no Dokuhebi, tu vas regretter ce que tu as fait. Fuis, shinigami. Je suis bien moins gentille que la petite Hasu... susurra-t-elle.


A peine eut-elle terminée sa phrase que Kira se retrouva projeté au sol, étranglé d’une main par la zanpakutô d’Hasu. Le lieutenant commençait à suffoquer, dans sa chute il avait perdu son sabre et il ne pouvait même pas lancer un sort de kidô. Le jeune homme pensait son heure venue lorsque la femme le libéra de son étreinte et s’éloigna. Kira massa sa nuque en lançant un regard interloqué à la créature. Celle-ci lui adressa une expression mauvaise et s’exclama :


- Voyons on vient à peine de commencer ! Ça serait dommage de te tuer aussi vite !


Le lieutenant se releva, observant Jigoku no Dokuhebi qui affichait un visage sombre. Il comprenait mieux pourquoi, il y a des années, Hasu avait été effrayée par la rencontre avec son zanpakutô. Que pouvaient-elles donc avoir en commun ? Le shinigami réfléchissait, tentant d’évaluer la situation, malgré l’ordre de son capitaine il n’était clairement pas de taille face à cette chose.


- Ma maîtresse a vraiment beaucoup d’affection pour toi tu sais ? lâcha le zanpakutô en colère, dire que tu allais la tuer… Elle m’en voudra sûrement, mais tu dois disparaître !


Jigoku no Dokuhebi lui asséna un violent coup dans les côtes, sans qu’il ne puisse la voir approcher. Kira entendit le bruit de ses os se briser face à la fureur de l’attaque et il fut projeté sur plusieurs mètres. Crachant du sang, il tenta de se relever, mais la femme le plaqua à terre, un pied sur le thorax. Le lieutenant était complètement dépassé par le combat, comment affronter cette entité ?! Du feu apparut dans la main droite du zanpakutô et un rictus cruel s’étira sur ses lèvres. Elle s’apprêta à brûler au visage de Kira lorsqu’une lame semblant interminable lui transperça le poignet, la stoppant dans son élan.


- Capitaine ! s’exclama le lieutenant, soulagé.

- Et bien… Tu as l’air en difficulté Izuru, permets-moi de te donner un coup de main, dit Gin.


Le capitaine ne souriait plus comme à son habitude, Kira le remarqua et s’approcha de lui en s’excusant :


- Veillez me pardonner capitaine, dit-il baissant honteusement la tête, je ne suis pas de taille à exécuter votre ordre…

- Je t’ai observé de loin, tu te débrouillais plutôt bien, encouragea-t-il, mais le zanpakutô d’Hasu est vraiment dangereux, même pour un capitaine. J’aurais dû me débarrasser d’elle bien avant, nous voilà bien embêté…


Le lieutenant se demandait comment Hasu pouvait encore tenir debout malgré le sang qu’elle continuait de perdre. Tandis que le zanpakutô s’élançait sur Gin, il nota que sa vitesse avait diminué et qu’elle devait donc atteindre ses limites. Le combat était rude, même le capitaine semblait en difficulté face au zanpakutô, Kira observait l’affrontement mi- fasciné, mi- horrifié.


- Moi un shinigami effrayant ? se murmura-t-il avec ironie, tu l’es bien plus que moi, Hasu…


La férocité et la vitesse de Jigoku no Dokuhebi continuait de décroître, alors Gin profita de cette faille pour la transpercer mortellement au poumon. Le regard perçant de la jeune femme disparut tandis qu’elle s’écroula sur le sol inconsciente. Kira retint son souffle, l’avait-il tué ? Le capitaine essaya le sang sur sa lame, un sourire satisfait sur ses lèvres et il s’esclaffa :


- Et voilà, s’en est fini de la lieutenant de la 13ème division !

- Elle respire encore, murmura Kira, penché par-dessus le corps de la jeune femme.


Gin poussa un long soupir, marmonnant un « elle est vraiment coriace celle-là ! » et ordonna à son lieutenant de l’achever. Kira baissa tristement le regard sur son amie, ressentant une pointe de déception qu’elle puisse trahir la Soul Society, après toutes ces années à l’entraîner... Des bruits de pas s’approchant le tirèrent de ses pensées.


- Une patrouille approche capitaine ! s’exclama le lieutenant.

- Dommage… souffla celui-ci, il faut y aller Izuru, on ne peut pas perdre de temps à se justifier. Une mission importante nous attends, suis-moi.


Les shinigami s’éclipsèrent aussitôt et un groupe de soldats arriva.


- Les bruits de bataille venaient de cette direction ! cria un homme.

- Il y a une femme à terre !

- Cet insigne… C’est la lieutenant de la 13ème division !

- Prévenez immédiatement la 4ème division !

 

 

Le capitaine Ukitake se tenait au chevet d’Hasu, une main posée sur la sienne, la mine déconfite. Unohana s’avança doucement dans la pièce, le visage fermé.


- Que s’est-il passé ? interrogea le capitaine, la voix tentée de colère.

- Nous n’avons trouvé aucun témoin, répondit-elle tristement, et dans son état Hasu ne peut pas nous désigner son ou ses agresseurs.

- Je vois… marmonna Ukitake.


Le shinigami pianotait nerveusement d’une main, se questionnant sur des éléments de réponses. Il est clair que les âmes errantes ne pouvaient pas y être mêlées, Hasu était une amie de Rukia et elle était contre son exécution. Ils n’avaient aucun intérêt à s’en prendre à elle…


- Capitaine Unohana, pensez-vous que cela peut avoir un lien avec le meurtre d’Aizen ? demanda-t-il avec sérieux.

- Je pense en effet, j’ai déjà envoyé un rapport au capitaine commandant sur mes suspicions, murmura la capitaine.

- Va-t-elle s’en sortir ? interrogea-t-il soudain, le regard torturé.

- Je suis vraiment navrée Ukitake, son pronostic vital est toujours engagé, je ne peux pas répondre à cette question.

- Je comprends, merci en tout cas pour votre aide Unohana… Si Hasu se réveille, il ne faut surtout pas lui dire que l’exécution de Rukia a été avancée à demain, s’il vous plaît…

- Ça serait cruel pour elle, mais je comprends ton choix. Si elle retournait sur le champ de bataille cela pourrait lui être fatal...


A l’entrée de la chambre, Hanatarô écoutait discrètement l’échange entre les deux capitaines et retint son souffle en apprenant la nouvelle sur le sort de la prisonnière.

 


Hasu se réveilla en sursaut, aveuglée par la lumière environnante. Elle plissa les yeux, réalisant qu’elle était allongée dans l’herbe, la tête sur les genoux de quelqu’un. D’un geste nonchalant elle se frotta les yeux et aperçut le visage de Shinji, penché au-dessus d’elle.


- Encore toi ? marmonna Hasu, agacée.

- Eh ! s’exclama Shinji vexé, caches ta joie !

- Je suis morte ? interrogea-t-elle.

- Non crétine, mais tu y étais presque, félicitation, répondit-il avec sarcasme.


La lieutenant se releva les joues rougissantes, légèrement gênée par la proximité avec cet homme. Elle était donc vivante ? Pourtant ses derniers souvenirs du combat avec Kira jouaient clairement en sa défaveur. Que s’était-il passé ?


- Où sommes-nous ? demanda-t-elle.

- Je ne sais pas, dit le shinigami en haussant les épaules, nonchalant.


Une veine palpita sur la tempe de la jeune femme, elle se tourna vers Shinji, le pointa du doigt et s’exclama en colère :


- Tu vas me coller longtemps aux basques comme ça ?!

- T’es au courant que je ne suis vraiment Shinji Hirako, mais en quelques sorte ton subconscient ? Idiote… pesta-t-il.


Hasu s’assit en tailleur, faisant face à Shinji et le toisant avec une extrême concentration. Ils étaient forcément liés pour qu’il revienne aussi souvent dans ses rêves, mais comment ?!


Deux silhouettes au loin attira son attention, elle s’en approcha, suivi de près par le shinigami blond. La jeune femme retint un hoquet de surprise, c’était elle et Shinji ! Elle tenta de s’avancer encore plus prêt, mais fut retenu par un mur invisible.


- C’est nous ?! interrogea Hasu, une pointe d’excitation dans la voix, on a l’air sacrément jeunes…

- Ce sont tes souvenirs plus exactement, répondit Shinji d’un air décontracté.

- Vraiment ?! s’exclama-t-elle, ces tenues sont celles de l’académie des shinigami… On se connait donc depuis l’école ?!

- Ouep… Regarde tu es en train de me mettre la misère en entraînement au sabre !


Le jeune Shinji venait d’être projeté en sol, tandis qu’Hasu, adolescente, lui tendait une main avec un large sourire satisfait.


- Il va falloir que tu te débrouilles mieux que ça si tu veux devenir capitaine, Shinji ! taquina-t-elle.

- Tu es vraiment une brute Hasu ! Tu veux intégrer la 11ème division ou quoi ? s’exclama le jeune homme, avec une pointe de dérision.


La jeune femme se vexa, lâchant la main de Shinji qui s’étala de tout son long dans la poussière sous le rire des autres élèves.

- Ne me compare pas avec ces bourrins puants ! cria-t-elle, les joues rouges.


Elle lui tourna le dos et s’éloigna, en colère. L’adolescent la suivi, nullement fâché, s’exclama « Attends Hasu ! » et lui agrippa l’épaule avec un léger sourire.


- C’était une blague patate… murmura-t-il.


L’adolescente fit la moue, alors Shinji continua :


- Et franchement… souffla-t-il avec un sourire narquois, même eux seraient terrifiés à l’idée de t’avoir dans leur division !


Hasu lui jeta un regard blasé, tandis qu’il rigolait et essayait de défriser la jeune femme. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de l’apprentie shinigami, rigolant gaiement avec son ami.


La shinigami jeta un regard moqueur au capitaine, qui lui répondit avec un air railleur :


- Tu étais déjà soupe au lait à l’époque…

- Eh ! Arrêtez de me dire ça, rétorqua Hasu, froissée.


Shinji afficha un léger sourire, de toute évidence il aimait asticoter la lieutenant. Hasu était pensif, malgré tout, ils semblaient être des amis de longues dates… La scène se dissipa tel un nuage de poussière alors que d’autres silhouettes commençaient à se dessiner. C’était toujours elle et Shinji, mais cette fois en tenue de shinigami, ils faisaient nuit et les officiers étaient allongés sur une toiture. La jeune Hasu tirait la tronche.


- Tu te doutais bien qu’il y avait peu de chance qu’on se retrouve dans la même division… tenta de temporiser le jeune homme.

- Oui je sais ! râla Hasu, mais je ne pensais pas atterrir dans cette division ! C’est chiant !

- Ils sont si coincés que ça ? demanda Shinji avec un sourire moqueur.


La shinigami leva les yeux au ciel, poussant un soupir d’exaspération puis dit soudain avec un air extrêmement solennelle :

- « La famille Kuchiki est honorée d’accueillir dans ses rangs une shinigami de haute noblesse telle que vous. Si vous avez des questions à l’avenir, n’hésitez pas à vous adresser à mon fils Sôjun. »


Shinji éclata de rire, suivi d’Hasu qui continua l’air renfrogné:


- Ginrei Kuchiki est vraiment strict ! Il plombe l’ambiance rien qu’avec sa présence, je te laisse imaginer…

- Et son fils ? interrogea son ami.

- Sôjun ? Il est plus accueillant heureusement, mais bon, j’ai intérêt à me tenir tranquille, marmonna-t-elle, sinon ça va jaser dans ma famille.


La jeune femme baissa le regard, la mine déconfite, son ami dit dans un soupir :


- Alalala l’aristocratie c’est tellement ennuyeux…

- Je ne te le fais pas dire, grommela-t-elle.


Les yeux d’Hasu s’illuminèrent tandis qu’un large sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle commença à faire de grands signes puis s’exclama :


- Mais heureusement Rose est dans la même division que moi ! Ohé ! Rose ! Viens nous rejoindre !


L’homme, enjoué, s’approcha d’un pas léger, passant une main dans ses longs cheveux blonds ondulés.


- Je suis toujours étonné que tu t’entendes si bien avec Rose, je croyais que tu avais du mal avec les gens qui ont trop de manière, murmura Shinji.

- Qu’est-ce que tu racontes ? rétorqua Hasu, légèrement vexée, Rose est juste un homme raffiné, tout comme moi, c’est différent ! En plus tu sais que je viens d’une famille tournée vers l’art, j’aime beaucoup passer du temps avec lui et l’accompagner aux chants avec ses instruments.

- Toi ? Raffinée ? releva-t-il avec sarcasme.


Shinji commença à ricaner, en réponse il reçut une claque derrière la tête de la part d’Hasu.


La Hasu du présent avait le cerveau qui fonctionnait à pleine vitesse tandis qu’elle essayait d’assimiler les informations de ses souvenirs. Elle une famille de haute noblesse ? Cela ne disait rien à la shinigami… Elle fut prise d’un violent mal de crâne, des flashs ne cessaient de l’assaillir tandis que ses souvenirs refaisaient surface.


- En fait, j’aimerais te présenter quelqu’un ! s’exclama le capitaine aux longs cheveux blonds.

La jeune femme émergea de sa torpeur, elle entendit des bruits de pas derrières elle, se retourna et manqua s’étouffer lorsqu’elle aperçut un shinigami aux cheveux d’ébènes.


- Byakuya ?! cria-t-elle, à moitié hystérique.


L’homme rigola doucement et affichait un visage chaleureux. Hasu le toisait, suspicieuse, non ce n’était pas lui mais il lui ressemblait beaucoup trop… Un autre Kuchiki ?


- Tu ne te rappelles pas de moi, Hasu ?

- Tu ne serais pas Sôjun par hasard? demanda la lieutenant.

- Oui, répondit avec un sourire le noble, et le père de Byakuya…


La shinigami ressentit un serrement dans la poitrine sans qu’elle ne puisse l’expliquer. Sôjun prit un air grave et implora :


- Pardonnes-moi Hasu, je ne voulais pas remonter trop brusquement tes souvenirs, c’est dangereux pour toi. Mais c’est urgent, il faut que tu empêches Byakuya de commettre une terrible erreur !


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