La démone, le papillon et le chieur

Chapitre 8 : La soeur du Diable est un Ange

2967 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 12/04/2014 20:35

Chapitre 8

La sœur du Diable est un Ange

 

            - Je suis très déçu. Vous battre dès le premier jour et manquer de respect à un professeur… Vous devriez avoir honte.

            Si mon Ange au doux nom d’Aika baisse la tête, honteuse, moi je me contente de sourire de façon provocateur. Sourire qui s’efface aussitôt en croisant le regard attristé de Papillon.

            Juste après avoir buté les trois petits cochons avec l’aide de l’Ange, la vieille peau a pété un plombage. Ange a failli éclater en sanglots ce qui m’a serré le cœur, surtout qu’apparemment son frère a fait quelque chose de mal. Ce fut pire quand la vieille peau nous emmena tout droit au Purgatoire alias le bureau de Papy Ronchon. Et celui-ci à l’air furieux.

            - Pourrions-nous au moins savoir la raison de cette discorde ?

            Je décide de prendre la parole tandis que l’Ange se mût dans le silence :

            - Avec tout le respect que je vous dois M’sieur, ils ont cherché la merde ! (Je ne fais pas attention aux regards noirs qu’on me lance.)  Ils ont tentés de me tuer ! Si mon Zanpakuto ne c’était pas ENFIN décidé d’intervenir, je serais morte une deuxième fois à l’heure qui l’est.

            « Hey ! Un peu de reconnaissance jeune fille, je t’ai sauvé la vie ! »

            « Ouais mais seulement parce que je sais me servir d’un sabre sinon ça n’aurait rien changé.

            « Désolé de te l’apprendre, chérie, mais si t’étais aussi forte que tu le dis, tu ne serais pas morte tout court. »

            « C’est pas de ma faute ! »

            « Bien sûr que si ! »

            « Non ! »

            « Si ! »

            « Non !

            « S… »

            - ANKO AKUMA !!!!!

            « Aaaaaaaah ! »

            - Aaaaaaaah !

            Nos cris retentissement à l’unisson et je bondis sur mes jambes en position d’attaque sous le regard surpris des autres Shinigamis.

            - MAIS ÇA NE VA PAS LA TETE ! je hurle avant de me calmer légèrement : On ne vous a jamais dit de ne pas couper une Shinigami en pleine dispute avec son imbécile de Zanpakuto ?!

            « Je ne suis pas un imbécile ! »

            - Vous vous disputiez ? s’étonne Papy Ronchon.

            « Evidemment. Elle a un caractère de merde. »

            - Bah ouais, il… Attends comment ça j’ai un caractère de merde ?!

            Je gonfle les joues, boudeuse.

            Qu’est-ce qu’il avait tous à m’énerver aujourd’hui ?

            « En même temps c’est logique. On t’a obligé à retourner à l’école alors que tu viens d’avoir ta majorité. Rajoutons au fait que t’es colérique et bagarreuse de nature, ça fait un mauvais mélange. »

            …

            « Ah oui, et t’as tes règles. »

            « Je veux même pas savoir comme tu sais ça toi. »

            « Je sais tellement de choses sur toi que je pourrais prendre ta place. »

            …

            « Les Zanpakutos sont tous comme ça ? »

            « Non. Je te l’ai déjà dit, je suis unique. Comme toi… Ma belle. »

            « Tu sais que ça aurait pu être limite mignon si t’avais pas rajouté le « ma belle » d’une ton sensuel ? »

            Il part dans un rire du type « niark, niark, niark » qui me fait lever les yeux au ciel.

            Récapitulons : mon Zanpakuto est un merdeux pervers, sadique et dragueur.

            Super.

            « Ai-je besoin de préciser que le caractère d’un Zanpakuto dépend de celui de son Shinigami ? En clair, je suis le plus profond de toi. »

            …

            …

            …

            « Ma belle ? »

            …

            « Anko ? »

            …

            …

            « Ça veut dire que le Zanpakuto de Papillon est un papillon ? »

            …

            Il y eut un grand BOUM. Puis le silence.

            Anko Akuma ou l’art et la manière de mettre K.O. un Zanpakuto en est une seule phrase.

            - Akuma êtes-vous toujours parmi nous ? me questionne Papy Ronchon.

            - Oui, oui, vous inquiétez pas, je crois qu’il nous embêtera plus.

            J’aborde alors un putain de sourire sadique qui signifie « Mais-vous-saurez-jamais-comment ».

            Papy Ronchon détourne son regard de moi pour porter son attention à ma nouvelle amie, recroviller, essayant de se faire oublier du mieux qu’elle peut.

            - Quel est votre nom ?

            - Aika… (Elle hésite, se mordant férocement la lèvre inférieur) Aika Aizen…

            Ce fut l’effet d’une bombe, même Papy Ronchon semble chamboulé.

            - Alors comme ça c’est vous la fameuse cadette de Sôsuke Aizen ?

            Hochement de la tête de la part de l’Ange, elle a les larmes aux yeux.

            - Euh… Excusez-moi mais quelqu’un veut bien m’expliquer qui c’est ce fameux Sôsuke Aizen ?

            « Oh mon dieu, appelez-moi un médecin, Anko Akuma a réussi à se souvenir d’un nom ! »

            « Putain ! T’es déjà revenu toi ? »

            « Bah ouais. J’te rappelle que je suis aussi têtu que toi… Bon maintenant on écoute le grand Manitou. »

            « Grand Manitou… J’ADORE ! »

            « Merci beaucoup. Je trouvais que ça sonnait bien. »

            « Finalement je t’aime bien même si t’es un peu merdeux sur les bords. »

            « Je peux te retourner le compliment. »

            - Mon frère est un traître.

            Je fixe l’incrédule l’Ange, en clignant des yeux.

            - Nya ?

            - C’est exact, confirme Papy Ronchon.

            Et ils se mettent à me raconter son histoire. Celle d’un ancien capitaine de la cinquième Division qui avait la confiance de tous avant de relever sa véritable nature : c’est un génie sadique. Ils me parlent également d’Arrancar, d’Espada, de Vizard et de perle de la destruction.

            …

            Et d’une fraise Shinigami suppliant ?

            La seule chose que j’ai compris dans tout ce charabia c’est que le frère de mon Ange est le Diable personnifié.

            « Foutaise ! »

            …

            « Hein ? »

            « C’est toi le Diable, pas lui. »

            …

            « Pas faux. »

            - S’il-vous-plaît, ne punissez pas Anko, c’est de ma faute tout ce qui s’est passé.

            BAM.

            Je viens de foutre un coup de pied dans le visage de l’Ange.

            - Mais aie ! Pourquoi t’as fait ça ? elle s’exclame.

            - C’est de la faute d’aucunes d’entre nous. Mais des trois petits cochons.

            - Je suis entièrement d’accord avec elle, m’interromps Papillon.

            - C’est vrai ? Alors tu m’en veux pas ?

            - Un jour quelqu’un a dit : « On peut retirer l’enfant de la forêt, mais pas la forêt de l’enfant. » Quoi que nous fassions, tu resteras toujours Anko Akuma.

            Je dois utiliser toutes mes forces pour ne pas lui sauter dans les bras, folle de joie.

            « Moi, à ta place, je me serais pas gêné. »

            « Ouais mais moi je suis pas toi… Enfin pas vraiment. »

            - Anko Akuma.

            Je redresse la tête vers Papy Ronchon alias le Grand Manitou.

            - Oui ?

            - Vu votre niveau déjà impressionnant et le fait que vous possédez déjà un Zanpakuto, j’ai décidé de vous nommer Shinigami. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre Division.

            - YES !

            J’ai pas pu m’en empêcher. Je me mets à danser de joie et à sauter dans les bras de (presque) tout le monde. Si certains sont trop stupéfaits pour réagir, d’autres me rejettent ou bien rigolent.

            Et le reste, comme Papillon, tente de me garder dans leurs bras.

 

            Quand j’arrive dans ma chambre se trouvant dans les quartiers de la onzième division (ne faites pas semblant d’être surpris, c’était logique), je trouve deux paquets posés sur mon lit. Le premier contient ma tenue de Shinigami que je me promets de modifié à ma sauce. Le second est en compagnie d’une lettre :

 

« Anko, c’est Hisagi. Ou plutôt Papillon, si tu préfères. Je sais que j’ai dit que je ne te donnerai ton cadeau seulement si tu étais sage mais Aika nous a expliqué ce qui s’est vraiment passé. Tu t’es comportée en héros. J’espère juste que ce cadeau te plaira.

Ah oui et joyeux anniversaire. »

Amicalement

Shuuhei Hisagi

 

            Et dans le paquet en question se trouve une guitare.

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