La démone, le papillon et le chieur

Chapitre 9 : Une histoire de Pokémon

2735 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 14:41

Chapitre 9

Une histoire de Pokémon

 

            J’ignore encore comment Papillon a su que je jouais de la guitare mais en tout cas son cadeau est juste génialissime. Tandis que je circule à travers ma Division pour me diriger d’un pas tranquille (oui, oui, je sais être tranquille… Parfois… C’est rare) vers la sienne, je salue mes amis de la onzième.

            - Hé Anko !

            Je me tourne vers le Chauve et Yumi-chan.

            - Salut les gars ! je m’exclame.

            - On pourrait savoir où tu vas ? me demande Boule de Billard.

            - Faut que j’aille voir Papillon, pourquoi ? Vous vous inquiétez pour moi ? je fais, ironique.

            - C’est pas toi qui nous inquiète, mais plutôt le fait qu’on préférait que tu évites de massacrer les autres, m’explique Yumi-chan.

            - Je sais pas comment je dois le prendre…

            - Comme un compliment, rigole le Chauve. Tu nous as impressionnés.

            - Ah et au fait, rajoute Yumi-chan, ta tenue te va à ravir.

            En effet, je vous avais dit un peu plus tôt que j’allais la réajuster à ma sauce. Le haut de mon kimono se retrouve donc déchiré, mon ventre et ma poitrine seulement couvert par des bandages. Mon Zanpakuto est attaché à la gauche de ma taille, de tel façon que ce soit plus facile de le dégainer. D’ailleurs, en parlant de lui, j’ai plus de nouvelles depuis hier. A croire qu’il me fait la gueule… J’espère pas, j’ai besoin de lui, moi.

            …

            Oubliez tout de suite ce que je viens de dire !

            - Que dirais-tu de t’entraîner avec nous avant de rejoindre ton chéri ? me propose le Chauve en sortant légèrement son Zanpakuto de son fourreau.

            - Volontiers ! Je…

            Une veine se met alors à palpiter sur mon front et mon poing s’abat violemment sur le visage de Chauve, le propulsant contre le mur, à quelques mètres de là.

            - C’EST PAS MON CHERI ! je hurle.

            Brusquement le sol se met à trembler et une alarme stridente manque de me rendre sourde.

            « PUTAIN DE MERDE DE MES DEUX !!!! » s’énerve mon Zanpakuto. « ON PEUT PAS DORMIR TRANQUILLEMENT ICI OU S’EST TROP DEMANDE ?! »

            …

            « Tu dormais ?! » je m’exclame mentalement. « Et moi qui croyais que tu me faisais la gueule ! »

            « Je rêve où tu t’inquiétais pour moi ? »

            « Moi ? M’inquiéter pour toi ? Tu rêves éveillé mon pauvre. Va te faire soigner. »

            « Mais bien sûr. » Il rigole.

            - On est attaqué par des Hollows !

            Je fais un bond en arrière, surprise par la voix de l’Ananas Rouge au côté… de mon Ange…

            - Qu’est-ce que vous foutez ensemble vous deux ?

            Ils piquent tous deux un fard, me faisant froncer les sourcils. Ne me dites pas qu’il se passe quelque chose entre eux ?!

            « Logique en même temps. Quand vous vous faisiez engueulées par le Grand Manitou, il arrêtait pas de la fixer. Un véritable coup de foudre si tu veux mon avis. »

            « Et j’ai raté ça ? »

            « Et ouais. »

            « Mer… »

            - On s’en fou de ce qu’ils font ensemble ! Où se trouvent les Hollows ?

            - Capitaine ! on s’exclame le Chauve, Yumi-chan et moi.

            J’ai cessé de l’appeler Ken-chan depuis mon arrivé dans la onzième division. J’ai trop de respect pour cet homme si impressionnant.

            - Ils sont actuellement en train d’attaquer la neuvième division.

            ...

            …

            …

            « Trois. »

            …

            …

            « Deux. »

            …

            « Un. »

            - PAPILLON !!!!

            « Et c’est parti mon Kiki ! »

 

            Je pique un sprint vers la division de Papillon, affolée. Au loin, j’aperçois la silhouette de plusieurs Hollows sauvages émerger d’une brèche sombre dans le ciel.

            « … Des Hollow sauvages, tu te fous de ma gueule ? »

            « C’est toi qui m’as prise pour un Pokémon en premier j’te rappelle ! »

            « Les Pokémons c’est censé être tout mignon pas repoussants ! »

            « Pas faux. Et je me vois mal lancer une Pokéball sur eux. »

            « Je pense surtout qu’ils la boufferait ta Pokéball. »

            « Je voulais surtout dire que je voudrais pas avoir un Pokémon comme ça. »

            - Anko !

            J’arrête brusquement ma course pour bondir sur la Bimbo blonde.

            - Où est Papillon ? je m’énerve.

            - Akuma ? Qu’est-ce qui se passe ?

            Je lève mon regard vers mon petit Tristounet (Izuru Kira pour ceux qui aurait oublié).

            - Je t’ai déjà dit de m’appeler Anko, je soupire. Où est Papillon ?

            - Je suis là.

            Il est blessé. Pas grièvement mais blessé quand même. J’ai envie de le frapper mais je me contente de le serrer très fort dans mes bras.

            - Tu me fais mal, il grimace.

            - M’en fou !... J’ai eu peur pour toi…

            Il me ramène un peu plus vers lui, me murmurant des paroles douces. Au fond, derrière ses allures un peu punk, c’est une vraie guimauve. Pour ça que je l’aime.

            Et lentement, je me retrouve ailleurs.

            En face d’un chat noir géant.

 

            - Aaaaaaaah ! je crie.

            - Et bah dis donc ma belle, t’as de drôle de façon de saluer ton Zanpakuto, rigole le chat.

            …

            - Euh… Je rêve où tu viens de dire que t’étais mon chieur ?

            - Non, non, en fait je suis un Pokémon sauvage qui ne demande qu’à être capturé.

            …

            - Je crois qu’on va arrêter avec ce délire de Pokémon, hein ?

            - Pas faux. Bon sinon, c’est quoi le problème ? T’aimes plus les chats c’est ça ?

            - Mais non ! je m’exclame. C’est juste que je m’attendais à un démon moi !

            Le gros minet (bah quoi ? Faut bien que je lui trouve un autre surnom à mon chieur de Zanpakuto) rigole. Et voir un gros chat noir rigoler c’est horriblement choquant.

            Pire que de voir le géant Punk qui me sert de Capitaine tomber amoureux.

            - Tu plaisantes ? C’est encore pire ! C’est même impossible !

            - Mon gros minet ? je roucoule (le premier qui me traite de pigeon, je lui arrache les entrailles par les trous de nez, c’est clair ?).

            - Oui, ma belle ? ronronne-t-il (logique, c’est un chat… Bon qui parle, mais un chat quand même).

            Bon, au moins, maintenant, j’ai la certitude que c’est bien mon chieur. Y a que lui pour m’appeler « ma belle ».

            - Parce que tu doutais ?

            - ARRETE DE LIRE DANS MES PENSEES !!!!!!

            Le gros minet s’écroule sur le sable (j’ai oubliée de préciser que je mettais retrouvée en plein désert, les constellations brillantes dans le ciel… étoilé). Il est alors pris de convulsions et je blêmis. Il respire bruyamment et s’agite dans tous les sens.

            - Gros minet ? je m’inquiète.

            Pas de réponse. Je ne sais pas si vous réalisez que là je flippe à mort. Je me penche vers lui et j’aperçois ses yeux brillants de larmes. Mais je vois également une lueur étincelante dans le fond de son regard ambré. Ce c****** n’est pas blessé !

            Il est juste écroulé de rire !

            Je vois rouge et je me retiens de justesse de ne pas le tuer. Parce que je ne suis pas stupide, je n’ai pas vraiment de chance de survie contre un chat avec des griffes presque aussi grandes que moi ! Alors je me mets à bouder un peu plus loin. J’entends le chieur s’avancer, chancelant, retenant des gloussements, vers moi.

            - Je peux faire un échange si tu veux ? Je te dis mon plus grand secret si t’arrête de me faire la gueule.

            Je me contente de le fixer de mes yeux sanguinaires, l’invitant à continuer.

            Et dans un silence de plomb, il murmure à mon oreille son nom.

Laisser un commentaire ?