La démone, le papillon et le chieur

Chapitre 12 : Cours de guitare pour Papillon

4349 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 14:45

Chapitre 12

Cours de guitare pour Papillon

 

            Voilà plusieurs semaines que la fête des pères est passée. Le combat n’a cependant pas duré puisque la fraise tagada est partit avant la fin poursuivit par mon Capitaine.

            Sale lâche.

            « Tu dis ça mais t’aurais fait pareil. »

            « Oui mais moi je suis une fille. »

            « Des fois on se demande. »

            Je soupire. En pensant à mon supérieur, celui-ci m’entraîne tous les jours.

            De l’aube jusqu’à la tombée de la nuit.

            Je ne suis plus habituée à tant d’exercices et je dois avouer qu’au début, je ne pouvais pratiquement plus bouger de mon lit tellement j’avais mal. Mais à force, je devins de plus en plus forte chaque jour.

            Vous parlez actuellement au quatrième siège de la onzième division.

            Oui, oui, je vous jure. J’ai battu Yumi-chan. Même si je suis sûre qu’il m’a laissé gagner… Aller savoir pourquoi. Ça me rappelle que je me suis vachement fait engueuler par Papy Ronchon…

            « Je vois pas trop le rapport mais bon. »

            … Parce que non seulement je me suis enfuie de la quatrième division mais en plus, j’ai kidnappé le Shinigami suppliant, Ichigo Kurosaki. Fort heureusement, le Capitaine a pris m’a défense ainsi que Ukitake et son ami le pervers alcoolique. Comme quoi c’était très généreux de ma part de leur avoir ramené l’autre roux. Si ça peut leur faire plaisir… En attendant, faudrait que je pense à les remercier.

            « Tu dois aussi penser à remercier Papillon »

            « Qu’est-ce qui vient faire dans l’histoire celui-là ? »

            « Je te rappelle que tu l’as toujours pas remercié pour la guitare qu’il t’a offerte pour ton anniversaire. »

            …

            « Oh putain… Je me disais bien que j’avais oubliée quelque chose ! »

            « T’es irrécupérable. »

            « Je sais, merci. »

            « Bon bah alors qu’est-ce que t’attends ? Va le chercher. »

            « Aye sir. »

            Je file vers la neuvième division. Comme quoi mes entraînements ont eu du bon.

            « Tu parles. T’es plus rapide seulement parce que t’as passé ton temps à fuir Kenpachi. »

            « … C’était un détail dont il ne fallait pas parler ! »

            « Oups. Pardon. »

            « Pff’ »

            Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

            « Fallait pas mourir en même temps. »

            Que quelqu’un vienne me sauver.

            - Quatrième siège, Anko Akuma. Que faites-vous ici ?

            - Capitaine Mugurama (ps : Kensei). Quelle bonne surprise !

            - Vous n’avez pas répondu à ma question.

            - Je suis venue voir Pa… votre vice-capitaine ! Je peux passer… S’il-vous-plaît ?

            J’utilise mon arme secrète : les yeux de chaton (et non pas de chien) battu. Avant de me rappeler que l’albinos n’aime pas tellement les enfants vu comment il se comporte avec Mashi-kun, son ancienne vice-capitaine. D’ailleurs j’adore embêter (discrètement, je n’ai pas envie de me faire tuer) Kensei avec elle. Celui-ci soupire et à mon grand étonnement dit :

            - Oui.

            - Oui ?

            - Oui.

            - Je peux y aller ?

            - Oui.

            Ça commence à faire beaucoup de « oui ».

            « Pas faux. »

            - Merci Capitaine. Au revoir Capitaine.

            Et me voilà partit dans les quartiers de Papillon. J’y suis déjà venue une ou deux fois. Donc, au bout de quelques minutes, je fus arrivée à mon but.

            - Anko ?

            - Papillon !

            Je lui bondis dessus, le faisant renverser sur le sol.

            - Merci !

            - Euh… De rien. Mais pourquoi « merci » ?

            - Bah pour la guitare, imbécile. Et oui, je sais que je suis en retard, désolée.

            - Oh. J’ai cru qu’il ne t’avait pas plus. Je suis rassurée.

            - Mais bien sûr qu’il m’a plus ! C’est le plus beau cadeau qu’on ne met jamais fait ! Encore désolée d’avoir oubliée… Mais avec l’attaque des Hollows et tout ça, ça mettait sortie de l’esprit !

            J’ignore platement le commentaire du chieur à propos du fait que je n’ai jamais vraiment eu de cadeau jusqu’à maintenant.

            - Tu n’as pas besoin d’excuses. Tu n’arrives déjà pas à retenir mon nom en entier. (Il m’ébouriffe les cheveux d’un air affectueux.) Content qu’il te plaise en tout cas.

            - Hey ! Je m’en souviens de ton nom ! C’est Hisagi Shuuhei !

            Il sursaute brusquement, retirant sa main de mes cheveux, comme si elle lui brûlait, le rouge aux joues.

            - Q… Quoi ?

            - Hisagi Shuuhei ! je continue.

            Il est de plus en plus en rouge.

            - A… Arr… Arrête… Anko.

            Pourtant je répète ce nom, inlassablement. Mon visage de plus en plus proche du sien, jusqu’à qu’une mèche de son visage frôle mon front.

            « … »

            - Apprends-moi à jouer de la guitare.

            …

            …

            - Hein ?

            « Même réaction que toi, chérie. »

            - Apprends-moi à jouer de la guitare, répète Papillon.

            - Euh… Mais comment savais-tu que je jouais de la guitare ?

            - En fait, je ne savais pas vraiment. Je voulais juste me débarrasser de cette guitare. Puisque je ne savais pas en jouer. Alors j’ai pensé à toi.

            - D’accord…

            - Tu ne m’en veux pas trop ?

            Ce fut à mon tour de passer maladroitement ma main dans ses cheveux. Et bon sang, qu’est-ce qu’ils sont doux !

            Pardon. Je m’égare.

            « Oh ça pour t’égarer… »

            « On t’as pas demandé ton avis. »

            « Hey, si je suis capable de parler, c’est pas pour rien, ma cocotte ! »

            « Bah fait comme tous les chats, miaule. »

            « Et si j’en avais pas envie ? »

            « Bah alors tais-toi. »

            « J’en ai pas envie non plus. »

            « T’es galère. »

            « Oublie pas que je suis ton Zanpakuto, ma belle. »

            « Comment l’oublier en même temps… »

            « Bah je sais pas. T’oublies que Papillon t’offres une guitare au bout d’une journée alors tu sais… »

            « Je ferais comme si je n’avais pas entendu. »

            - Anko ? s’inquiète Papillon.

            - Oui, oui, je suis là. J’étais… ailleurs. Tu disais ?

            - Je voulais savoir si tu m’en voulais ?

            - Mais bien sûr que non ! Je pourrais jamais t’en vouloir ! Tu…

            Je prends une grande respiration avant de continuer :

            - Hisagi Shuuhei, tu m’as sauvé la vie. Enfin en quelque sorte. Si tu n’avais pas été là, je me serais fait bouffer par un Hollow. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivé dans ce monde. Sans toi, je ne saurais pas devenue ce que je suis aujourd’hui. Alors comprends-moi bien quand je dis que je peux pas t’en vouloir.

            On se regarde. Mon cœur bat la chamade et je me demande si c’est la même chose pour lui. Sûrement. Je n’ai pas tellement envie de le savoir.

            C’est moi où il fait plus chaud tout d’un coup ?

            En attendant, on ressemble à deux idiots lui et moi à se regarder dans le blanc des yeux.

            - C’est la plus belle chose que tu mets jamais dites.

            - Bah profites-en parce que je suis pas prête à le redire. Bon je vais chercher la guitare.

            - Alors tu acceptes ?

            - Bien sûr ! T’as écouté ce que j’ai dit ?!

            - Je n’en ai pas perdus une miette.

            - Bon alors attends-moi.

            Et avant que j’aie le temps de quitter la pièce, je peux clairement l’entendre murmurer :

            - Je t’attendrais éternellement si le faudrait.

 

            - Pas comme ça !

            Je suis vite revenue avec ma nouvelle guitare. Hisagi se débrouille pas trop mal mais il semble déconcentré.

            - Bon franchement, quelque chose ne vas pas ou quoi ?

            - Rien. Je t’assure !

            - Ne me mens pas Papillon !

            - Mais je ne mens pas !

            Je prends un air ronchon. Fronçant les sourcils et croisant mes bras sur ma poitrine (ce qui est assez compliqué vu la taille de celle-ci).

            Non, je ne me la pète pas !

            - C’est quoi le problème ?

            - Toi.

            - Pardon ?

            - Enfin, je veux dire… Ce n’est pas vraiment toi le problème… Enfin.

            - Papillon ? je grogne, menaçante.

            - Ne sors pas les crocs. Ce que je veux dire c’est que… T’es une fille, quoi.

            - QUOI ?!

            Il sursaute tandis que je me redresse. Je fais mine de regarder dans mon pantalon avant de crier :

            - Oh mon dieu, où sont passé mes couilles ?!

            Papillon me regarde, bouche bée et les yeux écarquillés. J’entends également un rire lointain.

            En fait c’est juste Yamaneko qui est juste écroulé de rire.

            Bon au moins, j’ai réussi à faire rire quelqu’un.

            - Bon soit sérieux. Je sais que je suis pas très féminine, voire pas du tout, mais quand même. Ça se voit non ?

            - Oui, oui. C’est pas ça que je voulais dire.

            - Alors qu’est-ce que tu voulais dire ?

            Il bégaye quelque chose. Rouge comme une tomate bien mûre. Si bien que je dois me pencher vers lui. Il me regarde. Enfin plutôt, il mâte ma poitrine mise en avant par ma position et avant que j’aie le temps de comprendre, du sang jaillit de son nez.

            - Papillon ?

            Il continue de se vider lentement de son sang avant de s’évanouir.

            Note pour plus tard : ne jamais montrer ses seins à un garçon.

            « Tu me les montreras à moi ? »

            Rajout expresse : ne pas les montrer non plus au chieur.

            Je suis entourée de pervers ou quoi ?

            « Avoue que ça ne te déranges pas non plus. »

            En attendant, Papillon est toujours allongé au sol, un sourire béat aux lèvres. Bon, il ne me reste qu’une chose à faire.

            CLAC.

            BAM.

            Pour ceux qui n’aurait pas compris, j’ai foutu une claque à Papillon qui s’est réveillé en sursaut et m’a foutu un coup de boule. Donc il est logique de nous voir étalés sur le sol, le front dégoulinant de sang et une marque rouge sur la joue pour Papillon.

            …

            - A… A… An….

            Hein ?

            - An… ANKO !

            - Aaaaaaaaah !

            Devant moi se tiens le visage inquiet de Papillon. Paniquée, je sors mon Zanpakuto et me redresse tout d’un coup.

            - Qui nous attaque ?

            - Mais personne !

            - Alors pourquoi tu me regardes comme ça ? Et pourquoi tu saignes ?

            - Je t’ai foutu un coup de boule je te rappelle.

            - … Ah oui c’est vrai ! Je savais que t’étais pervers mais pas à ce point ! Je comprends pourquoi t’aimes la Bimbo, maintenant.

            - Ce… Cela n’a rien à voir ! rougit-il.

            - Mais bien sûr.

            - Toute façon, c’est toi que je préfère !

            Il est de plus en plus rouge. J’hausse un sourcil. Il a l’air du gars qui a dit une bourde.

            « Qu’est-ce que tu peux être naïve ma pauvre chérie. »

            « Alors explique-moi,-toi qui es si génial. »

            « Non. Ça m’amuse de vous voir dans ces états. »

            - Logique. J’ai de plus gros seins qu’elle.

            - Je te l’ai dit, ça n’a rien à voir.

            - Prouve le moi.

            - Je…

            - Non, c’est bon, n’en dit pas plus, j’ai compris.

            Je passe de nouveau ma main dans ses cheveux. Geste qu’il semble apprécier puisqu’il ferme les yeux. Je souris, émue. Puis tandis que je le gratouille la tête, je lui dis :

            - Bon alors, on les reprend ses cours de guitare ?

 

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