La démone, le papillon et le chieur

Chapitre 13 : Espionner les gens, c'est mal mais tellement intéressant

4057 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 19:37

Chapitre 13

Espionner les autres, c’est mal mais tellement intéressant

 

            Me promener dans la Soul Society était devenu une habitude chez moi. Bon la plupart du temps, la promenade devenait un véritable cauchemar puisque je me perdais presque à chaque fois.

            Quelle idée aussi de faire que les routes se ressemblent toutes. Ils ne pourraient pas faire des pancartes !

            Ça en devenait saoulant à la fin.

            En attendant, voilà comment je me suis retrouvée à me cacher avec la Bimbo. Oui, oui, vous avez bien entendu. La Bimbo. La voleuse de Papillon.

            Mais arrêtez de dire que je suis jalouse, bon sang !

            « En même temps, tu veux qu’on pense quoi quand tu dis « voleuse de Papillon » ? »

            « … Que je suis jalouse en amitié ? »

            « Euh… Non »

            « Pff’ »

            « Constructif comme réponse ça. »

            Enfin bref. Voilà comment ça s’est arrivé.

            Revenons quelques minutes dans le temps.

            Alors que je me promenais tranquillement aux abords de ma division, j’aperçus au loin deux silhouettes marchant côte à côte. Une beaucoup plus petite que l’autre, celle-ci possédant une chevelure rouge écarlate.

            Il ne faut pas être un génie pour deviner qui sont les deux Shinigamis en train de flirter ensemble.

            Bon, après tout, vous ne devez pas bien être intelligents pour penser que je suis jalouse donc je vous explique.

            Le rouquin c’est l’Ananas (en même temps vous en connaissez beaucoup de gens aux cheveux rouges ?) et l’autre c’est mon Ange.

            …

            Attendez, comment ça mon Ange ?

            « On peut dire qu’ils ont par tarder ces deux-là. Ils sont plus futés que toi, on dirait. »

            « Oh shut up please ! »

            Traduction pour les incultes et les saintes-nitouches : « Oh ta gueule s’il-te-plaît ! »

            Contents ?

            Bon j’en étais où déjà ?

            « Tu parlais de ton Ange. » me rappelle, gentiment, le chieur.

            Et encore « gentiment », je ne sais pas s’il fait partit de son vocabulaire.

            « Bien sûr que je suis gentil. Je ne suis pas un monstre, non plus ? »

            « Non, t’es juste un hybride crocodile/hippopotame. »

            « … Tu vas vraiment me faire payer pour avoir marqué un point c’est ça ? »

            « T’as tout compris. »

            « Alors que le jeux commence. »

            Et bien entendu, comme il ne peut pas s’en empêcher, il laisse échapper un « niark, niark, niark » complètement et ridiculement sadique.

            Pitoyable, je vous jure.

            « Tu sais que je t’entends toujours ? »

            « Non sans déconner ? Je croyais que t’étais devenu sourd. »

            « … Anko ? »

            « QUOI ?! »

            « Calme-toi. Je tiens juste que pendant que tu parlais y a l’Ananas Rouge Parlant qui s’est barré avec ton Ange ? »

            « Quoi ?! Et tu me le dis que maintenant ?! »

            « En même temps tu passes ton temps à m’engueuler alors que je suis innocent que le chaton qui vient de naître. Et viens pas me dire que je suis un hybride. Je ressemble ni à un crocodile ni à un hippopotame. Ok ? Je t’apprécie beaucoup tu sais mais faut pas pousser le bouchon un peu trop loin Maurice. »

            « … Je ne dirais que cinq choses. La première, tu parles trop. La deuxième, tu ne ressembles pas tellement à un chaton qui vient de naître. La troisième, c’est toi qui à commencer avec ton histoire d’hybride. La quatrième, je rêve où tu viens de dire que tu m’appréciais ? Et la dernière, tu trouves vraiment que je ressemble à un poisson rouge ? »

            « Oui, oui, oui, oui et oui. Bon on y va. Ce n’est pas que je m’ennuie mais presque. »

            « Ouais mais en attendant, faut les retrouver. »

            - Anko ?

            Je me retourne brusquement, manquant de me fracasser la gueule en apercevant la Bimbo.

            - Qu’est-ce qui se passe ? me demande-t-elle. Tu as l’air contrariée.

            J’affiche une moue que je veux horriblement boudeuse. Croisant mes bras sur ma poitrine tel une enfant ce qui fait sourire la Bimbo.

            - Alors ?

            - J’ai perdu l’ARP et mon Ange ?

            - L’ARP ? répète-t-elle en haussant un sourcil.

            - L’Ananas Rouge Parlant si tu préfères, je soupire.

            - Ah Renji, tu veux dire ?... Attends, il était avec Aika c’est ça ?

            J’hoche vivement la tête tandis qu’elle sourit, des sortes d’étoiles dans les yeux.

            - Tu veux dire qu’ils avaient un rencard ? me questionne-t-elle.

            - Je l’ignore. Mais ils avaient l’air vachement gênés.

            Je n’ai pas le temps de protester qu’elle m’attrape par le bras et se met à courir.

            - Mais qu’est-ce que tu fous ? je crie.

            - A ton avis ? Je t’aide à les trouver, idiote.

            - Toi m’aider à les trouver ? je m’étonne.

            - Bien sûr. On est amies, non ?

            - Euh… Oui, enfin je crois.

            Je la vois sourire. Sourire qui s’efface quand je l’arrête brutalement.

            - Oh ! Qu’est-ce qui se passe ?

            - Ta gueule. Cache-toi.

            Au saute dans le premier buisson (oui, oui, un buisson à la Soul Society, c’est moi qui en est eu l’idée et j’ai visiblement bien fait) venue. L’ARP et mon Ange passèrent donc devant nous sans nous voir. Je pousse un soupir de soulagement en les voyant s’éloigner, en pleine discussion.

            - C’est passé de peu, sort Ran (parce qu’en fait la « Bimbo » ça lui va pas).

            « Toi, tu changes de surnoms comme tu changes de chemise. »

            « Ouais, sauf qu’il y a un léger détail que t’as oublié. »

            « Quoi ? »

            « Je portes pas de chemises. »

            « Ah oui, c’est vrai. Bah alors tu changes de surnoms comme tu changes de culotte après l’avoir… »

            « OH ! T’allais faire quoi là ? »

            « Euh… J’allais dire une connerie ? »

            « Exactement. Alors tu te tais maintenant. »

            « Aye sir. »

            - Anko ? T’es sûre que ça va ? s’inquiète Ran.

            - Ouais, ouais, t’inquiète. C’est juste Yamaneko qui me saoule.

            Je pousse un soupir, dépitée, tandis qu’elle pose sa main sur mon épaule.

            - Yamaneko ? C’est ton Zanpakuto n’est-ce pas ?

            - Ouais.

            - Alors comme ça toi aussi ton arme te fait la misère ?

            - Comment ça « moi aussi » ?

            - Mon Zanpakuto, Haineko, me traite de vieille peau.

            On inversa brusquement les rôles. Elle, la victime, moi, celle chargée de veiller à son bien-être.

            « Et moi le spectateur. »

            « Bah on t’a pas sonné mon vieux. »

            « Tu te rends compte que je suis beaucoup plus jeune que toi… Vieille peau ? »

            « Ah non ! Tu vas pas commencer… le mioche ! »

            « Niark, niark, niark. »

            - Bon sinon, si on allait retrouver l’Ange et l’Ananas ? je propose.

            - Euh… Anko ?

            - Quoi ?

            - Ils sont juste derrière toi…

            Un énorme frisson me parcoure alors tandis que je me tourne, paniquée, vers l’énorme aura noire derrière moi.

            Ils ont l’air furieux. Surtout Aika en fait. En effet, une veine palpite sur son front et elle tient son Zanpakuto fermement dans sa main.

            - Matsumoto… Anko…

            - Euh… Ran ?

            - Oui ?

            - Cours.

            Aussitôt dit aussitôt fait. On détale comme des lapins, poursuivie par un Ange qui ne ressemble plus tellement à un ange.

            - Anko ? Où tu vas ? me crie Ran.

            Pour tout dire, je n’en ai aucune idée. Je me contente de courir. Pour sauver ma peau, en t’autre.

            « Tu te diriges vers la neuvième division. »

            « Comment tu sais ça, toi ? »

            « Bah tu sais, à partir du moment où t’as commencée à courir partout dans la Soul Society pour éviter une sensu du nom de Kenpachi, j’ai finis par reconnaître certains couloirs. »

            « … T’es un génie. »

            « C’est que maintenant que tu t’en rends compte ? »

            « Ouais. J’ai toujours cru que t’étais un vantard prétentieux et pervers. »

            « … »

            Et toc, bien fait dans ta gueule, j’ai envie de dire.

            - ANKO ! REVIENS-ICI ! hurle Aika, au loin.

            Là, elle peut toujours rêver. Je crois que j’aurais pas dû l’espionner.

            - Anko ?

            Je freine brusquement. Bientôt imitée par Rang.

            - PAPILLON ! je m’exclame en lui sautant dessus.

            - Qu’est-ce qui se passe ?

            - Il faut que tu nous aides !

            Il hausse un sourcil et Ran lui explique :

            - La sœur d’Aizen et Renji sont en train de nous poursuivre.

            Il ouvre la bouche mais je le coupe :

            - Oh par pitié, tais-toi et aide-nous.

            S’il fut surpris, il décida de ne rien montrer et nous guide dans sa division. On n’eut juste le temps de voir une furie châtaigne passé devant nous puis plus rien.

            - Bon, on est en vie. Que demande le peuple ?

            - Le peuple, je ne sais pas mais moi je veux une explication, fait Papillon.

            On lui parle alors de ce qu’on a vu.

            - Cela ne m’étonne même pas. J’avais bien vu qu’Abarai était attiré par la jeune Aizen.

            - Aika.

            - Pardon ?

            - Elle s’appelle Aika. Faut arrêter de l’appeler « Aizen ». Elle n’a rien à voir avec son frère.

            Il me regarde, peiné. Moi je reste les bras croisé, les sourcils froncés, me voulant menaçante.

            Elle a peut-être tentée de me tuer la naine mais elle reste ma meilleure amie.

            « Oh putain maintenant tu nous imites Lorie. »

            « Tu peux pas fermer ta gueule juste trente secondes ? »

            « Non. Ma langue est claustrophobe. »

            Je coupe la conversation. Je n’en peux plus de lui. Vraiment.

            Personne ne voudrait avoir un chat géant chez soi ? Non ?

            « Niark, niark, niark. »

            Au secours.

            - Il vaudrait mieux que vous rentriez maintenant, nous propose Papillon.

            - Mais j’étais bien moi là, je fais, boudeuse.

            Il me sourit. Le même genre de sourire qui me fait fondre.

            - Tu l’as raccompagne ? demande-t-il à Ran.

            - Oui, ne t’inquiète pas.

            Je me mets alors à suivre la blonde, traînant des pieds. Et alors que je m’attendais à une remarque sur ma lenteur, elle me sort :

            - Tu l’aimes n’est-ce pas ?

            Bien entendu, j’ai exactement compris de qui elle parlait. D’où la réponse :

            - Ooooooh un papillon !

            - Ne changes pas de sujet.

            - Je ne change pas de sujet. Regarde !

            Je pointe du doigt le papillon des enfers qui se pose sur le bras de Ran. Celle-ci se tourne d’ailleurs vers moi avec un grand sourire.

            - Félicitation Anko. On vient de me signaler que tu vas recevoir ta première mission dans ton ancien monde.

            …

            - QUOI ?!

 

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