La démone, le papillon et le chieur

Chapitre 16 : La Briseuse de Kidô, Anko Akuma

3686 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:20

Chapitre 16

La Briseuse de Kidô, Anko Akuma

 

            Je regarde avec effarement Papy Ronchon, bouche bée. Mon père serait un Shinigami ?

            Et un quoi ?

            - Euh… C’est une blague ?

            - Ai-je vraiment l’air de blaguer ?

            Non. Mais je pouvais toujours essayer.

            Sans prévenir, je m’étale sur le sol, brusquement prise de vertiges. Si je m’attendais à ça.

            - Etes-vous sûr d’aller bien jeune Akuma ?

            - Oh oui. Pour quelqu’un qui vient d’apprendre que son père est un Shinigami et un je-ne-sais-plus-trop-quoi, tout va bien.

            - Un Briseur de Kidô.

            - Sans vouloir me montrer impolie, c’est quoi au juste un Briseur de Kidô ?

            - Ce que vous êtes.

            - Whaou merci ça m’aide vachement !

            « T’as pas l’impression que t’exagères ? »

            « Moi ? Mais alors pas du tout. »

            « Mais bien sûr. »

            - Et sinon, c’était trop demander de me le dire plus tôt ?

            - Oui. Puisque nous venons juste de l’apprendre.

            - Ah. Et on pourrait savoir comment vous savez ça alors que moi je l’ignorais totalement ?

            - Grâce au Capitaine Kurotsuchi.

            Je fronce les sourcils. Comment ça « grâce » au Capitaine Kurotsuchi ? Un simple regard sur mon bras suffit à me faire comprendre.

            - Mon ADN ! je m’exclame.

            - C’est dingue ce que l’on peut apprendre avec un peu de sang, commente tête de plastique.

            - UN PEU ?! je rugie. Vous vous foutez de ma gueule ?!

            Ils me contemplent avec surprise tandis que j’essaye de me faire minuscule. Ce qui est plutôt compliqué vu ma taille.

            - Bon sinon je disais quoi moi ? Ah oui c’est vrai, c’est quoi un Briseur de Kidô vu qu’apparemment j’en suis une sans le savoir ?

            - Les Briseurs de Kidô sont des Shinigamis capable de produire une grande quantité d’énergie spirituelle. Si bien qu’ils peuvent – comme leurs noms l’indiquent – briser n’importe quel sort de Kidô.

            - C’est vrai que maintenant que vous le dîtes, ça me fait penser à quelque chose. Quand j’ai rencontré Pa… euh Hisagi, il m’a entravé et pourtant j’ai réussi à m’en échappé facilement.

            Bon voilà un mystère de résolu. Le pauvre. Il va pleurer, lui qui est si doué au Kidô.

            « Et si on lui disait pas ? »

            « Nya ? »

            « C’est vrai quoi ? Cela le rendrait fou que ses techniques  ne marchent pas sur toi, non ? »

            « Yamaneko ? »

            « Oui, c’est moi. »

            « Sans déconner ? Bon sérieux, je voulais juste dire que t’étais un génie. »

            « Merci, merci, tu peux pas savoir à quel point ce compliment me réchauffe le cœur. »

            « Mais je t’en prie, tu le mérites. »

            - En effet, reprends alors Papy Ronchon. Cependant ils sont désormais quasiment inexistants et je croyais qu’ils avaient tous disparus après la mort de votre père mais maintenant que je vous ai sous les yeux…

            Il me fixe avec insistance mais je reste de marbre. Je repense à tous ce que j’ai vécu jusqu’à maintenant.

            D’abord je suis morte. Puis je me fais courser par un Hollow qui veut faire de moi son déjeuner. Mais je suis sauvée à temps par un Shinigami du nom de Shuuhei Hisagi qui devient ensuite mon premier ami. J’ai débarqué à la Soul Society où je suis conduite dans une Académie pour Shinigami. Là-bas j’ai fait la connaissance d’Aika Aizen, sœur du plus grand traître que la Soul Society n’ai jamais connu. J’ai été attaqué par trois affreux petits cochons…

            « Pas si petits que ça d’ailleurs… »

            … Et c’est ainsi que j’ai découvert que je possédais un Zanpakuto dont le nom est Yamaneko.

            « Ah mais c’est moi ça ! »

            …

            « Ta stupidité m’effare de jour en jour Neko-chan. »

            « A ton avis, je la dois à qui ? Et attends, je rêve où tu m’as appelé « Neko-chan » ? »

            « Bah ouais. »

            « Tu veux coucher avec moi ? »

            « Hein ? Quoi ? Mais pas du tout ! »

            « Ah. Dommage. »

            Je commence sérieusement à avoir peur. Bon où j’en étais déjà ? Ah oui, mon Zanpakuto est un chat noir géant et pervers qui veux pas se la fermer une bonne fois pour toute et qui veux me caser avec un papillon.

            « Mais vous êtes si mignons ensemble ! »

            …

            Je me passerais de tous commentaires. Enfin bon, dernièrement je suis rentré chez moi pour buter mon – ex – pire ennemie qui est maintenant je-ne-sais-où et maintenant j’ai appris que mon père était également un Shinigami et que je suis la dernière Briseuse de Kidô du monde.

            Mais à part ça, tout va bien, je vous l’assure.

            « T’es juste un peu folle sur les bords n’empêche. »

            « Mais je t’emmerde. »

            « Et vulgaire avec ça. C’est pas comme ça que tu vas conquérir Papillon. »

            Il me cherche alors tant pis pour lui, il va me trouver.

            - Excusez-moi mais est-ce que je peux vous poser une question ?

            Le vieux semble surpris mais me répond tout de même :

            - Oui, je vous en prie.

            - Est-ce que l’on peut tuer son Zanpakuto ?

            Il lui est difficile de cacher sa surprise.

            - C’est possible mais cela reviendrais à détruire une partie de soi-même.

            - On s’en fou ! je m’exclame. Je vais le buter !

            Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, je me retrouve dans le désert de Neko-chan qui me contemple, plus surpris que jamais.

            - Tu vas pas oser quand même ?

            - Je vais me gêner tiens.

            Je dégaine mon Zanpakuto. Ce qui est assez marrant puisque  - justement – je suis CONTRE mon Zanpakuto.

            - Ça fait rire que toi je te signale, me fait remarquer Neko-chan.

            - Je t’emmerde et bien profond sale matou.

            - Oh mais moi aussi la naine.

            …

            Je rêve où il m’a traité de naine.

            - Tu m’as très bien entendu.

            - De un, on ne dit pas « naine » on dit « personne de petite taille. » Et enfin, je ne suis pas petite, c’est toi qui est grand.

            Je gonfle les joues pour lui faire signe que je boude mais il a l’air de s’en foutre complètement. D’ailleurs j’ai même l’impression que ça l’amuse un peu.

            - T’es vraiment trop marrante, toi, rigole-t-il.

            Et je peux vous l’assurez, un chat qui rit c’est tout bonnement flippant à souhait.

            - Tu m’as pris pour un steak ?

            - Est-ce que j’ai une tête à manger de la viande de chat ?

            - Sincèrement ? Oui.

            - Traître.

            - Fille de p***.

            - Tu sais très bien que ce genre d’insultes ne me fait rien.

            - Je sais mais j’ai pas envie d’être méchant. Moi j’ai un cœur contrairement à toi.

            Sympa, merci, je retiens…

            - Au fait t’es pas venu pour me tuer ?

            - Si mais finalement j’ai la flemme…

            Il se remet à rigoler ce qui me provoque des frissons dans tous le corps. Franchement, je déteste son rire. Sans vouloir paraître vexante.

            - Dommage, ça l’était.

            Je lui tire la langue avant de ronchonner :

            - Comment ça se fait que tu puisses lire dans mes pensées et pas moi ?

            - Je sais pas. C’est comme ça, un point c’est tout.

            - C’est pas juste.

            - Mais la vie n’est pas juste ma belle.

            - Je…

            Une secousse parcourt le sable sous nos pieds ce qui me coupe dans mon élan.

            - Qu’est-ce qui se passe ? je demande, inquiète.

            Si Neko-chan possédait des sourcils, je suis sûr qu’il serait actuellement en train de les froncer.

            - Quelqu’un essaye de couper la conversation, m’explique-t-il calmement.

            - Mais qui pou…

            J’ai pas le temps de réagir que la scène s’évanouit devant moi, laissant ainsi donc la place à Ursula donc le visage se trouve au-dessus de moi. Vraiment trop près d’ailleurs.

            - Alors quoi de neuf docteur ? je questionne en faisant comme si je mangeais une carotte.

            Elle haussa un sourcil. La pauvre, elle ne connaît même pas Bugs Bunny. Son enfance à dû être affreuse. D’ailleurs je me demande bien quel âge elle peut avoir. Parce que dernièrement j’ai appris que c’est elle qui a appris au Capitaine l’art d’être un Shinigami. Donc maintenant je me méfis. Pas vraiment envie de me faire tuer. Je viens à peine de découvrir ce que j’étais vraiment.

            - Tu t’es évanouis, me fait signaler Ursula dont le sourire provoque en moi des peurs oubliés.

            Que quelqu’un vienne me sauver.

            - Anko ?

            - Papillon ? je babille.

            C’est limite si je ne lui saute pas dessus pour tout lui raconter.

            - Je vous laisse, nous dit alors Ursula.

            Je me retrouve donc seule avec le Shinigami au tatouage sensuel et horriblement tentant.

            - J’ai appris que tu avais été convoqué par Yamamoto.

            - En effet.

            - Et quels en sont les raisons ?

            - Qu’est-ce que tu sais des Briseurs de Kidô ?

            Il hausse un sourcil.

            - Pas grand-chose. Juste qu’ils ont disparus et qu’ils s’agissaient d’excellents guerriers. Pourquoi cette question ?

            - J’ai appris que j’en étais une, je réponds platement.

            Je vois de la stupeur dans son regard.

            - Tu es sérieuse ? Mais je croyais que ta mère était une…

            - Pute ? En effet. Mais mon père était Genkishi, le dernier Briseur connu… Ce qui fait de moi la dernière de mon… genre.

            Un rire amer déforme ma voix. Dois-je me sentir triste d’apprendre que je serais éternellement différente des autres ? Même à travers la mort.

            J’ai envie de pleurer.

            J’ignore si c’est la raison qui a poussé Papillon à me prendre dans les bras, ma tête posé contre son torse musclé. Mais je me sens horriblement bien dans cette position. Enfin jusqu’à que je me rende d’un truc. D’un truc horriblement gênant et oppressant. Une chose à laquelle je n’avais prêtée aucune attention jusqu’à maintenant…

            - Papillon ? je lâche dans un souffle.

            - Oui, Anko ?

            - J’ai envie de faire pipi…

            Boum !

 

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