Arrancar

Chapitre 8 : L'assaut des arrancars

7950 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/04/2020 17:08

Je ferme les yeux et, alors que je me concentrais, j'ai une vision provenant des souvenirs d'Herb dans laquelle je le vois s'entretenir avec Black. L'arrancar utilise ses pouvoirs pour rebâtir un palais détruit. Les éclats retournent constituer les murs d'où ils proviennent et des fondations s'élèvent du sable. Herb prend la parole.

- C'est quoi l'intérêt de rebâtir cette ruine ?

- Le précédent roi du Hueco Mundo s'était bâti un premier palais avant que son successeur, Barragan Luisenbarn, le roi actuel, ne l'abandonne et s'installe ailleurs, dans un nouveau « palais » n'ayant ni murs, ni plafond, parce qu'il considérait que le roi d'un monde ne devait avoir aucune barrière. Moi, je ne suis pas de cet avis. Je considère qu'un souverain doit susciter une certaine forme d'admiration et que sa demeure est un excellent reflet de sa grandeur. Je rebâtis donc le tout premier « Las Noches » pour y habiter.

- Bof. Ce palais n'était adapté ni à toutes les tailles, ni à toutes les morphologies. Il a été abandonné et a fini par s'écrouler, avec le temps. Je trouve que tu gaspilles ton temps et ton énergie à te bâtir ta demeure.

- Dis-moi Dos Blanc : quelles sont tes ambitions ?

- Moi ? Eh bien... J'aspire à devenir un vasto lorde.

- Pourquoi ?

- Parce que... Bah, je ne sais pas si tu l'as remarqué mais au Hueco Mundo, tout le monde se hait. Et je ne fais pas exception à la règle. La meilleure chose à laquelle je puisse aspirer, c'est intégrer le haut du panier et crever tous ceux dont la tête ne me revient pas.

- Oh, cela veut donc dire que tu me hais ?

- Je ne sais pas... Je dirais qu'au mieux, je te méprise, et qu'au pire, tu m'indiffères.

- Et que ressens-tu à l'égard des hollows que tu as le pouvoir de contrôler ?

- C'est quoi cet interrogatoire ? Tu me fais un procès ou quoi ?

- Je suis juste curieux.

- Je les déteste. Je leur nourris une telle aversion que leur présence m'insupporte comme une forte odeur de merde et les savoir présents autour de moi me donne envie de gerber. J'ai envie de les déchiqueter, mais de le faire à distance afin qu'ils ne me souillent pas, et je trouve que mon pouvoir est une juste expression de mon ressenti : « Vous ne valez rien, je vous déteste, mais comme vous existez, alors votre intérêt ne sera que de me servir car c'est bien le minimum ! Vous n'êtes que des pions qui me sont inférieurs et tôt ou tard je vous boufferai, peu importe combien cette partie-là du travail me répugne ! »

- Je vois.

- C'est comme ça : je n'ai aucune considération pour autrui.

- Moi non plus. De toute façon, peu importe : je n'ai pas besoin que toi et moi, nous nous apprécions, je tiens simplement à ce que nous collaborions efficacement dans le but de servir nos intérêts mutuels et réaliser nos projets. Je trouve simplement très dommage que ta vision des choses soit réduite à « Manger ou être mangé ».

- Si ça te déçoit, c'est ton problème. Ce n'est pas comme si j'allais me remettre en question un jour.

- En aurais-tu seulement la capacité ?

- On vit dans un monde régit par la loi du plus fort ! Dis-moi ce que l'on peut espérer de mieux que de se hisser au sommet de la chaîne alimentaire ?!

- C'est là toute la différence entre nous, Dos Blanc. Tu veux devenir un super prédateur...

- Oui.

- Tandis que moi, je veux devenir un dieu !

Je reviens à moi et ouvre les yeux. Ils brillent d'une lumière rouge car j'utilise le pouvoir qu'Herb m'a légué. Je pousse un rugissement.

- Baba ! appelai-je ensuite.

Ma vieille amie apparaît à mes côtés. Baba peut ouvrir des portails et, depuis son évolution, elle peut contenir une impressionnante quantité de monstres dans une dimension de poche dans laquelle il lui est possible de se réfugier elle aussi. J'aurai voulu la garder à l'abri mais malheureusement, si je veux pouvoir utiliser ses pouvoirs efficacement, j'ai besoin qu'elle soit auprès de moi.

Baba se montre réactive : elle saute sur mon dos, enroule ses bras autour de mon cou et ses jambes autour de ma taille, puis laisse les manches et les rubans de son espèce de kimono nous attacher fermement l'un à l'autre. Elle plaque sa tête contre mon épaule, ferme les yeux et j'établis instantanément la connexion entre mon esprit et le sien. Elle est maintenant endormi et je dispose pleinement du pouvoir des brèches.

La vague d'arrancars fond sur moi depuis les airs. Je les toise et hurle :

- Vous me voulez ?

Je bondis vers eux mais disparais instantanément à travers une brèche. Les premiers assaillants s'écrasent donc par terre. Lorsque le nuage de sable retombe, les guerriers au sol et ceux qui sont encore dans les airs s'immobilisent, surpris de constater ma disparition, puis ils se retournent, lèvent la tête et me repèrent, haut dans les airs au-dessus d'eux, les bras écartés comme ceux d'un ange avec une multitude de sphères lumineuses devant moi.

- ALORS VENEZ ME CHERCHER !!!

Je leur lance une salve de balles d'énergie qu'ils essuient. La plupart d'entre eux s'écrase au sol tandis que les plus résistants et ceux qui ont réussi à parer ou à esquiver ont juste reculé. Je fais apparaître un desnudo ressemblant à une raie manta volante et atterri sur son dos, ce qui me permet de rester plus facilement dans les airs, puis aperçois un premier arrancar dégainer son arme.

- Attends un peu, tu vas voir ! dit-il, On commence à peine à rigoler !

- NON !!!

J'ai cette fois hurlé en utilisant le pouvoir de contrôler les hollows. J'ai réussi à m'adapter à la fréquence d'onde à laquelle les arrancars sont sensibles et je les vois réagir : ils sont déstabilisés par mon cri qui résonne dans leur tête.

- PERSONNE N'UTILISE SON ARME !!!

Leurs mains tremblent. Les arrancars qui m'attaquent sont, au mieux, d'anciens desnudos. Mon autorité fonctionne. J'ouvre alors une multitude de brèches autour de mes adversaires.

- SORTEZ !!!

Et c'est alors que surgissent, au sol, les vers de sable que j'ai pu récupérer aux sables mortels, ce dangereux territoire où ils sont légions, et dans les airs, la plupart les desnudos que j'ai pu engendrer.

Les arrancars se font disperser par les vers de sable. Aucun n'est aussi gros que celui que j'avais rencontrer le jour de ma naissance, mais il y a quand-même de sacrés gaillards. Les guerriers ennemis évitent donc de s'approcher du sol et ceux qui sont encore sur le sable se dépêchent de s'envoler mais mes desnudos s'occupent de les frapper pour les envoyer s'écraser par terre.

Je commence à prendre l'avantage. Les arrancars se défendent mais ils sont submergés par leurs assaillants. Ces derniers sont plus massifs qu'eux, ce qui fait qu'un seul desnudo peut s'en prendre à plusieurs arrancars en même temps, tandis qu'eux, ils se retiennent d'utiliser pleinement leurs pouvoirs à cause de l'ordre que je leur ai donné. Je suis cependant stupéfait par la résistance de mes adversaires : leur peau dure leur permet d'éviter de finir broyés par leurs opposants.

Je m'éloignais des affrontements quand soudain, je sens un ennemi bondir de sa tribune et atterrir sur ma monture, derrière-moi. Il me donne un coup d'épée au niveau de la taille, dans un mouvement verticale. J'esquive en effectuant un salto arrière qui me fait retomber derrière-lui. Il se retourne. C'est un jeune homme aux cheveux ébouriffés qui porte un crâne de tigre à dent de sabre sur la tête. Il me sourit avant de parler.

- C'est une belle bête que tu as là.

Il ouvre une de ses paumes vers le bas et commence à générer un celo. Je me rue sur lui pour le frapper mais il esquive, me révélant combien ses réflexes sont développés, puis il me contourne.

- Qu'est-ce qu'il y a ? me demande-t-il en me narguant. J'ai vexé le vasto lorde ?

Il me tire dessus mais j'évite facilement son celo en me baissant. Il sourit de toutes ses dents et commence à sortir son sabre.

- PAS D'ARMES !!!

Il sourit, encore plus sûr de lui.

- Mord, Tigre Estoque !

Puis il se transforme en une espèce de garçon félin avec des muscles plus gros, des crocs acérés ainsi que des griffes aiguisées comme des lames de rasoir. Ses vêtements disparaissent pour laisser place à un pelage rouges avec d'épaisses rayures noires, qui s'étend jusqu'à son visage. Il acquière également une longue tresse derrière la tête au bout de laquelle se trouve une lame de longueur moyenne. Le garçon sourit.

- Je suis G Gio Vega, au service du maître de ces lieux, et sache qu'aucun arrancar fidèle à sa majesté ne reconnaît ton autorité ! Ton pouvoir ne marche pas sur nous !

- Nous ?

Je m'étais concentré sur l'évolution de mon adversaire mais oui, ce qu'il me semblait prédire se réalisa : les guerriers à la solde de Barragan se mobilisèrent, libérèrent leurs armes, puis, une fois transformés en monstres, se jetèrent sur mes hollows et mes vers de sable, prêtant main-forte aux soldats d'Aizen, sans pour autant se soucier d'eux. Je pousse un cri de retraite et leur ouvre des brèches pour qu'ils puissent s'enfuir. Certains y parviennent, d'autres non.

- On n'allait tout de même se contenter de te laisser gagner. Tu as vraiment cru que ce serait aussi facile ? On va te priver de ton armée, vasto lorde.

Puis il plie les genoux, pose les mains sur le sol et bondit sur moi avec force et célérité. Il m'attrape en enroulant ses bras autour de ma taille et m'éjecte du dos de ma monture.

- Bah alors, vasto lorde ? C'est tout ce que tu as dans le ventre ?

Il ouvre grand la bouche et ses crocs grossissent.

- Attend, je vais quand-même vérifier !

Puis il me mord au niveau de l'abdomen... Avant de se figer parce qu'il réalise que j'ai tellement durci mon corps à cet endroit-là que c'est comme s'il venait de mordre de la pierre à pleine dents.

- Il serait peut-être temps d'arrêter de me sous-estimer.

Je lève les bras, joins mes mains et le frappe en plein dans la colonne vertébrale. Il me lâche instantanément, paralysé par le choc. Je freine notre trajectoire, le repousse et m'élève en lui donnant une béquille en pleine poitrine puis, alors qu'il était en train de s'éloigner, je lui attrape la tresse et le jette sur le sol où il s'écrase.

J’atterris sans danger grâce à une brèche puis en ouvre une autre pour permettre à ma monture de se replier. La bouche pleine de sang, l'arrancar se relève, tout en peinant à trouver l'équilibre.

- Qu'est-ce qui se passe ? demandais-je sur un ton très condescendant. Le fameux G Gio Vega, pourtant si fier d'être au service de sa majesté, ne fait pas le poids ? Le grand tigre à dents de sabre n'était finalement qu'un gros matou ?

Il me regarde, furieux.

- Hein ? Je l'ai mâté, le gros minou ?

- NE ME SOUS-ESTIME PAS !!! se met-il à hurler, hors de lui.

Il eut l'air d'exploser. Je vis ses muscles gonfler et son pelage s'épaissir. En un instant, le gamin multiplia son volume. Lorsque ce fut terminé, son pelage était lisse sur le devant de son corps mais hérissé sur son dos et ses côtés, ses étaient muscles énormes, ses jambes remplacées par deux vraies pattes arrières de fauve, sa tresse avait disparue au profit d'une vraie queue en bas de son dos, de courtes lames étaient apparues à ses poignets et son crâne de tigre à dents de sabre gagna en densité avant de recouvrir tout le haut de sa tête comme un vrai casque.

- Voici de quoi je suis capable ! Tigre Estoque el Sable !

Voilà donc ce que je voulais voir. Je sentais que le gamin avait une grande puissance en lui qui ne demandait qu'à sortir.

- Plus de muscles, plus de puissance mais moins de vitesse, lui dis-je.

Vega bondis sur moi comme une bête enragée. J'esquivais le premier coup de griffe, porté à la verticale, puis reculais pour esquiver le suivant, cette fois porté à l'horizontale au niveau de mon torse et de mon cou. C'est alors qu'au dernier moment, la lame courte au bout du poignet de Vega s'allongea et je n'évitais la décapitation qu'en me pliant en deux en arrière. Le coup passa si près de mon visage que je senti le mouvement de l'air. Je pris mes distances.

- Lames rétractables, hein ? Encore, je ne comprenais pas leur intérêt, au début. Je me disais « Pourquoi s'encombrer de ce genre d'armes puisque tu as déjà des griffes massives dont la portée est plus longue mais en fait, c'est parce que tu peux les allongées que ces lames se révèlent utiles.

- Co... Comment as-tu pu esquiver ?!

- Parce que je lis l'énergie spirituelle.

- Quoi ?!

- Ouvre les yeux, mon gars ! J'ai gravi un à un chacun des échelons qui sépare un hollow de basse extraction de l'évolution en vasto lorde. Des combats, j'en ai disputé plein ! Alors, je reconnais que j'ai encore beaucoup à apprendre, mais sache que dans un affrontement comme celui que nous disputons, j'ai plusieurs secondes d'avance sur chacune de tes attaques.

Je vis Vega serrer les dents et son pelage se hérissa encore plus qu'avant.

- Te fous pas de moi !

Puis il courut en zigzag dans ma direction en prenant appuie sur ses mains et ses pattes arrière. Mon sixième sens m'avertit de l'endroit où il va être et de la position qu'il va avoir.

« Derrière-moi !»

Je me retournais sur le champ et envoyais un coup de pied latérale gauche en appliquant la règle du krav maga : ne pas chercher à atteindre son adversaire mais, au contraire, à lui passer au travers. Vega était justement derrière-moi, le bras droit levé, prêt à m'écraser de la pointe de sa lame, quand il reçu mon tibia en plein dans les côtes. Ma jambe avait énormément durcie. Elle passa outre les muscles et le solide pelage de mon adversaire et j'entendis un craquement. L'arrancar stoppa immédiatement son attaque en hurlant, mit le genou droit à terre et porta ses mains à l'endroit où je l'avais frappé.

Je ramenais rapidement ma jambe vers moi. J'étais baissé. Remarquant que son genou gauche était à ma porté, je le frappai d'un violent coup de marteau avec mon poing droit et le déboîtais. Vega hurla à nouveau. Il sortit tout de suite la lame de ses poignets et porta un coup comme pour balayer ce qui était devant lui. J'esquivais d'un grand bond en arrière. Vega me lança alors un Celo que j'évitai en passant à travers une brèche. L'attaque frappa alors ses alliés derrière-moi qui, après avoir massacrer les desnudos et les vers de sable qui n'avaient pas réussi à s'échapper, faisaient demi-tour et venaient se joindre à la bagarre.

J'étais quelques mètres derrière le jeune arrancar. En faisant attention à ne pas trop secouer Baba, je lui fis une puissante charge d'épaule entre les omoplates et mon adversaire se raidit en encaissant le choc et cracha du sang. Je bondis ensuite sur le côté et le contournais en lui tirant des balas dessus, jusqu'à me retrouver face à lui, à quelques mètres de distance.

- Je vais t'avouer une chose, Vega : vous autres ici êtes arrogants et fiers de votre force, alors j'ai voulu en testé un assez costaud pour me défier mais si les autres sont au même niveau que toi...

Je bondis sur lui, le poing droit levé...

-... Alors ce n'est pas assez pour me menacer !

...Et le lui abat en plein milieu du visage, celui-ci s'étant retrouvé à découvert après que les explosion de mes balas aient soulevées sont casque. Vega s'écrase sur le dos et le choc de mon attaque creuse un cratère en dessous de lui. J'ai gagné.

Je me tourne vers les autres arrancars, tous libérés, qui, au lieu de s'inquiéter, crient, galvanisés par le combat auquel ils viennent d'assister. L'un d'eux, dont le masque recouvre la moitié du visage, fond sur moi.

- Wouahahahahaha ! À mon tour !

Il dispose d'une paire de pinces énormes et son corps est recouvert d'une épaisse carapace épineuse qui lui sert d'armure, comme celle des crabes.

Je fus plus rapide et lui envoyais mon poing en plein dans le front, faisant voler son casque en éclat. Il tomba en arrière, atterrit sur les épaules et, emporté par son élan, glissa sur le sable pour arrêter sa course en se cognant contre Vega. Mes sens se mirent en alerte.

- Qu'est-ce que j'ai déclenché ? me dis-je en regardant par dessus mon épaule.

Les arrancars éclatèrent de rire en voyant le ridicule dont leur camarade venait de se couvrir. Deux autres tentèrent leur chance : un homme mammouth et une femme aux longs cheveux frisés qui faisaient des mouvements de ballerine et dont le corps était enveloppé avec quelque chose qui ressemblait à un mixe entre le justaucorps et une enveloppe végétale verte. Le géant poilu leva sa trompe et pris une grande inspiration pendant que la ballerine fit un bond prodigieux, accompagné de pirouettes, puis plongea sur moi, le pied tendu.

Je choisis de ne pas la laisser terminer et fis un bond qui me permis de me retrouver au dessus d'elle seulement, alors que je m'apprêtais à lui envoyer mon poing, je remarquais sa musculature masculine, son service trois-pièces bien moulé, puis l'arrancar souleva le masque en tissu qui lui couvrait le visage et me fit un clin d’œil en m'envoyant un baisé.

- Bonjour mon petit chou, me dit-il d'une voix très efféminée.

Surpris et mal à l'aise, je me stoppais juste un instant, ce qui suffit à mon adversaire pour s'arrêter dans les airs, pivoter et m'envoyer un violent coup de pied. Son mollet, déjà musclé, gonfla et se couvrit d'énormes pointes. J’eus juste le temps de me protéger et le coup me projeta loin, sur le côté. Lorsque mon durcissement se désactiva, je vis que j'avais quelques plaies puis sentis un choc électrique me frappé le côté droit du cerveau.

« Du poison ! », m'exclamai-je intérieurement.

L'énergie spirituelle qui me parcours se concentre automatiquement dans mon corps quand je donne ou reçois un coup mais je dois parfois ajouter un complément. Je ne l'ai pas fait et mon durcissement n'a pas arrêté toute l'attaque. Cela ne devrait pas trop m'inquiéter parce que j'ai un excellent système immunitaire. J'ai été confronté à de nombreux types de blessures ou de poison à l'époque où je chassais en tant qu'adjuchas. Mon corps a toujours éliminer les toxines et ce n'est pas maintenant que je suis un vasto lorde que je vais me laisser inquiéter par ça.

Au moins, ma défense avait fait ses preuve : le travesti examinait les épines brisées de son mollet. C'est alors qu'un homme très grand bondit et, depuis le coin en haut à gauche de mon champs de vision, fit gonfler sa main au point de la rendre gigantesque et l'aplatit grande ouverte sur moi.

- Merci Charlotte ! dit-il en envoyant son membre gonflé. Je m'occupe de l'achever !

- Poww, j'allais l'avoir !

La main s'écrasa sur le sol mais quand le sable soulevé retomba, « Poww » fut surpris de voir que j'avais détecté son coup et l'avais esquivé. J'attendais tranquillement entre ses doigts.

- Quoi ?!

Mon corps repoussait le poison mais je sentais quelques raideurs dans mon côté droit. J'avais préféré éviter de prendre le moindre risque et ai donc serré les cristaux dans mon pagne pour me guérir instantanément. J'ai l'impression de tricher mais d'un autre côté, non seulement un combat n'est jamais loyal mais en plus, je suis seul face à une armée. Je pense que dans l'histoire, je suis très nettement désavantagé.

Poww commença à dégonfler sa main et à ramener son avant bras élastique vers lui quand je l'attrapais par le majeur.

- Non, non, non ! Tu ne vas pas t'en tirer comme ça !

Je le fis tournoyer et l'envoyais valser au dessus de ses alliés. Ces derniers rigolaient en regardant le spectacle. Je tirais ensuite un celo pour l'achever quand soudain, le corps de Poww se mit à gonfler au point de prendre une forme presque sphérique et se creusa au moment de recevoir mon attaque. Mon celo fut arrêté et contenu.

D'accord, comme je m'applique à économiser mes forces, je n'ai pas tout donné mais quand même, cet arrancar vient de réussir un coup qui n'est pas à la portée du premier venu !

- Prends ça ! me lança-t-il avant de me renvoyer mon celo sous la forme d'une boule d'énergie concentrée.

Je passais par une brèche pour me téléporter dans les airs, juste à côté de ladite sphère.

- Quel dommage que je ne sois pas affecté par mes propres attaques, dis-je.

Je frappais dans la sphère qui se divisa en plusieurs autres plus petites qui tombèrent droit vers les autres arrancars qui regardaient en attendant chacun leur tour pour intervenir afin de pouvoir briller indépendamment pendant le combat. Une fois qu'elles furent assez proches d'eux, je les fis exploser.

- Boum !

Les guerriers furent dispersés. Cependant, l'homme éléphant avait eu la réactivité d'esquiver en utilisant un déplacement instantané. Alors que je retombais, je pu le voir à ma droite, la tête en arrière, les bras pliés en angles droits le long du corps, le ventre rentré, le torse bombé, la trompe raccourcie et gonflée comme un ballon... Il me parla avec la voix d'un homme qui le nez pincé :

- Za va faire bal !

Puis il utilisa sa trompe comme un canon et expulsa d'un seul coup l'air qu'il y avait cumulé, tout en poussant un puissant barrissement. J'esquivais en passant à nouveau à travers une brèche qui me téléporta là où j'avais battu mes premiers assaillants. L'attaque de l'homme éléphant se révéla avoir une puissance et une portée impressionnante : elle avait traversé le dôme jusqu'à percuter sa paroi et l'endommager. Les autres guerriers se relevèrent, furieux de l'attaque qu'ils venaient d'essuyer, et foncèrent vers moi.

Je vis que les arrancars que j'avais vaincus et mis hors combat au début avaient été récupérés par des exequias et les dépouilles des hollows morts avaient été réduites en cendres suite à la rapide intervention de quelqu'un d'autre. Je pensais rappeler mes denusdos et mes vers de sable, mais ils n'auraient pas fait l'affaire tout seul. Il allait me falloir les contrôler à distance face à des adversaires qui allaient m'opposer une farouche résistance.

- Je dois établir une stratégie...me disais-je.

C'est alors que le passage d'un tunnel apparut près de moi et Tesla en sorti en recourant au déplacement instantané pour tomber à genoux à mes pieds, essoufflé.

- Tesla ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu étais parti.

Haletant, Tesla ne pu me répondre. C'est alors qu'un des doubles de Criquet bondit depuis son épaule et se posa sur mon doigt.

- Il m'a aidé !

- Qu'est-ce que c'est que cette chose que je sens approcher dans le couloir ? dis-je en fixant le tunnel.

- Boss ! On a un problème ! C'est Loz ! Il...

J'attrapais Tesla et l'emportais en faisant un grand bond en arrière pour éviter l'espèce de météorite qui surgit depuis le tunnel et s'écrasa sur le sable. Je reconnus Loz. Il est torse nu, a des chaînes brisées autour des poignets et semble hors de lui. Il a atterri à quatre pattes et il se relève en rugissant. C'est alors qu'il regarde autour de lui et réalise qu'il est dans une arène. Il porte ses mains à sa tête.

- Non ! Pas encore... Pas encore !

- Loz ? appelais-je en approchant.

- J'aurais dû y échapper ! Je me suis enfui, je...

- Qu'est-ce qui se passe ?

Il se retourne et me lance un regard noir.

- Tu es qui, toi ?

- Moi ? Mais je suis ton frère.

Il m'attrape de ses deux mains puissantes au niveau des biceps.

- Tu n'es pas mon frère !

- Bien sûr que si ! Tu ne te rappelles pas ?

- Si, je me rappelle ! Les autres et toi, vous n'avez jamais fait que vous moquer de moi ! Tout ça parce que je n'étais pas comme vous ! Vous n'en avez jamais rien eu à faire que l'on partage le même destin ou la même marque ! Arrête de te foutre de moi !

- De quelle marque tu parles ?

- Je sais pourquoi nous sommes là ! J'ai été conduit ici pour que vous me tuiez ! Mais je ne me laisserais pas faire ! Ils ne m'ont pas laissé le choix... C'était mérité !

- Je ne comprends rien à ce que tu racontes... Loz, explique-toi !

- Colossus !

- Hein ?

Il me soulève et me hurle en plein visage.

- Je... M'appelle... COLOSSUS !!!

Puis il m'attrape au côtes gauches avec sa main droite, me soulève cette fois jusqu'au dessus de sa tête et me lance loin devant lui. Puis il se retourne et voit les arrancars charger.

- Dégage ! C'est à nous que reviens la gloire de cette victoire !

- Amenez-vous !

Puis ils se jettent sur eux. Moi, j'aurais pu rouler et retomber sur le sable sans me faire mal mais malheureusement, cela n'était pas possible avec Baba sur mon dos. J'ouvrais un portail pour régler mon problème puis deux autres pour faire venir Tesla et Criquet, le vrai Criquet.

- C'est quoi cette histoire ? demandais-je.

- Il est comme ça depuis son réveil, me répond Criquet. Tesla a eu la gentillesse de me conduire jusqu'à lui, je suis allé le réveiller dans sa cellule et quand il a ouvert les yeux, il est devenu fou. Il a brisé ses chaînes, défoncé sa porte, puis il s'est lancé à notre poursuite. Tesla a dû utiliser le... Euh... « Sonido » sur une longue distance pour pouvoir lui échapper et nous revoilà ici.

Criquet détruit son mini-lui. Quand il se divise, chaque version de lui est connectée et si l'une meurt, Criquet absorbera de l'énergie résiduelle dans l'air pour se régénérer.

- Loz est dans le même état que ce vasto lorde artificiel qui est mort en tombant à cours d'énergie, expliquais-je. De plus, j'ai vu ses yeux : ses pupilles sont toutes tremblantes. Il n'arrive pas à regarder un endroit précis et là, il ne distingue plus le vrai du faux. Je dois le ramener à la raison et vite, sinon, il risque de mourir d'épuisement !

Je serre les cristaux dans mon pagne et me dis que je vais vraiment avoir besoin de compter sur eux.

- Tesla !

- Oui ?

- Je ne suis pas venu pour défaire l'armée d'Aizen ! Je veux prendre mes amis et partir ! Trouve ceux qui reste et contacte-moi !

- Comment ?

- J'ai établi une connexion télépathique entre nous. Trouve mes amis, contacte-moi, et après, je n'aurais plus qu'à ouvrir un portail pour que nous puissions nous enfuir.

- Mais... Et moi ?

- Aide-nous et je te garanti que tu auras une place au sein de notre famille. Tu pourras partir avec nous !

Il réfléchit.

- Je ne sais pas si c'est ce que je veux...

- Accorde-moi au moins cette faveur. Pour le reste, je te laisse y réfléchir.

Puis je fonce dans le tas. Avec l'aide d'un portail, j'arrive près de Loz. Il est déchaîné et fait mordre la poussière aux monstres qui l'entourent. J'aimerais lui sauter sur le dos mais ce serait me mettre en danger. Chose qui m'interpelle alors : Loz a une énorme tâche de naissance qui lui recouvre tout le dos.

J'utilise le pouvoir qu'Herb m'a légué et tente d'entrer dans sa tête.

- Loz, calme-toi !

Aucune connexion possible. Loz est en nage et vide toute son énergie. Il se tourne vers moi.

- Je croyais t'avoir rappelé que je m'appelais Colossus !

- Eh bien « Loz », « Colossus » ou quel que soit ton nom, il est temps que cela s'arrête.

Il fond sur moi. Grâce à mon pouvoir de détection, j'esquive son assaut, plonge ma main dans la poche de mon pagne, en extirpe un des cristaux d'Engeance, le lui mets dans la bouche et il l'avale tout rond.

- Gleurk !

Il tombe à genoux, pose sa main gauche sur le sol et porte la droite à sa gorge pendant qu'il tousse. Je sens que le cristal fait effet. Son énergie purifiante circule déjà dans le corps de mon ami et je sens qu'il se calme. C'est alors que l'homme crabe que j'avais étalé surgit et se jette sur moi.

- Deuxième round !

J'esquivais et reculais pour pouvoir l'éloigner de Loz.

- Je m'appelle Findor, vasto lorde ! Et sache que ma puissance croît au fur et à mesure que mon masque se brise et découvre mon visage. En le brisant complètement, tu as commis une grosse erreur parce que tu m'as fait arriver directement à mon niveau maximal ! Tu as maintenant devant toi un adversaire aussi fort qu'un capitaine de division !

Alors, je sens qu'il n'est pas aussi fort que Byakuya Kuchiki, mais ça reste un gros morceau. De toute façon, peu importe : je sais que je suis plus fort qu'un capitaine de division.

C'est alors que la ballerine travesti surgit derrière moi et me donne un coup de pied latéral avec sa jambe droite. Je ne peux pas me baisser avec Baba sur mon dos. Je bondis, me retourne et lui envoie mon pied dans le visage. L'arrancar l'encaisse puis fait quelques pirouettes pour s'éloigner. Il a une marque sur le côté droit du visage et saigne du nez. Je regrette de ne pas avoir frappé plus fort.

- Moi, c'est Charlotte, vasto lorde, et je dois reconnaître que tu sais te battre.

Les autres guerriers, n'étant plus retenus par Loz, fondent sur moi, jusqu'à ce que l'homme mammouth les écarte pour forcer le passage.

- Nirgge, et c'est moi qui vais t'avoir !

Il frappe avec sa trompe. D'un bond en arrière, je passe à travers un portail, réapparaît plus loin et tire un celo. Nirgge tend le bras, ouvre la paume de sa main et parvient à résister à mon attaque.

- Ne sous estime pas ma force !

Je vois également Poww approcher. Les arrancars chargent à nouveau.

- Arrête de fuir et vient te battre ! crient-ils.

- A votre service.

Je passe à travers une brèche, apparaît au dessus d'un guerrier ressemblant à un pantin armé d'une paire de sabre, lance ma jambe et le frappe avec mon talon. Il n'a pas vu venir le coup. Je sens sa clavicule craquer, puis il s'écroule en hurlant.

- Quoi ?! s'exclament les autres.

Je combine ma capacité à sentir l'énergie au brèches de Baba. Je me téléporte dans les angles morts de mes ennemis et les frappe là où ça fait mal. Cependant, ils sont nombreux et certains parviennent à se protéger. Je m'applique à être efficace mais pour vaincre mes assaillants, cela va me prendre du temps. C'est alors qu'un autre arrancar bondit à ma droite. Il ressemble à un homme crocodile aux avant-bras couverts d'écailles pointues et il tente d'abattre son poing sur moi.

- Tu vas voir ce que tu vas...

C'est alors, que mon frère gigantesque surgit depuis sa gauche et lui envoie son poing en pleine joue. L'ennemi fut complètement éjecté en tournoyant sur lui-même. Les autres arrancars se figèrent pendant que mon allié se craquait les doigts.

- Mais on dirait qu'il n'est pas très équitable, le combat que vous disputez-là. Vous permettez que je vienne équilibrer la balance ?

- Loz ! m'écriai-je, ravi.

- Salut, chef.

- Tu as retrouvé la mémoire ?

- Un peu... Au moins les grandes lignes. On dirait que t'es en proie à une sacrée bande de rigolos. Tu m'invite à la fête ?

- Je te laisse même ouvrir le bal.

- Alors allons-y, mon frère !

C'est ça qu'il me fallait ! Un soutien puissant dont les attaques ont une large portée ! Les coups de Loz produisent des ondes de choc et atteignent plusieurs adversaires à la fois.

Findor surgit : il commence par rester à distance en me tirant des missiles d'eau depuis le creux de ses pinces mais j'ouvre des brèches pour les absorber et les renvoyer sur ses alliés. Agacé, il décide de passer au corps à corps. Après avoir recouvert sa tête avec sa carapace, il fond sur moi et me porte des coups de pinces que j'esquive avant de finalement en attraper une.

- Hein ?

Ses pinces sont tranchantes, c'est clair, mais je peux m'en protéger grâce à ma force et à mon durcissement.

- « Loz ! »appelai-je par télépathie, « Corde à linge ! »

- « Il n'y a qu'à demander ! »

Toujours en tenant Findor, je tournois et le jette, Loz apparaît sur sa trajectoire et lui fait le coup de la corde à linge. L'homme crabe parvient à se protéger avec une pince mais il tombe par terre et glisse sur le dos, sonné par le choc puis, alors qu'il ouvrait sa garde, pour voir ce qui se passait, il vit Loz lui tomber dessus et lui écraser son coude en pleine poitrine. La puissance du coup lui brisa sa carapace et l'arrancar perdit connaissance.

- Findor ! hurla Charlotte en attaquant Loz.

Mon partenaire esquiva l'attaque.

- C'était mon ami ! Tu vas me le payer !

- « Attention, Loz ! Son costume produit des épines paralysantes ! »

- « Compris ! »

Il esquiva les attaques mais, lorsqu'il voulu frapper, averti par mes pouvoirs, il recula juste à temps. Charlotte vit qu'il avait compris : comme mon durcissement qui s'active au moment de recevoir un coup, ses épines se déploient de la même manière. L'arrancar gonfle ensuite ses bras et les hérisse d'épines avant de revenir au corps à corps contre mon ami pendant que je suis occupé à affronter ses camarades.

Loz recule et finit par taper du pied sur le sol afin que son attaque soit accompagnée d'une onde de choc qui puisse atteindre son adversaire mais Charlotte a vu le coup venir et met un genou à terre avant de se redresser et de mettre ses bras en croix au-dessus de lui. Lorsque l'onde s'abattit, Charlotte encaissa la choc et parvint à y résister. Il releva la tête juste à temps pour voir Loz ouvrir la bouche et lui tirer des balas dessus. Charlotte esquiva en reculant, puis Loz prépara un celo avec sa main.

« Je vais l'esquiver », devait-il sûrement penser. Cependant, j'apparus derrière-lui en passant à travers un portail, avec un celo déjà préparé, et le lui tirais en plein dans le dos. Emporté par l'attaque, Charlotte fut projeté en direction de Loz qui tira son celo à son tour. Lorsque les deux attaques se rencontrèrent (avec Charlotte au milieu), cela déclencha une belle explosion. Lorsque la fumée se dissipa, nous pûmes alors voir notre adversaire, décoiffé et complètement grillé, s'écrouler.

- On y retourne ?

- Carrément !

Les arrancars, aussi bien ceux sur le terrain que ceux dans les tribunes, sont impressionnés. Loz et moi combattons dans une symbiose parfaite, ce qui est grandement facilité par le pouvoir de Baba : à chaque fois que l'un frappe un adversaire, l'autre apparaît et le prend à revers. Nous esquivons et contre-attaquons avec beaucoup d'efficacité et nos ennemis réalisent leur point faible : ils sont très forts individuellement, mais ils ne savent pas combattre ensemble, ce qui fait que Loz et moi, qui sommes déjà plus fort que chacun d'entre eux, les dominons en plus grâce à notre travail d'équipe !

Nirgge recule.

- Ça suffit ! s'écrit-il.

Il prend une grande inspiration avec sa trompe.

« Oh non, ça va recommencer... », pensais-je. « Comment faire pour le... Oh, mais c'est bien sûr ! »

Je tire deux grosses balles d'énergie qui sont emportées par son inspiration et lui entrent dans les narines. Une fois à l'intérieur, elles explosent. Nirgge s’interrompt en ouvrant de grands yeux. Il détend sa trompe et porte les mains à la base de son nez. Loz et moi passons par des portails et arrivons chacun au niveau d'une de ses jambes et le frappons juste au dessus des pieds, Loz avec son coude, moi avec mon tibia.

Nirgge tombe à genou et se penche avant de freiner sa chute avec ses mains. Loz et moi réitérons l'opération, cette fois au niveau de ses avant-bras. Il est allongé. Nous sautons à travers un portail pour nous retrouver haut au-dessus de lui. Derrière Loz, je l'attrape au niveau des épaules. Nirgge tourne la tête et nous voit faire, impuissant.

- A toi de jouer !

- C'est parti !

Je le jette vers le bas et il s'écrase sur le dos de notre adversaire en provoquant une puissante onde de choc. Le mammouth est terrassé par l'attaque. J'apparais aux côtés de mon frère et regarde nos derniers assaillants.

- On dirait qu'il nous reste encore du ménage à faire, dis-je.

- Ça tombe bien, il s'agit-là d'un domaine dans lequel j'excelle !

Les guerriers ont peur. L'un d'eux se tourne vers les autres et prend la parole.

- Bougez vous le cul ! Vous allez laisser ces connards vous ridiculiser ou quoi ? Vous faites honte à notre souverain ! On y va et on en finit avec eux une bonne fois pour toute !

- Bien parlé ! répondis-je.

- Hein ?

Il se retourne et nous voit, Loz et moi, le charger après être passé à travers un portail.

Je lui shoot en plein visage avec le pied gauche, il se prend le coup dans la joue, avant que Loz ne lui envoie ensuite son poing droit qu'il se prend alors dans l'autre joue. Il fait un tour sur place et sur lui-même. Loz lui met ensuite un directe du gauche dans l'abdomen avant que je ne le fauche avec ma jambe droite. L'arrancar tombe sur le dos et ensuite, je laisse tomber sur lui une balle d'énergie et Loz et moi nous écartons avant qu'elle ne l'achève en explosant.

- A qui le tour ?

Puis nous repartons au combat. Nos ennemis sont dégagés les uns après les autres puis, dos à dos, mon frère et moi leur tirons une salve de balles d'énergies explosives qui les met tous au tapis. Soudain, je perçois Poww. Grâce à ses pouvoirs qui font de lui un homme ballon très dense, il s'est mis à flotter dans les airs jusqu'à atteindre le plafond du dôme.

- Loz ! Il va gonfler !

- T'as un plan ?

- Je... Oui ! Je crois que oui ! Fais-moi la courte échelle !

Poww gonfle, de manière plus proportionnelle, cette fois, et devient gigantesque.

-T'es sûr que ce coup-là, il ne va pas pouvoir l'absorber ? me demande Loz pendant que je met mon pied dans le creux de ses mains et me charge en énergie.

- J'en mettrais ma main à couper ! Et si ça ne marche pas, on se replie avec un portail et on trouve autre chose.

Maintenant grand et lourd, Poww se décolle du plafond et nous tombe dessus.

- TAYOOOOOOH !!! s'écrit-il.

- Maintenant !

Loz me lance, je prépare mon poing...

- Prends ça !

Et frappe Poww lorsque nous nous rencontrons au milieu de sa chute. Il s'arrête net.

- Gah !...

Je ne tiens pas à tuer mes adversaires, juste les battre. Un ballon peut être transpercé, mais je pense qu'un coup dont l'onde de choc forme une spirale, ça doit être efficace aussi. Je m'étais déjà entraîné à obtenir ce résultat en tapant sur des hollows ou contre des rochers et là, je venais de faire la même chose, à la différence que j'y avais mis ma force, cumulée à celle que Loz avait partagé avec moi.

- Bye bye.

Tournoyant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, Poww fut propulsé en arrière à toute vitesse, tout en se dégonflant, et s'écrasa contre le plafond. Les spectateurs n'en crurent pas leurs yeux. Je revins près de Loz par l'intermédiaire d'un portail. Inconscient, Poww se décrocha du plafond et retomba. Mon frère et moi, nous nous regardons.

- Je te laisse faire ? demandais-je.

- J'attendais que tu me le demandes.

Loz tandis les bras au-dessus de sa tête, ouvrit les mains et rattrapa Poww qui s'écrasa sur lui sans le faire vaciller. Mon associé patienta ensuite quelques secondes avant de le jeter quelque part ailleurs. Nous nous penchâmes ensuite chacun dans une direction opposée, contractâmes nos muscles et nous mîmes à rugir triomphalement ! Le public acclama. Nous avions battu tous nos adversaires.

- Je dois reconnaître que ce qui se passe n'est pas tout à fait désagréable, dis-je.

- Oui, je m'en rappelle.

- Tu t'en rappelles ? Tu veux dire que des souvenirs te sont revenus ?

- Eh bien en fait, Boss...

- Quel spectacle, mes amis ! interrompit Moghur. Nos invités sont pour le moins épatants ! Deux vagues d'assaillants et ils en redemandent encore !

Acclamations. Je m'inquiète.

- Aïe... On dirait que nous n'en avons pas encore fini...

Moghur poursuit.

- Il est temps de leur proposer un vrai défi, maintenant ! Qui sera assez téméraire pour entrer dans l'arène ?

Les arrancars sont très bruyants. Ce qu'ils ont vu ne leur a pas servi de leçon : ils ont l'air de me respecter, maintenant que j'ai prouvé ma valeur, mais ils semblent par contre encore plus enclins à me défier. La plupart semble vouloir tenter sa chance. J'en entends dire : « Maintenant, c'est mon tour ! » ; « A moi de lui montrer ce que j'ai dans le ventre ! » ; « J'ai maintenant les poings qui me démangent ! »...

C'est alors que derrière-moi, une personne vient de sauter de sa tribune pour venir m'affronter dans l'arène. Trois autres la suivent en libérant leurs armes, provoquant un écran de fumée. Lorsqu'elles avancent après avoir atterri, je vois que la personne qui me défi est une femme et que les trois autres aussi : l'une est armée d'une épée et vêtue d'une peau de lion qui recouvre l'essentiel de son corps, une autre à moitié serpent, et une dernière couverte d'un pelage de cerf accompagné d'une paire de bois sur la tête.

- Vous n'êtes pas obligées de me suivre, les filles.

- Nous seront toujours à vos côtés, Madame !

- Là où vous allez, nous allons.

- Il a son soutien, vous avez le vôtre.

Je reconnus ma nouvelle adversaire. Moghur s'esclaffe.

-Oh là là là là là là ! Je voulais quelqu'un pour relever le niveau, pas pour abréger le spectacle !

- Loz, dis-je, c'est Hallibel.

- LA Hallibel ?!

- Oui.

- Ouille... Je crois que là, on est mal...

- Très chers amis, repris Moghur, voyez qui nous honore de sa participation aujourd'hui ! La diva du combat, la majestrix du supplice, la reine des champs de batailles... J'ai nommé... TIA HALLIBEL !!!

Hallibel salua la foule qui s'empressa de faire énormément de bruits afin de lui offrir l'ovation qu'elle mérite.

- Prépare-toi, Boss, me dis Loz. Je sens que celle-là, elle ne nous fera pas de cadeaux.

- Est-ce que notre champion va faire le poids contre son homologue évoluée ? s'ecria Moghur, Pourra-t-il compter sur l'efficacité de son ami, le colosse de l'arène ?

C'est alors qu'à l'autre bout de l'arène, derrière-moi à nouveau, un autre adversaire bondit de sa tribune et s'écrasa lourdement sur le sable.

- Relis ton texte, Moghur. Le colosse de l'arène, c'est moi.

- Yammy ?! s'étrangla l'animateur.

- «Yammy » ?! nous nous dîmes aussi.

Les arrancars semblent mécontents. « Mais non ! » crient-ils. « On ne voulait pas que ce soit déjà fini ! » ; « D'abord Hallibel et maintenant lui ?! Pff... ».

Yammy approche en ricanant et en envoyant ses bras loin devant lui.

- Boss... Ce ne serait pas...

- Si. C'est lui.

Nous regardons nos adversaires : d'un côté, le hollow géant surpuissant et de l'autre, la vasto lorde qui m'a totalement surclassé quand je l'ai rencontré.

- Je nous croyais déjà mal, Loz, mais là, je crois qu'on est vraiment très très mal.

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