The New Substitute

Chapitre 9

3711 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 06/03/2017 21:11

L’après-midi toucha bien vite à sa fin pour les deux Shinigami assignés à rester ensemble.

Shûhei était retourné chez lui après avoir rangé le désordre qu’il avait occasionné dans la cuisine improvisée de sa coéquipière. La blondinette ne l’avait cependant pas laissé repartir les mains vides : dans une boîte destinée d’ordinaire aux bento, elle avait soigneusement placé les biscuits sablés et quelques viennoiseries pour combler le vide.

Cet acte avait grandement perturbé le ténébreux car, en temps normal, un présent de la sorte n’était préparé que par les petites-amies ; en tout cas, c’est ce qu’il avait appris au cours d’une mission dans le monde des humains. Les coéquipières, quant à elle, ne se préoccupaient pas de ce genre de subtilités, mais Tsunata ne semblait pas s’en inquiéter outre-mesure ; aussi avait-il accepté son offrande sans la moindre réticence.

Après ces rebondissements matinaux, tous deux s’étaient retrouvés au coucher du soleil pour entamer leur nouvelle mission, loin d’être des plus difficiles.

Marchant silencieusement l’un à côté de l’autre, les acolytes observèrent minutieusement chaque recoin du Seireitei, en quête d’une quelconque anomalie.

Ne supportant plus ce calme trop pesant à son goût, Shûhei voulut entamer une conversation avec sa jolie coéquipière, mais une voix éreintante mit tout à coup fin à ses desseins.

– Hé, blondie !

Les yeux de ladite blondie s’arrondirent tandis qu’un sourire enchanté vint illuminer son faciès presque enfantin lorsqu’elle parvint à identifier le propriétaire de ce timbre.

– Ichigo !

Sans demander son reste, Tsunata fonça droit sur la silhouette à la chevelure flamboyante qui, lorsqu’elle le serra dans ses bras, lui caressa affectueusement le dessus de sa chevelure d’or, visiblement amusé par la réaction de la suppléante.

C’en fut trop pour le ténébreux, aussi fronça-t-il les sourcils en détournant le regard et en maugréant quelques paroles incompréhensibles.

– Comment vas-tu ? sourit Ichigo Kurosaki.

– Comment je vais ? répéta la blonde d’un ton acerbe.

Le poing de cette dernière s’écrasa lourdement sur le haut du crâne du lycéen, lui arrachant un grognement avant qu’il ne se frotte machinalement la bosse qui commençait déjà à se dessiner.

– Hé ! Mais qu’est-ce qui te prend, sale hystérique ? s’enflamma-t-il.

– T’oses me le demander, en plus ? Tu pars sans prévenir, sans même prendre la peine de me dire au revoir, et tu crois que je vais faire comme si de rien n’était ? Crétin !

Ne voulant se lancer dans une énième bagarre avec cette boule de nerfs sur pattes, Ichigo se contenta de soupirer brièvement.

– Je suis désolé mais je n’avais pas le choix, confessa-t-il dans le plus grand calme. Je devais retourner le plus vite possible à Karakura. Le hippie pense qu’ils te cherchent, c’est pour ça qu’il te garde ici.

– Oui, je suis au courant, ne t’en fais pas…

Voyant l’air peiné de son ancienne coéquipière, le rouquin sourit discrètement en sortant de son hakama un sachet en papier semblable aux nombreux autres entreposés chez la blonde.

– Tiens, dit-il en le lui tendant, Inoue a acheté ça pour toi.

Une lueur étincelante s’empara des yeux de Tsunata. Saisissant l’objet de sa convoitise, l’ouvrit brièvement et le referma dans un sourire resplendissant.

– Elle est géniale ! s’exclama la blonde. Remercie-la pour moi quand tu rentreras !

– Je n’y manquerai pas, ricana-t-il. Tu lui manques beaucoup, tu sais. Elle se fait du souci pour toi.

– Elle me manque aussi…

Ne supportant guère cette tristesse palpable, Ichigo tenta une approche qui – il en était convaincu – allait la faire partir au quart de tour.

– Tu m’en passes un peu ? demanda-t-il.

– Quoi ? rugit-elle. Et puis quoi encore ? Si t’en veux, t’as qu’à lui en demander toi-même ! Je suis sûre qu’elle se fera un plaisir de t’en offrir !

– Qu’est-ce que t’entends par là ? pesta le remplaçant de Karakura.

– Tu le sais mieux que moi, non ? Et puis d’abord, pourquoi tu lui offres pas une boîte de Pocky ? Vous pourriez la partager devant un beau coucher de soleil au bord du canal, non ?

Réalisant qu’il venait de se faire prendre à son propre jeu, il rougit violemment et la menaça de son poing, une veine palpitant sur la tempe.

– Tu perds rien pour attendre, sale blonde !

– C’est quand tu veux, rouquin arriéré !

Tous deux se grognèrent dessus, se foudroyant mutuellement du regard, lorsque le lycéen s’aperçut de la présence du Vice-Capitaine de la Neuvième Division, qui semblait s’ennuyer fermement.

– Au fait, se radoucit Ichigo, comment ça se passe avec ton nouveau coéquipier ?

– Shûhei ?

Après avoir prononcé son nom, Tsunata se tourna vers lui et, lorsqu’elle le vit, un immense sourire, plus grand que ceux qu’elle avait pu dresser jusque là, étira ses lèvres et illumina son visage ; le ténébreux rougit en la voyant ainsi, plus merveilleuse qu’elle ne l’eut jamais été.

La Shinigami aux longs cheveux blonds s’adressa de nouveau à son ami du monde réel.

– Il est vraiment très gentil avec moi, avoua-t-elle timidement.

– Ouais, je vois ça, tu l’appelles déjà par son prénom. J’étais sûr que vous alliez bien vous entendre.

– Comment ça ? s’enquit Tsunata.

–  Quand on s’est battus la dernière fois, et que t’as permuté mes blessures sur toi, tu t’es évanouie, probablement à cause de la fatigue. Toujours est-il que j’étais incapable de te porter jusque chez toi, et que c’est lui qui s’en est chargé. Il a veillé sur toi jusqu’à ce qu’Hanatarô et les autres arrivent et lui disent que tu allais bien. Il s’est vraiment fait du mauvais sang pour toi, alors je me suis dit que, quitte à ce que quelqu’un me remplace, autant que ce soit une personne en mesure de prendre soin de toi, impulsive et bornée comme t’es.

–  C’est… toi qui as demandé à ce qu’on fasse équipe ensemble ?

–  Oui, et puis ça arrangeait le vieux donc la décision a été vite prise. Comme ça, je suis parti rassuré, et ça a soulagé Inoue de te savoir entre de bonnes mains.

–  Merci, Ichigo, sourit-elle timidement.

Passant sa main derrière sa nuque, il adressa à Tsunata un rictus accusateur et s’exclama :

–  Mais il n’y a pas de quoi ! Je savais que ça te ferait plaisir, vu la manière dont tu l’as supplié de rester chez toi après qu’il t’ait ramené.

La jolie blonde rougit brutalement.

–  Quoi ? fit-elle, les yeux ronds.

–  « Reste, s’il te plaît », l’imita-t-il en minaudant. C’était à mourir de rire ! La grande et fière Tsunata Nara implorant son prince charmant de rester à son chevet… Trop marrant !

–  Mais qu’est-ce que tu racontes, abruti !

Elle lui décocha un crochet du droit mémorable, interloquant par la même occasion le brun en retrait.

Alors que le lycéen massait son nez endolori, Tsunata dressa son index rageusement à son intention et s’époumona :

–  Espèce de psychopathe ! Tu fais le malin à propos d’un truc dont j’ai même pas le souvenir alors que toi, tu te fais pas prier pour reluquer Orihime dès que t’en as l’occasion !

–  J’te demande pardon ? vociféra-t-il.

–  Parfaitement ! répliqua la blonde. Chaque fois que t’es blessé, c’est le même cinéma : « Non, Tsunata, ne te fatigue pas, Inoue va utiliser ses pouvoirs pour me soigner. » Laisse-moi rire ! C’est pour la vue plongeante sur son décolleté que tu fais tant de manières, hein ? Vicieux !

–  Non mais t’es malade, espèce d’excentrique ! rougit Ichigo jusqu’à la racine.

–  Pas autant que toi, sale fourbe !

–  Sale fourbe ? Depuis quand tu piques les expressions Moyenâgeuses de Rukia ?

–  Et toi, ça remonte à quand la dernière fois que t’as ouvert un livre ?

–  T’appelles les shôjo des références littéraires, peut-être ?

–  Je lis des shônen, sombre crétin !

–  Ça m’fait une belle jambe !

–  Tu veux te battre ?

–  Quand tu veux !

Tandis que leurs fronts fiévreux se collèrent l’un contre l’autre dans des grognements bestiaux, le Vice-Capitaine présent sur les lieux les interpela en se raclant bruyamment la gorge.

–  Je ne voudrais pas vous interrompre, mais nous avons une mission à remplir avec Tsunata, annonça-t-il d’un air neutre.

–  Hisagi-san ! hurla le roux. Viens ici !

–  Laisse-le en dehors de ça, sale primate ! s’interposa Tsunata.

–  J’ai deux mots à lui dire donc t’en mêle pas, fillette !

–  Fillette ? siffla-t-elle. J’ai un an de plus que toi, j’te rappelle !

–  Tu sais très bien ce que j’en pense, alors laisse-moi lui parler trente secondes !

–  Certainement pas !

–  Tu m’énerves !

Shûhei – qui s’était rapproché d’eux dans un silence spectral – posa délicatement sa main contre l’épaule de sa coéquipière, la calmant aussitôt.

–  C’est bon, Tsunata, assura-t-il. Attends-moi là-bas, je n’en ai pas pour longtemps.

–  D’accord.

Ainsi, elle commença à s’éloigner, finissant d’agacer le Shinigami remplaçant de Karakura.

–  Ah ouais ? A lui tu lui obéis, et pas à moi ?

–  La ferme, répliqua-t-elle sèchement.

Ichigo fulmina sur place, définitivement sorti de ses gonds, lorsque le ténébreux intervint.

–  Tu voulais me parler, je crois.

–  Ouais, c’est vrai, se tempéra Ichigo. Bon, je n’irai pas par quatre chemins, Hisagi-san.

–  Je t’écoute.

–  T’as intérêt à prendre soin d’elle, dit-il d’un ton menaçant.

–  Tu me prends pour qui, soupira Shûhei.

–  J’ai pas fini ! Veille sur elle aux dépens de ta vie s’il le faut, mais protège-la, quoi qu’il en coûte.

–  Je ne suis pas sûr qu’elle ait besoin d’une quelconque protection, répondit le brun.

–  Tu dis probablement ça parce qu’elle est sacrément forte et qu’elle peut se soigner seule, mais la régénération spontanée n’est pas infaillible, Hisagi-san, et elle ne peut soigner toutes les plaies. Je n’ai pas le droit de t’en dire davantage, donc fais en sorte de toujours garder un œil sur elle.

–  Bien.

Le subalterne de Kensei Muguruma s’éloigna, avant d’être rattrapé par le ton arrogant du suppléant.

–  Autre chose, Hisagi-san.

L’interpelé fit volte-face, l’air toujours impassible.

–  Que je n’apprenne pas que t’as posé tes sales pattes sur elle, menaça Ichigo, les sourcils plus froncés qu’à l’accoutumée.

Bien qu’il se fût douté que le rouquin aurait ses conditions quant à sa collaboration avec la jeune femme, cette dernière requête noua la gorge de Shûhei.

–  Pour Inoue et moi, reprit le lycéen, Tsunata est comme une petite sœur. Elle est notre aînée d’un an, c’est vrai, mais son passé la rend plus vulnérable que tu le crois. Si tu touches à un seul de ses cheveux, t’auras du souci à te faire, et pas qu’à mon sujet, fais-moi confiance.

Sa petite sœur ? Le ténébreux en tomba des nues ! Dans le fond, savoir que l’amour qu’Ichigo Kurosaki portait à sa coéquipière n’était rien de plus que fraternel le ravissait, mais ce sentiment de compassion qu’il éprouvait à l’égard de la blonde ne pût être réprimé, d’autant plus lorsqu’il songeait aux répercussions qu’aurait cette nouvelle sur elle le jour où elle l’apprendrait.

Toutefois, il se contenta d’acquiescer. Ichigo rappela la remplaçante et lui caressa affectueusement le sommet du crâne.

–  Je ne sais pas quand on pourra se revoir, annonça-t-il, mais fais bien attention à toi en mon absence.

–  Tu pensais pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement ? sourit-elle. Ne t’en fais pas, et embrasse Orihime pour moi… ou, pour toi, comme tu le sens !

–  Ne recommence pas avec ça ! s’empourpra-t-il.

Après que Tsunata se soit esclaffée devant la tête de son ancien coéquipier, celui-ci les laissa et s’en alla rejoindre le monde réel par le biais d’un Senkaimon.

Sa visite inattendue avait égayé la jolie Shinigami aux cheveux dorés bien plus que Shûhei ne l’aurait pensé, accentuant cette étrange sensation de pincement au cœur qu’il éprouvait depuis les révélations du remplaçant.

La vérité lui brûla les lèvres mais, peu importe dans quel sens il essaya de tourner la chose, la manière d’aborder le sujet ne lui vint pas. Ainsi, tandis qu’ils poursuivaient leur inspection du Seireitei, le ténébreux demanda :

–  Qu’est-ce que Kurosaki t’a donné ?

Un sourire radieux s’offrit à lui.

–  C’est un cadeau de la part d’Orihime, avoua-t-elle.

–  Un cadeau ?

–  Oui ! Tu te souviens quand je t’ai dit que j’adorais les pâtisseries ?

Il hocha la tête.

–  Eh bien, s’il y a quelque chose que j’aime plus encore, ce sont les bonbons occidentaux ! Orihime le sait – elle me connaît par-cœur – alors, puisque je suis coincée ici, elle m’en a fait parvenir de toutes sortes. Regarde !

Tsunata ouvrit son sachet de papier marronné devant lui, émerveillée comme une enfant à la simple vue de son présent.

–  Tu as l’air de beaucoup tenir à elle, constata Shûhei.

–  C’est ma meilleure amie, dit-elle dans un sourire nostalgique.

Le cœur du jeune homme se serra de nouveau, aussi décida-t-il de se lancer dans une hésitation palpable.

–  Tu sais, je pense qu’elle et Kurosaki…

Les yeux arrondis de la blonde se posèrent sur lui. Il pensa d’abord qu’elle allait le gifler, se mettre à pleurer ou même nier les faits qu’il lui exposait, mais ne pût cacher sa surprise lorsqu’il vit son visage s’illuminer de la sorte.

–  Toi aussi, tu le penses ?

Hébété par cette réaction incongrue, la seule chose qu’il parvint à prononcer fut :

–  Euh…

–  Il n’y a que cet abruti primitif pour ne pas s’en rendre compte, gloussa Tsunata. Quel idiot !

–  Ça ne te dérange pas ? s’enquit le Vice-Capitaine, les yeux écarquillés.

–  Pourquoi ça me dérangerait ?

–  Tu… tu n’es pas amoureuse de lui ?

Le teint de la remplaçante prit brutalement une couleur défiant celle de la chevelure de Renji Abarai.

–  Qu… quoi ? s’étrangla-t-elle. Moi ? Aimer ce rustre ? Non mais ça va pas ! Faut te faire soigner, Shûhei !

Résolu à comprendre ce qui lui échappait, le ténébreux balbutia :

–  Mais… tu as été si triste quand je l’ai remplacé…

Les yeux de la jeune femme se dilatèrent davantage.

–  Je n’étais pas triste parce que tu le remplaçais, affirma-t-elle, effarée au possible, mais parce que je perdais le droit de les voir, lui et Orihime. Je les aime l’un comme l’autre de la même manière : ce sont les meilleurs amis que je n’ai jamais eu, le frère et la sœur dont j’ai toujours rêvé. Je ne vois pas ce que tu as été t’imaginer !

Devenue blanche comme un linge, elle tremblota :

–  C’est trop bizarre, Ichigo et moi…

Shûhei se sentit soudain plus léger, comprenant enfin qu’il s’était monté seul la tête avec cette histoire de sentiments. Avec le recul, il réalisa qu’Izuru avait tenté de l’avertir peu de temps auparavant, avant que leur conversation ne fût interrompue par l’affrontement des deux concernés.

–  Ça veut dire que tu n’as personne ? lâcha-t-il, abasourdi.

–  Pourquoi, ça t’étonne ?

Face au regard de sa partenaire, le Vice-Capitaine de la Neuvième Division tressaillit, avant de comprendre que ses questions privées étaient sans doute déplacées pour quelqu’un qui ne la connaissait que depuis quelques jours à peine.

Passant nerveusement sa main dans sa chevelure sombre, il détourna son attention et bégaya :

–   Désolé, je ne voulais pas être aussi indiscret.

Le minois souriant de la jeune femme suffit à le rassurer.

–  Ce n’est rien, nous sommes coéquipiers, tu as le droit de savoir.

Shûhei lui retourna timidement son sourire, avant de reprendre son analyse des environs.

Toutefois, la voix cristalline de Tsunata finit par l’interrompre.

–  Et toi, Shûhei, tu es avec quelqu’un ?

S’étranglant avec la question innocente de sa coéquipière, le brun vira au rouge vif.

–  Non, je… je n’ai personne.

–  Sérieusement ?

–  Oui, pour… pourquoi ?

–  Je pensais que tu étais marié depuis longtemps, haussa-t-elle les épaules.

Les yeux écarquillés, le jeune homme demanda d’une voix plus contrôlée :

–  Qu’est-ce qui t’as fait croire une chose pareille ?

–  Tu es quelqu’un de bien, rougit-elle discrètement. Ça m’étonne que personne ne se soit déclaré à toi.

Pendu aux lèvres de la blonde, le souffle coupé, Shûhei crut rêver. Cependant, son visage prit subitement un air grave, avant qu’il ne détourne le regard et reprenne sa marche avec lenteur et lassitude.

–  Il y a de nombreuses raisons qui font que je ne suis pas idolâtré par la gente féminine, tu sais, soupira-t-il.

Face à la souffrance flagrante de son coéquipier, Tsunata l’observa s’éloigner, contemplant son dos musclé au même titre que ses mèches ébène danser au gré de ses pas.

Perdu dans ses sombres pensées, Shûhei se remémora les passages douloureux de sa vie qui avaient fait de lui l’homme qu’il était aujourd’hui : fort et faible, entouré mais isolé.

Sans même un bruit, la main du ténébreux fut saisie par une autre plus petite et plus fine. Faisant volte-face dans un sursaut, il découvrit le sourire chaleureux de la Shinigami remplaçante.

–  Je me fiche de ce que pensent les autres, affirma cette dernière. Si elles n’ont pas su voir en toi la personne formidable que tu es, c’est qu’aucunes d’entre elles ne te méritaient.

–  Tu ne sais pas ce que j’ai fait par le passé, Tsunata.

–  Parce que tu en sais plus à mon sujet, peut-être ?

Il resta interdit.

–  Peut-être que tu as commis des erreurs autrefois, mais ça arrive à tout le monde. Ce n’est pas une raison pour rester enfermé dans ta solitude pour toujours, il faut vivre le moment présent sans se soucier du reste. C’est ce qu’Ichigo et Orihime m’ont appris, c’est ce qui m’a fait devenir celle que je suis.

Elle resserra sa prise sur la main du brun.

–  A compter d’aujourd’hui, je fais le serment que moi, Tsunata Nara, serai toujours présente pour toi. Jamais plus tu ne seras seul, Shûhei, car quoi qu’il advienne, je resterai avec toi.

Le Vice-Capitaine s’empourpra vivement.

–  Un jour, tu regretteras cette promesse, déclara-t-il.

Le rire limpide de sa coéquipière lui fit rater un battement.

–  Ça se voit que tu ne me connais pas, s’esclaffa-t-elle. D’ici peu, c’est toi qui en auras marre de toujours m’avoir dans les jambes. Allez, viens ! Je vais t’emmener quelque part !

Sans lâcher un seul instant la main de son partenaire, Tsunata s’élança dans une course effrénée, entraînant le jeune homme en état de choc avec elle.

–  Et la mission ? balbutia-t-il.

–  On reste dans le Seireitei, ça ne pose pas de problème !

Ainsi, dans une joie longtemps oubliée, les deux acolytes se dirigèrent vers la forêt située à la périphérie de la ville des Shinigami.




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