The New Substitute
Arrivés dans le hall des quartiers de la Quatrième Division, le Capitaine Kotetsu écarquilla les yeux.
– Qu’est-ce qu’il se passe, ici ? demanda-t-elle.
– Dépêchez-vous ! s’exclama Harunobu Ogidô, le Quatrième Lieutenant. Ce sont les seuls survivants !
– Comment cela a-t-il pu se produire ?
– Je l’ignore, Capitaine ! Mais ils sont dans un sale état, il faut faire quelque chose au plus vite !
La pluie tombait en trombes pour la première fois depuis longtemps dans la Soul Society ; pourtant, son bruit était couvert par celui des pas martelant le sol de la grande pièce occupée par une trentaine de blessés graves dans un rythme agité.
– C’est impossible… C’est un cauchemar… dit le Capitaine.
Alors que tout le monde s’affairait pour soigner les malheureux, la porte principale claqua violemment et mit un terme aux activités de chacun. Par-delà l’encadrement, la jeune femme à la tête de la section des soins du Seireitei distingua une silhouette tenant péniblement sur ses jambes flageolantes, essoufflée et trempée jusqu’aux os.
Les yeux écarquillés, Isane Kotetsu prononça dans un souffle :
– Toi ?
Lorgnant ceux qui l’observaient d’un œil éteint, la jeune femme aux cheveux d’or se laissa mollement tomber au sol, son coéquipier toujours fermement maintenu contre elle.
– Tsunata-san ! s’écria Isane.
– Vite, allez l’aider ! ordonna Yasochika Iemura.
Deux soignants accoururent vers la Shinigami remplaçante atterrée tandis que Kiyone apparut à son tour sur les lieux.
– Onee-san, que s’est-il passé ?
– Les membres de la Troisième Division ont été grièvement blessés, ainsi que Tsunata-san et Hisagi-san !
Portant leur entière attention sur les derniers mentionnés, les deux sœurs se pétrifièrent d’un commun accord lorsque vint le moment de soulever la suppléante.
– C’est pas vrai, Tsunata-san !
– Qu’avez-vous fait ? s’affola Kiyone.
Accourant vers elle, les Kotetsu ne furent que davantage horrifiées devant l’immense plaie qu’elles devinaient par-delà le shihakushô de la blonde.
Tandis qu’un pâle sourire étira les lèvres à présent grisâtres de Tsunata, celle-ci assura d’une voix à peine audible :
– Ce n’est rien de grave. Occupez-vous de Shûhei, s’il vous plaît.
L’équipe médicale observa alors le ténébreux et constata avec effroi l’état de son kosode : maculé de sang coagulé, déchiré de part et d’autre ; seules quatre plaies de maigres envergures restaient sur son torse musclé, faisant comprendre à Isane de quoi il en retournait.
– Très bien, acquiesça-t-elle. Kiyone, Ogidô-san, occupez-vous de Tsunata-san. Quant à Iemura-san et moi, nous allons prendre soin de Hisagi-san. (Puis, au reste de sa Division :) Répartissez les blessés dans les différentes infirmeries disponibles et relayez-vous pour les soigner ! Nous ne laisserons personne mourir cette nuit !
– Mais enfin, onee-san ! protesta sa cadette. Nara-san a été bien plus gravement touchée que Hisagi-san, c’est davantage à toi de t’occuper d’elle !
– Tu ne comprends donc pas, Kiyone ? Tsunata-san est en train de souffrir des blessures de Hisagi-san. De ce fait, c’est lui qui a subi le plus gros traumatisme et dont l’état nécessite toute mon attention. De plus, je te serais reconnaissante de ne plus contredire mes ordres, surtout dans une situation aussi critique que celle-ci. Mettez-vous au travail, et vite !
– Merci, Isane-san, murmura Tsunata.
– Allons, Tsunata-san, il est inutile de m’être reconnaissante pour le moment. Tu pourras l’être quand ton coéquipier sera à l’abri du danger.
Kiyone regarda avec un intérêt non dissimulé sa grande sœur s’affairer, constatant à quel point cette dernière avait évolué ; il est vrai qu’avant la disparition soudaine de son ancien Capitaine, Retsu Unohana, Isane n’était pas une personne qui brillait par son assurance et sa confiance en elle. Souvent cachée derrière la première Kenpachi, celle-ci ne se risquait pas à prendre la moindre décision, de peur d’être un poids pour sa supérieure. Aujourd’hui, pourtant, la demoiselle qui faisait face à Kiyone n’était plus celle timide et renfermée qu’elle avait connue par le passé ; au contraire, elle était à présent une femme forte, capable de diriger à elle-seule une Division toute entière et de se faire respecter par ses subalternes. Oui, elle était fière de son aînée.
– Kiyone, Ogidô-san !
– Oui, Capitaine ! répondit sa cadette.
– Amenons-la à l’écart de tout ce remue-ménage, suggéra Harunobu Ogidô.
– Non ! s’écria Tsunata.
Ses deux soignants échangèrent un regard entendu avant de l’observer d’un air éberlué.
– Je ne veux pas… S’il vous plaît, je ne veux pas être loin de lui, je veux rester auprès de Shûhei…
– Mais, Nara-san, voulut s’interposer le Quatrième Lieutenant.
– Faites selon sa volonté, je vous prie.
– Je vous demande pardon, Capitaine ?
– Tsunata-san et Hisagi-san sont inséparables, expliqua Isane. Les éloigner dans un moment aussi délicat ne leur rendrait nullement service. Tsunata-san a failli perdre son partenaire, aujourd’hui, et il n’est pas dit que tous deux s’en sortent à l’heure où nous perdons du temps pour des futilités ! Pressons-nous, je vous prie ! La vie des membres du duo le plus puissant du Gotei 13 est actuellement entre nos mains !
– Très bien, se résigna Kiyone. Nous allons vous installer l’un à côté de l’autre, Nara-san. Ne vous en faites pas, on va faire notre maximum pour vous tirer de ce mauvais pas, tous les deux.
– Merci… souffla-t-elle d’une voix épuisée.
Ainsi, les deux coéquipiers furent installés sur des lits médicaux placés côte-à-côté. La jolie blonde tourna péniblement son visage dans la direction de Shûhei, toujours inconscient, les traits tirés par la douleur, pendant que les quatre membres de l’unité de soins du Seireitei s’activèrent sur leur cas.
Quelques heures plus tard – trois, tout au plus –, Tsunata, grâce aux techniques de kidô médical employées par ses deux sauveurs, se tenait de nouveau sur ses jambes, bien que la fatigue s’emparait d’elle chaque minute un peu plus.
– Merci mille fois, Kiyone-san et Harunobu-san. Je me sens beaucoup mieux.
– Nous n’avons rien fait, Nara-san, assura la Vice-Capitaine.
– Oui, appuya le Lieutenant, vous avez quasiment guéri de vous-même.
– Sans votre aide, rien n’aurait été moins sûr, vous savez.
Tandis qu’elle se tourna vers son partenaire toujours alité et entouré des deux soignants de haut rang, le visage de Tsunata se crispa, chose que le Capitaine de la Quatrième Division sembla percevoir sans même avoir besoin de poser le regard sur la jeune femme. D’un ton qu’elle voulut rassurant, Isane dit :
– Ne t’en fais pas, Tsunata-san, nous nous occupons bien de lui. Il n’y a presque plus rien d’alarmant.
– Laissez-moi le soigner encore, je vous en prie. Vos techniques n’ont que peu d’effet sur lui, ses blessures ne se referment que lorsque c’est moi qui en subis les dommages. Par pitié, laissez-moi aider !
En effet, la jeune femme aux cheveux argentés et son second avaient beau s’acharner sur le ténébreux de la Neuvième Division, leurs efforts restaient vains : depuis environ trois heures, l’état de Shûhei restait extrêmement préoccupant ; sa fièvre ne baissait pas, sa respiration était totalement dénuée de sens, et ses yeux fermement clos ne cessaient de trahir la profonde souffrance qui s’était emparée de lui.
Toutefois, Isane ne put se résoudre à accepter la proposition de la Shinigami remplaçante et affirma tristement :
– Il serait tout à fait irresponsable de ma part de te laisser te mettre autant en danger, Tsunata-san, surtout après avoir mis tant de temps à te soigner complètement. Ça doit être dû au fait que tu n’aies pas dormi depuis plus d’une semaine avant que l’attaque ne survienne, mais ta régénération spontanée n’est pas aussi performante que d’habitude, loin de là. Tu as toi-même eu du mal à te remettre sur pieds, alors penser à te laisser en subir davantage serait…
– Isane-san, coupa Tsunata, j’entends tout ce que tu me dis, et je te remercie de te soucier autant de moi ; mais là, il ne s’agit pas de n’importe qui. Shûhei est… (Elle s’interrompit, la gorge nouée.) Shûhei est bien plus que mon coéquipier, oui, il est la personne la plus importante dans ma vie. Je pourrais donner corps et âme pour le protéger, Isane-san. Le perdre, ce serait me perdre moi aussi. S’il vous plaît, laissez-moi tenter de le sauver à vos côtés.
Voyant que la grise restait interdite, sa cadette s’enquit :
– Onee-san ?
Isane prit quelques instants pour peser le pour et le contre, puis déclara :
– Très bien, j’accepte. Mais au moindre vacillement de ta part, tu seras obligée de marquer une pause, ne serait-ce que le temps qu’on te soigne. Ai-je été suffisamment claire ?
– Parfaitement, sourit faiblement Tsunata.
Sans plus de cérémonie, la jeune femme aux cheveux d’or se dirigea vers son acolyte ; prenant place auprès de lui, elle s’accorda une minute pour l’observer. Ses lèvres se tordirent une fois encore face à la douleur que semblait ressentir le brun, attristant les spectateurs de cette scène non sans une pointe au cœur.
Soulevant quelques unes de ses mèches ébène collées sur son front avec une extrême douceur, Tsunata lui susurra :
– Reviens, Shûhei.
Suite à quoi, elle plaça ses mains sur les vestiges de ses plaies béantes et exerça son rituel de guérison que le commun des Shinigami appelait « la permutation ».
Au cours des deux jours qui suivirent l’incident du Dangai, Tsunata apprit les mésaventures de son ami Izuru Kira et de sa Division dans le monde réel. D’un naturel têtu, elle avait longuement insisté pour participer à leurs soins. Alternant ainsi entre Shûhei et la Troisième Division, rares étaient les instants où la jeune femme pouvait s’octroyer une minute de répit ; lorsque cela lui était accordé, elle s’installait aux côtés du ténébreux inconscient, lui tenait la main et lui murmurait dans le creux de l’oreille quelques douces paroles. Se permettant un nombre incalculable de fois d’arranger ses cheveux humides, elle dérapait de temps à autres et se retrouvait à parcourir ses joues du bout des doigts ou du revers de la main, ce à quoi le jeune homme ne réagissait jamais, serrant davantage le cœur de la blonde.
Durant ces deux jours de cauchemar, la Quatrième Division s’était vue obligée de refuser une centaine de visites de la part de Shinigami inquiets pour les blessés ; seule une unique personne avait été admise, celle dont les êtres qu’elle chérissait le plus étaient actuellement gardés entre les murs de la section de soins du Seireitei.
– Tsunata !
– Rangiku !
La Vice-Capitaine de la Dixième Division accourut vers la remplaçante et la l’enlaça précautionneusement, veillant à ne pas lui causer plus de maux qu’elle n’en avait déjà.
– Que s’est-il passé ? s’inquiéta-t-elle. Comment allez-vous ?
– Ne te fais pas de souci, Rangiku, je me suis occupée d’eux.
– Et toi ? Comment te sens-tu ?
– Je me sens bien, dit-elle dans un pâle sourire. Viens avec moi.
N’accordant pas plus de crédit aux dires de son amie quant à son état de santé, Rangiku Matsumoto finit par la suivre dans une pièce adjointe à celle où Shûhei et Tsunata se trouvaient.
La jolie suppléante fit coulisser dans une extrême délicatesse le panneau de bois, laissant à son alliée tout le loisir de découvrir bon nombre de lits occupés par les membres inconscients de la Division du désespoir.
– Pourquoi sont-ils seuls ? paniqua cette dernière. Pourquoi n’y a-t-il personne avec eux ? Tsunata, est-ce qu’ils sont…
Percevant enfin les cheveux clairs de celui avec qui elle avait tissé tant de liens depuis le décès de Gin Ichimaru, Rangiku plaqua ses mains contre sa bouche, étouffant un cri d’horreur tandis que des larmes commençaient à prendre forme au coin de ses yeux cyan.
Tsunata saisit la main de sa camarade, l’incitant à tourner son attention sur elle ; lorsque ce fut chose faite, la Vice-Capitaine découvrit sous les cernes de la blonde un sourire réconfortant.
– Rangiku, nous sommes dans la salle de réveil de la Quatrième Division. Izuru est tiré d’affaire, il dort simplement.
Sans crier gare, la jeune femme étouffa son amie d’une tête de moins qu’elle contre sa poitrine opulente dans une étreinte emplie de soulagement.
– Merci, larmoya Rangiku. Merci pour tout, ma belle.
– Tu… tu n’as pas à… me remercier… agonisa Tsunata.
Relâchant sa prise sur la remplaçante, Rangiku lui adressa un chaleureux sourire, troublé par des larmes de joie.
– Je sais que tu l’as sauvé, Tsunata, c’est ce que tu fais toujours.
Après l’avoir pris une fois de plus dans ses bras, elle délaissa la jolie blonde, accourut aux côtés d’Izuru et lui saisit la main ; d’habitude très modeste, Tsunata ne put s’empêcher de se gratifier d’avoir épargné à son amie de la Dixième Division un deuil supplémentaire, ainsi que de lui avoir procuré tant de joie en un laps de temps si restreint.
Rangiku était restée au chevet du jeune homme blond une demi-journée, avant de devoir retourner à ses quartiers et exécuter les nombreuses tâches administratives peu reluisantes qui l’y attendaient.
Quant à Tsunata, elle, bien qu’elle eût terminé les soins nécessaires à la Troisième Division, n’avait pu tirer leur Capitaine du profond coma dans lequel il était plongé. Son état, sans qu’elle ne parvienne à se l’expliquer, demeurait inchangé tandis qu’aucune plaie n’ornait son corps inerte ; Isane Kotetsu, à court d’idées, en était venue à faire appel aux « talents » du Capitaine de la Douzième Division, le tristement célèbre scientifique du nom de Mayuri Kurotsuchi, pour obtenir un diagnostic de sa part.
– Eh bien, commença-t-il de sa voix anormalement aiguë, il semblerait que Rôjûrô ne subisse encore les attaques qu’il a reçues lors de l’affrontement.
– Mais, j’ai pourtant soigné toutes ses blessures, alors comment ?
– C’est au niveau de son énergie spirituelle qu’il a le plus été affecté, expliqua Mayuri. Tant que l’ennemi qui lui a infligé ça ne se retrouvera pas entre quatre planches, il ne pourra pas se réveiller, j’en ai bien peur.
Ainsi, suite à ce passage du savant fou – et de ses nombreuses sollicitations vis-à-vis d’études potentielles qu’il pourrait mener sur le corps de la Shinigami suppléante –, Isane et ses subalternes avaient pris le parti d’installer le Capitaine de la Troisième Division dans une chambre individuelle, à l’écart du vacarme et de l’agitation, branché à de nombreux appareils permettant le maintien de son reiatsu à un état normal.
Après ces deux journées de marathon pour la maîtresse de Tetsuribon, les sœurs Kotetsu, constatant l’étendue des dommages causés par ces soins intensifs sur le corps de la blonde, lui suggérèrent un nombre incalculable de fois de retourner à son domicile, ne serait-ce que pour dormir une heure ou deux. Seulement, égale à son titre de « tête de mule », Tsunata s’y était farouchement opposée.
Le jeune Hanatarô, chargé de veiller à la bonne alimentation des blessés, se retrouvait quelques fois seul à seule avec la jeune femme, toujours assise près du brun inconscient. A de nombreuses reprises, il tenta de lui faire entendre raison, mais rien ne fonctionnait lorsqu’il s’agissait d’entraver sa volonté ; cependant, sans qu’il n’ait réussi à se l’expliquer, il avait réussi à la convaincre de s’accorder dix minutes pour aller se rafraîchir. Peut-être était-ce parce qu’il lui avait avoué que sa tête faisait peur à voir ? Ou alors parce que ses cheveux ne ressemblaient plus vraiment à grand-chose, et que ce serait là la première vision qu’elle accorderait au Vice-Capitaine à son réveil ? Il n’en savait trop rien. Le Cinquième Lieutenant fut aussi le seul à parvenir à faire manger quelque chose à Tsunata, d’ordinaire si gourmande pourtant ; bien que son unique repas en l’espace de deux jours – si ce n’est plus – se résuma à un quignon de pain qu’elle mit un après-midi entier à avaler, cela restait tout de même mieux que rien.
Quarante-huit heures après leur arrivée dans les locaux de la Quatrième Division, alors que Shûhei n’avait toujours pas émis le moindre signe permettant à ses soignants de se rassurer quant à son état, sa jolie coéquipière tenait précieusement dans sa main droite celle la plus proche du jeune homme. Ses yeux, habituellement si étincelants, semblaient vides de toute trace de vie.
Alors qu’ils se trouvaient seuls dans la pièce, elle chuchota en réprimant de son mieux sa tristesse palpable, la tête basse :
– Pourquoi… Pourquoi tu ne te réveilles pas, Shûhei ?
Sentant sa vitalité quitter son corps aminci, elle se laissa tomber délicatement contre le flanc gauche de son partenaire, bercée par le faible parfum boisé que dégageait ce dernier.
– Réveille-toi, j’ai besoin de toi.
Alors que les sœurs entrèrent dans la chambre du Shûnata tout en essayant de mettre au point une énième ruse pour inciter la blonde à s’accorder quelques heures de repos, elles découvrirent le visage endormi de cette dernière, confortablement appuyé contre le corps de celui qu’elle désirait tant protéger.
Une heure plus tard environ, devant la salle de réveil de la Quatrième Division, alors que Shûhei, maintenu par Kiyone et Hanatarô, se cramponnait le crâne en bufflant de divers sentiments, Isane reprit la parole.
– Nous savons que tu lui avais interdit d’intervenir sur tes blessures, Hisagi-san, mais, mets-toi à sa place ne serait-ce qu’un instant : comment aurais-tu réagi dans la situation inverse ? L’aurais-tu laissée mourir dans tes bras, alors que tu avais en ton pouvoir un moyen, bien que risqué, de la sauver ?
– Tsunata… grogna-t-il entre ses dents serrées.
– Onee-san a raison ! intervint Kiyone. Nara… enfin, Tsunata-san ne vous a désobéi qu’avec de bonnes intentions !
– Elle me l’avait promis…
– Vice-Capitaine Hisagi ! fit Hanatarô. Je vous en prie, calmez-vous ! Elle l’a fait pour votre bien !
– Je me contrefous de savoir pour quelles raisons elle l’a fait ! éclata Shûhei.
Les trois soignants restèrent cois devant la réaction enragée du jeune homme. Celui-ci, se remettant en appui sur ses jambes chancelantes, lorgna à tour de rôle le Capitaine de la Quatrième Division et ses subordonnés avant de déclarer d’un ton glacial :
– Il faut que je parle à Tsunata.