Chocolat

Chapitre 5 : à l'hôpital

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:01

 

Tout avait brûlé. L’attaque de la police ne leur avait laissé aucune chance. Même son visage n’avait pas été épargné.
Mello dormait sur un lit d’hôpital. Toute la partie gauche de son visage n’était plus qu’une immense plaie. Il souffrait atrocement. Aucun médicament, aucun remède ne parvenait à soulager sa douleur. Il refusait de s’alimenter. Il passait ses journées à regarder le ciel par la fenêtre de sa chambre. Au milieu de cet immense lit, il n’avait plus l’air d’un truand. Les infirmières lui avaient ôté ses vêtements. Son pantalon de cuir et son rosaire pendaient dans l‘armoire. Il avait revêtu la tenue réglementaire de l’hôpital, une longue chemise blanche, qui le faisait paraître fragile. Il n’était plus qu’un jeune homme à qui la vie n’avait pas fait de cadeau.
Il était juste Mihaël Kheel, un adolescent comme les autres. Seul. Perdu. Vulnérable. Toute l’affaire concernant le Death Note n’avait été qu’un vaste échec. Il l’avait perdu. Il n’était pas digne d’être le nouveau L, le successeur de Ryûzaki.
Les nuages passaient devant le soleil, projetant de longues silhouettes noires sur le lit blanc de l’hôpital. De sa perfusion s’écoulait lentement le goutte à goutte, au rythme des secondes. Rien ne venait troubler le silence.
Pourtant dans les couloirs, des bruits de pas se faisaient entendre. La porte s’ouvrit brusquement sur Matt. Le jeune homme avait l’air furieux.
 
« Tu ne veux pas t’alimenter, hein ? »
 
Il s’approcha du lit. Mello ne tourna pas la tête, il continua à contempler les nuages, et leurs formes si mystérieuses. Matt prit une chaise et s’assit à côté du lit. Il poursuivit son monologue.
 
« J’ai trouvé de quoi te nourrir. »
 
Il sortit de sa poche un morceau de chocolat, qu’il fourra aussitôt dans la bouche de son ami, sans que celui-ci n’ait eu le temps de réagir. Mello ne croqua pas le carré, il le laissa fondre lentement. Doucement.
Une seule et unique larme glissa le long de sa joue blanche, et vint mourir dans la commissure de ses lèvres.

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