Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 7 : Episode 7 - 355

2321 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 31/03/2020 11:40

Après avoir réussi à franchir cette porte impressionnante, Leïla passa ensuite les portiques de sécurité tout comme le reste de la famille. Avec tous ses dispositifs, il était difficile d'oublier qu'elle entra dans une prison ! Le gardien prit le sac rempli de vêtements propres qu'elle avait amenés avant de laisser Leïla, Rémy et ses filles accédés au parloir de la prison où Bilel était déjà présent assis sur une chaise. 


NOOR : (se jetant au cou de son père) Papa !!! Tu m'as tellement manqué ! 


Après des embrassades chaleureuses encore Bilel et ses filles. Bilel voulut enlacer également sa femme, mais celle-ci se dirigea vers une chaise pour s'y asseoir pendant que ses filles et son mari se disaient bonjour. Tout le monde s’assit autour de la table seul meuble présent dans la pièce si froide et sombre hormis les chaises.


LEÏLA : Le gardien a pris le sac avec tes vêtements de rechange, il m'a dit qu'il te l'apporterait après le parloir car ils doivent le fouiller comme à chaque fois. 


BILEL : D'accord, Merci. 


SORAYA : Alors papa ça va ? Tout se passe bien ici ?


BILEL : Je n'ai pas à me plaindre, ce n'est pas la maison mais je fais avec ! 


REMY : Vous nous manquez Bilel, la maison est vide sans vous ! 


NOOR : Grave, tu nous manques ! 


BILEL : Je sais bien ma chérie, mais les actes ont des conséquences, il faut les assumer ! 


Tout en disant cela Bilel essaya de toucher la main de Leïla présente sur la table, mais celle-ci la retira avant. Seul Bilel constata le refus de tendresse de sa femme quand elle retira sa main. 


NOOR : (malheureuse) Oui, je sais ! Mais c'est quand même pas juste !


BILEL :(essayant de changer de sujet) Et vous quoi de neuf dehors ? 


REMY :(pour détendre l'atmosphère pesante qui s'installa dans la pièce) Rien d'extraordinaire mise à part que Noor continue à me voler mes céréales tous les matins ! 


SORAYA : (en riant) Tu devrais être habitué depuis qu'elle te les prend !!!


Tout le monde se mit à rire de la remarque de Rémy. Ce qui fît disparaître l'atmosphère pesante pour le reste de la visite dans la pièce ! Après quelque temps à discuter de tout et de rien fût le moment des séparations douloureux de la petite famille. Noor & Soraya sortait de la prison en pleurs comme à chaque fois qu'elles venaient rendre visite à leur père dans cet endroit inhospitalier. Quant à Rémy, il essaya de rester fort pour sa bien-aimée et sa famille de cœur. En ce qui concerne Leïla, cette dernière savait bien cacher le mal-être qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle quitta la prison.


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Après être rentré de leur visite en prison, la petite famille s'affaira à préparer à manger pour le dîner tous ensemble. Noor s'occupa de mettre le couvert sur la table car elle est la cuisine cela faisait deux avec Rémy. Leila & Soraya s'occupaient de la partie cuisine. Après avoir mangé tous ensemble autour de la table le repas qu'ils avaient préparé. Noor alla dans sa chambre appelée Timothée comme elle le faisait tous les soirs avant de dormir ! Rémy lui alla se coucher car il commençait tôt le lendemain. Soraya prépara deux tasses de thé pour elle et sa mère pendant que cette dernière mit en route le lave-vaisselle. 


SORAYA : (Posant les deux tasses de thé sur la table) Viens Maman, le lave-vaisselle peut bien attendre. Ton thé va être froid. 


LEÏLA : Tu sais le lave-vaisselle ne se met pas en route tout seul si on n'appuie pas sur le bouton avant. (Après avoir appuyé sur le bouton pour le mettre en marche, elle alla s'asseoir à la table


Profitant d'avoir sa mère pour elle toute seule, Soraya sauta sur l'occasion pour savoir ce qui faisait que sa mère était si pensive par moments. 


SORAYA : ( sur un ton amusé) Zut alors ! Moi qui pensais qu'il fallait juste mettre la vaisselle dedans pour qu'il fasse son boulot, J'avais faux depuis tout ce temps ?!


LEÏLA : Haha mais tu es drôle dit donc ! 


SORAYA : Oui, je sais on me le dit souvent. (en rigolant) Sinon ça va-toi ? 


LEÏLA : Ba oui ma chérie pourquoi tu me poses cette question ? Et toi ça va ton envie de Seventeen est passé ? 


SORAYA : Tu es sûr car je sais pas... Je te trouve un peu soucieuse en ce moment. C'est à propos de papa ?... Tu sais on a bien compris que tu voulais pas d'orange dans la cuisine, mais c'est juste partie remise quand on prendra un appart avec Rémy tout sera Seventeen sois-en sûr. 


LEÏLA : (Souriant) Ok ça sera colorée au moins. (prenant une gorgée de son thé)


SORAYA :(voyant bien que sa mère évitée de répondre à sa question) Tu n'as pas répondu à ma question Maman ! 


LEÏLA : Non t'inquiètes pas ce n'est pas en rapport à ton père. C'est juste qu'avec les infirmières stagiaires qu'on a en ce moment j'ai beaucoup à penser pour le boulot c'est tout !


Ne voulant pas parler de Samuel avec sa fille, elle menti. Elle ne voulait pas blesser encore une fois sa fille avec son histoire tumultueuse avec le docteur car c'était bien lui qui la rendait aussi pensive et soucieuse. Elle avait vu ce que cela avait donné au moment où Soraya avait découvert sa relation avec ce dernier, elle ne voulait pas la voir une nouvelle fois comme cela ! Sa rupture avec Samuel avait été faite principalement pour protéger ses filles de ce genre de choses. 


SORAYA : Ok, si c'était autre chose, tu me le dirais hein ?

 

LEÏLA : On ne se cache plus rien il me semble. 


SORAYA : (souriant) Oui c'est vrai. 


Il commença à se faire tard dans la nuit, après avoir fini leurs thés tout le monde alla se coucher pour pouvoir affronter convenablement le lendemain.


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Pour changer, Leïla décida de prendre sa pause-déjeuner dans l'espace dédié aux pauses à l'extérieur de l'hôpital accompagné de Victoire, profitant du soleil et de la douceur de la journée. On ne croirait pas qu'on est en plein mois de janvier avec ce temps superbe. Cherchant une table vide, Leïla remarqua que Samuel était accoudé à une des tables hautes en train de boire un café tout en lisant une revue.


VICTOIRE : (remarquant elle aussi Samuel) Euhh Si tu veux, on peut aller manger à l'intérieur si tu préfères ? 


LEÏLA : Non, c'est bon il n'y a pas de problème !


Les filles trouvèrent une table libre et s'y installèrent. De là où elle était assise, Leïla voyait parfaitement Samuel. Victoire elle, lui tournait le dos. 


VICTOIRE : Alors ton week-end de libre s'est bien passé au fait ?


LEÏLA : Oui, ça fait du bien de voir autre chose que l'hôpital ! 


VICTOIRE : Tu m'étonnes, limite si je ne rêve pas de l'hôpital par moment tellement j'y suis H24.


LEÏLA : On a l'impression d'y vivre parfois, c'est vrai !


Tout en mangeant et discutant avec Victoire, Leïla ne pût pas s'empêcher de jeter un coup d’œil à Samuel qui était plongé dans son magazine au point où elle n'arrivait pas à savoir s'il ne l'avait pas vu arriver ou bien s'il l'ignorait volontairement. Depuis qu'elle avait été le voir dans son bureau, elle ne l'avait pas revu. Victoire avait bien vu qu'elle n'arrêtait pas de le regarder, mais elle ne lui dit rien à propos de cela. Après un énième coup d’œil, Leïla remarqua que Samuel s'essuya le nez avec un mouchoir. Quand il eut fini elle remarqua que du sang était présent sur le mouchoir ! Résistant de toutes ses forces à aller voir Samuel, l'infirmière reprit sa conversation avec Victoire.


LEÏLA : (voulant rentrer dans l'enceinte de l'hôpital pour ne pas aller parler à Samuel à propos du mouchoir ensanglanté) Ça te dit un café ? On va en chercher un avant de reprendre le boulot ?


VICTOIRE : Oui, une bonne dose de caféine c'est ce dont j'ai besoin pour tenir jusqu'à la fin de ma garde. 


Les deux jeunes femmes rentrèrent dans l'hôpital pour aller chercher leur café à la machine à café du hall. Ce n'était pas le meilleur mais elles n'avaient pas le temps de remonter dans la salle de pause pour s'en préparer un avant de reprendre le travail. 


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Durant cette garde, Leïla travaillait avec le docteur Delcourt. Leïla aimait travailler avec Marianne tout comme elle aimait travailler avec le docteur Dumaze, mais avec le docteur Delcourt elle pouvait parler de ses états d'âme de femme si elle avait envie d'en parler, Marianne comprenait mieux que quiconque ce qu'elle pouvait ressentir. 


La belle infirmière et la doctoresse n'avaient pas arrêté depuis leur pause-déjeuner. Elle profita d'un petit moment d'accalmie pour

prendre une micro-pause en buvant un café dans la salle de pause de l'hôpital. 


LEÏLA : Un café, Marianne ? On l'a bien mérité non ?


MARIANNE : Bon ok, aller va pour un petit café ! 


Les deux femmes s’assirent autour de la table.


MARIANNE : Vous avez eu la bonne intuition pour la patiente de la chambre B02 tout à l'heure ! 


LEÏLA : J'ai juste remarqué l'évolution de sa température.


MARIANNE : Peut-être mais grâce à cela on a pu éviter une grosse complication pour la patiente.


L'infirmière en avait assez de penser encore et encore à lui. Entre le fait qu'elle est embrassé Samuel et même fait plus avec lui mais aussi le fait que Samuel s'amusa à la rendre jalouse puis ensuite l'ignorait. C'était de trop pour elle, il fallait qu'elle en parle à quelqu'un. Leïla savait que le docteur Delcourt était toujours de bons conseils et elle ne savait pas à qui en parler à part elle, il y avait bien Victoire mais cette dernière ne comprenait pas les sentiments qu'elle portait au docteur Chardeau. Pour Victoire, Samuel était un homme sarcastique, cynique et égoïste. Elle ne connaissait pas le côté que seule Leïla avait réussi a voir en Samuel.


LEÏLA : (changeant de sujet) Je sais que ce n'est pas professionnel mais je peux vous parler de quelque chose Marianne ?

 

MARIANNE : Oui, bien sûr (tout en prenant une gorgée de son café) c'est à propos du docteur Chardeau je suppose ?


LEÏLA : Comment vous le savez ? 


MARIANNE : Je ne suis pas née de la dernière pluie Leïla vous savez ? Et puis je vois bien qu'il y a quelque chose qui vous travaille depuis quelque temps ! 


LEÏLA : Ça se voit tant que cela ?! 


MARIANNE : Non pas tant que cela mais je vous connais bien maintenant pour voir que vous êtes assez pensive en ce moment. Vous allez me dire ce qu'il ne va pas ou non ?Je suis toute ouïe !


LEÏLA : (se forçant à sourire) J'ai fait une grosse erreur il y a quelques jours et je n'arrive plus à pensé à autre chose.


MARIANNE :(impatiente) Il faut que je vous tire les vers du nez pour avoir plus de détails ou bien ?!


LEÏLA : (prenant une gorgée de café tout en parlant à voix basse) J'ai recouché avec Samuel ! 


MARIANNE : (avalant de travers son fond de café) Oh! Et bien pourquoi vous trouvez que c'est une erreur. Vous êtes tous les deux des adultes et puis un peu de sexe de temps en temps ne fait pas de mal à personne, il me semble !


LEÏLA : Vous trouvez ? J'arrête pas de me dire qu'il ne faut plus que je m'accroche à lui ! Même si cela fait des semaines que je lui mens volontairement, je lui fais croire que je le déteste, mais c'est tout le contraire. J'ai juste envie constamment qu'il soit près de moi et de me blottir dans ses bras ! 


MARIANNE : Je ne comprends pas, qu'est-ce qui vous empêche de le faire ? Ne me dites pas que c'est vos filles ou bien votre mariage ! 


LEÏLA : Si justement, je veux préserver mes filles au maximum. Je n'ai pas le droit de les faire souffrir encore plus que je l'ai déjà fait avec cette histoire ! J'en suis toujours au même point, je me dis qu'il faut que j'avance mais il y a toujours quelque chose qui me rappelle mes sentiments pour lui.


MARIANNE : Arrêtez de vous sacrifier Leïla vivait votre vie bon sang ! Profitez de chaque instant, je vous l'ai déjà dit ! Vivez cette histoire à fond ! Vos filles sont grandes elles comprendront surtout si vous avez des sentiments réels pour Samuel. 


LEÏLA : C'est bien cela le problème, ce n'était pas juste une histoire de sexe.


MARIANNE : Et bien ça vous prouve qu'il faut les assumer et vivre ce que vous avez à vivre avec lui ! Trop penser est nuisible parfois.


Juste au moment où Marianne finit sa phrase, Samuel rentra dans la salle de pause. Les deux femmes ne l'avaient pas vu arriver. Samuel essaya de cacher le sourire sur son visage qui était apparu dans le couloir avant d'entrer en entendant toute la conversation que Leïla venait d'avoir avec Marianne. Car enfin, Leïla avait osé dire ce qu'il voulait entendre depuis si longtemps maintenant. Bon pas à lui directement mais cela lui donner de l'espoir quant à leur avenir.


A SUIVRE


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