Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 53 : EPISODE 13 - 553

5072 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/08/2020 13:25

Complètement pris au dépourvu, Samuel regarda Leïla avec interrogation, mais pour le moment, ses filles et surtout Noor attendaient de pied ferme les explications de leur mère, Samuel devra attendre un peu pour savoir le pourquoi du comment même s'il était content de savoir qu'enfin Leïla voulait aller de l'avant. Sur ce coup-ci, Bilel avait pris de court l'infirmière et cette dernière ne savait pas comment désamorcer la situation sans que cela explose de nouveau avec Noor.


NOOR : (s'impatientant, s'adressant de nouveau à Samuel) Tu es un bon comédien dit donc mais pas assez pour qu'on tombe dans le panneau mon pauvre. 


LEÏLA(toujours debout à l'entrée du salon au côté de Samuel) Ne recommence pas Noor, c'est bon, il y a en assez, tu crois pas ? 


NOOR : (regardant sa mère, tout en se levant) C'est toi qui fait tout pour que ce soit explosif de toute façon, d'abord tu trompes papa avec lui là (en montrant Samuel de la main) après pour en rajouter tu nous l'imposes ici et fous dehors papa et pour couronner le tout tu attends un gosse de ce connard ! Alors vient pas te plaindre de l'ambiance de merde qu'il y a ici ! 


SAMUEL : (ne supportant plus les dires de Noor) Tu oublies qu'il a essayé de me tuer tout en te blessant par la même occasion ainsi que pas mal de tes camarades de classe au passage. Ça bizarrement, tu l'oublies, c'est drôle. Le parfait papa ne l'est pas et de loin même !! 


BILEL : (voyant que tout cela prenait une proportion plus importante qu'il ne l'avait envisagé) Bon tout le monde se calme, va s'asseoir pour qu'on discute de tout cela calmement d'accord ? 


LEÏLA : (sur un ton sarcastique) Mais bien sûr Bilel ! C'est toi qui viens en rajouter alors qu'il y déjà assez de tensions comme ça ici et après, tu me dis de me calmer ! 


SAMUEL : Pour le coup, il a raison. On pourrait pour une fois se poser et parler sans que le ton monte. C'est bien toi qui m'as dit que tu voulais faire une réunion de famille et bien, c'est l'occasion de faire comme tu voulais que ça se passe. 


LEÏLA : Tu parles ! C'est plus un tribunal qu'autre chose pour le moment. 


SAMUEL : (souriant sur la référence du tribunal) Justement, c'est l'occasion de changer les choses avant que cela n'aille trop loin. (poussant délicatement Leïla vers le seul fauteuil libre qu'il restait tout en lui emboîtant le pas) Va t'asseoir et on pourra discuter civilement n'est-ce-pas Noor ? 


NOOR : (levant les yeux au ciel) Tu crois toujours que c'est moi le problème ? 


SORAYA : (ne supportant plus l'attitude de sa sœur, énervée se levant pour faire face à Noor) Ça suffit, Noor ! Je suis resté en retrait face à vos prises de bec avec Samuel, mais là c'est bon ! J'en peux plus ! On a compris Samuel n'est pas parfait, mais qui l'est, tu peux me le dire ? Personne ! Donc tu arrêtes tout de suite tes remarques désobligeantes et mal placés et tu écoutes sans relever la parole. Tu as compris ? 


NOOR : (étonnée) C'est bon, ce n'est pas la peine de t'énerver comme ça contre moi ! 


SORAYA : Ba si, justement sinon tu n'écoutes pas ! 


LEÏLA : Les filles, ça suffit. Asseyez-vous et on va discuter calmement au sujet des papiers de divorce, d'accord ?


Les deux filles se ressayèrent sans rajouter une parole. 


LEÏLA : Pour commencer, je veux simplement que vous me laissiez parler sans m'interrompre. 


SORAYA : D'accord. 


LEÏLA : Noor ? 


NOOR : Oui, c'est bon, je dirais rien avant que tu n'es terminé !


LEÏLA : Bien, comme votre père vous a fait voir, oui c'est moi qui suis à l'origine de cette demande de divorce. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi (s'adressant à Bilel) tu mêles les filles à ça ? Cela ne regarde que toi et moi, j'avais bien compris que tu ne signerais pas ses papiers sans rien dire, mais de là a impliquer les filles à ça franchement ça me dépasse. 


BILEL : (cherchant ses mots) Et bien...


LEÏLA : (s'impatientant) Et bien quoi ? Tu m'avais dit que tu n'informerais pas les filles et tu fais exactement le contraire. Que tu veuilles pas les signer, je l'ai bien compris, mais rajouter des conflits alors que tu sais pertinemment qu'il y en a déjà pas mal à la maison, pour quelqu'un qui soi-disant tient toujours à moi, tu as une drôle de façon de le montrer. 


NOOR : On a le droit d'être au courant aussi quand même si vous divorcez ! Vous êtes nos parents ! 


LEÏLA : Ca changerait quoi, Noor que tu sois au courant ou pas ? Avec ton père ça fait plus d'un an que nous sommes plus ensemble et je ne compte pas revenir avec lui donc dis-moi l'intérêt de rester marier avec lui comme tu veux être mise au courant dis-moi ? Je t'écoute.


NOOR : Ba euhhh... (réfléchissant


LEÏLA : Tu vois même toi, tu n'as pas d'arguments pour que ce mariage perdure. 


SORAYA : C'est vrai que vu comme ça, le divorce est inévitable. Et bien ça vous libérera tous les deux pour bien refaire votre vie chacun de votre côté. (roulant des yeux) Bon oui, maman s'est déjà fait, mais c'est pour dire que tu as raison. Il faut bien passer à autre chose quand c'est terminé. 


NOOR : Ah oui, alors toi tu fais un trait comme ça sur notre famille ! 


SORAYA : Non pas du tout, tu as mal compris nounouche. Ce que je voulais dire c'est qu'ils resteront toujours nos parents ça changera jamais, mais tu vois bien que maman a refait sa vie avec Samuel et que leur mariage n'a plus lieu d'être surtout avec la venue prochaine du bébé. 


BILEL : (culpabilisant) Non mais vous disputez pas les filles, en le voyant comme votre mère vient de le dire (désolé) C'est vrai que notre mariage n'a plus lieu d'être. J'ai toujours eu un petit espoir (regardant Leïla) que tu me reviennes, mais nos chemins se sont séparés depuis bien longtemps maintenant. Il faut juste que je fasse le deuil de notre mariage. Je suis désolé d'avoir impliqué les filles dans cette histoire ce n'était pas du tout une bonne idée mais quand j'ai reçu ce matin, les papiers je t'avoue que la colère et tout de suite montée et puis j'ai repensé à cette bague ça m'a mis hors de moi et je suis venu directement ici sans vraiment réfléchir à ce que je faisais.


SORAYA : Quelle bague ? 


LEÏLA : Franchement Bilel, Tu peux pas réfléchir une fois dans ta vie, avant d'ouvrir ta bouche !!! 


BILEL : Désolé, ça m'a échappé ! Elle l'aurait su de toute façon que ce soit le divorce ou bien cette bague.


LEÏLA : (encore plus énervée) Tu as vraiment le don pour arranger les choses !


NOOR : Soraya t'a posé une question maman, de quelle bague papa parle ? 


LEÏLA : Ça n'a pas d'importance. 


NOOR : Ba pour que ça mette hors de lui papa au contraire ça doit être important. 


SORAYA : (regardant Samuel tout en ayant la réponse à la question sans le savoir vraiment) Tu as demandé en mariage maman ? 


Samuel avait été plus que discret depuis le début de cette réunion, il s'était contenté d'écouter sans intervenir pour ne pas aggraver les choses comme Bilel le faisait si bien.


SAMUEL : (regardant Leïla ne sachant pas vraiment s'il fallait qu'il dise la vérité ou non) Et bien... Pas tout à fait ! 


NOOR : A non mais là c'est le pompom ! C'est quoi la prochaine révélation dans cette famille ? Toi aussi, tu es enceinte, Soraya ? (sur le ton du sarcasme) Où non, Maman, tu vas nous dire que tu attends des jumeaux peut-être qui sait ?! C'est la journée des révélations apparemment ! 


SORAYA : Ba merci, c'est gentil si c'était le cas ça voudrait dire que c'est pas une bonne nouvelle non plus pour toi alors ? Pas que je le sois, je ne le suis pas du tout, mais bon, ça fait plaisir venant de sa sœur ! 


NOOR : Ce n'est pas ce que je voulais dire mais au point où on en est tout est possible ! 


LEÏLA : Vous avez fini ? Je peux répondre avant que ça prenne encore des proportions immenses ? Je me demande encore pourquoi je me justifie vraiment ! Mais non, Si ça peut vous rassurer, Samuel ne m'a pas demander en mariage ! Il m'a juste offert une bague que votre père à mal interprété rien de plus !


REMY : (n'ayant rien dit lui non plus depuis le début) On n'offre pas une bague à quelqu'un pour rien quand même. 


LEÏLA : Rajoute-en Rémy, je t'en prie ! 


REMY : Désolé mais c'est vrai non ? Une bague s'offre que pour un engagement futur avec l'autre sinon on offre une collier ou un bracelet, il me semble ? En tout cas, c'est mon point de vue. 


LEÏLA : Et bien ton point de vue, franchement au point où on en est j'en ai vraiment pas besoin. 


REMY : Désolé, je me tais alors.


LEÏLA : Ça vaut mieux ! C'est bon tout le monde a eu ses réponses ? Car là franchement, j'espérais vraiment de cette discussion que tout le monde met de l'eau dans son vin pour une fois afin qu'on en termine une bonne fois pour toute avec tout ça, mais je me rends compte que c'est juste impossible. J'ai juste dû me justifier des choix qui ne concerne que moi face à mes enfants qui sont tout sauf compréhensibles, ça fait plaisir d'être soutenue, vous ne pouvez pas savoir. Donc sur ce (se levant avec un peu de difficulté d'avoir resté assise assez longtemps) je vous laisse, Je n'en peux plus je suis fatiguée de tout ça.  


Sans dire un mot, Samuel se leva de l'accoudoir du fauteuil de Leïla sur lequel il s'était assis afin d'aider cette dernière à se lever, pour l'accompagner jusqu'à leur chambre afin qu'elle se repose. Laissant, Bilel, Soraya, Noor et Rémy sans dire un mot la regardant partir, réalisant chacun à leur tour qu'ils ont peut être était trop loin avec elle oubliant que sa grossesse maintenant bien avancé l'épuisée physiquement beaucoup mais qu'eux de leur côté lui provoquer un épuisement non pas physique mais mental avec tout ses conflits d'opinions au lieu de la soutenir et d'être heureux pour elle. 


*****************************


Arrivés dans la chambre, Samuel précéda Leïla afin de lui ouvrit les draps du lit dont ils étaient parfaitement tirés à quatre épingles. L'infirmière s'installa dans une position confortable pour elle. 


LEÏLA : (souriant à Samuel qui mit délicatement les draps sur elle comme si elle était malade) Tu avais raison ! J'aurai beau dire ou faire quoi que ce soit, il y en aura toujours un pour quoi ça ne conviendra pas ! 


SAMUEL : (s'asseyant au bord du lit) Ni pense plus tu veux, repose-toi plutôt. 


Pendant ce temps, dans le salon ]


||||||||||||||||| SORAYA : On a était peut-être dure avec maman, vous trouvez pas ? La pauvre, sa grossesse l'épuise et nous on en rajoute avec des choses qui en fin de compte ne sont pas si importantes que ça. 


NOOR : Faute à qui hein ? Si ce connard avait su se retenir, maman n'attendrait pas ce bébé et serait en parfaite santé ! 


SORAYA : Tu as entendu ce que tu venais de dire Noor ? Tu crois que ce genre de réflexion pourrait lui fait plaisir ? Maman était avec Samuel bien avant sa grossesse. Ce bébé n'est pas encore né et tu le détestes autant que Samuel. C'est quoi le vrai problème ? 


NOOR : C'est son mec le vrai problème ! 


SORAYA : J'en crois pas une seconde, tu as peur de quoi au juste ? Que maman ne t'aime plus ou que tu ne sois plus son bébé ? Tu sais le rôle de grande sœur est cool aussi, Tu peux lui apprendre pleins de bêtises et comment ne pas se faire gronder etc... Comme j'ai fait avec toi, rappelle-toi. On rigolait bien a faire tourner en bourrique papa à travers le salon. 


BILEL : (souriant, se rappelant de ce bon vieux temps) Pour me faire tourner en bourrique, bande de chipies, vous m'avez bien fait tourner en bourrique avec votre frère aussi. 


SORAYA : (souriant au souvenir de son frère) Imagine si j'avais réagi comme tu le fais en ce moment et en te repoussant, tu n'aurais pas compris pourquoi je faisais ça ? Et je sais que tu ne penses pas ce que tu dis. Au fond de toi, tu sais très bien que ce n'est pas Samuel le problème. 


NOOR : (repensant à son enfance avec Soraya) C'est vrai que c'était cool d'avoir une grande sœur comme toi. Ça n'empêche que Samuel est un connard quand même ! 


SORAYA : (levant les yeux au ciel en réponse concernant Samuel) Si tu le dis, toi même tu as déjà dit qu'il était cool de temps en temps. Pour le bébé et bien tu pourras faire pareil avec lui quand il sera là, à la seule condition de mettre une bonne fois pour toute ta rage de côté. 


NOOR : (trifouillant ses doigts tout en les regardant, ayant du mal à admettre que sa sœur avait raison) Tu as raison. 


SORAYA : Mais j'ai toujours raison voyons ! 


NOOR : (fermant les yeux) Mais bien sûr, si tu aimes le croire à ta guise.


SORAYA : (sur le ton de la plaisanterie) Tout à fait ! Tu viens toi-même de le dire.


BILEL : (se levant, prenant les papiers qui étaient toujours posés sur la table basse) Bon je vais vous laisser les filles, je crois que j'en ai déjà assez fait pour aujourd'hui. 


SORAYA : D'accord. 


Tous se levèrent pour suivre Bilel jusqu'à la porte d'entrée. Bilel embrassa ses filles avant de partir quelque peu abattu par cette visite. 


NOOR : (a peine la porte refermée) Bon, je crois que j'ai des excuses a faire ! 


SORAYA : (souriante tout en déposant un baiser sur la joue de sa sœur) Tu verras après, tu te sentiras mieux ! 


NOOR : oé, oé, on verra. |||||||||||||||||||||


Comme elle venait de le dire à sa sœur, Noor se dirigea vers la chambre de sa mère afin de s'excuser, ayant pris conscience que son attitude n'était pas approprié. Mais son comportement caché une peur qui avait du mal à la quitter depuis que sa mère était avec Samuel, mais encore plus depuis que cette dernière était enceinte. Soraya avait raison, la peur d'abandon qu'elle ressentait depuis la séparation de ses parents qui l'avait transformé en une adolescente ingrate devait cesser d'une manière ou d'une autre. Il était temps d'en parler à cœur ouvert avec sa mère pour qu'elle comprenne enfin son comportement depuis des mois face principalement à Samuel. 


De retour dans la chambre de Leïla, durant la discussion entre sœur dans le salon


LEÏLA : Si c'était si simple ! 


SAMUEL : (caressant le ventre de Leïla) Je sais. Pense alors au bébé, son arrivé, toutes les choses superbes qu'on va vivre avec lui, ses premiers mots, ses premières bêtises et ainsi de suite. 


LEÏLA : (souriant à la perspective de ses jolis moments futurs tout en posant une main sur la main de Samuel) Je vais essayer. 


SAMUEL : (sa tête collée contre la tête de Leïla) Noor va se calmer, j'en suis sûr ! (souriant à la sensation qu'il ressenti lorsque son fils donna un coup dans le ventre de sa mère) Tu vois, j'ai raison, même mon fils est d'accord avec moi !


LEÏLA : (déposant un baiser sur les lèvres de son compagnon, heureuse de l'entendre parler du bébé comme son fils et non le bébé comme il a l'habitude de le nommer depuis le début de la grossesse) J'espère. 


Après avoir échangé des baisers, Samuel recula de quelques centimes de l'infirmière pour la regarder dans les yeux en souriant tout en lui caressant la joue voyant qu'un trop-plein d'émotion avait pour effet de lui faire couler une larme sur cette dernière sans qu'elle ne le veuille vraiment. Arrivée devant la porte de la chambre fermée de sa mère, Noor prit son courage à deux mains et toca à la porte avant d'entrer. 


NOOR : (timidement, passant la tête dans l'entrebâillement de la porte) Je peux entrer ? 


SAMUEL : (se redressant) Oui, tu peux. 


LEÏLA : (se redressant également tout en essuyant sa joue humide) Qu'est-ce-qu'il y a ma chérie ? 


NOOR : (entrant complètement dans la chambre, tout en hésitant à parler, regardant ses pieds) Je voulais...


LEÏLA : (tapotant le côté vide de son lit) Approches-toi. Viens t'asseoir à côté de moi. 


SAMUEL : (Voyant que certainement Noor voulait parler seule à seule avec sa mère, commençant à se lever) Je vais vous laisser toutes les deux, pour parler. 


NOOR : (relevant le regard, tout en s'approchant du lit de sa mère) Non, ce n'est pas la peine, ça te concerne aussi !


SAMUEL : (un peu sur la défensive) Ok ! Et bien parle alors.


NOOR : (reprenant ses habitudes, agressive) Oé ba deux secondes ! Je peux prendre mon temps pour parler quand même, tu es pas à la seconde si ? 


LEÏLA : S'il vous plaît, ne recommencez pas. Vous voyez pas que je suis à bout là ? 


NOOR : (s'asseyant à côté de sa mère) Je voulais tout simplement te dire que je suis désolé, je sais que parfois j'ai peut-être était trop loin avec toi ou bien Samuel. 


SAMUEL : (sur le ton de l'humour) Parfois ? Souvent, tu veux dire ? 


NOOR : (vexée) Et après on se demande pourquoi je veux pas parler ! Je suis en train de m'excuser et toi, tu sors des vannes de merde qui font rire que toi ! 


SAMUEL : C'est vrai, je m'excuse Noor, je n'aurais pas dû dire ça mais avoue que c'est plus souvent voir même tout le temps que parfois ! (lui faisant signe de la main pour qu'elle continue de parler) Mais continue. 


NOOR : Oui, peut-être mais cette réunion de famille m'a fait prendre conscience que ça peut plus continuer comme ça pour toi, pour vous où bien même moi, j'en ai marre d'être toujours sur les nerfs pour rien. 


LEÏLA : (prenant la main de sa fille dans la sienne) Et tu sais pourquoi tu agis comme ça? (caressant la joue de Noor) tu n'étais pas comme ça avant, mon bébé. 


NOOR : (levant les yeux vers Samuel) Oui, j'en ai une petite idée. Soraya m'a aidé à le savoir.


SAMUEL : (voyant que Noor voulait parler avec sa mère en tête-à-tête) J'ai compris, je vous laisse toutes les deux, tu pourras parler librement comme ça. (se levant, prenant la direction de la sortie) Saches en tout cas, Noor que j'accepte tes excuses et que j'espère qu'une bonne fois pour toute, on va arriver à mettre nos différends de côté pour le bien-être de ta mère surtout. 


NOOR : (pinçant ses lèvres) J'espère aussi. 


 Samuel quitta la pièce en refermant la porte derrière lui, laissant Leïla et Noor avec leur moment mère/fille.


LEÏLA : (attendant que la porte soit fermée) C'est quoi cette raison alors, ma chérie ? 


NOOR : (hésitante encore une fois à ouvrir son cœur à sa mère) Ba...


LEÏLA : Ce n'est pas que Samuel le problème, on est d'accord là-dessus ?


NOOR : Non, ce n'est pas que lui, mais plutôt se qu'il symbolise. 


LEÏLA : Pour toi c'est à cause de lui que je ne suis plus avec ton père c'est ça ? Mais je croyais qu'on en avait discuté lorsque Samuel est venu vivre ici. 


NOOR : Il n'y a pas que ça, je sais que la famille ne sera plus comme elle était avant, je l'ai bien compris mais avec le bébé qui va arriver, j'ai juste encore plus peur de... (se ravisant, tout en essayant de se lever) Non rien laisse tomber. 


LEÏLA : (retenant sa fille par le bras) Finis ta phrase s'il te plaît, on doit crever l'abcès une bonne fois pour toute. Tu as plus peur de quoi ? Parfois, tu sais, j'ai l'impression que tu te bats contre Samuel pour prouver que tu m'aimes plus que lui ou je ne sais pas trop. J'ai en tout cas cette sensation, je ne sais pas si c'est vraiment ça. Il n'y a que toi qui peut me dire si je me trompe ou pas ma chérie. 


NOOR : Tu as en partie raison, c'est vrai que parfois j'ai l'impression que tu l'aimes plus que moi. Et puis avec le bébé et bien... (posant sa tête sur l'épaule de sa mère) j'ai peur de plus avoir de place dans cette nouvelle famille même si Soraya m'a fait remarqué que d'être une grande soeur c'est cool, je ne peux pas m'empêcher de penser ça et quand Samuel s'amuse a toujours être en opposition avec moi par plaisir ou j'en sais rien et bien ça part en clash sans le vouloir ! 


LEÏLA : (prenant sa fille dans les bras) Tu n'as rien à prouver ma Nounouche. Je vous aime tous les deux , il n'y a pas de compétitions à avoir tout comme il n'y aura pas de compétition à avoir lorsque le bébé sera là. Mon cœur est assez grand pour aimer tout le monde, tu sais. Il y a une place pour chacun d'entre vous. Tu comprends, ma chérie ? 


NOOR : (se blottissant dans le cou de sa mère) Oui, je sais que c'est bête de penser ça mais je peux pas m'en empêcher. C'est pas de ma faute. (relevant la tête pour regarder sa mère) Après, je dis pas non plus qu'entre moi et Samuel, il y aura plus du tout de tensions non plus, car son humour à deux balles, il faut le supporter, je sais pas comment tu fais, mais je te promets vraiment de faire des efforts. 


LEÏLA : (rigolant de la réplique de Noor sur l'humour de Samuel) C'est vrai, que son humour n'est pas du meilleur goût mais il a d'autres qualités, je t'assure.


NOOR : C'est bon, je ne veux pas en savoir plus. Tant mieux si avec toi il est pas si con qu'il prétend l'être. 


Mère et fille restèrent dans les bras l'une de l'autre pendant un petit moment sans plus dire un mot. Lorsque l'on frappa de nouveau à la porte. La tête de Soraya apparue dans l'embrasure de la porte cette fois-ci. 


SORAYA : (la tête dans l'embrasure de la porte) Tout va bien ? On s'inquiète ça fait un moment que vous êtes dans la chambre. 


LEÏLA : Tout va bien ma chérie. On a eu une grande discussion avec ta sœur qui fait du bien. 


Soraya rentra dans la chambre pour rejoindre sa mère et sa sœur sur le lit. Laissant paraître à son tour la tête de Rémy.


SORAYA : (sautant à genoux sur le lit) Super, Je suis contente.

 

LEÏLA : Il n'y a pas de mort, Rémy. Tu peux rentrer. 


REMY : (rentrant à son tour, mais restant à l'entrée de la chambre) On se posait des questions à rien entendre quand même. 


LEÏLA : Tu es bête. 


REMY : Si tout le monde est en vie, Je vous laissez alors. 


Rémy ressortit de la pièce en laissant la porte ouverte cette fois-ci. Leïla se fit un gros câlin comme elles avaient l'habitude de faire depuis que les filles étaient petites quand Leïla brisa le câlin. Le petit gars qu'elle portait avait décidé à son tour de faire un petit signe en se mettant à mettre des coups à travers le ventre de sa mère. 


NOOR : (inquiète) Ça va, maman ? Tu fais une tête ? 


SORAYA : (devinant tout de suite en voyant la tête de sa mère) C'est le bébé qui recommence à te donner des coups ? 


LEÏLA : (posant la main sur son ventre) Oui, ce coquin se retourne. Il commence à être un peu à l'étroit là-dedans. (parlant à Noor) Tu veux le sentir ?


NOOR : (hésitante) Euh... Je sais pas. 


SORAYA : Il va pas te mordre, tu sais. 


NOOR : Ba toi fait le ! Pose ta main. 


SORAYA : J'ai déjà partagé ça avec maman. Je te laisse découvrir la sensation que ça fait. 


Leïla prit la main de sa fille cadette et la posa délicatement sur son ventre à travers son pull, laissant l'adolescente ressentir à son tour la sensation que Soraya avait eu plus tôt dans la semaine. 


NOOR : (la main toujours sur le ventre de sa mère) Ça fait rien ! 


LEÏLA : Attends un peu, il ne bouge pas tout le temps. 


NOOR : (sentant enfin quelque chose à travers le pull de sa mère) Ohhh ! La vache, c'était quoi ? Un coup de pied ? 


LEÏLA : Il se détends plutôt. 


NOOR : Ça te fait mal ? 


LEÏLA : Pas vraiment. Je ne peux pas trop t'expliquer, c'est assez spécial comme sensation, tu verras quand tu seras maman. Mais tu as largement le temps de le devenir hein ! 


NOOR : (rigolant) Je sais ! Je compte pas être mère maintenant !! C'est plus à Soraya de l'être non ?


SORAYA :  Minute, papillon ! Pour le moment ce n'est pas au programme.



LEÏLA : Vous avez tout le temps mes chéries de le devenir mais je vous le souhaite véritablement. Même si parfois (en regardant Noor) ce n'est pas tout rose, ce n'est que du bonheur en fin de compte, surtout pendant des câlins (prenant de nouveau ses filles dans ses bras) comme ça ! 



A SUIVRE...

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