Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 54 : EPISODE 14 - 554

4017 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/04/2020 15:59

Cette réunion de famille improvisée avait eu l'effet de faire revenir le calme dans la maison pour le reste de la journée tout au moins. Chacun s'était occupé entre travail et loisir. Le soir venu, l'heure de dîner était arrivé, Soraya avait dans l'idée d'aller chercher à manger en ville.Personne n'eut d'objection à son idée surtout pas, Noor qui avait commencé à chercher dans les placards quelques choses à grignoter. Revenue de son escapade en ville en compagnie de Rémy, Soraya laissa ce dernier et Samuel défaire les sacs afin qu'elle aille chercher les couverts pour mettre la table aidée par Noor et Leïla.



NOOR : (n'attendant pas les autres pour commencer à manger) Ça donne trop envie tout ça ! 


SORAYA : (soucieuse de savoir si tout le monde étaient satisfait par ses choix de plats) Tout le monde trouve son bonheur ? 


REMY : Impeccable !


SORAYA : (souriante) Tu n'as pas de mal, tu as choisi ton plat. J'ai essayé tout de même de prendre un peu de tout car (s'adressant à Samuel) je ne savais pas trop ce que tu aimais. 


SAMUEL : (prenant la barquette en face de lui) Il n'y a pas de soucis, (en lui souriant) je trouve mon bonheur, t'inquiètes pas.


LEÏLA : (mettant des légumes dans son assiette) Il faut dire que tu n'es pas difficile en nourriture non plus donc c'est plutôt simple de te satisfaire. 


SORAYA : (regardant sa mère remplir son assiette) Tu as de l'appétit, on dirait, ça fait plaisir à voir maman. 


LEÏLA : (souriante) Oui, j'ai faim, c'est bon signe. (s'adressant à Samuel assis à côté d'elle) Tu peux me passer la barquette à côté de toi s'il te plaît mon amour ? 


SAMUEL : (prenant la barquette pour la donner à sa moitié) Mais bien sûr. 


SORAYA : (mettant à son tour des aliments dans son assiette) Avec tout ce qui s'est passé ce week-end, Rémy et moi (regardant tour à tour les gens à la table) on a pas osé vous annoncez quelque chose. 


LEÏLA : Une bonne nouvelle j'espère ? 


REMY : (prenant la main de Soraya) Oui, une super nouvelle ! Vas-y annonce-le, ma chérie. 


SORAYA : Et bien, on va laisser un peu plus de place dans la maison pour vous puisqu'on a trouvé enfin un appart qui nous convient complètement. 


SAMUEL : (s'essuyant la bouche avec une serviette tout en avalant ce qu'il avait dans la bouche) C'est super, depuis le temps que vous cherchez. 


LEÏLA : Je suis contente pour vous aussi ! Rassure-moi, il se trouve à Sète quand même cet appartement ? 


REMY : Oui, oui c'est dans la même résidence que où habite Victoire d'ailleurs, c'est elle qui m'a donner le tuyau. 


SORAYA : C'est super beau, lumineux assez grand pour nous deux, il y a même (prenant sa sœur qui n'avait pas ouvert la bouche à leur annonce dans les bras) une seconde chambre pour nounouche quand elle voudra venir passer du temps avec nous. 


NOOR : (faisant un peu la moue) Mouais ! 


LEÏLA : Noor, tu pourrais être contente pour ta sœur et Rémy depuis le temps qu'il le cherche leur appartement de rêve.

 

NOOR : (toujours non enjouée) Non mais je suis contente pour vous mais bon moi je vais me retrouver toute seule ici quoi. 


SORAYA : C'est ça que servira la seconde chambre, si tu t'ennuies trop de nous.


NOOR : (toujours pas convaincue) ça sera pas pareil. 


SORAYA : On ne part pas demain matin non plus, Nounouche ! On a les clés que le mois prochain. Les locataires actuels sont encore dedans jusqu'à la fin du mois. 


LEÏLA : (contente) Un petit dessert pour fêter ça ? 


SAMUEL : Ce n'est pas plutôt du champagne qu'il faudrait ? 


A peine avait-il finit sa phrase, qu'on frappa à la porte d'entrée. Tout le monde se regarda, se demandant qui cela pouvait bien être à cette heure-ci. Samuel recula sa chaise pour se lever afin d'aller voir de lui-même qui était de l'autre côté de la porte. En ouvrant la porte, il eut la surprise de constater que la personne n'était qu'autre que Bilel. 


SAMUEL : (surpris, ne laissant pas entrer la personne qui était dehors) Qu'est-ce-que tu fais ici ? 


BILEL : (tenant une enveloppe dans les mains) Je peux rentrer ? 


SAMUEL : Tout dépend de tes intentions. 


Leïla, intriguée par la conversation, se leva à son tour et se dirigea vers la porte qui n'était pas assez ouverte pour voir la personne avec qui Samuel parlait. 


LEÏLA : (touchant le flanc de Samuel) Avec qui tu parles ? 


Au lieu de lui répondre, Samuel ouvrit la porte en grand pour qu'elle puisse voir la personne en question. 

LEÏLA : (surprise) Bilel ? 


BILEL : (s'impatientant) Bon maintenant que vous avez vu c'était qui je peux rentrer pour vous parler ? 


SAMUEL : Si c'est pour encore mettre le feu aux poudres, tu peux rentrer chez toi. 


LEÏLA : Samuel, s'il te plaît ! Laisse-le rentrer. 


A contre-cœur, Samuel se décala pour laisser rentrer Bilel. 


NOOR : (surprise elle aussi) Papa ? Qu'est-ce-que tu fais ici ?


BILEL : (voyant qu'ils étaient encore à table) Ah zut, vous n'avez pas fini de manger ? 


LEÏLA : (doublant Bilel pour se mettre à débarrasser la table) On vient de finir à l'instant. 


SORAYA : (attrapant elle aussi deux assiettes) Tu as un problème ? 


BILEL : Non pas du tout, je voulais juste discuter avec votre mère. 


SAMUEL : (sur la défensive) Et ça ne pouvait pas attendre demain ? 


BILEL : (se retournant pour regarder Samuel) Et bien... Si, mais vu ce qu'il s'est passé ce matin...


SAMUEL : Tu sais, on a pas besoin de tes excuses ! 


LEÏLA : (lâchant la vaisselle dans l'évier) C'est pas vrai ! Vous n'allez pas recommencer ! 


BILEL : (tournant les talons pour partir) Tu as raison, je n'aurai pas du venir ! Je vais vous laisser !


LEÏLA : (s'avançant vers Bilel) Ah non ! Tu restes ! Tu es là, tu voulais me parler ? Alors maintenant parle. 


REMY : (jetant les barquettes vides à la poubelle) Nous, on va vous laisser hein chérie ? 


SORAYA : (comprenant ce que voulais dire Rémy) Bien sûr, n'est-ce-pas Noor ? Tu viens ? 


NOOR : (voulant savoir ce que son père avait à dire) Pourquoi faire ? 


SORAYA : Vraiment Noor ?!


NOOR : (ne comprenant pas l'intention de sa sœur) Ba quoi ? (comprenant enfin, s'adressant à ses parents) Ah Vous voulez discuter entre vous ? 


LEÏLA : Oui s'il te plaît Noor ! 


NOOR : Ba, il fallait être plus clair, ce matin, on a eu le droit de rester et là non. 


BILEL : Et regarde ce que ça a donner. Ta mère avait raison c'est des choses que l'on doit régler entre adultes, on doit pas vous mêlez à nos histoires. 


Leïla préféra ne pas répondre à Bilel afin qu'il dise le rapidement possible le pourquoi de sa venue.

NOOR : (tout en quittant la pièce) J'ai compris, je vais dans ma chambre. 


BILEL : (posant son enveloppe sur la table de cuisine tout en s'asseyant) Merci ma chérie. 


LEÏLA : (ouvrant un placard) Je suppose que tu veux un café ? 


BILEL : Non merci, sinon je ne dormirai pas de la nuit. 


Leïla referma donc le placard et se dirigea vers la table de la cuisine afin d'entendre ce que Bilel voulait lui dire. Samuel s'installa autour de la table également entre Leïla & Bilel. Ce dernier regarda Samuel s'asseoir tout en se raclant la gorge afin de faire comprendre à Samuel, qu'il ne voulait pas de sa présence. 


SAMUEL : (regardant Bilel) Quoi ? 


LEÏLA : Samuel ne bougera pas, il a tout autant sa place autour de cette table. Que tu sois content ou pas. Donc, s'il te plaît, qu'on en vienne aux faits, car la journée a était assez dure comme ça. 


SAMUEL : (s'adressant à Bilel) Dit le clairement que je suis de trop ! 


BILEL : (s'adressant à Samuel) Laisse tomber ! 


Bilel ouvrit l'enveloppe qu'il avait posée devant lui sur la table et en sortit les mêmes papiers qu'il avait amené le matin même et les tendit à sa femme. 


BILEL : (tendant les papiers à bout de bras) Tiens. 


LEÏLA : (prenant avec hésitation les papiers) Pourquoi tu me les rends ? S'ils ne sont pas signés, ils ne me sont d'aucune utilité.


BILEL : Regarde à la dernière page au lieu de râler. 


Leïla obéissa et baissa le regard tout en se feuilletant le paquet de feuilles pour se rendre à la dernière page et vit que Bilel avait signé à côté de sa signature qu'elle avait déjà faite avant que son avocat ne lui envoie lui. Ce qui signifiait qu'il acceptait le divorce. Voyant le sourire sur le visage de sa compagne, Samuel se pencha pour voir ce qui l'a faisait sourire comme cela, Leïla lui tendit les papiers pour qu'il puisse voir de ses propres yeux. 


LEÏLA : (regardant Bilel dans les yeux) Merci ! 


BILEL : (lui souriant en retour) Il y a pas de quoi ! 


SAMUEL : (redonnant les papiers à Leïla) Et on peut savoir ce qui t'a fait changer d'avis ? 


BILEL : Ça ! Ça me regarde ! (regardant Leïla, hésitant) Par contre, pour la maison, je me demandais si...


SAMUEL : (ne laissant pas le temps à Leïla de répondre) On te la laisse volontier !


LEÏLA : (regardant Samuel) Pardon ? 


SAMUEL : Ba quoi ? De toute façon avec le bébé, elle sera trop petite pour nous ! 


LEÏLA : Pas forcément puisque Soraya et Rémy auront leur appartement d'ici ce temps-là ! 


BILEL : Justement, avec le salaire que je me fais au Mas, je n'aurais pas de quoi payer ta part. 


SAMUEL : (posant sa main sur le bras de Leïla) C'est pourquoi, Leïla te payera ta part comme ça, elle te reviendra et voilà ! Nous, on se trouvera un vrai chez nous. 


LEÏLA : (avec un sourire forcé) Tu crois vraiment que j'ai les moyens de payer la moitié de la maison à Bilel ? Ce n'est pas parce que tu as un salaire de médecin qu'une infirmière touche la même chose ! Et puis Bilel a déjà l'appartement du Mas.


BILEL : L'appartement du Mas est à Jeanne pas à moi, elle m'autorise a y vivre lorsqu'elle n'est pas là rien de plus. 


SAMUEL : (montrant Bilel de la main) Tu vois, ma solution arrange tout le monde ! Bilel récupère son chez lui et nous, on trouvera le nôtre bien à nous ! 


LEÏLA : Je crois qu'il faut qu'on en discute avant, tu crois pas ? Avant de vous mettre d'accord tout les deux, j'ai mon mot à dire ! 


SAMUEL : (vexé, se levant de sa chaise) Comme d'habitude, mon avis importe peu donc sur ce je vous laisse puisque dès que je dis quelques choses c'est jamais la bonne chose.


Tellement vexé que Leïla ne prenne pas en compte son idée encore une fois, Samuel parti dans sa chambre, laissant les ex mari et femme seuls dans la cuisine. 


BILEL : On ne dira pas que c'est moi ce coup-ci, je n'ai rien dit. 


LEÏLA : Je verrai avec lui après. 


BILEL : (ne sachant pas comment partir) Bon... Ba... Je vais y aller moi. 


Après que soit parti Bilel, Leïla se dirigea vers sa chambre, espérant que Samuel se soit calmé. Même si elle avait bien compris que son compagnon désirer plus que tout quitter cette maison, elle en revanche avait passé plus de 20 ans de sa vie dans cette maison et avait élevé ses trois enfants...


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Après d'être mis en pyjama dans la salle de bain, Leïla entra dans la chambre et découvrit Samuel en train de retirer son t-shirt afin de se coucher dans ce lit qui n'a jamais vraiment était le sien. Sans un mot, elle alla s'allonger à sa place dans le lit. Samuel fit de même tout en se couchant sur le côté, dos à l'infirmière. Sachant pertinemment que le médecin n'ouvrirait pas la bouche le premier pour parler, Leïla fit le premier pas envers son compagnon. 



LEÏLA : (se retournant pour faire face au dos de Samuel) On peut discuter ? 


Samuel ne réagit pas, ni prit la peine de faire face à Leïla. 


LEÏLA : (commençant à balader ses doigts le long du dos nu de Samuel) S'il te plaît Samuel. 


SAMUEL : (se retournant brutalement toujours énervé face à Leïla) Pourquoi faire ? Mon avis n'a aucune valeur alors à quoi bon discuter ? 


LEÏLA : Ce n'est pas vrai et tu le sais ! 


SAMUEL : Vraiment ? Cite-moi un exemple où mon avis a était pris en compte ! 


LEÏLA : (réfléchissant) Et Bien... 


SAMUEL : Tu vois !


LEÏLA : (laissant tomber son bras sur sa cuisse par désespoir) Bon j'avoue, je n'ai pas d'exemple tout près à te donner à l'instant mais ça ne veut pas dire que ton avis n'est pas important. Comme je t'ai dit tout à l'heure, on peut en discuter. 


SAMUEL : En discuter ? A quoi bon, au final tu feras comme toi tu veux faire sans me prendre en compte. 


LEÏLA : Tu rigoles, j'espère ? A ton tour, cite-moi un exemple ! Car je m’efforce toujours de faire au mieux pour tout le monde.


SAMUEL : Ta décision d'avorter par exemple ! C'est un bon exemple !!


LEÏLA : (effarée) Pourquoi je ne l'ai pas vu venir celle-là ! Ton exemple n'est pas du tout valide de toute façon puisque je n'ai pas était au bout de la démarche. 


SAMUEL : Non effectivement mais ta première envie à était de le faire tout de même ! Alors que je t'avais dit que je le voulais ce bébé ! Tu ne m'as jamais fait confiance ! 


LEÏLA : Si je ne te faisais pas confiance, tu crois vraiment que j'aurais changé d'avis pour le bébé ?


SAMUEL : Sincèrement, je ne sais pas ! 


LEÏLA : (vexée) Et le fait d'officialiser ma séparation avec Bilel une bonne fois pour toute en demandant le divorce, tu vas me dire que tu ne m'as jamais rien demandé ? 


SAMUEL : (touchant l'épaule de l'infirmière) Ne le prend pas comme ça, c'est toi qui veux qu'on se parle franchement, mais quand je le fais, tu te refermes à l'instant où je te dis quelque chose.


LEÏLA : Il y a la manière de le dire, Samuel ! 


SAMUEL : Je sais que je m'y prends pas toujours bien pour dire les choses que je suis trop direct. Mais vaut mieux dire les choses sans détour que ne pas les dire du tout, tu crois pas ? 


LEÏLA : Non , pas si c'est pour blesser encore plus la personne en face de toi. 


SAMUEL : (réalisant qu'il l'a une nouvelle fois blessé avec ses paroles, caressant son épaule) Je ne voulais pas dire cela pour te blesser, mon amour vraiment. C'est sorti tout seul sans le vouloir. 


LEÏLA : Mais tu le penses ! 


SAMUEL : Parfois oui, car sinon tu ne t'opposerais pas constamment à mes idées. Comme pour la maison, je ne comprends toujours pas pourquoi tu ne veux pas la laisser à Bilel. Et qu'on en est une à nous. De quoi tu as peur au juste ?! 


LEÏLA : Mais toi ce que tu ne comprends pas c'est que je veuille la garder ou pas je n'ai pas les moyens de le lui racheter sa part !



SAMUEL : L'argent je te le donne s'il y a que ça qui te freine, je m'en fous de l'argent, tu le sais bien.


LEÏLA : Ce n'est pas qu'une question d'argent, Samuel. Il y a les souvenirs, cela fait plus de 20 ans que je vis ici, j'y ai élevé mes enfants, il y a tous les souvenirs qui vont avec. Je sais bien que tu ne vois pas ça comme ça. Que tu ne t'attaches pas à ce genre de chose, mais on n'a pas le même passé non plus, tu comprends ? 


SAMUEL : Je comprends mais pour être franc, je me vois pas élever notre enfant ici non plus, je me sens pas chez moi, même dans ce lit, dans cette chambre...


LEÏLA : (se mettant sur le dos) Je l'ai bien remarqué mais ce n'est pas non plus une décision que je peux prendre à l'instant !


SAMUEL : Je ne te demande pas de prendre une décision-là maintenant. Juste de réfléchir à l'idée. Et pourquoi pas que l'on regarde ensemble ce qu'il se vend et si on a eu coup de cœur envisagé de déménager. 


LEÏLA : (réfléchissantOn peut toujours jeter un coup d’œil, cela serait peut-être la meilleure solution pour que tout s'arrange même si je doute que Noor soit du même avis. 


Ayant déjà eu du mal a faire parler Leïla et encore plus de lui faire voir les bons côtés d'une nouvelle maison, Samuel s'abstenu de lancer la conversation sur l'adolescente qui aurait pour effet de faire voler tous les efforts qu'il avait fait pour convaincre Leïla d'envisager de déménager. Et puis il commençait à se faire tard et Samuel devait se lever tôt le matin même afin de rattraper les heures de garde qu'il n'avait pas fait à l'hôpital à cause de sa cuite à l'hôtel en fin de semaine. 


SAMUEL : (posant ses lèvres dans le cou de l'infirmière avant de passer sa main gauche sur le ventre de la future maman) Ca c'est un autre problème qui peut attendre avant qu'on soit sûr de trouver la bonne maison non ? 


LEÏLA : (collant sa tête contre la tête de Samuel tout en fermant les yeux) C'est vrai, un problème à la fois. C'est déjà suffisant. 


SAMUEL : (en parlant du bébé) J'ai vraiment hâte qu'il soit là ! 


LEÏLA : Moi aussi ! Tu voudras bien venir avec moi choisir tout le nécessaire pour lui lundi ? 


SAMUEL : Lundi ? 


LEÏLA : Oui Lundi, après demain, tu sais, il ne reste plus beaucoup de semaines pour que tout soit prêt pour lui et les magasins sont fermés le dimanche. 


SAMUEL : (se mettant sur son coude, la tête posée sur sa main droite) Je sais ça mais je suis de garde à l'hôpital pour 48h minimum à partir demain matin 6h. Apparemment, c'est la manière que mon père a trouvé pour me punir de ma désertisation d'hier ! 


LEÏLA : Il fallait t'y attendre. 


SAMUEL : (dessinant des ronds sur le ventre de Leïla) Je ne dis pas le contraire, je l'ai bien cherché c'est pour cela que je n'ai rien dit lorsqu'il m'a envoyé mon planning ! 


LEÏLA : (déçue) Tant pis pour le shopping alors. 


SAMUEL : (reposant sa tête sur son bras plié) Ca ne t'empêche pas de le faire avec tes filles. 


LEÏLA : (faisant la moue) Mais c'est avec toi que je voulais faire ça. 


SAMUEL : Je ne suis pas sûr d'être le mieux placé pour faire ce genre de course ! 


LEÏLA : Pourquoi pas ?! On pourra choisir ensemble les meubles, les vêtements. 


SAMUEL : (clignant des yeux sans s'en rend compte) Si ça te dérange pas, on en reparlera demain si tu veux bien à L'hôpital, je sens que je m'endors là ! 


LEÏLA : A l'hôpital ? Tu te rappelles que je suis toujours en arrêt ? 


SAMUEL : (continuant de promener ses doigts sur le ventre de Leïla) Je veux dire quand tu viendras pour ton échographie de contrôle. 


LEÏLA : (se rappelant) Mon échographie ! J'avais complètement oublié ! Ça m'était sorti de la tête.


SAMUEL : (sur le ton de l'humour, les yeux fermés) Heureusement que je suis là !  


Il faut dire qu'en vue du week-end que Leïla venait de passer, son échographie de contrôle était passé dans les oubliettes. Non pas qu'elle avait oublié sa grossesse, mais c'était plutôt son divorce avec Bilel et tout ce qui est autour qui avait occupé son esprit. En essayant de trouver de sommeil elle se rappela également qu'il fallait vraiment qu'elle et Samuel se consacrent à l'arrivée prochaine du bébé pour ne pas être pris de court lorsqu'il se décidera à pointer le bout de son nez. Avec ses complications et sa grossesse tardive, elle avait plus de risque d'accoucher prématurément d'où l'interdiction drastique de ne pas reprendre son travail malgré qu'il lui manquait, elle qui avait l'habitude de toujours être active, depuis quelques semaines cela n'était plus le cas et cela commençait sérieusement à lui peser... 


A SUIVRE

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