Au-delà du mur

Chapitre 4 : Je suis prête!

1292 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/01/2017 11:12

  • Tris?

Je sens la main chaude de Tobias sur mon corps, je me retourne, toujours les yeux fermés.

Il me tapote l'épaule.

- Bonjour....répondé-je

Il m'embrasse lentement.

- Comment ça va?

- Je vais bien et toi?

Il hoche la tête sans conviction. Il se lève et sort du lit. C'est le jour du départ, je vois bien qu'il est stressé. Je sors aussi et je me prépare. On est parti mangé avec les autres avant le départ. Quand j'ai fini de manger, je me lève, Uriah me regarde de travers.

- Pourquoi tu me regardes comme ça? demandé-je.

- C'est moi ou.... ( il hésite ) t'es enceinte? Dit-il en regardant mon ventre.

- Euh c'est-à-dire....commencé-je.

Christina se retourne brusquement en ouvrant grand les yeux en me fixant.

- Non! C'est vrai? s'exclame-t-elle

- Oui, murmuré-je.

Tobias, qui jusqu'ici nous observait, relève la tête fièrement en souriant. Christina le regarde et comprend.

- Félicitations mais dis donc, tu attendais quoi pour me le dire? m'interroge-t-elle.

- Je comptais le faire, dis-je un peu penaude.

- Bravo! me dit Uriah en souriant à Tobias et à moi.

Je lui souris à mon tour.

- Mais tu vas aller là-bas comme ça? demande-t-il.

- Oui et de toute façon, Tobias est là.

Je le fixe en souriant et Tobias prend ma main.

- J'espère que ça ira, répond Christina.

- Ne t'inquiètes pas pour moi.


On s'éloigne main dans la main. Quelques heures plus tard, on se retrouve au point de rendez-vous, où se trouve Evelyn qui va sûrement nous faire une remarque.


- Qu'est-ce qu'elle fait là? 

- Je t'avais dit qu'elle venait, répond Tobias sans expression.

- Elle ne vient pas, déclare-t-elle sévèrement.

Elle range quelque chose dans une boîte, certes, elle impose le respect mais Tobias aussi, je dirais même qu'elle ne peut rivaliser.

- Si elle ne vient pas alors je n'y vais pas, réplique Tobias.

- Très bien, ( elle se retourne et me regarde méchamment ), mais si elle nous ralentit, on la laisse.

Sur ses mots, elle se retourne en disant:


- On y va!

- T'inquiète pas, je serais toujours là pour toi, me rassure-t-il.

Je prends une grosse caisse remplis d'affaires, enfin plutôt j'essaie, j'ai un peu de mal à la soulever. Tobias s'approche de moi.


- Laisse-moi faire.

- Je peux le faire, ne t'inquiète pas.

Il pose sa main sur mon ventre.

- Je sais bien mais tu dois te fatiguer le moins possible.


Il prend la malle et on part au signal d' Evelyn.

Ça fait trois heures qu'on marche et je commence à fatiguer, ma tête me tourne. J'essaie de faire comme si de rien n'était mais Tobias finit par le remarquer et me soutiens par la taille.


- On peut prendre une pause? demande Tobias avec une voix neutre.

- Non pas tout de suite, fait Evelyn en me regardant avec mépris.


Elle continue mais je sais que quand Tobias veut quelque chose, il l'obtient toujours. Il pose la caisse et en s'arrêtant , il me redresse. Je soupire, j'ai tellement envie de m'écrouler sur le sol, alors je met la moitié de mon poids sur le bras de Tobias. Je me sens coupable, c'était insensé de ma part de venir.


- Tu te rappelles ce que j'ai dit au départ? Si elle nous ralentit, elle dégage.

- Tu crois que je vais la laisser ici au milieu de nulle part? rétorque-t-il avec agacement.

- Evelyn, il n'y a pas que Tris qui a besoin de repos.


Tori a parlé sans provocation, les autres posent leurs affaires, Evelyn finit par capituler. Je m'affale par terre.


- Ça va? dit Tobias avec une inquiétude palpable, il s'assoit à côté de moi et me donne à boire.

-Merci, dis-je avec compassion.

Je m'allonge par terre.

- Tu es sûre que ça va?

- Tobias, je vais bien, ne t'inquiète pas par pitié..., soufflé-je.


Il pose sa main sur mon ventre, je pose la mienne sur la sienne en soupirant mais je m'efforce de lui sourire, il me sourit en retour.


Mon cœur ralentit au fur et à mesure que le temps passe, Tobias, qui est toujours à mes côtés, me prend la main en murmurant des paroles rassurantes.


- On est repartie, dit Evelyn presque en hurlant.


Je pousse un geignement plus de paresse que de douleur, ses paroles résonnent dans ma tête.


- Allez Tris, me dit gentiment Tobias en me relevant doucement.

Les autres sont déjà partis, je les ralentis, ce que je m'étais promis de ne pas faire mais comme je dis souvent c'est difficile de tenir des promesses qu'on est pas sûr de pouvoir le faire. Il me soulève et me prend par la taille.

- Viens, il faut rattraper les autres.


Tori, Edgar, et d'autres que je ne connais pas personnellement sont aussi là, ce sont sûrement des sans-factions, cinq hommes. Nous sommes dix au total et je suis la plus petite et la plus lente aussi. J'essaie d'accélérer mais sans succès, c'est plutôt Tobias qui me fait avancer mais on arrive à les rattraper, Evelyn s'approche de nous et dit à son fils.


- Je dois te parler quand on s'arrêtera ce soir, lui dit-elle d'un ton sec.

Tobias hoche la tête rapidement et elle est se remet à sa place initial.

- Tout cela ne me dit rien qui aille, dit Tobias d'une voix grave.


On marche jusqu'au soir, il doit vingt heures même si nous sommes en été, il fait déjà nuit. Je m'assois doucement au lieu de m'écrouler comme la dernière fois pour que Tobias ne se fasse pas de soucis.


-Je vais voir Evelyn, dit Tobias.

- D'accord, reviens vite, lui dis-je faiblement.

- Je ne suis pas loin, viens le voir si tu as un problème car je dois aider les autres après.

Je soupire.

- Ça va aller?

- Oui, oui


Il m'embrasse et il s'en va avec un petit signe d'au revoir. Je sais que ce n'est pas bien mais j'ai décidé d'écouter leur conversation, j'ai envie de savoir ce qu'elle va lui dire. Je m'approche et je me cache derrière plusieurs caisses.


- Tobias, écoute-moi, elle est trop lente, tu vois bien, sois raisonnable, Edgar va la ramener à Chicago.

- Pas question! Je n'ai aucune confiance en Edgar et puis même.

- Je ne te demande pas ton avis, c'est décidé, en plus elle ne nous aide même pas!

- Je t'interdis de dire ça! Si quelqu'un la touche, il aura à faire à moi, grogne-t-il

- Fais attention Tobias.


Elle s'en va progressivement en lui tournant le dos. Elle veut me faire partir sauf que ça ne se passera pas comme ça, je souris malicieusement et je reviens à ma place de départ et je me repose.

Je sens une main me toucher et je sursaute.


- C'est moi, c'est moi...,m'alarme Tobias.

- Ouf, soupiré-je

J'ai rêvé qu'Edgar me prenez de force et que je hurlais le nom de Tobias mais il n'était pas là. Edgar m'a frappé à la mâchoire puis a levé son arme et a tiré puis c'était la fin.


- Tu as fait un cauchemar?

- Non, mentis-je

- Viens, on va manger

- Ok

 Après ça, je m'endors, sous la tente qu'ils ont dressés,carrément collée à Tobias toujours inquiète à propos des paroles d'Evelyn.




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