Dragon Ball : Saiya-jin

Chapitre 20 : Transmission et Adoption

1115 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 27/06/2022 16:47

Cela faisait maintenant trois ans que Gohan n’avait plus mis les pieds dans le monde des mortels. Durant ces trois années, il avait travaillé d’arrache-pied auprès du Vieux Kaiôshin, conditionnant son corps et son esprit à la maîtrise de cette technique appelée « l’adoption ». Son pouvoir est d’aviver le Ki d’un objet de notre choix permettant à celui-ci une fois en marche de ne plus s’éteindre. À l’entendre, cela peut sembler être une partie de plaisir n’est-ce pas ? C’est ce que Gohan croyait aussi. Il pensait que cette aptitude était similaire à la « transmission ». Lorsqu’il comprit son erreur, voici ce qu’il écrivit dans son carnet de notes :


« Vous avez entre vos mains un simple revolver rempli de trois cartouches. Vous appuyez sur la détente et relâchez une cartouche. Nous sommes d’accord que jusque-là rien de très compliqué ? C’est ce que font la plupart des terriens. Mais si vous êtes capable de maîtriser votre Ki, au moment où vous appuyez sur la détente vous allez transmettre à cette cartouche votre Ki, ce qui la rendra beaucoup plus puissante que n’importe quelle balle sans Ki à l'instant présent. C’est ce qu’on appelle la transmission. L’adoption de son côté passe aussi par la transmission, mais contrairement à elle, son pouvoir est fondé sur celui de l’objet et non de l’utilisateur. Tous les objets ont en eux un noyau de Ki qui doit être stimuler et je dis bien simplement stimuler par l’utilisateur pour révéler une puissance qui est propre à l’objet. Si nous poursuivons avec l’exemple du revolver, voilà ce que cela donnerait. Vous appuyez sur la détente, vous transmettez votre Ki avec une justesse irréprochable à la balle que vous tirez et l’énergie propre à la balle fait des dégâts. Une fois que la cartouche « a éveillé » son propre Ki n’importe qui peut disposer de sa pleine puissance, elle n’est plus une cartouche ordinaire. Toute la difficulté dans cette exercice est dans l’évaluation des forces. Tous les objets ne sont pas stimulés par la même quantité de Ki. J’ai eu la chance de voir à l’œuvre la force de cette technique. Comme vous le savez, je suis actuellement dans l’Autre-Monde et une grande partie du Paradis a été recouverte par la glace. Mais avec seulement une pierre ordinaire que le Vieux Kaiôshin a éveillé, il a réussi à détruire en un instant l’entièreté de ces glaciers. »


Par chance, Gohan assimilait rapidement les conseils de son supérieur. À l’allure à laquelle les choses se déroulaient, il serait sûrement capable de refermer une première faille avant la prochaine année. Le but étant que les bordures du trou adoptent son Ki, afin qu’on ne puisse plus y traverser. Alors que Gohan tendait vers un apprentissage complet de sa technique, le Vieux Kaiôshin était lui ces derniers temps contaminé par un vilain coup de blues. Il flânait dans les larges prairies qu’offrait le Paradis. Il enrageait de toutes ses herbes aux couleurs vives qui chatouillaient ses genoux pendant qu’il broyait du noir. Tout ce qu’il souhaitait, c’était une femme. Une jolie femme, tellement séduisante qu’elle lui remonterait le moral rien que par la vue. Il la regarderait sous tous les angles. Que dis-je ! Il volerait même le télescope de Son Gohan s’il le fallait ! Fatigué de sa longue promenade, il s’approcha et s’assit au pied d’un arbre aux couleurs multicolores. Pour atténuer, la douleur de son désir insatisfait, se glisser dans les bras de la déesse du sommeil était pour lui solution la plus alléchante. Toutefois, une odeur le perturba, une odeur qu’il connaissait bien, mais qui lui avait été si longtemps défendue. Il se leva d’un coup en reniflant ce parfum qui lui était si enivrant. Il était là, son objet du désir était quelque part dans les parages. Il fit un demi-tour sur lui-même et une longue chevelure frisée se dessina depuis le tronc d’arbre. La chevelure orange se retourna, c’était une femme ! Sa peau bleutée comme ses yeux et ses oreilles pointues lui donnait un charme auquel le vieillard ne pensait pas être sensible. Le son de ses pas combinait à ceux de ses longues boucles d’oreilles rouges hypnotisait le Dieu. Comme un zombie, il s’en rapprocha en essayant de la prendre dans ses bras.


- Ne faites pas ça ! S’écria Gohan qui tira le Vieux Kaiôshin d’une attaque dévastatrice.


Gohan s’enfuit immédiatement, transportant le vieillard sur le dos qui lui assenait des coups de mécontentement. Ils se cachèrent furtivement derrière un espace de terrain couvert d’arbres.


- Sa technique ressemble comme deux gouttes d’eaux à un Kikoha. Si j'étais arrivé une seconde plus tard, on aurait fini sous la glace.


- Toi non plus, tu ne sais pas où il se trouve ? Dommage.


Ce n’était pas la voix rauque que Gohan venait d’entendre dans son dos qui lui procurait des frissons. C’était bien, ce craquement de cou anormal qui résonnait dans son esprit. Il chercha alors du regard le Vieux Kaiôshin qui était là, il y a quelques instants à ses côtés. Sans le trouver, avec lenteur et peur, il fit volte-face à ce qu’il redoutait. Un homme ayant une vilaine cicatrice entre les deux yeux pressait le corps sans tête du vieil homme. Et à ses pieds longeait le corps inerte de Maître Kaiô découpé de moitié. L’attention de Gohan enfin sur lui, le barbare pencha sa tête avant de lui balancer des mots :


- Salut toi ! Je suis à la recherche de l’homme le plus puissant de cet univers, tu ne saurais pas où le trouver ? La somme colossale qu’il y a sur sa tête m’excite comme jamais. Je suis déchaîné à l'idée de faire des heures supp !


Le masque d’imperturbabilité qu'avait porté Gohan durant tout son séjour dans l’Autre-Monde venait de se briser. Chacun des muscles de son visage exprimait la colère qui le submergeait. Le Paradis comme l’Enfer tremblèrent démesurément sous la pression de son cri rageur qui laissait entendre que cet homme serait puni. 


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