Dragon Ball Super - Hit : le passé secret

Hit disparaît aussitôt. Il ne sait pas ce qu'il a fait, pourquoi il l'a fait. Il a l'impression d'être dans un rêve, tout semble étrange autour de lui. Les gens, les bruits, les mots. Il comprend plus. Il a l'impression de délirer, de devenir fou, de perdre sa raison. Il s'est téléporté près de l'organisation mais là où il y a encore des passants, avant la zone désertique où l'organisation est cachée. Même pour se téléporter correctement il a échoué, il voulait se rendre jusqu'à Miawell, dont il a senti la présence à l'organisation. Il veut lui dire ce qui s'est passé et la supplier de lui pardonner.

C'est pas grave, hein ? J'ai été obligé, pardonne-moi, s'imagine-t-il lui dire à genoux et en pleurant. Il est très loin, coupé de la réalité, de ce qui se passe autour de lui. Le vibreur de son téléphone le fait sursauter et le réveille violemment. Il fixe le sol, craignant que c'est Miawell. Il prend le téléphone de sa poche d'une main tremblotante. "Miawell, appel entrant". À cet instant, il aurait envie de n'être que poussière ou d'être enterré vivant.

Il tape du pied et serre ses dents : Merde, merde et merde !

Il est sur le point de manquer l'appel en ne se décidant pas, mais il décroche enfin avant qu'il ne soit trop tard.

D'une voix timide surprenante, il dit : Oui ?

Miawell : Hé coucou Hit, tu m'avais appelée ta l'heure. Ça va mon chéri ? Moi j'ai fini mes missions, je t'attends.

Hit ferme ses yeux. Il pourrait pleurer, mais il n'y arrive plus.

Miawell : Eh oh, tu m'entends ? T'es où, y a du réseau ? En tout cas, viens vite, j'ai tellement hâte qu'on fasse nos valises et qu'on parte pour notre premier voyage, mon amour ! ... Bon, je vais raccrocher, j'espère que tu m'as entendu au moins (rires), à ta l'heure.

Hit (l'interrompt) : Non attends !

Miawell : Ah bah t'es là ?

Hit : Oui désolé j'étais dans un endroit où y avait pas trop de réseau mais j'ai entendu. (Il rigole légèrement, mais nerveusement, en se forçant un peu).

Miawell : Parfait mon chéri ! T'as fini tes missions ?

Hit : Oui malheureusement.

Miawell (intriguée) : Malheureusement ? Pourquoi, t'es pas heureux de quitter l'organisation ? Pas à moi, je sais que tu as hâte de ce voyage !

Hit (lâche un soupir puis...) : Malheureusement parce que la dernière mission de ma journée était de tuer ton frère.

...

Miawell ne réagit pas.

Hit reprend d'une voix tremblante:

Oui, j'ai tué ton frère chez lui. Tu sais aussi bien que moi qu'il est obligatoire en tant qu'assassin d'honorer n'importe quelle mission et qu'il ne faut pas que notre vie personnelle entrave notre profession. J'ai demandé au boss de transférer cette mission à quelqu'un d'autre, j'aimais beaucoup ton frère, je ne voulais pas le tuer moi-même. Ça a été très difficile, j'ai recensé tous les autres choix possibles et c'était soit ça, soit je ne le fais pas, je me fais virer et je redeviens dealer, ou alors proxénète, ou trafiquant d'humains... Ce sont les activités illégales qui restent, mais j'ai préféré continuer l'assassinat dans une organisation stable plutôt que me retrouver au fond d'un hall puant. Je suis tellement désolé. J'espère que tu comprendras mon choix, même si c'est difficile d'accepter ça. L'assassinat nous a réunis, ne le laisse pas nous séparer, je t'en prie.

Hit se tait. Miawell raccroche aussitôt sans rien dire. Il range son téléphone, stoïque. Il ne sait pas ce que pense Miawell, mais il est inquiet à cause de son silence. Son silence lui fait plus de mal que le bruit. Il ne sait pas s'il doit se téléporter auprès de Miawell. Fin si, il doit le faire. Mais il a peur. Il décide après deux trois minutes de se lancer. Il se concentre sur Miawell et se retrouve à ses côtés.

Hit : Miawell...

Miawell est assise sur un banc en pierre installé près de l'organisation. Elle a les mains sur ses joues et ses yeux. Hit aperçoit des larmes touchant ses doigts. Elle reste dans cette position et ne bronche pas pour Hit.

Hit : Miawell... Parle moi s'il te plaît.

Il se rapproche pour retirer ses mains de ses joues et essuyer ses larmes, mais Miawell rejette brutalement ses mains et l'envoie chier.

Hit s'accroupit et prend ses épaules avec ses mains. Miawell lâche enfin ses joues et lève la tête pour regarder Hit. Elle a des marques rouges sur son visage imprimées par ses doigts et son mascara a fondu sous ses pleurs.

Hit (secouant la tête) : Te mets pas dans tous ces états. S'il te plaît, reste forte pour moi.

Miawell (tout à coup) : MAIS HIT, TU ENTENDS CE QUE TU DIS ? TU AS TUÉ MON FRÈRE ! MON PETIT FRÈRE ! MON SANG !! Si tu as été capable de le tuer LUI, tu aurais pu me tuer MOI. TOUT c'était arrangé, on était bien, HEUREUX. C'était parfait, pourquoi t'as tout gâché ? Dit-elle en secouant ses jambes, fermant ses yeux puis mordant ses lèvres et faisant entendre des sanglots.

Hit s'emporte : J'aurais dû faire quoi ?Dis-MOI !

Miawell : Tu as agi comme un imbécile. Tu aurais dû refuser cette mission à la con. Marse était proxénète, il aurait suffit qu'il te pistonne dans son milieu. Je comprends que tu veuilles pas dealer, mais ça c'était OK ! C'est un travail de nuit, dans des quartiers misérables, mais t'es pas trop sur le terrain.

Hit : Retourner à Cortland Alley ? Jamais de la vie. C'est fini, je ne remettrai plus jamais un pied là-bas.

Miawell : Fils de PUTE, t'as fumé ou quoi ? Comment tu veux revoir ta MÈRE alors ?

Hit : Ma mère, c'est occasionnel. Être proxénète pour ton frère aurait impliqué que j'y sois cinq jours sur sept. Mais tu comprends pas la vie que j'ai mené ? Toutes ces violences, ces bagarres de rue qui m'ont hantées ? Tu crois que j'allais accepter de retourner dans ce cimetière ? Cet endroit m'a tout pris, ma vitalité, TOUT, MIAWELL, TOUT !!!

Miawell : Tu fais le dur, mais tu es si FRAGILE !! Juste parce que MONSIEUR ne veut pas faire face à ses vieux traumatismes il trouve ça normal de tuer le frère de sa femme. De sa femme (rire ironique), C'EST FINI ENTRE NOUS !