D'humains à cyborgs

Chapitre 9 : Les Red Sharks

Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:53

Mosin était dans le hangar au milieu du terrain inexploité de la ville qui servait de base aux Rifles. Elle avait laissé Nagant s'occuper seul de l'entrepôt des Red Sharks. De son côté, elle était allée voler de nouveaux vêtements dans une boutique de luxe. Mais finalement, une fois rentrée, elle avait distribué ses vêtements à certaines membres féminines du gang. Elle avait seulement gardé une blouche blanche plutôt chic, qu'elle avait mis par-dessus un léger pull noir à col roulé, donnant un effet de contraste des styles, renforcé par son jeans troué. Elle enfila son blouson de cuir noir, et ajusta sa coiffure lui arrivant tout juste aux épaules. Il fallait qu'elle sorte, trouver quelque chose à faire. Depuis quelque temps, rien ne lui changeait les idées, même se battre. Si Nagant ressentait la même chose, il ne le montrait pas. Elle attendait son retour. Elle entendit du remue-ménage à l'extérieur du hangar. Lebel, une femme blonde aux cheveux ras avec le visage couvert de piercings, entra précipitamment dans la pièce que Mosin s'était réservée.

 

« Cheffe ! Il y a trois membres des Red Sharks qui sont aux abords de notre terrain, ils disent détenir votre petit frère !

- Hein ? C'est quoi ces idioties ? Je n'ai pas de "petit" frère !

- Euh... Ah bon ? Et le gosse avec qui on vous a déjà vu, vous et le chef Nagant ?

- Soy ?! Ils ont Soy ?

- Nous avons essayé de nous approcher, mais ils ont menacé de le tuer ! Ils le tiennent en joue ! »

Mâron se précipita à l'extérieur. L'une des trois kidnappeurs cria :

« Oh ! Voilà la terrible Mosin ! »

Elle tenait Soy par le bras, qui avait les yeux fermés de peur, et elle pointait un fusil sur sa tête. Deux hommes étaient derrière elle, appuyés sur un skycar noir.

 

Barett demanda :

« Nagant et toi avez un petit frère ? »

Mâron ne répondit rien. Elle avança en direction des trois preneurs d'otage.

« Tutututu ! Ne t'approche pas trop ! Sinon plus de petit frère !

- Ce n'est pas mon petit frère ! Imbécile !

- Ooooh... Dommage, alors... Ça ne te dérange pas si on s'en débarrasse alors ? Car là, on ne voit pas trop quoi en faire... »

Mâron serra les dents.

« Que voulez-vous ?

- D'abord, où est Nagant ?

- Il n'est pas là. Il est parti... » Elle allait dire s'occuper d'un de leurs entrepôts. Elle se mordit les lèvres. « S'occuper d'une affaire urgente.

- Une affaire urgente ? Tu nous prends pour des billes ?!

- Il n'est pas là, je n'y peux rien ! »

Les trois semblèrent se consulter. Mais la sœur de Hazel n'entendait rien. Finalement, la fille cria :

« Alors, on va se contenter de ce qu'on a ! Tu vas venir gentiment nous rejoindre, seule. »

Les Rifles se mirent à hurler.

« Et puis quoi, encore ?!? Vous allez la tuer, si elle fait ça !! Pourquoi notre cheffe ferait une chose aussi stupide !?? »

 

À ce moment, Soy mordit la main de la femme. Celle-ci poussa un cri. Il se dégagea, mais elle le frappa à la tête avec la crosse de son fusil. Comme il ne tombait pas, elle lança son pied sur sa jambe. Il s'écroula et hurla. Elle posa violemment son pied sur la jambe de l'enfant et pointa à nouveau son fusil sur sa tête, tandis qu'il continuait de sangloter.

« Oups ! Je crois que je lui ai brisé une jambe ! Hé ! Hé ! Hé ! À toi de voir ce que tu choisis !

- Restez ici... Je vais aller les rejoindre...

- Quoi ?! Mais... Cheffe... C'est un piège ! Il ne faut pas... »

Elle se retourna.

« Vous obéissez, c'est tout. »

 

Ses hommes et femmes se figèrent, y compris Barett. Mosin avait gardé sa voix glaciale et calme, habituelle lorsqu'elle voulait leur faire comprendre qu'ils n'avaient pas intérêt à désobéir. Normalement, cette voix accompagnée d'un regard tout aussi glacial avait de quoi les effrayer suffisamment pour qu'ils obtempèrent. Mais cette fois-ci était différente, ce n'étaient pas des yeux glaciaux qui les avaient fixés, mais des yeux emplis d'une fureur qu'ils ne connaissaient pas à leur cheffe. Elle se dirigea vers les trois preneurs d'otages, qui lui dirent de mettre ses mains sur la tête, ce qu'elle fit. Une fois arrivée vers eux, elle regarda Soy, celui-ci saignait à la tempe et pleurait silencieusement. La fille avait toujours son pied sur la jambe du petit garçon. Quand Mâron posa ses yeux sur les trois voyous, ceux-ci déglutirent, ils comprirent qu'il valait mieux ne pas relâcher leur attention.

 

« Relâchez-le !

- Et puis quoi, encore ? Si on le relâche, on aura plus aucun moyen de pression sur toi ! »

La blonde la fixa haineusement, encore une fois les trois compères déglutirent. Mais Hammer se reprit et frappa la mâchoire de Mosin avec la crosse de son fusil.

« Arrête de nous regarder comme ça, salope! »

S'étant mordu la joue sous le coup, la cheffe de gang cracha un peu de salive ensanglantée. Elle grinça des dents.

« Que me voulez-vous ?

- Oh ! Rien ! Juste que tu nous accompagne voir notre chef ! Je suis sure qu'il sera heureux de te voir ! »

Les trois ricanèrent.

« Vous deux, ligotez-la ! »

Les deux hommes allèrent prendre une corde dans le skycar. Hammer fit se lever brutalement le rouquin en le tirant par un bras.

« Aller ! Morveux ! On a encore besoin de toi ! »

Celui-ci, ayant la jambe cassée, poussa un hurlement. Mais il pivota soudainement sur sa jambe valide et gifla la femme. Celle-ci le lâcha et il retomba à terre avec un cri.

« Sale... ! »

 

Elle avait relâché son attention. Ce fut suffisant à Mâron pour attaquer. Elle attrapa le poignet qui tenait le fusil, et, le lui tordant d'un petit mouvement sec, lui prit son arme. Dans le même temps, elle mit toute sa force dans un coup de pied qui visait soigneusement la rotule. Le genou se plia instantanément dans le sens inverse prévu par l'articulation. La femme s'écroula en braillant. Les deux hommes se retournèrent, armes aux poings, mais déjà Mâron dans un même mouvement les désarma tous les deux avec un coup de la crosse du fusil. Les pistolets allèrent rouler plus loin. Alors que Lemon s'apprêtait à courir pour le reprendre, elle lui tira dans le genou. Il s'effondra, criant. Mâron dit de sa voix glaciale : « Vous lui avez brisé une jambe. Je vais vous handicaper de deux membres chacun, mais de façon à ce que chaque membre brisé ne puisse plus jamais fonctionner normalement. »

 

Son regard rempli de la plus grande des fureurs, fit comprendre au pauvre Dogfish qu'elle ne plaisantait pas. Et elle lui confirma sa peur, lorsqu'elle tira sur l'épaule de Hammer, qui explosa littéralement, faisant hurler la victime. Pour la faire taire, la cheffe de gang lui planta avec force la crosse de fusil sur le visage. L'homme encore valide tremblait comme une feuille. Il tenta de s'enfuir, Mâron le mit vite à plat ventre et prit ses deux bras, les tirant vers le haut à contre-sens du pivotage prévu par les épaules, dans le dos de l'homme, puis appuyant l'un après l'autre, chaque coude sur ses genoux à elle, la blonde les lui brisa l'un après l'autre. Elle s'approcha de celui qui était déjà à terre, qui tentait de fuir en rampant, terrorisé. Elle visa sa jambe, tira, mais aucun coup ne partit.

« Pff ! Forcément ! Ce fusil ne tire que deux balles. Tu as de la chance, tu seras juste handicapé d'une jambe. »

 

Jetant l'arme, elle s'approcha du garçonnet. Elle le prit délicatement dans ses bras et le tourna vers elle. Il ouvrit ses yeux verts pleins de larmes et lui sourit faiblement. Elle lui rendit son sourire. Ayant assisté à la scène, les Rifles arrivèrent auprès d'eux.

« Prenez-les et jetez-les dans une rue où on les trouvera. Quelqu'un les enverra bien à l'hôpital. Gardez leur voiture. Moi, j'amène le petit à l'hôpital, » dit-elle en se levant, gardant Soy dans ses bras.

- Mais... Cheffe... Pourquoi l'emmener ? Appelez une ambulance. »

Barett donna une tape sur la tête de l'impudente.

« Pauvre idiote ! Et les amener à notre repaire ? On fera comme tu dis, Mosin. Ne t'inquiètes pas. Si Nagant arrive, on lui expliquera. »

 

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Une fois arrivés à l'hôpital, Mâron demanda immédiatement un médecin, qui vint très rapidement. Elle posa Soy sur la civière qu'on lui amenait. Elle allait partir, mais le rouquin la retint.

« Tu ne restes pas avec moi ?

- Mon père ne t'a apparemment rien dit... Mais cette histoire aurait quand même dû te faire comprendre que nous fréquenter mon frère et moi, était une mauvaise idée. J'ai donné le numéro de tes parents à une infirmière à l'accueil. Ils ne devraient pas tarder. »

Elle poursuivit son chemin, mais Soy lui cria.

« Tu viendras me voir ?

- Non, » répondit-elle, sans se retourner.

 

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Quand elle retourna au hangar, Nagant était déjà là, au courant de tout. Ils étaient donc tous les deux assez furieux contre les Red Sharks. Quand en plus, son frère lui raconta ce que ceux-ci avaient fait à l'agente Païpu, le sang de Mâron ne fit qu'un tour.

« Comment on s'y prend pour leur faire comprendre leur douleur ? »

 

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Ils étaient devant l'immeuble désaffecté qui servait de base aux Red Sharks. Les Rifles n'avaient pas encore été repérés. C'était un immeuble assez ancien de six étages, fait de briques rouges. Comme l'avait prédit Barett, ils avaient rétabli le courant et la circulation de l'eau de ce bâtiment en principe abandonné. Ils allaient donc en profiter pour en tirer un avantage. Gewehr, un homme assez petit aux cheveux verts hirsutes, devait déclencher les sprinkleurs, après avoir déversé dans la réserve d'eau un produit qui rendrait l'utilisation d'armes à feu impossible. Il s'agissait d'un baril contenant un simple solvant industriel, mais qui avait la propriété au contact de l'eau de devenir granuleux au bout de quinze à vingt minutes. Cela enrayerait donc les pistolets et autres fusils. Le système d'eau était plutôt vieux et Gewehr n'eut aucun mal à le faire. En temps normal, ils n'auraient même pas pu approcher du bâtiment. Tout ceci n'aurait pas été possible, si le gang des Red Sharks n'avait pas été affaibli par les diverses attaques de celui des Rifles.

 

À l'intérieur, les Red Sharks étaient trempés jusqu'aux os et se demandaient ce qu'il se passait. Tout le monde s'agitait pour trouver l'origine du déclenchement des sprinkleurs. Après quelques minutes, l'eau ne s'était toujours pas arrêtée de tomber, et tout était complètement inondé et les Red Sharks ressemblaient à des serpillères. Au bout de vingt minutes, ils commencèrent à sentir quelque chose qui les grattait. Au rez de chaussée, ceux qui s'y trouvaient virent tout à coup la porte s'ouvrir. Une jeune fille blonde, coupe au carré, un blouson en cuir noir, une chemise blanche plutôt classe entrouverte jusqu'à la poitrine par-dessus un léger pull à col roulé noir et sortie de son jeans troué, des bottes noires passant sous son pantalon. Un homme aux cheveux noirs, avec une coiffure similaire, une veste en cuir brun, un pull noir troué, un jeans dans le même état et des bottes militaires vertes-brunes. Ils les reconnurent immédiatement.

« Qu'est-ce que... ?! C'est vous qui... ?! Ce sont les chefs des Rifles ! Tirez ! » cria une jeune femme trempée. Tout le monde appuya sur les détentes après avoir pris une arme, mais rien ne se passa. Nagant sourit.

« Des pétards mouillés ne servent à rien. Du moins, s'ils sont mouillé au depotrem ! »

 

Les deux jumeaux s'éloignèrent soudainement de quelques pas et Mosin lança quelque chose au sol à l'intérieur du bâtiment. Instantanément, tous ceux qui se trouvaient au rez de chaussée furent électrocutés. Dû au choc électrique, les sprinkleurs cessèrent de fonctionner et tous les systèmes électriques du bâtiment disjonctèrent. Une fois qu'ils furent sûrs que le petit appareil ne faisait plus effet, les deux chefs firent signe à leur gang. Ceux-ci déboulèrent près du bâtiment. Voyant cela, les Red Sharks se trouvant dans les étages tentèrent de tirer sur l'envahisseur par les fenêtres, mais la plupart de leurs armes mouillées ne fonctionnaient plus et ils n'atteignirent aucun Rifle. Les Rifles montèrent aux différents étages, leurs chefs en première ligne. Encore une fois, leurs sbires furent impressionnés par eux. Cela se voyait qu'ils étaient particulièrement sur les nerfs, ils mettaient facilement à terre un grand nombre de leurs adversaires.

 

Ils arrivèrent finalement au dernier étage, devant ce qui semblait être la chambre du chef. Ils défoncèrent la porte et tout de suite un groupe de Red Sharks vint les attaquer. Un homme lança une chaîne sur Mosin, elle la rattrapa, puis, tirant de toutes ses forces, fit basculer son propriétaire sur son genou. Elle lança ensuite sa chaîne au cou d'une femme qui s'apprêtait à l'assaillir, la tira encore vers elle, et se servit de son corps pour se protéger d'un coup de barre de fer d'un homme. La blonde donna alors un coup de pied sous le menton de ce dernier. Pendant ce temps, Nagant pris le bras d'un de ses assaillants, utilisant son mouvement, il le propulsa sur une femme qui l'attaquait et profitant que leurs deux têtes étaient encore suffisamment proches, il visa cet endroit avec toute la force de sa jambe. Reposant sa jambe à terre, il tapa au sol avec, afin de se propulser contre un troisième assaillant et l'éjecter d'un coup d'épaule. Une femme vint l'attaquer, mais Mosin sauta par-dessus le dos de son frère et donna un puissant coup de pied sur le visage de l'attaquante, tandis que Nagant se relevant donna un coup de manchet sous le menton d'un autre. Ils défirent ainsi une douzaine d'attaquants, sans que leur gang n'ait besoin d'intervenir. Il ne restait plus qu'une fille.

 

« Où est White ? demanda Hazel d'une voix dure.

- Je... Je ne sais pas... Je... Je suis juste sa petite-amie, je ne sais rien.

- Dans ce cas, tu vas morfler pour lui !

- Aaaah ! Non ! Attendez ! Il est allé à un rendez-vous avec un revendeur, pour lui acheter des armes ! Il est dans l'entrepôt S108 !

- Combien d'hommes a-t-il emmenés avec lui ?

- Euh... Je ne sais pas... Une dizaine !

- Parfait ! Nous y allons et emmenons une vingtaine d'hommes. Qu'ils prennent le fric qu'il y dans cet immeuble. Barett, nous te laissons les autres, tu t'occupes de prendre tout ce qu'il y a d'intéressant, détruis le reste. Ensuite tu évacues tous ces minables et tu fais démolir le bâtiment, qu'il n'en reste rien !

- Bien !

- Qu... Quoi ?!? Vous n'allez pas faire ça ?!?

- Et si ! »

Nagant tourna les talons pour partir, suivit de Mosin restée silencieuse.

« Et la prochaine fois que tu veux te faire passer pour une gourdasse de petite-amie n'étant au courant de rien, cache mieux ton tatouage de Red Shark. »

La jeune femme regarda son poignet et vit que l'on pouvait apercevoir, sortant de sa manche, le petit requin rouge. Elle tira sur sa manche, pestant.

 

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Dans un entrepôt de stockage de matériel divers de la ville, plusieurs hommes et femmes armés entouraient un homme et une femme qui étaient en pleine négociation. Ils étaient tous deux d'apparence, très différente. La femme était habillée d'un costard noir très classique et était impeccablement coiffée, ses longs cheveux bruns tirés en arrière. Alors que l'homme avait une iroquoise violette, était habillé tout en jeans déchiré avec plusieurs accessoires métalliques et avait un tatouage de requin rouge à son poignet. Les personnes situées derrière la femme étaient habillées de façon similaire, et leurs voitures étaient des voitures rétros de luxe. Tandis que les gens et les skycars sportifs derrière l'homme à l'iroquoise étaient accordés avec lui.

 

« Nous avions dit 300'000 zénis, Kuzaya !

- Désolé, White, mais maintenant c'est 600'000, pas un zéni de moins ! »

White fronça les sourcils. Au moment où il allait ouvrir la bouche pour parler, une détonation se fit entendre, tout le monde brandit ses armes, mais des personnes armées sortirent de derrière les containers de stockage. Ils constatèrent qu'ils étaient encerclés. Une femme et un homme plutôt jeune à la coiffure identique malgré la blondeur de l'une et la noirceur de l'autre s'avancèrent vers les deux personnes au centre. Personne n'osa rien faire. White les reconnut immédiatement.

« Les deux chefs des Rifles ! J'en assez de vous voir en travers de mon chemin ! »

 

Mais les jumeaux l'ignorèrent. Nagant se tourna vers Kuzaya.

« Ne vous inquiétez pas, cette histoire n'a rien à voir avec vous.

- Pourtant, c'est ma transaction que vous dérangez !

- Combien vous proposait ce minable pour votre stock ?

- 800'000.

- Je vous propose 2'000'000.

- Quoi ?!? » s'exclama White.

« Et vous les avez ? » reprit la trafiquante.

Mosin fit un signe de tête à un de ses hommes. Celui-ci jeta un gros paquet d'argent à terre. Nagant dit alors :

« Le compte doit y être. Nous n'avons pas vérifié. Vous nous excuserez, mais comme nous venons de le voler dans le bâtiment servant de base à ce minable...

- Quoi ?!? »

Mosin se tourna vers celui qui venait de s'exclamer.

« Oh ! C'est vrai, nous ne te l'avons pas dit... Nous venons d'envahir ta base, y avons pris tout ce qui nous intéressait et détruit le reste, y compris le bâtiment lui-même.

- Vous... Vous bluffez !

- Tu n'auras qu'à vérifier par toi-même. Si tu es encore en état, » dit-elle avec un sourire sadique aux lèvres.

 

Nagant reprit. « À vous de choisir. Soit vous prenez les 800'000 de ce minable qui n'a plus rien et risquez de vous trouver mêlée à nos histoires. Soit vous prenez ce tas où il doit bien y avoir plus de 2'000'000. »

Après un instant de réflexion, Kuzaya fit signe à ses sbires, qui vinrent ramasser l'argent et déposèrent des caissons d'armes près de l'endroit où était le tas. Une fois que les trafiquants furent partis, les jumeaux se tournèrent vers les sous-fifres de White.

« Vous tous ! Déguerpissez, si vous voulez rester entiers ! Nous avons des choses à dire à votre chef. »

Après quelques secondes d'hésitations et malgré les protestations de White, les Red Sharks posèrent leurs armes et détalèrent.

« Pourquoi faites-vous ça ? Que me voulez-vous ?

- Dis-moi, une policière du nom de Païpu, ça ne te dit rien ? » répondit Nagant, d'un air impassible mais dur.

« Qui ça ?

- Une femme aux cheveux noirs, des yeux en amande de la même couleur et avec aspect fluet.

- Connais pas.

- Pourtant tu l'as tuée. »

White fit des yeux ronds, puis éclata de rire.

« Vous ne croyez quand même pas que je me souviens de tous les flics que j'ai butés ?! »

Nagant sortit un pistolet et visa le genou droit, gardant une expression impassible. White s'écroula et hurla. C'était le meilleur endroit à viser dans ces circonstances, dans l'opinion de Nagant.

« Mais t'es malade ! Enflure !

- Que quelqu'un comme toi ose donner la mort et en parler avec autant de légèreté... ! Tu ne connais rien à la mort ! Comment peux-tu te permettre de prendre une vie comme ça ?!

- Foutez-moi la paix avec votre morale ! Je suis chef de gang ! Je vois pas pourquoi je jouerais le bon samaritain ! Je ne suis pas comme vous ! Et d'abord, vous la connaissez mieux la mort, peut-être ?!

- Assez pour ne même pas la donner à quelqu'un comme toi ! Mais en revanche, nous allons te rendre la vie insupportable à jamais ! Tu verras si nous sommes de bons samaritains. »

Mosin ouvrit la bouche : « Au fait, il ne faut jamais nous menacer avec un otage... Cela nous irrite au plus haut point...

- De... De quoi tu parles ?

- Ne fais pas l'innocent ! Mais de toutes manières, c'est trop tard. Même si tu retiens la leçon, tu ne pourras jamais t'en servir, vu l'état dans lequel tu te trouveras. »

White comprit qu'elle ne plaisantait pas.

 

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Devant son écran, le vieillard riait maléfiquement. Il avait eu de la chance que son robot-espion arrive près du bâtiment au moment où ces deux gamins l'avait assailli avec leur gang. Il avait vu de quoi ils avaient été capables. Des experts en art martiaux d'un niveau très élevé, pas aussi élevé que celui de Gokû et ses amis, même au début de son espionnage, mais d'un excellent niveau quand même. Ils étaient jeunes, robustes, sains, forts et avaient du caractère.

« Je crois que je viens de trouver les sujets parfaits ! N°9 ! N°10 ! J'ai une mission à vous confier ! »

Deux silhouettes se dirigèrent vers le vieil homme.

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