Pas impliqué

Chapitre 10 : La Rupture

1724 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:10

Pénélope avait accompagné Hotch à l'ascenseur et l'avait embrassé sur la joue. Elle retournait dans son « antre » où une mauvaise surprise l'attendait.

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Quand elle arriva à son bureau, Kevin l'attendait devant la porte. Elle secoua la tête. Elle avait bien besoin de ça maintenant. Elle soupira intérieurement. Elle avait de moins en moins envie de passer du temps avec lui. Certaines choses qu'elle trouvait mignonnes au début l'agaçaient au plus au point ces temps-ci. Elle réalisait qu'il y avait de moins en moins de choses qu'elle aimait chez Kévin. Ses surnoms pour elle, son style vestimentaire qui a empiré, sa voix, sa coupe de cheveux, son odeur en rien comparable à celle de Morgan. Elle devait arrêter de les comparer. Ce n'était pas juste vis à vis de Kévin car il n'avait aucune chance face à Morgan. Ce n'était pas juste pour elle non plus, car c'était se faire du mal que de rêver de quelqu'un qu'elle n'aurait jamais. Elle devait ôter Morgan de son cœur.

Quand il la vit, Kévin lui fit un grand sourire. Elle en fit un en retour mais il était semblable à celui qu'elle avait présenté à Morgan plus tôt dans la journée. C'était un sourire poli.

« Salut Kevin, dit-elle en déverrouillant la porte de son bunker,

— Salut Penny, j'ai entendu dire que ton équipe était partie pour une nouvelle enquête ! » dit-il avec une certaine satisfaction dans la voix et un sourire narquois.

Cela n'échappa pas à Pénélope qui commençait à sentir monter sa colère. Elle savait très bien comment cette conversation allait tourner. Kevin essaierait encore de la convaincre de sortir, elle dirait non et il recommencerait à se plaindre de l'équipe, de Morgan, de ses longues heures de travail, de Morgan, de leur couple, de Morgan. Elle tenterait d'être calme et diplomate afin d'éviter une dispute. Elle n'était vraiment pas d'humeur.

« Oui Kevin. Ils viennent de partir, répondit-elle d'un ton monocorde.

— Cela veut dire qu'on peut finalement aller prendre ce verre avec les autres du service informatique, dit-il d'un ton victorieux.

— Kevin, tu sais très bien que c'est pas parce que l'équipe part que je peux moi aussi partir. Je suis toujours de service et maintenant plus que jamais. Je ne peux partir que quand ils se retirent pour la nuit. D'ailleurs j'ai déjà du pain sur la planche.

— Penny, prendre deux heures pour aller au bar avec moi ne va pas leur couter leur enquête. Allez, dis oui, dit-il d'une voix geignarde qui insupportait Pénélope.

— Kevin, non c'est non ! » répondit-elle d'un ton ferme afin de clore définitivement le sujet.

Mais Kévin ne l'entendait pas de cette oreille. Il avait l'intention d'insister jusqu'à ce qu'elle cédât. Il avait réussit quelque fois à la faire changer d'avis en insistant tellement que par lassitude ou par culpabilité elle avait fini par accepter. Il aimait jouer la carte du petit ami délaissé.

« Penny, c'est toujours pareil. On n'se voit plus autant qu'avant. Tu en as toujours que pour ton équipe et Morgan, commença-t-il ses jérémiades.

— Kevin, tu sais tout ce qu'implique ce boulot. Ne recommence pas avec ça. J'ai du travail

— Depuis qu'on est ensemble, ça n'a jamais été que toi et moi, c'était moi, toi et l'équipe. Il est temps que ça change. Je suis sûre que cette brute de Morgan n'a pas à te supplier comme ça pour que tu ailles prendre un prendre un verre avec lui » s'entendit-il dire. Au moment où il réalisa ce qu'il venait de dire, il sut que la partie était terminée. Connaissant le caractère de Pénélope et la manière dont elle protégeait son équipe, elle n'accepterait pas cet ultimatum et surtout les termes qu'il avait utilisés pour parler de Morgan.

C'en était trop pour Pénélope et elle s'emporta :

« Tu sais quoi Kevin. Peut-être que tu as raison. Peut-être que je ne t'aime pas tant que ça et que je préfère mon équipe. Tu as raison, il est temps que ça change. C'est mieux qu'on en reste là. Tout est fini entre nous. Maintenant, si tu veux bien me laisser. J'ai du travail. MON EQUIPE compte sur moi. » Elle se tourna vers ses écrans et attaqua ses recherches.

Kévin resta sans voix, ne réalisant pas ce qui venait de se produire. Puis il recommença ses pleurnicheries : « Tu ne peux pas être sérieuse Pénélope. Tu ne peux pas rompre sur un coup de tête comme ça parce qu'on a un désaccord.

— Ce n'est pas un coup de tête. Ca devait arriver tôt ou tard. J'en ai assez d'entendre tes éternels plaintes contre mon équipe, mes horaires de travail ou mon amitié avec Morgan. Tu parles de désaccord ? On a toujours été en désaccord. Tu n'as jamais compris ou voulu comprendre ma relation avec eux. Tu me demandes de choisir, c'est fait. Je LES choisis. Au revoir Kevin. Bonne chance ! » Elle se leva pour le guider sans ménagement vers la porte et le mit dehors. Elle l'entendit hurler derrière la porte : « Tu vas le regretter Pénélope. Quand ils te laisseront tomber ou te décevront, ne reviens pas pleurer vers moi ! »

Elle soupira et se dit « Cause toujours, tu m'intéresses ! ».

Elle se remit au travail et appela Hotch dès qu'elle finit ses recherches. D'habitude, elle aurait appelé Morgan mais elle n'était pas encore prête pour ça.

Hotch décrocha et la mit sur haut-parleurs. Elle exposa ses découvertes et quand elle eut fini Hotch lui demanda de patienter car il devait s'éloigner du groupe pour lui parler.

« Garcia, tout va bien ? demanda Hotch.

— Oui Bossman, ça va. Je suis une femme libre maintenant. Pas de quoi se réjouir, dit-elle amèrement

— Que s'est-il passé ? Lynch t'a fait quelque chose ? questionna-t-il.

— Il n'a rien fait à part ses sempiternels reproches concernant le travail, l'équipe et Morgan. J'en ai eu assez. C'est fini maintenant. Et vous, ça va ? dit-t-elle pour détourner la conversation

— Moi, je vais bien mais je ne pourrais pas en dire autant pour Morgan. Il est d'une humeur massacrante. Si un regard pouvait tuer, je serais déjà mort et enterré.

— De quoi parlez-vous Hotch ?

— Figure-toi qu'il me fusille du regard depuis qu'on a pris l'ascenseur. Tu m'as laissé du rouge à lèvres sur la joue et je crois ne pas me tromper quand je te dis qu'il n'a pas du tout apprécié. Il est jaloux Pénélope. » dit-il avec un plaisir certain dans la voix. Pénélope éclata de rire. Hotch se méprenait totalement sur Morgan mais elle était contente de l'entendre aussi insouciant et puéril. Il prenait plaisir à torturer Morgan. Elle lui dit : « Bossman, je ne veux pas vous gâcher votre plaisir mais vous vous trompez complètement. Si Morgan agit de la sorte c'est surement dû au stress. N'y voyez rien d'autre.

— Pénélope, je sais ce que je dis. C'est mon métier d'analyser les comportements. Je peux t'assurer que Morgan est très contrarié que je puisse me rapprocher de sa Babygirl et qu'elle m'ait embrassé même sur la joue. Les sentiments que tu éprouves ne sont pas à sens unique. Fais un pas vers lui s'il te plait. Ca le calmera après ce que je lui ai fait subir aujourd'hui.

— Ok j'y penserai Hotch. Bye » dit-elle avant de raccrocher.

Quelques secondes plus tard, Morgan l'appelait pour lui donner d'autres éléments à creuser et pour l'informer que l'équipe se retirait pour la nuit. Elle accueillit la nouvelle avec soulagement. Après une journée si riche en rebondissements elle avait vraiment besoin d'un bon bain pour se détendre et d'une bonne nuit de sommeil. Elle éteignit ses ordinateurs et quitta le bureau.

Dans l'ascenseur, elle reçut un texto de Hotch.

Pénélope, fais un effort. Je sais qu'il t'a appelée. Quand il est revenu il faisait une tête d'enterrement. Mets ta fierté et ta colère de coté et arrondis les angles. Hotch

Elle soupira. « D'accord, d'accord. Vous avez gagné » se dit-elle.

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